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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Ven 24 Oct 2014 - 19:51
Revu l'an dernier pour ma part, c'est pas passé du tout, et pourtant, j'aime beaucoup de Palma... la tronche de furet de Costner + la musique à gerber au sax de Morriconne, overdose.
Invité Invité
Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Ven 24 Oct 2014 - 21:42
Nulladies a écrit:
la musique à gerber au sax de Morriconne
T'abuses, le sax et la batterie sonnent un poil trop 80s mais c'est pas Chi Mai non plus, le "thème des quatre amis" est déchirant (putain ce moment de mort de Sean Connery...), finalement le seul morceau que je peux pas saquer c'est le thème de Capone et sa parodie d'ambiance prohibition.
Goupi Tonkin la séquence du spectateur
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Sam 25 Oct 2014 - 11:19
Nulladies a écrit:
Revu l'an dernier pour ma part, c'est pas passé du tout, et pourtant, j'aime beaucoup de Palma... la tronche de furet de Costner + la musique à gerber au sax de Morriconne, overdose.
Mazette ! je te trouve aussi pour le coup bien sévère. Je ne supporte plus les trois quarts des films de De Palma, mais celui-là est quand même un sacré bon film de genre, hyper maîtrisé et presque "sobre" pour un De Palma.
Goupi Tonkin la séquence du spectateur
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Sam 25 Oct 2014 - 12:29
Azbinebrozer a écrit:
Goupi Tonkin a écrit:
Citation :
(dans un court métrage, notre ami Fellini en propose une très, très longue, évoquant le dépassement de soi, la recherche d'une jouissance extrême, le suicidaire, mais la scène a vieilli...)
Ce n'est pas un court métrage. Je crois que tu fais référence à la dernière séquence de Fellini Roma. J'ajoute que si nous évoquons bien la même chose, cette scène splendide et étonnante n'a absolument pas vieilli.
Cette scène de Roma est superbe merci Goupi ! Je ne suis allé à Rome que bien plus tard ! La scène du film qui m'est le plus restée est celle de la découverte des peintures dans une salle mise à jour lors de la construction du métro...
oui, séquence merveilleuse !!
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Sam 25 Oct 2014 - 12:49
Goupi Tonkin a écrit:
Azbinebrozer a écrit:
Goupi Tonkin a écrit:
Citation :
(dans un court métrage, notre ami Fellini en propose une très, très longue, évoquant le dépassement de soi, la recherche d'une jouissance extrême, le suicidaire, mais la scène a vieilli...)
Ce n'est pas un court métrage. Je crois que tu fais référence à la dernière séquence de Fellini Roma. J'ajoute que si nous évoquons bien la même chose, cette scène splendide et étonnante n'a absolument pas vieilli.
Cette scène de Roma est superbe merci Goupi ! Je ne suis allé à Rome que bien plus tard ! La scène du film qui m'est le plus restée est celle de la découverte des peintures dans une salle mise à jour lors de la construction du métro...
oui, séquence merveilleuse !!
Merci Goupi j'aime toujours autant cette scène, avec peut-être moins de mélancolie qu'autrefois !
Azbinebrozer personne âgée
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Sam 25 Oct 2014 - 13:02
RabbitIYH a écrit:
Azbinebrozer a écrit:
Tu confonds là avec ton scénario préféré Rabbit ! celui où tu es du côté populaire, victime des excès des élites. Regarde le bilan critique sur Allociné : "Voici" a adoré (Télé 7 jours n'est pas recensé).
Visiblement tu aimerais pouvoir généraliser sur beaucoup de choses à travers mon rejet de ce film hideux. Dommage pour toi, je déteste aussi énormément de films populaires, je n'ai simplement pas besoin de faire valoir mon point de vue sur un Transformers 4 ou un Godzilla, plutôt majoritaire ici.
Azbinebrozer a écrit:
Tu ne reviens que sur ce film. Ma question était plus large Rabbit, naïve mais sincère. Elle évoque un ensemble de films que tu n'aimes pas à un ensemble de musiques que tu aimes et que le grand public considérerait lui aussi comme bon pour des intellos en … (tu compléteras...).
