Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Lun 17 Mar 2014 - 10:51
A part la scène Walken/Hopper j'en ai pas gardé un souvenir impérissable. Je vois plus les prémices de Pulp Fiction chez Avary (l'excellentissime Killing Zoe), d'ailleurs Tarantino, à l'exception du premier Kill Bill où l'équilibre est parfait, est devenu de moins en moins bon sans lui.
Nulladies Cinéman
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Lun 17 Mar 2014 - 10:54
RabbitIYH a écrit:
A part la scène Walken/Hopper j'en ai pas gardé un souvenir impérissable. Je vois plus les prémices de Pulp Fiction chez Avary (l'excellentissime Killing Zoe), d'ailleurs Tarantino, à l'exception du premier Kill Bill où l'équilibre est parfait, est devenu de moins en moins bon sans lui.
Killing Zoe, ça fait des années qu'il faut que je le voie...
Goupi Tonkin la séquence du spectateur
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Lun 17 Mar 2014 - 17:45
A la revoyure, on comprend sans difficulté pourquoi le film a si vivement séduit les foules de 1937. Tout est là pour faire un grand film populaire qui restera longtemps dans la mémoire collective. L'exotisme. Des gangsters hauts en couleurs. Un décor étonnant hyper bien exploité : le dédale et les grouillements de la Casbah. Un couple glamour : Balin-Gabin ( qui se reformera l'année suivante pour Le Gueule d'amour de Grémillon ). Une palanquée de seconds rôles de première catégorie : Charpin, Saturnin Fabre, Dalio, Gaston Modot, Fréhel... Des dialogues au cordeau, ciselés par le grand Jeanson. Des chansons (comme souvent chez Duvivier ). Le savoir-faire et les audaces techniques du metteur en scène... Bien sûr, une ou deux scènes de romance ont un peu, j'ai dit un peu, vieilli. (Le film a 80 piges. Les rapports homme-femme ont beaucoup changé... ) Mais le film reste un régal, un régal de fluidité narrative, comme toujours chez Duvivier quand il est en forme et inspiré. Old school et bichant.
Ps : Le bilboquet de Gaston Modot est, je pense, une référence directe à la pièce de monnaie que George Raft fait compulsivement tournoyer dans le Scarface de Hawks.
Rorschach sourcilman ^^
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Lun 17 Mar 2014 - 23:40
Vu ce soir "le nouveau monde" de Malick je suis soufflé devant ce chef d'oeuvre. Scotché !
Tony's Theme air guitariste
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Lun 17 Mar 2014 - 23:52
Dernière édition par Tony's Theme le Mar 18 Mar 2014 - 9:13, édité 2 fois
Gengis Yes, he can.
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Mar 18 Mar 2014 - 0:03
Rorschach a écrit:
Vu ce soir "le nouveau monde" de Malick je suis soufflé devant ce chef d'oeuvre. Scotché !
J'ai préféré 10 fois "La ligne rouge" du même réalisateur. "Le nouveau monde" à mon sens, comporte trop de longueurs. Cela dit, c'est un film que j'ai vu dans des conditions minimales (télé, petit écran, son peu génial, bière tiédasse, …). Faudrait peut-être que je le revoie dans d'autres conditions.
Rorschach sourcilman ^^
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Mar 18 Mar 2014 - 0:19
Alors chez moi sur 150 cm avec caisson de basses et tt le tralala immersion totale
Nulladies Cinéman
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Mar 18 Mar 2014 - 5:45
Gengis a écrit:
Rorschach a écrit:
Vu ce soir "le nouveau monde" de Malick je suis soufflé devant ce chef d'oeuvre. Scotché !
J'ai préféré 10 fois "La ligne rouge" du même réalisateur. "Le nouveau monde" à mon sens, comporte trop de longueurs. Cela dit, c'est un film que j'ai vu dans des conditions minimales (télé, petit écran, son peu génial, bière tiédasse, …). Faudrait peut-être que je le revoie dans d'autres conditions.
