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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Sam 6 Déc 2014 - 8:32
Nulladies a écrit:
Esther a écrit:
Nulladies a écrit:
P.S :
Pour la référence à la fin, c'est ça :
Pleurer devant une merdouille pareil?????? D'ennui ou de rire, à la rigueur...
Ouais. Le type est un étudiant en cinéma qui fait des émissions sur Youtube. Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il assume ses goûts...
J'ai juste regardé deux ou trois minutes, mais si tous ses goûts sont à l'avenant, c'est pas demain la veille que je vais me pointer dans une salle avec lui...
Nulladies Cinéman
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Sam 6 Déc 2014 - 8:34
J'ai pas trop insisté non plus. Là c'est simplement un VLOG (blog vidéo), mais ses émissions ont au moins le mérite d'être bien montées et documentées. Mais il a clairement des goûts de chiotte et ajoute à cela une suffisance insupportable....
Esther Yul le grincheux
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Sam 6 Déc 2014 - 8:40
Nulladies a écrit:
J'ai pas trop insisté non plus. Là c'est simplement un VLOG (blog vidéo), mais ses émissions ont au moins le mérite d'être bien montées et documentées. Mais il a clairement des goûts de chiotte et ajoute à cela une suffisance insupportable....
Tout ce que je sais, c'est que concernant Lucy, c'est un putain de navet. Une série Z surproduit, pleine d’invraisemblances et réalisée à la pelle comme tous les films récents de Besson (montage, plans)... A chier.
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Sam 6 Déc 2014 - 9:00
vos conneries ça me donne presqu'envie de voir le film!
Esther Yul le grincheux
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Sam 6 Déc 2014 - 9:24
Séb a écrit:
vos conneries ça me donne presqu'envie de voir le film!
Si t'as une heure et demi à tuer et du pop corn en rab'... et ben regarde Le père Noël est une ordure, c'est de saison, et au moins, tu te marres grâce au film. Le Besson, tu te marres aussi, mais c'est parce que c'est tellement mauvais que ça te file des barres de rire.
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Sam 6 Déc 2014 - 9:32
Esther a écrit:
Séb a écrit:
vos conneries ça me donne presqu'envie de voir le film!
Si t'as une heure et demi à tuer et du pop corn en rab'... et ben regarde Le père Noël est une ordure, c'est de saison, et au moins, tu te marres grâce au film. Le Besson, tu te marres aussi, mais c'est parce que c'est tellement mauvais que ça te file des barres de rire.
Le père noel mon beauf est fan et il l'a mis 2 fois quand il était ici. pour le Besson, c'est juste pour me moquer de lui que vous me donnez envie de le regarder
Tony's Theme air guitariste
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Sam 6 Déc 2014 - 14:15
Nulladies a écrit:
J'ai pas trop insisté non plus. Là c'est simplement un VLOG (blog vidéo), mais ses émissions ont au moins le mérite d'être bien montées et documentées. Mais il a clairement des goûts de chiotte et ajoute à cela une suffisance insupportable....
Ses vlogs sont à chier, c'est juste du j'aime/j'aime pas, mais j'aime bien ses 'Pourquoi j'ai raison et vous avez tort'. Comme tu le dis ; super bien documentés et bien réfléchis. Maintenant ses goûts... heu... ouais... Il a pas peur de dire que les Batman qu'il préfère sont ceux de Joel Schumacher Parfois je suis d'accord avec lui, comme sa rétrospective sur Tim Burton ou quand il démonte complètement Prometheus. J'aime bien écouter ses arguments et le voir démonter des films que tout le monde adore ou défendre ce que tout le monde déteste. Un autre point de vue c'est amusant parfois. Mais de plus en plus il s'attache sur des incohérences scénaristiques minimes ou a chercher une logique implacable dans les films (surtout en SF ou dans le fantastique). Parfois on s'en fout un peu. Son autosuffisance, je le prends comme un rôle, je suis persuadé qu'il joue un personnage et que ça l'amuse de voir les rageux s'énerver sur lui.
Bref, personne n’égale le Fossoyeur de Film. Ce mec est grand !
Goupi Tonkin la séquence du spectateur
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Sam 6 Déc 2014 - 14:47
Citation :
Bref, personne n’égale le Fossoyeur de Film. Ce mec est grand !
oui, sur youtube, Le Fossoyeur c'est le top. Pertinent, bien foutu et drôle.