Même réponse qu'au dessus, tu es à côté de la plaque. Je compte pas mal de films austères, froids, angoissés, sombres, abstraits parmi mes films de chevet (de Kubrick à Lee Chang-Dong en passant par Antonioni, Michel Deville ou David Cronenberg, quelques-uns de mes auteurs préférés arpentent ou arpentaient d'ailleurs ce genre d'univers), ce sont simplement des films qui ne font pas de cette froideur, de cette austérité ou de cette abstraction une étiquette éclairée au néon pour vendre un film autoproclamé art et essai.
Azbinebrozer a écrit:
Les scènes de moto sont longues et je suis d'accord leur répétition est excessive. Regarde les mieux quand même , elles ne sont pas en plan fixe, la caméra bouge et la moto n'est pas forcément de face. Essentiellement constituées de courbes, elles tracent un balai abstrait, froid qui peut évoquer ici la maîtrise, le quadrillage, la domination
Je parlais d'une seule scène, celle filmée de face au début, la première. Les autres sont plus courtes et s'intègrent au récit alors que celle-ci est typiquement le manifeste d'une esthétisation - allez lâchons le mot, j'y peux rien y a pas mieux - "arty" (comprendre "cherchant à donner l'impression qu'il y a quelque chose à appréhender alors qu'en fait c'est juste un type à moto filmé de face pendant 5 minutes").
Azbinebrozer a écrit:
Il n'y a que des accidents de programmation, la belle machine déraille. Tu peux appeler cela masturbation collective, si tu veux
Ah oui, tout à fait, appelons un chat un chat parce que des "accidents de programmation" ça me semble être le non-thème parfait pour un film qui ne fait qu'effleurer des notions très "branchées" dans le cinéma contemporain sans en en creuser aucune. Pareillement, une esthétique aussi tape-à-l'oeil ne risque pas de me fasciner, encore moins d'engendrer une relation intime avec moi tant ses énormes ficelles de séduction du critique intello lambda me sortent du film.
Donc pour résumer ta lucidité, le réalisateur de "Under the skin" est un artiste qui s'est "auto-proclamé" artiste, et qui marche auprès de "critique intello lambda" "en manque de fantastique estampillé "art et essai" à se masturber collectivement" comme moi et quelques autres ici ?
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Sam 25 Oct 2014 - 15:43
C'est de toute évidence quelqu'un qui prétend faire de l'art avant de savoir faire du cinéma. En général c'est comme ça que naissant les pires étrons. Je préfère encore un blockbuster raté, au moins l'ambition à la base était de satisfaire un public, pas de s'attirer les faveurs de l'intelligentsia.
Azbinebrozer personne âgée
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Dim 26 Oct 2014 - 23:14
RabbitIYH a écrit:
C'est de toute évidence quelqu'un qui prétend faire de l'art avant de savoir faire du cinéma. En général c'est comme ça que naissant les pires étrons. Je préfère encore un blockbuster raté, au moins l'ambition à la base était de satisfaire un public, pas de s'attirer les faveurs de l'intelligentsia.
Quand tu dis artiste qui "s'est autoproclamé artiste", ou qui "prétend faire de l'art avant de savoir faire du cinéma" il faut comprendre dans sa manière de filmer ? Et non dans ses propos en interview ?... Si on s'en tient là, la lecture de cette prétention est très subjective Rabbit... De même que la "masturbation intellectuelle du critique", qui finalement me revient, mais que tu as la gentillesse de ne plus reprendre ici.
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Lun 27 Oct 2014 - 7:20
Azbinebrozer a écrit:
RabbitIYH a écrit:
C'est de toute évidence quelqu'un qui prétend faire de l'art avant de savoir faire du cinéma. En général c'est comme ça que naissant les pires étrons. Je préfère encore un blockbuster raté, au moins l'ambition à la base était de satisfaire un public, pas de s'attirer les faveurs de l'intelligentsia.
Quand tu dis artiste qui "s'est autoproclamé artiste", ou qui "prétend faire de l'art avant de savoir faire du cinéma" il faut comprendre dans sa manière de filmer ? Et non dans ses propos en interview ?... Si on s'en tient là, la lecture de cette prétention est très subjective Rabbit... De même que la "masturbation intellectuelle du critique", qui finalement me revient, mais que tu as la gentillesse de ne plus reprendre ici.
