En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....

Goupi Tonkin a écrit:

Dommage, cela aurait pu être féroce ou dérangeant... mais c'est juste vaguement ironique, un peu chic, plus mollasson que vraiment éthéré, je trouve

Pas eu envie de voir celui-là mais Marie-Antoinette et Somewhere m'avaient fait à peu près le même effet. Les deux premiers par contre étaient d'une autre trempe.

RabbitIYH a écrit:

Goupi Tonkin a écrit:

Dommage, cela aurait pu être féroce ou dérangeant... mais c'est juste vaguement ironique, un peu chic, plus mollasson que vraiment éthéré, je trouve

Pas eu envie de voir celui-là mais Marie-Antoinette et Somewhere m'avaient fait à peu près le même effet. Les deux premiers par contre étaient d'une autre trempe.

oui, j'avais bien aimé Virgin suicides, un petit peu plus réservé sur Lost in translation ( peut être parce que la presse spécialisée avait à l'époque vraiment survendu le film... )

Lost in Translation pour moi c'est quand même son chef-d'oeuvre.

Pan dans ta face ! Marabouté,  hypnotisé comme Mowgli par Kaa... J'ai adoré ce film, et pourtant je le sais imparfait, oscillant parfois, et dangereusement, entre le too much et l'élégance. J'adhère même, et presque malgré moi,  à ses sorties de route ( le dernier quart d'heure un peu nawak avec "La Mère Teresa" édentée ) et à ses excès, surtout à ses excès. " Non ?!? Il va pas oser ça ?" Et bien si, il ose. Et deux fois sur trois, c'est juste sublime ou touchant, étonnant et gonflé.


Oui, Sorrentino ose tout. Même ça. Et c'est magnifique :


Bonne nuit !


Bonne nuit !

    Viva il cinema italiano !!!

Goupi Tonkin a écrit:

Pan dans ta face ! Marabouté,  hypnotisé comme Mowgli par Kaa... J'ai adoré ce film, et pourtant je le sais imparfait, oscillant parfois, et dangereusement, entre le too much et l'élégance. J'adhère même, et presque malgré moi,  à ses sorties de route ( le dernier quart d'heure un peu nawak avec "La Mère Teresa" édentée ) et à ses excès, surtout à ses excès. " Non ?!? Il va pas oser ça ?" Et bien si, il ose. Et deux fois sur trois, c'est juste sublime ou touchant, étonnant et gonflé.


Oui, Sorrentino ose tout. Même ça. Et c'est magnifique :


Bonne nuit !


Bonne nuit !

    Viva il cinema italiano !!!

Tout à fait. J'ai aussi eu les mêmes fulgurances, avec certains questionnements déconcertés parfois. Au final, tu es ravi.

yep, très bonne surprise que cette Bellezza

En 1972, le cinéaste  Jean-Michel Barjol réunit dans un studio de cinéma pendant trois jours et trois nuits plus de deux cents personnes: acteurs, musiciens, peintres, techniciens… avec pour seul scénario, une consigne : « Vous êtes dans une capsule spatiale et vous vivez les 70 dernières heures de votre vie ».

Ce proto-Loft, qui sous couleur d'expérience marginale invente à son insu la télé réalité d'enfermement façon M6 ou TF1 ( bonjour le paradoxe !!! ), vire fissa à l'apologie du vide et de l'hystérie. Un régal ! C'est absolument n'importe quoi, barré, mais vraiment bidonnant. Il y a la très jeune et très belle Maria Schneider qui se demande ce qu'elle fout là, Bernadette Lafont qui joue le jeu mais semble à tout instant consciente de la vacuité de l'entreprise, Jean-Pierre Coffe qui gueule parce que les sanitaires sont cradingues, Tonie Marshall qui fait des folies de son corps avec un jeune éphèbe hirsute  ( ), des crises de nerfs et des partouzes, des joints et de l'acide, et une nuée de chevelus qui se roulent à poil dans la peinture...

C'est con, mais c'est bon...