J'aime bien aussi Monsieur3D. C'est assez bidonnant. Il ne traite que des films improbables : supergirl, King Kong 2, les visiteurs en Amérique... Dans le même genre, il y a ce site : http://www.nanarland.com/ Incontournable.
Dernière édition par Goupi Tonkin le Sam 6 Déc 2014 - 15:42, édité 1 fois
Rorschach sourcilman ^^
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Sam 6 Déc 2014 - 14:53
Tony's Theme a écrit:
Bref, personne n’égale le Fossoyeur de Film. Ce mec est grand !
Son meilleur pote est Patrick Baud...logique implacable
Tony's Theme air guitariste
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Sam 6 Déc 2014 - 16:03
Goupi Tonkin a écrit:
Citation :
Bref, personne n’égale le Fossoyeur de Film. Ce mec est grand !
oui, sur youtube, Le Fossoyeur c'est le top. Pertinent, bien foutu et drôle.
J'aime bien aussi Monsieur3D. C'est assez bidonnant. Il ne traite que des films improbables : supergirl, King Kong 2, les visiteurs en Amérique... Dans le même genre, il y a ce site : http://www.nanarland.com/ Incontournable.
Ouais j'aime bien aussi Monsieur3D mais ça fait un bon moment qu'il n'a plus posté de vidéo, dommage. Un seul reproche, c'est la qualité audio de ses vidéos, il devrait investir dans un bon micro. Par contre je suis toujours impression par sa salle de projection privée.
Tony's Theme air guitariste
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Sam 6 Déc 2014 - 16:05
Rorschach a écrit:
Tony's Theme a écrit:
Bref, personne n’égale le Fossoyeur de Film. Ce mec est grand !
Son meilleur pote est Patrick Baud...logique implacable
C'est pas plutôt le mec de French Food Porn ?
Azbinebrozer personne âgée
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Sam 13 Déc 2014 - 11:52
Le vendredi soir c'est film pas prise de tête et... on a bien ri ! Le film d'aventure/action s'est transformé en film comique. Besson est-il vraiment si professionnel à se considérer comme scénariste ? Il y a tellement mieux à faire avec les développement de la neuro-sciences...
Nulladies Cinéman
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Mer 17 Déc 2014 - 6:35
Rince le rance.
Avis de tempête sur la comédie française : face à la régression continue d’un humour botoxé façon Musée Grévin, rien de tel que le chalumeau dégainé par Antonin Peretjatko. Première surprise : le renouveau passe par un détour passéiste franchement déconcertant. Esthétique des 70’s façon gendarmettes et Max Pécas, post-synchro volontairement distanciée, accélérés à la Benny Hill, la fougue est celle d’un voyage temporel qui décape, histoire de bien briser tous repères. Dès lors, attachons nos ceintures, car le road movie sera mouvementé, en luge, à pied, sur la plage ou en plein défilé militaire, en Delorean, (oui, oui, le Dr Placenta conduit une DELOREAN, un moment d’intense émotion) tout y passe. Les inventions se mutliplie, et sont tellement foisonnantes que toutes ne font pas mouche. Les pavés en mousse qu’on paye en pièces de 0 €, personnellement, j’adore. Le fils déguisé en cloporte abattu par son père, le fameux Dr Placenta, aussi. Pseudo gauchiste hédoniste, le film propose une trajectoire solaire dans un pays apparemment en proie au chaos : carambolages, choléra sont écartés dès qu’on parle de la quête amoureuse à la poursuite de Truquette. On flirte, on marivaude, on exerce illégalement la médecine ou flingue au chloroforme sans transition. C’est assez insolite pour que tout passe, suffisamment décontracté pour qu’on ne puisse s’en irriter. Les filles sont jolies, Vincent Macaigne toujours aussi irrésistible. Petit haiku du portnawak, la fille du 14 juillet est un film atemporel et nécessaire, qui rince de temps à autre le rance d’un cinéma figé, et le surplombe comme les personnages le font sur des magnums de champagne : en lévitation.
Nulladies Cinéman
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Mer 17 Déc 2014 - 6:35
Auprès de l’inconnu pour trouver du nouveau
Le plan séquence qui ouvre le film suit Alix (Emmanuelle Devos) depuis les coulisses jusqu’à la scène illuminée où elle va jouer son rôle, habile métaphore du parcours sentimental à venir, des obscures voies de traverses à la révélation éclairante du choix final.