On m'en avait tellement dit de mal, après La ligne Rouge, que j'ai finalement beaucoup aimé, moi aussi. C'est son dernier, A la merveille, qui est vraiment raté, pour le coup.
Nulladies Cinéman
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Mar 18 Mar 2014 - 6:50
Les souffrances du jeune pervers
Ce film est classé 9ème dans le top ten 2013 des Cahiers du Cinéma.
J’ai vu le film.
[Palpitations, sueurs froides, rétines dilatées, bourdonnement temporal. Ce n’est pas possible. Si je pense que c’est de la merde, c’est que j’en suis une. Forcément. Il DOIT y avoir un sens caché. Fais des efforts. Convaincs-toi, que diantre. Sois cinéphile. Vas-y, rédige.]
[Regarde : prends le son. Il est classe, non, le son ?]
« Surgie d’un juke box sensoriel, matérialisation d’un huis clos sensuel, la musique, impeccable, enlace les corps qui se déhanchent et s’épanchent dans une atmosphère d’apocalypse ouatée. ».
[La lumière ; accroche-toi à la lumière]
Sous les néons bleutés d’une alcôve froide, la lumière caresse les corps dans un halo aussi glacial que libidineux.
[Et certaines répliques, c’est littéraire, non ? ]
Au grès des échanges sourdent les aphorismes d’une humanité en pleine introspection : « Il faut toujours suivre les indices de nos rêves » « « toujours » m’ennuie à mourir, c’est « maintenant » qui m’intéresse » « Vigueur et poésie, c’est ce que je peux vous souhaiter de mieux, n’est-ce pas ? » « Je voudrais rester dans cette nuit, fermer les yeux avec elle. »
[Mais j’ai rien capté. Mais ça m’a fait chier. Mais j’en avais rien à foutre.]
Aux portes de la nuit, il sera demandé au spectateur d’abandonner ses repères et de se laisser aller. Tout comme on offre les corps et les bouches à l’inconnu, l’échangisme de l’imaginaire ouvre les portes de la perception : onirique, surréaliste, se jouant des clichés pour mieux les subvertir, Yann Gonzales offre une relecture des mythes atemporels. La rythmique diffractée, dilatée, de ce projet hors norme explose en un archipel de mythèmes incandescents et salvateurs, brûlants et discursifs.
[Mais j’ai trouvé ça mauvais. Mais bon, y’a du sexe, et des scènes provoc’]
Invitation aux marges de la morale, libération sexuelle et cinématographique, Les rencontres d’après minuit sont la promesse d’une aube nouvelle sur le cinéma français.
[Ok. Bon allez je dis que c'est un CO et je le recommande.]
Invité Invité
Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Mar 18 Mar 2014 - 8:34
RIP les Cahiers du Cinéma, ça fait bien 12 qu'ils servent plus à rien ceux-là.
Gengis a écrit:
Rorschach a écrit:
Vu ce soir "le nouveau monde" de Malick je suis soufflé devant ce chef d'oeuvre. Scotché !
J'ai préféré 10 fois "La ligne rouge" du même réalisateur. "Le nouveau monde" à mon sens, comporte trop de longueurs. Cela dit, c'est un film que j'ai vu dans des conditions minimales (télé, petit écran, son peu génial, bière tiédasse, …). Faudrait peut-être que je le revoie dans d'autres conditions.
Pour moi y a pas photo, c'est Le nouveau monde son chef-d'oeuvre, l'aboutissement de ce cinéma de sensations, d'impressions et de communion avec la nature, avant que ça vire à la métaphysique un peu douteuse sur l'inégal The Tree of Life. Les longueurs c'est dans La ligne rouge que je les avais senties pour ma part. En plus le casting de stars qui servent à rien histoire de dire "on a tourné avec Malick m'avait un peu gonflé, des tas de types qui n'avaient pas la gueule de l'emploi.