Bien sûr que je parle de sa manière de filmer, de "raconter" un concept plutôt qu'une histoire, d'instaurer un "mystère" qui n'est en fait que vide, de se réclamer ouvertement (pas en interview mais bien à l'écran) de certains "visionnaires" du cinéma et de l'art contemporain. Bien sûr que cette lecture est subjective, tout ce qui a rapport à l'art est subjectif. Sinon je sais pas pourquoi tu te sens visé comme ça ? J'ai détesté un film que t'as aimé, ça m'arrive souvent d'être dans ton cas (pas plus tard qu'il y a quelques semaines Nulladies prétendait que j'imaginais mon "interprétation" d'Enemy, qui me semble pourtant être le décodage d'un jeu de pistes évident plutôt qu'une interprétation), C'est ton droit d'être sensible à des choses que je trouve artificielles et vice-versa (cf. Death Blues), passe à autre chose.
Rorschach sourcilman ^^
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Lun 27 Oct 2014 - 8:19
"Je me sens bien plus fier de la victoire que je remporte sur moi quand, dans l’ardeur même du combat, je m’oblige à plier sous la force du raisonnement de mon adversaire que je ne me sens gré de la victoire que je remporte sur lui grâce à sa faiblesse." Montaigne
Azbinebrozer personne âgée
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Lun 27 Oct 2014 - 12:12
RabbitIYH a écrit:
Azbinebrozer a écrit:
RabbitIYH a écrit:
C'est de toute évidence quelqu'un qui prétend faire de l'art avant de savoir faire du cinéma. En général c'est comme ça que naissant les pires étrons. Je préfère encore un blockbuster raté, au moins l'ambition à la base était de satisfaire un public, pas de s'attirer les faveurs de l'intelligentsia.
Quand tu dis artiste qui "s'est autoproclamé artiste", ou qui "prétend faire de l'art avant de savoir faire du cinéma" il faut comprendre dans sa manière de filmer ? Et non dans ses propos en interview ?... Si on s'en tient là, la lecture de cette prétention est très subjective Rabbit... De même que la "masturbation intellectuelle du critique", qui finalement me revient, mais que tu as la gentillesse de ne plus reprendre ici.
Bien sûr que je parle de sa manière de filmer, de "raconter" un concept plutôt qu'une histoire, d'instaurer un "mystère" qui n'est en fait que vide, de se réclamer ouvertement (pas en interview mais bien à l'écran) de certains "visionnaires" du cinéma et de l'art contemporain. Bien sûr que cette lecture est subjective, tout ce qui a rapport à l'art est subjectif. Sinon je sais pas pourquoi tu te sens visé comme ça ? J'ai détesté un film que t'as aimé, ça m'arrive souvent d'être dans ton cas (pas plus tard qu'il y a quelques semaines Nulladies prétendait que j'imaginais mon "interprétation" d'Enemy, qui me semble pourtant être le décodage d'un jeu de pistes évident plutôt qu'une interprétation), C'est ton droit d'être sensible à des choses que je trouve artificielles et vice-versa (cf. Death Blues), passe à autre chose.
Rorschach a écrit:
"Je me sens bien plus fier de la victoire que je remporte sur moi quand, dans l’ardeur même du combat, je m’oblige à plier sous la force du raisonnement de mon adversaire que je ne me sens gré de la victoire que je remporte sur lui grâce à sa faiblesse." Montaigne
"Je me sens bien plus fier de la victoire que je remporte sur moi quand, dans l’ardeur même du combat, je m’oblige à plier sous la force du raisonnement de mon adversaire que je ne me sens gré de la victoire que je remporte sur lui grâce à sa faiblesse."
Oui je pense être dans cet esprit-là. Mais quelle est ici la force du raisonnement, qu'il soit mien ou pas ?
« Sinon je sais pas pourquoi tu te sens visé comme ça ? »
Concernant le reproche de masturbation intellectuelle adressée aux critiques qui ont aimé le film, cela ne me touche pas. D'une part parce que je fais aussi mienne une conception classique de l'art, d'autre part parce que je connais mon goût pour l'analyse et l'aversion qu'elle provoque pour d'autres. Ici l'analyse est sommaire. Il n'y a pas besoin de maîtriser toutes les possibles relation à l'autre, comme dans Solaris, pour ressentir dans le film qu'il n'y a rien à ressentir entre les deux espèces. Par contre ce qui me gène c'est que ce genre d'argument ne révèle aucune « force du raisonnement ».