Le récit lui propose une escapade d’une journée qui va commencer par mettre en place tous les délestages possibles avec le réel : carte bancaire bloquée, batterie de téléphone vide, petit ami qui ne répond pas au téléphone, audition minable. Alix sillonne Paris, ne cessant de tourner autour d’un noyau de mystère, l’inconnu croisé dans son wagon, alors que c’est ce même train qui va tendre la journée d’une urgence insoutenable par son horaire impératif. Assez proche de la sensualité averbale de Lady Chatterley ou de la sentimentalité des perdus dans la ville de Bird People, Jérôme Bonnell marche souvent sur les pas de Ferran, feingnant d’en atténuer l’intensité. Emmanuelle Devos dévore l’écran, au risque d’écraser ses partenaires, mais c’est bien d’elle qu’il s’agit, ses rencontres ponctuant une tragicomédie dont elle est le centre. Juste dans sa tentative d’établir un coup de foudre libertaire entre deux personnages trop vieux pour croire à cette pseudo adolescence, le film propose aussi des incursions comiques souvent réussies. Le rôle du beau frère, la dispute avec la sœur, et jusqu’au burlesque d’une rencontre brutale entre Alix et un poteau, diversifient ainsi le parcours et l’épaississent d’une chair séduisante. [Spoils] A la différence de bien des romances, le comptage du temps et la lucidité mature des protagonistes laisse peu de doute sur l’issue de la journée. Celle-ci a tout d’une parenthèse éphémère, entre enterrement et fête de la musique, chausson aux pommes avec un fâcheux et chambre d’hôtel occupée l’après-midi. La vie attend à ses marges : l’horaire du train, la représentation du soir, l’enfant à naitre. Entre temps, on aura vécu ces fulgurances que le quotidien nous refuse, pour se charger le cœur d’étoiles. Le temps de l’aventure n’est pas un film original ; drôle et touchant, sans manières, il est doté d’une qualité rare, celle de la justesse.
Nulladies Cinéman
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Jeu 18 Déc 2014 - 9:12
La dérive des confidents.
Vincent Macaigne est un type qui a toute ma sympathie, sans que je me l’explique vraiment. Sa maladresse, sa spontanéité, ses cheveux longs mal assortis à sa calvitie, et surtout sa voix brisée et nasale lui confèrent un cache touchant et profondément authentique. C’est aussi et surtout un comédien qui touche à des projets souvent singuliers. Si Tonnerre était de facture relativement classique, La fille du 14 juillet donnait un bon aperçu des univers qu’il fréquente. Le film de Sébastien Betbeder s’y inscrit pleinement. La majeure partie du film fonctionne sur le principe de la transgression narrative. En cut, les personnages témoignent de leur passé, devant des fonds assez laids, comme pour des documentaires télévisés, et vont jusqu’à interrompre les scènes pour les commenter face caméra, dans une sorte de voix off verbalisée. La distanciation est donc maximale, le film ne cessant de brandir qu’il est une œuvre de fiction tandis que ses personnages dissertent d’ailleurs sur d’autres œuvres, de Judd Apatow à Alain Tanner ou sur l’actualité, de Koh Lanta aux mineurs chiliens. Sur ce bordel narratif se calque une histoire volontairement étique : celle d’une double rencontre amoureuse et de ses conséquences sur la vie, qui a la fâcheuse tendance à côtoyer la mort, qu’elle se manifeste par un coup de couteau ou une AVC. Bien décidé à ne pas se laisser emporter par les élans du pathos, Betbeder laisse ses personnages se démener gentiment et témoigner de l’épreuve de la caisse à Simply Market, la messe de minuit en province ou des décisions à prendre quant à son avenir. On comprend assez vite le jeu structurel proposé : le témoignage des personnages laisse penser que nous nous trouvons face à un événement qui nécessite un tel dispositif. Il n’en est évidemment rien, si ce n’est qu’on nous parlera de la vie quotidienne et du temps qui passe, comme l’indiquait le titre. C’est touchant, assez bien joué, mais finalement bien artificiel, et l’on ne peut pas dire que le parti pris formel transcende réellement le caractère éculé du sujet.
Azbinebrozer personne âgée
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Jeu 18 Déc 2014 - 21:46
Deep end en 1971 de Jerzy Skolimowski. Beau film témoignage entre un vieux monde populaire londonien et la montée d'un monde de jouissance. BO de Cat Stevens, assez cru, et CAN.
Nulladies Cinéman
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Ven 19 Déc 2014 - 7:50
Azbinebrozer a écrit:
Deep end en 1971 de Jerzy Skolimowski. Beau film témoignage entre un vieux monde populaire londonien et la montée d'un monde de jouissance. BO de Cat Stevens, assez cru, et CAN.