Goupi Tonkin a écrit:

En 1972, le cinéaste  Jean-Michel Barjol réunit dans un studio de cinéma pendant trois jours et trois nuits plus de deux cents personnes: acteurs, musiciens, peintres, techniciens… avec pour seul scénario, une consigne : « Vous êtes dans une capsule spatiale et vous vivez les 70 dernières heures de votre vie ».

Ce proto-Loft, qui sous couleur d'expérience marginale invente à son insu la télé réalité d'enfermement façon M6 ou TF1 ( bonjour le paradoxe !!! ), vire fissa à l'apologie du vide et de l'hystérie. Un régal ! C'est absolument n'importe quoi, barré, mais vraiment bidonnant. Il y a la très jeune et très belle Maria Schneider qui se demande ce qu'elle fout là, Bernadette Lafont qui joue le jeu mais semble à tout instant consciente de la vacuité de l'entreprise, Jean-Pierre Coffe qui gueule parce que les sanitaires sont cradingues, Tonie Marshall qui fait des folies de son corps avec un jeune éphèbe hirsute  ( ), des crises de nerfs et des partouzes, des joints et de l'acide, et une nuée de chevelus qui se roulent à poil dans la peinture...

C'est con, mais c'est bon...

  Jamais entendu parler de ce truc.
Sounds fun.

J'ajoute qu'il y a quand même quelques instants assez troublants voire inconfortables où l'on se demande si ce que l'on voit est "réel" ou joué, si certaines situations ne sont pas motivées par le réal... C'est une expérience qui débouche sur du vide, mais ça reste une expérience... En fait, c'est la deuxième fois que je vois cet "objet", et j'avoue que le pervers que je suis y prend à chaque fois assez de plaisir; un plaisir un peu coupable...  

Ah oui ça donne pas envie ton truc là.

Goupi Tonkin a écrit:

En 1972, le cinéaste  Jean-Michel Barjol réunit dans un studio de cinéma pendant trois jours et trois nuits plus de deux cents personnes: acteurs, musiciens, peintres, techniciens… avec pour seul scénario, une consigne : « Vous êtes dans une capsule spatiale et vous vivez les 70 dernières heures de votre vie ».

Ce proto-Loft, qui sous couleur d'expérience marginale invente à son insu la télé réalité d'enfermement façon M6 ou TF1 ( bonjour le paradoxe !!! ), vire fissa à l'apologie du vide et de l'hystérie. Un régal ! C'est absolument n'importe quoi, barré, mais vraiment bidonnant. Il y a la très jeune et très belle Maria Schneider qui se demande ce qu'elle fout là, Bernadette Lafont qui joue le jeu mais semble à tout instant consciente de la vacuité de l'entreprise, Jean-Pierre Coffe qui gueule parce que les sanitaires sont cradingues, Tonie Marshall qui fait des folies de son corps avec un jeune éphèbe hirsute  ( ), des crises de nerfs et des partouzes, des joints et de l'acide, et une nuée de chevelus qui se roulent à poil dans la peinture...

C'est con, mais c'est bon...

C'est en regardant ce genre de choses qu'on regrette de ne pas être né 20 plus tôt...

lalou a écrit:

Goupi Tonkin a écrit:

En 1972, le cinéaste  Jean-Michel Barjol réunit dans un studio de cinéma pendant trois jours et trois nuits plus de deux cents personnes: acteurs, musiciens, peintres, techniciens… avec pour seul scénario, une consigne : « Vous êtes dans une capsule spatiale et vous vivez les 70 dernières heures de votre vie ».

Ce proto-Loft, qui sous couleur d'expérience marginale invente à son insu la télé réalité d'enfermement façon M6 ou TF1 ( bonjour le paradoxe !!! ), vire fissa à l'apologie du vide et de l'hystérie. Un régal ! C'est absolument n'importe quoi, barré, mais vraiment bidonnant. Il y a la très jeune et très belle Maria Schneider qui se demande ce qu'elle fout là, Bernadette Lafont qui joue le jeu mais semble à tout instant consciente de la vacuité de l'entreprise, Jean-Pierre Coffe qui gueule parce que les sanitaires sont cradingues, Tonie Marshall qui fait des folies de son corps avec un jeune éphèbe hirsute  ( ), des crises de nerfs et des partouzes, des joints et de l'acide, et une nuée de chevelus qui se roulent à poil dans la peinture...