« J'ai détesté un film que t'as aimé » j'aime ce film sans crier au CO. J'avais élargi le fil de discussion à tout un ensemble de films que tu as « détesté » au point que tu aies de la « haine » pour leur auteur. J'avais aussi tenté sincèrement de comparer, comme un quidam, les rejets de ces films et ton goût pour des musiques très austères aussi...
On a quand même un peu avancé ! Je comprends enfin explicitement que le reproche de s'autoproclamer artiste tient à la manière de filmer. C'est déjà ça. Pourquoi est-ce que cela ne m'a pas sauté aux yeux ? Parce que pour moi tout réalisateur est un artiste. Cela n'a pas donc pas de sens pour moi un cinéaste qui s'autoproclamerait artiste par sa pratique. Dès qu'il filme, il est artiste, tout Max Pécas qu'il soit. Mon pépé dirait qu'il « fabrique de l'inutile » ! Il n'y donc pas d'autorisation à demander pour être artiste.
« C'est ton droit d'être sensible à des choses que je trouve artificielles et vice-versa ». Le problème est que tu les décrives comme artificielles en leur ôtant leur fond sensible ou intellectuel : ils ne sont plus que « arty » dis-tu. Là oui je suis souvent très choqué par cette réduction qui élude toute discussion, analyse, et « force du raisonnement ». On risque toujours d'atteindre cette interview de Philippe Garnier qui pour expliquer son manque de goût pour Elliot Smith, déclarait qu'il doutait de sa sincérité... En l’occurrence pour Death Blues j'ai mis 6,5 parce que je reconnaissais un fond très sincère et que j'aime, mais une forme trop brouillonne pour moi. Brouillonne ne veut pas dire artificielle au contraire, mais bien pas assez artificielle ! Je garde foi en ces artistes ! Pour le reste quand tu t'en tiens à décrire et analyser, j'aime te lire Rabbit car tu dis des choses très intéressantes !
Rorschach sourcilman ^^
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Lun 27 Oct 2014 - 12:41
Azbinebrozer a écrit:
Mais quelle est ici la force du raisonnement, qu'il soit mien ou pas ?
Apparemment, des 2 côtés, il vous manque des arguments bétons pour convaincre ou non, donc continuez à chercher, pourquoi ne pas revoir les films que vous citez à la lumière de ce que dit l'autre ? ça serait intéressant
Azbinebrozer personne âgée
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Lun 27 Oct 2014 - 18:51
Rorschach a écrit:
Azbinebrozer a écrit:
Mais quelle est ici la force du raisonnement, qu'il soit mien ou pas ?
Apparemment, des 2 côtés, il vous manque des arguments bétons pour convaincre ou non, donc continuez à chercher, pourquoi ne pas revoir les films que vous citez à la lumière de ce que dit l'autre ? ça serait intéressant
Repartir sur ces expériences, sans savoir ce qui les fonde ?... Mouaih...
D'abord sur l'importance de « l’artificialité », un peu provocante pour des fans de « Into the wild » ?!... Si vous faites une tarte avec pour seul ingrédient sur la pâte, des abricots et leur acidité, vous risquez de gêner certains (perso j'adore !). Si vous multipliez ainsi le nombre et la proportion de fruits acides, sans les laver (c'est plus naturel !) vous risquez de perdre tous vos ingrédients, trop âpres. C'est un peu ce que je ressens avec Death Blues. Le Lo-fi ça marche immédiatement en petite formation. Le lo-fi en très grand orchestre, son crade avec beaucoup de réverbération sur tous les instruments, perd peut-être ses éléments ? Pour la tarte, c'est l'artifice du sucre, d'une petite crème qui met en valeur le goût et l'acidité des fruits, par contraste. Travailler le son, c'est travailler l'artificialité de la musique. Ce n'est pas forcément mauvais. L'art classique croit en l'artificialité pour rendre l'essence du naturel qui pense-t-il reste sinon à un niveau chaotique, indistinct.