Nulladies Cinéman
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Ven 19 Déc 2014 - 7:51
I believe I can fight
Un film d’une heure douze de la RKO : voilà un programme qui d’emblée fait saliver. Le plan séquence initial, splendide, semble le canevas sur lequel De Palma ouvrira son Snake Eyes, autre film sur la boxe et les matchs truqués : distribuant avec malice tous les protagonistes et la faune régnant en ces lieux interlope, il déploie avec acuité le décor et les enjeux de l’intrigue à venir. A l’inverse du récit traditionnel où le jeune premier est en passe de faire ses preuves, toute l’exposition consiste à solder les comptes : du couple, la compagne du boxer le quittant, des exploits, ce dernier étant au crépuscule d’une carrière peu glorieuse. Alors qu’on truque un match pariant sur sa défaite, on ne juge même pas nécessaire de lui graisser la patte tant l’affaire est entendue. C’est donc contre le monde entier que Stoker se bat, lui seul ayant la foi, et en lui seul, y compris contre ce public que de nombreux plans de coupe viennent cruellement caractériser : femmes avides de violence, bouffeur gras, et même un aveugle se délectant de la restitution verbale de son assistant. Cette micro société se reflète dans l’escapade de Julie, désireuse de s’extraire de ce huis-clos par une ballade urbaine, pas de danse en solo qui ne cessera de la ramener par divers rappels (la radio, les jeux) au point nodal qui voit se jouer le destin de l’homme qu’elle aime. Laborieux et équitable, porté par une caméra nerveuse et un montage qui ne perd jamais de vue les enjeux qui le nourrissent (la femme, donc, mais aussi les managers, le public qui parie et le gangster à l’origine de l’arnaque), le combat distribue les uppercuts comme il déploie l’endurance. Car lorsqu’il apprend la vérité, Stoker met un point d’honneur à faire de cette humiliation une sortie par le haut, sachant que l’emporter sur le ring signera sa défaite dans les vestiaires. Dans cette tragédie modeste et resserrée, d’une intensité palpable dans les poings et le regard désenchanté de Robert Ryan, c’est dans la fuite au sein d’une salle vide et sur le pavé d’une impasse que tout se conclut, et que ce titre paradoxal va prendre tout son sens : parce qu’elle achève sa valse dans les bras de son partenaire, parce qu’il quitte définitivement le ring, parce qu’ils décident de poursuivre leur danse à l’abri du monde, les partenaires ont, du haut de leur défaite, gagné, dans les larmes qui irriguent le sourire de la délivrance.
Invité Invité
Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Ven 19 Déc 2014 - 8:27
CO absolu. Facile un de mes 10 films préférés des années 40/50, et pas seulement pour l’influence qu'il a pu avoir sur certains de mes cinéastes de chevet (Scorsese et DePalma pour commencer). Un exercice de style et de narration en avance sur son temps qui en dit tellement sur l’humanité en tellement peu de mots.
Dernière édition par RabbitIYH le Ven 19 Déc 2014 - 9:06, édité 1 fois
Goupi Tonkin la séquence du spectateur
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Ven 19 Déc 2014 - 8:52
j'opine sans réserve.
Nulladies Cinéman
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Ven 19 Déc 2014 - 9:08
Je me ferai bientôt Marqué par la haine, c'est du même tonneau ?
Invité Invité
Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Ven 19 Déc 2014 - 9:32
Toujours pas vu !
Goupi Tonkin la séquence du spectateur
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Ven 19 Déc 2014 - 9:43
C'est pas mal, mais ça n'a ni l'ambition ni la classe de nous avons gagné ce soir.
Sinon, au rayon film sur ou autour de la boxe, il faut voir Fat city : CO
Nulladies Cinéman
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Ven 19 Déc 2014 - 10:17
Ok, je note !
Invité Invité
Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Ven 19 Déc 2014 - 10:32
Goupi Tonkin a écrit:
Sinon, au rayon film sur ou autour de la boxe, il faut voir Fat city : CO
+1, très beau film.
Nulladies Cinéman
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Sam 20 Déc 2014 - 9:25
La communauté du magot.
“For as long as I can remember I always wanted to be a gangster.” Il fallait remonter à l’enfance pour asseoir la fascination à l’égard d’un monde plein de promesses : celle de Scorsese lui-même et d’une grande partie de son casting dont le regard sur cette communauté est celui des connaisseurs ; mais aussi celle du spectateur en passe d’être initié aux arcanes d’un monde aussi dangereux que magnétique.