C'est con, mais c'est bon...

C'est en regardant ce genre de choses qu'on regrette de ne pas être né 20 plus tôt...

Ouais enfin avec 20 ans de plus j'aurais 65 ans, je suis pas pressé.

Ouais pareil, mais quand même... L'ordre moral a fait un grand retour et l'auto-censure des auteurs ne permet plus (ou rarement) de voir ce genre de délire.

Bah tant qu'à faire autant que le cinéma ne serve plus à ça, franchement. On y a déjà suffisamment droit sur MTV.   

ça existe encore MTV?..

Il paraît, et c'est justement de plus en plus axé sur la télé réalité.

Le plaisir est suffisamment rare pour être mentionné. Accompagner les enfants et s’enthousiasmer presque autant qu’eux devant un film est le gage d’une grande qualité.
Dragons est une réussite d’ampleur. Par son animation tout d’abord : la fluidité des vols, la diversité des décors et des séquences d’action ont tout de l’enchantement. Si l’humour adressé autant aux enfants qu’à leurs parents fait mouche, notamment par la figure du protagoniste loser, c’est surtout sur ses scènes touchantes que le film se démarque. La naissance de la complicité entre l’enfant et l’animal, tout au long de scènes muettes jouant sur la gestuelle et les visages est menée avec brio.
La morale, enfin, habilement distillée dans sa structure : où l’on apprend que faire connaissance avec l’autre nous permet d’éviter de le tuer, où l’on met en place une complémentarité de l’infirme et du valide.
Spectaculaire, inventif, touchant. Une réussite, en attendant le prochain opus, qui espérons-le ne se fourvoiera pas dans la surenchère.

Excellent souvenir de ce film également ! Un de mes Dreamworks préférés avec Bee Movie (écrit par Jerry Seinfeld et ça se sent) et le joliment satirique Nos voisins, les hommes qui vaut bien tous les Shrek du monde.

Ah tiens, je vais essayer de les chopper pour les enfants... et moi.   

Définitivement dans mon top 10 films français, car c'est un film français !!!  Topor ( Le locataire chimérique, beau roman ) adapté par Gérard Brach, c'est juste parfait pour moi : un grand scénariste agoraphobe  qui se penche sur l'oeuvre d'un hyper sensible rigolard mais macabre. Tout ce que je j'aime... Quant à Polanski, son génie de la mise en scène en milieu confiné touche juste à chaque séquence...

Et puis il y a la lumière de Sven Nykvist

Et puis il y a la fantastique musique ( le glassharmonica est un instrument magique )  de Phillipe Sarde. (Ma b.o préférée, je crois )



ps : A chaque fois que je vois ce film, je pense à Clouzot... Clouzot aurait pu faire ce film...

Goupi Tonkin a écrit:

Définitivement dans mon top 10 films français, car c'est un film français !!!  Topor ( Le locataire chimérique, beau roman ) adapté par Gérard Brach, c'est juste parfait pour moi : un grand scénariste agoraphobe  qui se penche sur l'oeuvre d'un hyper sensible rigolard mais macabre. Tout ce que je j'aime... Quant à Polanski, son génie de la mise en scène en milieu confiné touche juste à chaque séquence...

Ben voilà on arrive quand même à être d'accord sur certains trucs.   

Goupi Tonkin a écrit:

ps : A chaque fois que je vois ce film, je pense à Clouzot... Clouzot aurait pu faire ce film...

Le Clouzot de L'enfer aurait pu finir par en arriver là, Franju aussi s'il avait persévéré dans la veine des Yeux sans visage.

Goupi Tonkin a écrit:

Définitivement dans mon top 10 films français, car c'est un film français !!!  Topor ( Le locataire chimérique, beau roman ) adapté par Gérard Brach, c'est juste parfait pour moi : un grand scénariste agoraphobe  qui se penche sur l'oeuvre d'un hyper sensible rigolard mais macabre. Tout ce que je j'aime... Quant à Polanski, son génie de la mise en scène en milieu confiné touche juste à chaque séquence...