Après Roro, si c'est pour avoir à tout prix les mêmes goûts que Rabbit et réciproquement, pourquoi pas ? Y a-t-il ici parallélisme entre nous, notamment dans notre façon de les exprimer ? On pourrait chacun s'en tenir à son expérience subjective et peu importe que nous soyons d'accord sur l'objectivité de la musique... Mais nous savons bien tous que nous tentons d'atteindre l'objectivité de la musique. Tentons oui. Mais le chemin est à mon sens aussi important que l'atteinte improbable. Et le problème c'est aussi : de quel objet parle-ton ?
Pour l'esprit classique, Rameau est un bon point de repère, l'entrée privilégiée dans l'objet artistique, c'est l'artificialité qui permet d'exprimer l'essence de la chose. Critiquer une musique revient le plus souvent à dire que l'artiste a manqué ses effets d'artifices. Il lui manque du métier. Dire cela n'engage en rien une critique de l'intériorité, de la nature, sincérité, personnalité de l'artiste... Tous sont artistes, avec plus ou moins de métier. Pour l'esprit plus rock, rousseauiste, l'entrée privilégiée, c'est le naturel de la chose, la spontanéité, qu'elle soit rustique, sauvage... L'artificialité est en général rejetée. Le problème c'est que lorsque l’œuvre ne plaît pas, ce qui est reconnu comme manquant, c'est trop vite alors la sincérité de l'artiste lui-même qui est en cause et non plus seulement les artifices dont il use. Et les dérapages vont alors très vite. La transparence rousseauiste se transforme souvent en religion à tendance totalitaire, s’immisçant dans l'intériorité des artistes, des critiques, du public. Les procès sont bien plus intimes et personnels, répudiant les faux artistes. Ils déchaînent alors des sentiments plus extrêmes comme la haine, qui paraissent... si loin des arts.
Je suis un peu long et ennuyeux... D'autres sont plus directs jusqu'à nier parfois les ressentis des autres... Quels mœurs pour échanger sur l'art ? Pas forcément que policées ok ! Une bonne petite baston rock'n'roll de temps à autres, ok tas de glandus ! Mais avec un minimum de complicité, de smiley nan ?...
Rorschach sourcilman ^^
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Lun 27 Oct 2014 - 19:31
ce n'est que ton point de vue
ahhhhh le smiley....on en parlera jamais...on en dire tellement via ce petit truc jaune
Invité Invité
Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Lun 27 Oct 2014 - 19:49
J'espère que tu ne me traites pas de rousseauiste parce que là je vais vraiment sortir l'artillerie. Car si je ne hais personne, seulement des notions abstraites - comme le plébiscite d'un film qui à mon sens ne le mérite pas au regard de tout un tas de films passionnants que personne ne cherche à comprendre, parce qu'aucun critique n'a décidé d'affirmer qu'ils étaient passionnants -, je ne suis pas loin de haïr Rousseau, quand même... ne serait-ce que pour m'avoir imposé ses imbuvables confessions précieuses et narcissiques au collège.
Et oui c'est bien ça que je hais à propos d'Under the Skin, son auteur de mon point de vue n'a rien à dire et le dit mal mais ça ne mérite aucune haine, c'est le plébiscite un peu "mouton" comme souvent avec ce genre d'objets ouvertement "atypiques" qui me hérisse... sans doute trop ouvertement atypique pour être honnête, sincère, d'ailleurs, c'est effectivement mon point de vue, mais je ne vois pas ça comme un procès d'intention, simplement comme mon ressenti puisque encore une fois, tout est subjectif.
Quant à la lo-fi onirique du dernier Death Blues (essaie donc celui-là au passage, tu verras que le projet est loin de se limiter à cette influence de WR Fritch : http://www.indierockmag.com/article25580.html), elle est pourtant très loin d'être brouillonne, m'est avis que tu es passé un peu trop rapidement sur ce disque pour appréhender toute la finesse de ses arrangements et de ses maelstroms harmoniques sous le son primitiviste et la reverb presque fantasmagorique. Ce qui est génial chez Fritch c'est justement sa capacité à produire une musique à la fois savante et largement improvisée, virtuose (le bonhomme maîtrise une vingtaine d'instruments et pour l'avoir vu accompagner Sole & Skyrider au violon sur scène il y a 7 ans - il avait alors à peine plus d'une vingtaine d'année - je peux te dire que c'est impressionnant) et directement adressée aux sens.