“To be a gangster was to own the world.” Car c’est bien d’une cour de récré qu’il semble question ici : scènes de liesses, de festins et de brutales rigolades, dessinent les contours d’une communauté ultra fermée et codifiée à l’extrême, où les liens sont indéfectibles et l’argent permet tout, puisqu’il coule à flot. La première heure, celle de l’ascension, restitue avec une facilité déconcertante l’accession au sommet. Puisque les grands enfants ont des flingues, puisqu’ils sont intronisés et protégés par les ainés qu’ils servent, les limites n’existent pas. Aux vannes un peu audacieuses répond le canon froid d’un revolver, sous l’admiration des femmes, elles-mêmes maquillées comme des camions volés et gloussant de la virilité métallique des chefs de famille. Sans jamais séparer le spectateur de la trajectoire d’Henry (Ray Liotta, l’œil pétillant et le sourire carnassier), Scorsese est le grand manitou qui ouvre grandes les portes d’un monde verrouillé dans le sang et la hiérarchie. Le magnifique plan-séquence d’entrée par les arrières dans le Copacabana en est l’emblème : sa caméra, fluide et imparable, donne non seulement accès à tous les lieux, mais le fait avec un surplomb et une aisance proprement jubilatoires. C’est avec la même virtuosité que ses travellings balaient les groupes comme autant de cènes splendides qui donnent l’illusion d’une spontanéité tout en distribuant leurs personnages avec la rigueur des peintres classiques. Scorsese ne s’en cache pas : il s’agit bien d’un documentaire mis en scène. Où l’on apprend les recettes italiennes en prison, le culte de la mama et que si le samedi soir est consacré aux épouses, le vendredi l’est aux maîtresses. Pour accentuer la nervosité et le glamour de son immersion, le recours à la voix off permet de multiplier les sommaires et la radiographie d’un âge d’or qu’aucun obstacle ne semble pouvoir endiguer. La bande son, frénétique et constante, achève le vernis d’une Amérique aux chromes impeccables, qui, si elle roule dans le sang, a tôt fait de se faire reluire à grands coups de pourboires. Le génie d’un tel projet repose sur l’équilibre : entre l’amplitude d’une saga générationnelle et communautaire, et les séquences permettant de caractériser des personnages singulier. A ce jeu, tout fonctionne, et les scènes d’anthologie s’enfilent comme des perles, captant avec une énergie folle cette insouciance immorale et permissive. L’humour sur le fil du rasoir, entre effroi et amusement, remplit particulièrement bien sa fonction, que l’on songe à ce repas improvisé quand agonise un caïd dans le coffre, où les provocations incontrôlables de Pesci, incandescent et cramant littéralement la pellicule. Au centre du jeu, De Niro, parfait dans sa violence rentrée, ouvrant grand les bras pour accueillir les apprentis casseurs à un jeu dont il contrôle jusqu’à l’existence de chaque pion. [Spoils] On remarquera d’ailleurs que le casse en question de la Lufthansa n’intéresse pas Scorsese, alors qu’il est le cœur et le sommet de la destinée des protagonistes. Ce sont bien les coulisses, les causes et les conséquences qu’il dissèque, avec la même fébrilité que Friedkin lorsqu’il filme une poursuite de voiture… mais sur deux heures et demie dénuées de tout temps mort. Alors que le spectateur est déjà lessivé par cette usure et les corps qui pleuvent sur les mélopées de « Layla » le chapitre final va simplement le terrasser. Construite sur une rythmique machiavélique, mêlant hélicoptère, armes, sauce tomate et sachets de poudre, l’ultime journée dit sans détour les affres d’une vie laissant exsangue ceux qui pensaient la surplomber par le crime. Car c’est bien là la grande malice du réalisateur que d’opposer à son épopée mafieuse un dénouement si déceptif. La médiocrité d’Henry, cantonné à son pavillon sous protection judiciaire est un camouflet du réel qui lui refuse la fin glorieuse qu’une mort rédemptrice aurait pu lui offrir ; et qui tend au spectateur un miroir sans fard de ses propres aspirations à une destinée hors norme, mais que se paye quoi qu’il arrive. A cette lucidité sur la destinée individuelle, Scorsese ajoute, prophétique quant à l’Histoire et sa propre filmographie, cette phrase dans la bouche de Tuddy au moment de l’arrestation généralisée : “Why don’t you go to Wall Street anf get real crooks ?”
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....