Tony's Theme air guitariste
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Mar 18 Mar 2014 - 9:14
Goupi Tonkin la séquence du spectateur
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Mar 18 Mar 2014 - 14:48
"Les souffrances du jeune pervers" Joli
Nulladies Cinéman
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Mer 19 Mar 2014 - 8:23
« Au seuil de l’éternité, cet homme peut vous apporter quelques vérités profondes »
Partition visuelle orchestrée sur le principe du crescendo, Harakiri distribue sa virtuosité formelle, narrative et émotionnelle avec une maitrise à couper le souffle.
[Critique contenant des spoilers] Les préliminaires instaurent avec autorité la structure figée du code avec lequel compose l’élite guerrière japonaise. Surcadrée, l’image accorde une place prépondérante à l’architecture, aux intérieurs orthonormés dans des plans d’ensemble le plus souvent fixes, aussi sublimes que carcéraux. Ce décor sera celui du récit encadrant, organisé en deux temps : d’abord celui du face-à-face entre Tsugumo et l’intendant, qui lui racontera le suicide de son prédécesseur, puis le récit collectif du prétendant au harakiri, dans la cour face à tous les samouraïs. Figé, protocolaire, l’alignement des auditeurs assis et ordonné, vu sous tous les angles, instaure une tension et un contraste saisissant avec la teneur du récit encadré. Mais avant de nous éclairer sur les motivations suicidaires du ronin, Kobayashi prend soin, avec un souci presque documentaire, d’établir la valeur du rituel qu’est le harakiri. La machine du code est imparable : en ces temps de paix où les samouraïs n’ont plus de maitres et meurent de faim, ils peuvent demander cette cérémonie. D’aucuns prétendent qu’ils le font pour qu’on leur donne l’aumône, ou qu’on les engage pour récompenser leur bravoure. Dans le clan de Ii, la réponse est simple : se suicider est effectivement un acte de bravoure qui force l’admiration et pourrait entrainer l’intégration du ronin au clan… à ceci près qu’on en meurt. C’est donc « au seuil de l’éternité » que Tsugumo va prendre la parole. Les retours fréquents au récit encadrant, l’approfondissement des souvenirs et le nouvel éclairage qu’ils apportent au présent font évidemment penser à Rashomon ; le geste décisif, sans cesse différé, et ce grâce au code qui impose qu’on écoute le candidat au suicide, permet une composition kaléidoscopique d’un univers qui va progressivement se scinder entre l’intime pathétique et le collectif déshumanisé. Ainsi, le premier récit par l’intendant, souhaitant décourager Tsugumo en insistant sur l’horreur du précédent seppuku, prend une valeur nouvelle lorsqu’on apprend que la victime était son gendre, et que le délai qu’il demandait était davantage de l’altruisme que de la lâcheté. De la même façon, la demande d’assistants prétendument malades, mais en réalité humiliés d’avoir perdu leur chignon en combat singulier avec Tsugumo ménage une révélation qui sape la crédibilité du clan. La lenteur et la dilatation du temps permettent ainsi l’instauration d’une tension phénoménale. Au protocole de l’écoute ordonnée du clan s’oppose, dans le récit de Tsugumo, les corps allongés qui se décharnent et agonisent, eux aussi enfermés dans cette architecture des intérieurs étouffants. A la dignité de sa position centrale, de la gravité de sa voix, se superpose le pathétique d’une souffrance on ne peut plus humaine. Dès lors, imperceptiblement, le mouvement s’amorce. L’attente qu’il aura suscitée donnera aux zooms et aux travellings une légitimité bouleversante : ponctuation sublime des émotions en jeu, la mobilité du regard commence à déstabiliser la fixité de la situation initiale. La mort généralisée de la famille de Tsugumo lui permet de s’affranchir de la figure d’autorité du code à l’origine de toutes ses souffrance. C’est désormais une lutte contre le système qui s’échafaude, et dont le suicide n’est que l’annonce d’un désaveu de la hiérarchie toute entière. Le dernier récit encadré est ainsi résolument programmatique : il annonce la délivrance de Tsugumo, qui repart au combat après 16 ans d’inactivité. Enfin, l’extérieur se déploie, dans des plans sublimes où le vent, les herbes et les bambouseraies semblent une véritable récompense pour le protagoniste comme pour le spectateur. Désaxés, obliques, plus brefs, les plans magnifient la chorégraphie du combat singulier. De la même façon que le dialogue initial entre Tsugumo et l’intendant préparait son discours à tout le clan, cet affrontement annonce l’assaut collectif final. Décharge sensationnelle, cette lutte d’un contre tous, d’un homme contre le système, d’un cœur contre une armure emblématique et vide, constitue le point d’orgue du film et d’une civilisation malade. Le cadre des débuts implose : les cloisons sautent, les murs sont maculés de sang, les armes criblent les parois. Combat bouleversant parce que totalement légitimé par la parole qui le précédait, parce qu’en prélude d’un suicide qui restera digne, mais non sans avoir ébranlé le pouvoir qui en assure le protocole.