Azbinebrozer personne âgée
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Lun 27 Oct 2014 - 20:17
Rorschach a écrit:
Azbinebrozer a écrit:
Je suis un peu long et ennuyeux...
ce n'est que ton point de vue
Merci Roro !
Rorschach sourcilman ^^
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Lun 27 Oct 2014 - 20:27
Azbinebrozer a écrit:
Rorschach a écrit:
Azbinebrozer a écrit:
Je suis un peu long et ennuyeux...
ce n'est que ton point de vue
Merci Roro !
Manipulateur !
Azbinebrozer personne âgée
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Lun 27 Oct 2014 - 20:51
RabbitIYH a écrit:
J'espère que tu ne me traites pas de rousseauiste parce que là je vais vraiment sortir l'artillerie. Car si je ne hais personne, seulement des notions abstraites - comme le plébiscite d'un film qui à mon sens ne le mérite pas au regard de tout un tas de films passionnants que personne ne cherche à comprendre, parce qu'aucun critique n'a décidé d'affirmer qu'ils étaient passionnants -, je ne suis pas loin de haïr Rousseau, quand même... ne serait-ce que pour m'avoir imposé ses imbuvables confessions précieuses et narcissiques au collège.
Et oui c'est bien ça que je hais à propos d'Under the Skin, son auteur de mon point de vue n'a rien à dire et le dit mal mais ça ne mérite aucune haine, c'est le plébiscite un peu "mouton" comme souvent avec ce genre d'objets ouvertement "atypiques" qui me hérisse... sans doute trop ouvertement atypique pour être honnête, sincère, d'ailleurs, c'est effectivement mon point de vue, mais je ne vois pas ça comme un procès d'intention, simplement comme mon ressenti puisque encore une fois, tout est subjectif.
Quant à la lo-fi onirique du dernier Death Blues (essaie donc celui-là au passage, tu verras que le projet est loin de se limiter à cette influence de WR Fritch : http://www.indierockmag.com/article25580.html), elle est pourtant très loin d'être brouillonne, m'est avis que tu es passé un peu trop rapidement sur ce disque pour appréhender toute la finesse de ses arrangements et de ses maelstroms harmoniques sous le son primitiviste et la reverb presque fantasmagorique. Ce qui est génial chez Fritch c'est justement sa capacité à produire une musique à la fois savante et largement improvisée, virtuose (le bonhomme maîtrise une vingtaine d'instruments et pour l'avoir vu accompagner Sole & Skyrider au violon sur scène il y a 7 ans - il avait alors à peine plus d'une vingtaine d'année - je peux te dire que c'est impressionnant) et directement adressée aux sens.
Mais 'tain faudra tout le temps que t'aies un mec à haïr Rabbit pour pouvoir aimer ?!!
Rassure toi tu n'es pas plus rousseauiste que ce qu'est devenue l'Europe romantique depuis belle lurette... Au point que le narcissisme et la mythomanie sont aujourd'hui la maladie psychiatrique de notre époque. Rousseau est un des plus grands penseurs qui soit. Et il est... le rock, le rock indé surement même ! Il a été la première victime de sa pensée, avec beaucoup d'excès de jugement dans ses relations ! Rameau a lui véritablement fini dans le délire des artifices et de théories physico-acoustiques... On célèbre les 250 ans de sa mort et aucune fiction ne sera proposée au grand public. Il a pourtant été un très grand penseur de la musique et l'un des plus grands musiciens français.
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Lun 27 Oct 2014 - 20:59
Rorschach a écrit:
Azbinebrozer a écrit:
Rorschach a écrit:
Azbinebrozer a écrit:
Je suis un peu long et ennuyeux...
ce n'est que ton point de vue
Merci Roro !
Manipulateur !
Merci encore !
Rorschach sourcilman ^^
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Lun 27 Oct 2014 - 21:06
J'habite proche des Charmettes (env 500m) lieu qui figure dans les Confessions de Rousseau où il vécut avec Mme De Warens (enterré dans la fosse commune de l'église de Lémenc à Chambéry) bref... petit message rousseauiste pour Azbine et Rabbit : "On jouit moins de ce qu'on obtient que de ce qu'on espère"
Donc, prochaine fois, avt de voir un film, repensez à cette citation
Invité Invité
Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Lun 27 Oct 2014 - 22:09
Azbinebrozer a écrit:
Rousseau est un des plus grands penseurs qui soit.