Et puis il y a la lumière de Sven Nykvist

Et puis il y a la fantastique musique ( le glassharmonica est un instrument magique )  de Phillipe Sarde. (Ma b.o préférée, je crois )



ps : A chaque fois que je vois ce film, je pense à Clouzot... Clouzot aurait pu faire ce film...

Vu très jeune, ça m'avait bien traumatisé. J'ai hâte de le revoir.

Vu aussi La Grande Bellezza. Plaisir immense en effet ! Avec quelques réserves...

Le film offre un plaisir formel lent, immense. La BO est somptueuse dont il me semble un titre de Damien Jurado ? J'ai été intrigué par le personnage très touchant de la strip-teaseuse...

De la strip-teaseuse:

La forme rejoint un fond... sans fond justement... qui rend ce grand plaisir et le personnage tout de même aussi un rien agaçant.
Le film m'a fait penser à cette scène de Roma ? de Fellini où lors du percement du métro on découvre une salle avec des peintures qui s'estompent à peine on pénètre la salle. Il y a ce désir d'éblouissement absolu très idéalisé. Rome ! Beaucoup est dit dans cette scène de Fellini. L'hommage de La Grande Bellezza à la ville est aussi très beau. Je vous invite aussi à lire un jour le livre de Julien Gracque « Les 7 collines », où géographe de formation, il égratigne la ville avec son style... En gros, contrairement à Venise, Florence, Rome se targue de ne pas être qu'une ville musée, mais une capitale, alors qu'elle a toujours vécu au crochet des autres. Rome un leurre...

Quel rapport entre cette quête de la grande beauté, l'idée de revenir à ses racines et le retour à l'amour d’enfance, trois des différents moments de la fin du film ? Peut-être le rêve d'un absolu, d'un âge d'or mythique... Or même si j'ai beaucoup aimé le film, les trois me paraissent être de possibles leurres qui peuvent rendre aussi le fond de ce film un peu irritant.
La beauté me semble enfermé ici dans son rôle de beauté. Le nihilisme revendiqué ici coupe la beauté d'une possible, et certes toujours problématique, relation du beau au vrai, au juste, au bien...
Le retour aux racines, à l'identité à mon sens est le meilleur moyen pour les perdre. Nos racines, notre identité ne sont que des outils pour avancer. Thème... du jour !...
Le retour à l'amour de jeunesse n'a alors de sens que comme rappel de l'idéal juvénile. Il dit « As-tu su aimer avec la force que tu croyais pouvoir mettre ? ».
Que nous disent alors les beaux seins de l'adolescente ?

Fin du film et de la beauté.

C'était la minute vieux con !   
Obligatoire dorénavant tous les soirs avant le couvre feu !  

RabbitIYH a écrit:

Goupi Tonkin a écrit:

Définitivement dans mon top 10 films français, car c'est un film français !!!  Topor ( Le locataire chimérique, beau roman ) adapté par Gérard Brach, c'est juste parfait pour moi : un grand scénariste agoraphobe  qui se penche sur l'oeuvre d'un hyper sensible rigolard mais macabre. Tout ce que je j'aime... Quant à Polanski, son génie de la mise en scène en milieu confiné touche juste à chaque séquence...

Ben voilà on arrive quand même à être d'accord sur certains trucs.   

Goupi Tonkin a écrit:

ps : A chaque fois que je vois ce film, je pense à Clouzot... Clouzot aurait pu faire ce film...

Le Clouzot de L'enfer aurait pu finir par en arriver là, Franju aussi s'il avait persévéré dans la veine des Yeux sans visage.

Je pensais surtout au Clouzot des Diaboliques, le Clouzot de la terreur, et surtout au Clouzot des Espions, quasi-kafkaïen.

J'ai pas grand souvenir des Espions, que je n'avais pas trop aimé. Le locataire est quand même beaucoup plus libéré des contraintes scénariques qu'un film comme Les Diaboliques, et plus dans la dérive mentale que dans le terreur à mon avis. Cauchemardesque, kafkaïen mais pas vraiment flippant (hormis peut-être la toute fin).

Aujourd'hui et demain, des compléments au cycle Lumet dans le topic correspondant.