En dépit des apparences, Tsugumo ne sera pas mort en vain. Certes, la remise en ordre des lieux, le ratissage ordonnée des graviers qui quelques heures pleuvaient dans les yeux des samouraïs, la remise en place de l’armure sur son socle peuvent être les nombreux indicateurs d’un échec. Mais c’est par la parole que tout a commencé, et que tout se soldera : « Nous pouvons être fiers d’avoir été à la hauteur de l’événement », dit l’intendant, réécrivant l’histoire et faisant circuler la nouvelle que le suicide s’est déroulé comme prévu, et que les victimes du ronin affranchi sont mortes de maladie, allant jusqu’à supprimer ceux à qui il aura laissé la vie sauve. Ce révisionnisme est le cinglant aveu d’échec d’un système dictatorial, et le film une charge sublime contre les abus d’une société vieillissante.
Visuellement splendide, d’une humanité rare, d’une narration virtuose, Harakiri est de ces chefs-d’œuvre qui à eux seuls légitiment le cinéma dans son expression la plus singulière.
[Parenthèse presque hors-sujet, mais personnellement nécessaire. Mon regain de cinéphilie a eu des conséquences IRL. J’ai ainsi découvert un collègue que je côtoyais quotidiennement et dont la culture sur le sujet était intarissable. Il m’a prêté un grand nombre de films. Au fil des suggestions et recommandations, je lui demandais souvent s’il possédait le film. Il n’avait jamais entendu parler de Requiem pour un massacre, qu’il a tout de suite acheté et m’a prêté. Il en a été de même pour Harakiri, qu’il m’a remercié de lui avoir fait découvrir. Jacques est mort brutalement, à 55 ans, nous laissant sous le choc.
Je lui dédie cette critique, et lui accorde une place toute particulière dans ma cinéphilie, passée et à venir.]
Goupi Tonkin la séquence du spectateur
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Mer 19 Mar 2014 - 11:34
C'est la réédition DVD Carlotta (excellente maison ) ? Il parait qu'en bonus, il y a un superbe entretien de Christophe Gans, piètre réal à mon sens mais fin connaisseur du cinoche asiatique.
M'est avis que tu vas attaquer derrière avec les 7 samouraïs et le splendide Rashomon ( même scénariste )
guil blacksessions.com
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Mer 19 Mar 2014 - 11:56
Tony's Theme a écrit:
pas encore vu ce Coen. comment est-il mon bon Tony ?
Tony's Theme air guitariste
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Mer 19 Mar 2014 - 13:03
guil a écrit:
Tony's Theme a écrit:
pas encore vu ce Coen. comment est-il mon bon Tony ?