Peut-être... je t'avoue que ça me passe au dessus ce genre de pensée où l'on pense surtout à soi. Et puis rien que la notion de penseur... tout le monde est un penseur, certains ont simplement davantage de prétention à croire leurs pensées universelles et instructives pour d'autres.
Azbinebrozer a écrit:
Et il est... le rock, le rock indé surement même !
... mais alors là, franchement, non !! Ou alors oui mais celui d'aujourd'hui, où la quête de reconnaissance a remplacé l'humilité de ceux qui nous ouvraient leur âme avec si peu de moyen.
Rorschach a écrit:
J'habite proche des Charmettes (env 500m) lieu qui figure dans les Confessions de Rousseau où il vécut avec Mme De Warens (enterré dans la fosse commune de l'église de Lémenc à Chambéry) bref... petit message rousseauiste pour Azbine et Rabbit : "On jouit moins de ce qu'on obtient que de ce qu'on espère"
Rousseau aimait beaucoup se faire jouir tout seul faut dire.
Azbinebrozer personne âgée
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Mar 28 Oct 2014 - 6:28
RabbitIYH a écrit:
Azbinebrozer a écrit:
Rousseau est un des plus grands penseurs qui soit.
Peut-être... je t'avoue que ça me passe au dessus ce genre de pensée où l'on pense surtout à soi. Et puis rien que la notion de penseur... tout le monde est un penseur, certains ont simplement davantage de prétention à croire leurs pensées universelles et instructives pour d'autres.
Azbinebrozer a écrit:
Et il est... le rock, le rock indé surement même !
... mais alors là, franchement, non !! Ou alors oui mais celui d'aujourd'hui, où la quête de reconnaissance a remplacé l'humilité de ceux qui nous ouvraient leur âme avec si peu de moyen.
Rorschach a écrit:
J'habite proche des Charmettes (env 500m) lieu qui figure dans les Confessions de Rousseau où il vécut avec Mme De Warens (enterré dans la fosse commune de l'église de Lémenc à Chambéry) bref... petit message rousseauiste pour Azbine et Rabbit : "On jouit moins de ce qu'on obtient que de ce qu'on espère"
Rousseau aimait beaucoup se faire jouir tout seul faut dire.
Haine des élites, lutte contre ces autoproclamés, masturbateurs !... Du Rabbit web.2 en grande forme !
Nulladies Cinéman
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Mar 28 Oct 2014 - 7:03
Liens ténus dans l’âge ingrat.
Filmer l’adolescence. Le sujet est complexe, porteur et glissant. Qu’on se remémore des récents Spring Breakers ou Bling Ring, le potentiel dramatique de ces êtres à la conduite ordalique fulgurante est indéniable. Palo Alto se distingue d’emblée de ses prédécesseurs par une volonté de s’inscrire dans un quotidien assez éloigné des faits divers. Si événement il y a, c’est par le prisme d’une distance ironique non dénuée de tendresse : désabusés, à la recherche d’un frisson dans ce monde suranné, les jeunes écervelés tronçonnent des chênes centenaires ou roulent à contresens, se biturent et baisent sans passion. Les désillusions et la vanité de ces cris dans la nuit n’ont rien d’original, et c’est précisément cette prise de risque qui séduit le plus. Gia Coppola (petite fille de Francis, nièce de Sofia) s’attache avant tout à restituer sur la durée l’essence même de cet âge ingrat, fondé sur le bancal de l’entre deux et l’ennui d’un avenir qui n’advient pas, ou alors dans la désillusion. Les scènes les plus réussies sont ainsi celles de l’oisiveté des mornes après-midi solitaires, de conversations ineptes où l’on voyage dans le temps pour s’inventer des destinées différentes, ou de l’incapacité à traduire en mots ce que le regard hurle : le couple adolescent formé par Emma Roberts (nièce de Julia) et Jack Kilmer (fils de Val dont l’apparition est pathétique dans tous les sens du terme) semble pétrifié par les codes d’un âge où l’on se dit Fuck à la place de bonjour. A cela s’ajoute la thématique du deuil de l’enfance, discrètement évoquée dans ses vestiges d’objets sur les étagères et de balançoires qui tournent à vide. Parce qu’il évite le piège du clip et la pose clinquante, en prenant le risque de la modestie et l’humilité, Palo Alto parvient à toucher sans pour autant renouveler le regard sur son sujet.