C'est ce que j'appelle un film 'sans histoire', on suit juste un jeune chanteur folk pendant une semaine dans ses galères dans le greenwich village début 61. C'est vraiment un looser malchanceux comme les Coen les aiment, il est même un peu antipathique mais on comprend pourquoi à un moment. Quand je dis sans histoire, je m'exprime mal car en fait il y a plein de petites histoires. Ça m'a fait penser à 'A Seroius Man' dans la scénarisation, un personnage central et des personnages secondaires qui gravitent autours de lui et avec lesquels il vit des situations différentes. Donc pas UNE grosse histoire mais des scènes de vie et surtout de poisse. Point de vue réalisation, rien à redire c'est du très bon Coen, l’ambiance, les cadrages, les lumières et les couleurs : parfait ! Je ne connaissait pas l'acteur principal, il est très bon en plus il y a Justin Timberlake avec une barbe Il faut aussi aimer la musique folk car en générale quand une chanson commence elle est interprétée en entier, moi ça me convenait tout à fait. Et puis à la fin un clin d'œil qui n'a pu que me faire plaisir.
Voilà, je ne sais pas faire de beaux compte rendu comme Nulladies mais j'ai essayé de retranscrire ce que j'ai ressenti.
PS : le passage avec John Goodman est juste excellent.
Nulladies Cinéman
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Mer 19 Mar 2014 - 13:10
Goupi Tonkin a écrit:
C'est la réédition DVD Carlotta (excellente maison ) ? Il parait qu'en bonus, il y a un superbe entretien de Christophe Gans, piètre réal à mon sens mais fin connaisseur du cinoche asiatique.
M'est avis que tu vas attaquer derrière avec les 7 samouraïs et le splendide Rashomon ( même scénariste )
Oui, c'est ça, et l'entretien est effectivement passionnant. Et pour les Kuro, t'as tout juste. Les 7 samouraïs, j'attends toujours l'édition en BR qui tarde, tarde...
Goupi Tonkin la séquence du spectateur
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Mer 19 Mar 2014 - 13:48
44. Un train allemand rempli d’œuvres d’art françaises : les toiles de maîtres de la galerie nationale du jeu de paume... Un face-à-face intense, et presque étrange tant il est jusqu'au-boutiste, entre un officier teuton esthète (de con) et un cheminot résistant, homme simple mais déterminé, qui a la classe même quand il claudique (c’est normal, c’est Burt Lancaster). Sous l'action trépidante, le film est riche en sous-texte : peut-on sacrifier des vies humaines pour sauver des Picasso et des Gauguin ? Où finit le devoir, où commencent l'obsession et la folie ? L'abus de pouvoir ?...
Du bien cousu et du costaud de première bourre. Très bon. Je n’ai pas vu tous les films de John Frankenheimer, mais à part l’étonnant et touchant Birdman of Alcatraz, je doute qu’il ait fait souvent mieux…
Nulladies Cinéman
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Jeu 20 Mar 2014 - 6:46
Quelques jours avec foi
Un an après The Ghost and Mrs Muir, Le Portrait de Jennie offre une nouvelle variation sur l’exploration d’un amour atemporel. Cette fois, c’est par l’entremise de la création artistique que se matérialise l’apparition de Jennie, dont les venues successives vont se construire sur un double mouvement antithétique. La première dynamique est celle de l’évolution, d’une progression positive : Jennie ne cesse de grandir au fil de ses apparitions, s’initie à l’amour et à l’enthousiasme tandis qu’Eben trouve par son entremise une nouvelle inspiration. Mais à mesure que ses interventions dans sa vie l’émeuvent et lui permettent de créer, ses absences n’en sont que plus douloureuses : succède à la fébrilité d’un amour hors norme la prise de conscience du manque, de la solitude et du deuil. Si les ficelles du conte fantastique ne sont pas toujours très subtiles, et les violinades constantes de la B.O assez irritantes, la photographie et la lumière nous offre de beaux plans sur les visages, celui de Cotten comme de Jones. La première partie, où le peintre se concentre sur les paysages, occasionne de belles prises de vue sur New York, et les contre plongées de la scène de la patinoire magnifient ce rapport entre peinture et cinéma. La religion, omniprésente, ne permet pas pour autant un retour total à la norme du récit qui s’achève sur la victoire de l’art face au temps et à la mort, grâce à ce procédé qu’on retrouvera dans d’autres films sur la peinture, La portrait de Dorian Gray et Andrei Roublev, où les derniers plans font jaillir la couleur sur la toile.