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Mar 28 Oct 2014 - 7:35
Azbinebrozer a écrit:
Haine des élites, lutte contre ces autoproclamés, masturbateurs !... Du Rabbit web.2 en grande forme !
On doit pas avoir la même notion d'élites.
Sinon aucune haine bien sûr, ce serait plus du mépris vois-tu.
Nulladies Cinéman
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Mer 29 Oct 2014 - 8:10
Œdipe adipeux.
Voir J’ai tué à ma mère après Mommy a tout de retour aux sources et d’un voyage dans le temps qui, s’il semble bref puisque le film n’a que 5 ans, est en réalité bien ample au regard de la carrière du jeune prodige Dolan. Tout est ici en germe : le rapport conflictuel à la mère, Dorval et Clément, un lyrisme échevelé, la volonté évidente de dire avec la plus grande sincérité possible le mal être de l’adolescence. Syndrome du premier film, qui plus est pour un jeune homme de 20 ans, les excès abondent. Entre les encarts au ralenti citant WKW, les entretiens face caméra en noir et blanc, deux procédés qu’on retrouvera dans Les Amours imaginaires, les tableaux (maman en vierge, maman en vahiné au solarium) et les cuts sur des natures mortes en synchro avec la rythmique musicale, le too much est assez constant. On ne peut certes qu’être impressionné par le jeu des comédiens et l’intensité atteinte par certaines scènes, notamment celle où la mère démonte le directeur du pensionnat au téléphone. Tout le film a le mérite de la sincérité, tout comme ses limites. Narcissique, assez redondant (on n’en finit tout de même pas de rompre et de se dire je t’aime, soubresauts propre à l’adolescence, certes, mais bon…) et d’un kitsch assumé qui peut provoquer des douleurs oculaires, comme « maman en robe de mariée au ralenti sur du Sigur Ros avec fiston qui la suit en courant dans la forêt »… Non. J’ai tué ma mère est bien le brouillon de Mommy ; Dolan a su y varier les situations, y complexifier ses personnages tout en exploitant la même fougue. Et en ayant recours à un autre comédien dont la crise d’identité s’éloigne de celle de l’homosexualité, il parvient à déplacer les enjeux vers un lyrisme moins autocentré et plus ouvert sur son public.
Nulladies Cinéman
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Jeu 30 Oct 2014 - 7:57
Louange mécanique
Un film d’animation français. Avec des chansons. Et Grand Corps Malade. La motivation n’était pas optimale, d’autant que Dionysos, pour sympathiques qu’ils soient, m’irritent un peu avec leur poésie pour post-adolescents. On ne peut que saluer les efforts plastiques réalisés pour le film : l’esthétique proposée est cohérente, et joue sur deux tableaux qui cohabitent avec malice : d’un côté, un aspect vintage s’inspirant directement d’un des protagonistes, à savoir Georges Méliès : dans un jaune doré évoquant Jules Verne, on joue sur le bricolage, les cartes qui se déplie et un aspect stop motion souvent réjouissant, comme lors des scènes de voyage en train. De l’autre, l’exploitation de toutes les ressources de l’animation numérique, souvent pour le meilleur (textures, décors à la Tim Burton (un peu trop au départ, d’ailleurs), mouvement effrénés dans la course du train fantôme…), parfois avec un brin de mauvais gout, notamment par l’abus des travellings à 360° autour des personnages qui chantent. Jack et la mécanique du cœur brode sur un scénario relativement éculé une ambition assez débordante que ses graphismes prennent bien en charge : d’une ville écossaise au western andalou, du cinéma muet à Jack l’éventreur, l’idée semble bien d’en mettre plein la vue. Le plus souvent, le charme opère ; il est toutefois surprenant de constater que le récit qui s’attache à suivre la mécanique d’un cœur qui ne doit pas battre trop vite souffre d’un rythme assez lâche, les séquences de bravoure s’enchainant sans toujours trouver leur liant. Reconnaissons tout de même que le pari est remporté par Malzieu, qui après son album et son roman trouve un terrain à la mesure de ses ambitions narratives.
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....