Invité Invité
Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Jeu 20 Mar 2014 - 17:37
Joli film.
Azbinebrozer personne âgée
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Jeu 20 Mar 2014 - 23:04
"L'écume des jours" Générique fin.
Nulladies Cinéman
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Ven 21 Mar 2014 - 7:37
« Nous partîmes 300… » : Chanson de geste.
Nous les grands orateurs à l’aube de l’Europe Beuglons tous nos discours, éduquons à la trique Et sous les ors factices de cieux numériques Consultons la pythie, ivre de psychotropes.
Faisant fi des anciens, des oracles et des urnes Nous exhibons nos corps huilés par l’exercice Raillons la lâcheté, sommet de tous les vices Par nos abdos saillants et nos noirs moule-burnes.
Entrez donc dans la danse, aux fastes ralentis Aux volutes liquides d’un sang qu’on vaporise Et si l’on s’agenouille, c’est parce que l’on vise La gorge palpitante du splendide ennemi.
Dans Sparte veille au grain la somptueuse dame Dévouée et fidèle, à son roi malabar Elle offrira son corps aux assauts d’un couard Mais le pénétrera à son tour de sa lame.
La menaçante Asie, de nos contrées jalouse Immerge nos armées d’atroces créatures Mais nous les décimons, vibrante forfaiture Du dieu humain piercé, jeune et bronzée tantouze.
Car dans nos rangs serrés la qualité suprême Ne s’embarrasse pas d’humanisme primaire Si tu veux être un homme, mon fils sois militaire Et soigne bien ta droite, au risque d’être extrême.
« Ahou, Ahou, Ahou !!! », hurle au son de la meute ! Retraite ou reddition ? nul n’est besoin de mots Transpercés et sanglants, nos brillants pectoraux Gravent à perpétuité, la flamboyante émeute.
Nous partîmes 300, et comme on a des couilles Nous leurs mîmes minable, avant qu’ils nous zigouillent.
Invité Invité
Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Ven 21 Mar 2014 - 10:45
génial, bravo !
davcom ancienne belgique
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Ven 21 Mar 2014 - 10:49
Bilboquet droit de veto
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Ven 21 Mar 2014 - 10:55
Un pitch trop beau pour une telle bouse... Ou alors... On prend Poutine pour joue la tantouze!?
guil blacksessions.com
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Ven 21 Mar 2014 - 22:28
Tony's Theme a écrit:
guil a écrit:
Tony's Theme a écrit:
pas encore vu ce Coen. comment est-il mon bon Tony ?
C'est ce que j'appelle un film 'sans histoire', on suit juste un jeune chanteur folk pendant une semaine dans ses galères dans le greenwich village début 61. C'est vraiment un looser malchanceux comme les Coen les aiment, il est même un peu antipathique mais on comprend pourquoi à un moment. Quand je dis sans histoire, je m'exprime mal car en fait il y a plein de petites histoires. Ça m'a fait penser à 'A Seroius Man' dans la scénarisation, un personnage central et des personnages secondaires qui gravitent autours de lui et avec lesquels il vit des situations différentes. Donc pas UNE grosse histoire mais des scènes de vie et surtout de poisse. Point de vue réalisation, rien à redire c'est du très bon Coen, l’ambiance, les cadrages, les lumières et les couleurs : parfait ! Je ne connaissait pas l'acteur principal, il est très bon en plus il y a Justin Timberlake avec une barbe Il faut aussi aimer la musique folk car en générale quand une chanson commence elle est interprétée en entier, moi ça me convenait tout à fait. Et puis à la fin un clin d'œil qui n'a pu que me faire plaisir.
Voilà, je ne sais pas faire de beaux compte rendu comme Nulladies mais j'ai essayé de retranscrire ce que j'ai ressenti.
PS : le passage avec John Goodman est juste excellent.
J'avais zappé la réponse dans le changement de page... merci Tony, ton compte rendu me convient farpaitement
PS: Goodman est toujours excellent, c'est vraiment un de mes acteurs fétiches
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....