En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....

Le film est de 1933 et la copie à laquelle j'ai eu droit a particulièrement morflé ( surtout la bande son ) mais le scénar est bon ( fidèle au livre de Simenon et à son atmosphère ) et les audaces filmiques de Duvivier font le reste.

Il existe de ce film un bon remake ricain au climat joliment travaillé (1949 ) signé Burgess Meredith ( le vieil entraîneur de Rocky Balboa )

avec le grand Charles Laughton en Maigret et Franchot Tone en Radek. Classe !

Un film d'animation japonais de Mamoru Oshii, de 2012, premier film que je voyais de lui.
Le scénar est oui un peu prévisible, le film très lent mais magnifique tout de même. Les images d'abord et puis l'ambiance très forte !!

CO, cette humanité consciente d’être peu à peu déshumanisée est surtout très mélancolique, pour moi. Pas au niveau des deux Ghost in the Shell, de L'oeuf de l'ange ou d'Avalon mais tout de même.

Over the Top


Sacré Graal ne se résumé pas, il se cite.
Sacré Graal ne s’explique pas, il se subit.
Sacré Graal ne se propose pas, il s’impose.

Sacré Graal ne se classifie pas, il a sa place dans tous les tops de l’histoire :
- Meilleur film d’histoire
- Meilleure comédie musicale
- Meilleur film sur les chevaux
- Sur les fruits exotiques
- Sur la sorcellerie
- Sur le poids des canards
- Sur le lancer de vache
- Sur l’endurance des hirondelles
- Sur les lapins mutants
- Sur l’érotisme en bande organisée
- Sur la boue
- Sur le racisme anti-français
- Sur l’inventivité ordurière
- Sur une syllabe de destruction massive
- Sur le décor unique
- Sur le sport et la course à travers champ
- Sur l’amputation multiple et la résilience
- Sur l’anachronisme policier et marxiste
- Sur la magie et les effets pyrotechniques
- Sur les grenades.

Comique de tous les pays, soumettez-vous.

Ouais... Bon Luchini ne fait pas trop le fanfaron pour une fois. Pas mal... pour un visionnage.

Esther a écrit:

Ouais... Bon Luchini ne fait pas trop le fanfaron pour une fois. Pas mal... pour un visionnage.

La fin est quand même assez grotesque.

Bah il est bien cet Ozon. Pas un grand cru mais en effet bon Luchini malgré une histoire de manipulation trop parfaite et juvénile pour être totalement crédible... pour autant je qualifierais pas la fin de grotesque, elle est totalement cohérente avec la thématique du film.

Nulladies a écrit:

Over the Top


Sacré Graal ne se résumé pas, il se cite.
Sacré Graal ne s’explique pas, il se subit.
Sacré Graal ne se propose pas, il s’impose.

Sacré Graal ne se classifie pas, il a sa place dans tous les tops de l’histoire :
- Meilleur film d’histoire
- Meilleure comédie musicale
- Meilleur film sur les chevaux
- Sur les fruits exotiques
- Sur la sorcellerie
- Sur le poids des canards
- Sur le lancer de vache
- Sur l’endurance des hirondelles
- Sur les lapins mutants
- Sur l’érotisme en bande organisée
- Sur la boue
- Sur le racisme anti-français
- Sur l’inventivité ordurière
- Sur une syllabe de destruction massive
- Sur le décor unique
- Sur le sport et la course à travers champ
- Sur l’amputation multiple et la résilience
- Sur l’anachronisme policier et marxiste
- Sur la magie et les effets pyrotechniques
- Sur les grenades.

Comique de tous les pays, soumettez-vous.

Et meilleur film de questions à la con aussi.

RabbitIYH a écrit:

Bah il est bien cet Ozon. Pas un grand cru mais en effet bon Luchini malgré une histoire de manipulation trop parfaite et juvénile pour être totalement crédible... pour autant je qualifierais pas la fin de grotesque, elle est totalement cohérente avec la thématique du film.

Ouais, non, justement, je trouvais que l'évolution était pas mal, mais que le trait est trop forcé à la fin.

Mouais... Bonne idée, mais mal exploitée à mon avis. A mon sous, sous l'oeil d'un Chabrol ou d'un Hitchcock, cela aurait eu une autre gueule. Dommage car Luchini n'en fait pas des tonnes, pour une fois.

Esther a écrit:

Mouais... Bonne idée, mais mal exploitée à mon avis. A mon sous, sous l'oeil d'un Chabrol ou d'un Hitchcock, cela aurait eu une autre gueule. Dommage car Luchini n'en fait pas des tonnes, pour une fois.

Je croyais que tu voulais te limiter à un seul visionnage ...

Nulladies a écrit:

Esther a écrit:

Mouais... Bonne idée, mais mal exploitée à mon avis. A mon sous, sous l'oeil d'un Chabrol ou d'un Hitchcock, cela aurait eu une autre gueule. Dommage car Luchini n'en fait pas des tonnes, pour une fois.

Je croyais que tu voulais te limiter à un seul visionnage ...

J'ai rien compris...

Ben t'as déjà posté ce film hier à 10h50 en disant "Pas mal... pour un visionnage" et là, t'en reparles...

Ah oui, j'ai oublié que j'en avais déjà parlé... Je suis en tout cas avec toi, la fin est vraiment pas terrible. Pourtant, y'avais du potentiel.

Esther a écrit:

Ah oui, j'ai oublié que j'en avais déjà parlé... Je suis en tout cas avec toi, la fin est vraiment pas terrible. Pourtant, y'avais du potentiel.

Oui, le début m'avait bien séduit, et d'accord avec toi pour la mesure bienvenue de Luchini, pour une fois...

Eldorado, Bouli Lanners, 2008

Le pays où la vie est moins chère.

Dans Eldorado, les gens sont assez cons, et ils le savent. Alors, la plupart du temps, ils se taisent.
C’est mieux comme ça.
Parce que sinon, ils ont tendance à ne pas savoir quand fermer leur gueule, et le jeu du « Non – Si » peut durer au-delà de toute limite raisonnable, ou se disputer à propose de cigarettes qui n’existent pas.

Dans Eldorado, il y a des morts. Que ce soit des frères ou des chiens ne change pas grand-chose. On porte toujours ça avec la même peine rentrée, et on va de l’avant.
Il y a des gens, aussi, au fil de la route. C’est sympa, parce qu’ils sont aussi étranges que les visiteurs. Alain Delon est un naturiste solidaire, et tous, à un moment ou un autre, ont un conseil à donner. On écoute, ou pas, et on reprend le volant.

Dans Eldorado, les paysages et la photographie sont superbes, tout comme la bande originale. Tout ce qui entoure et emballe les gens, en fait. Comme pour combler ; ou justifier qu’on continuer de tracer sous ce ciel bas et lourd, vers une frontière qui n’advient pas.

Dans Eldorado, on se fout clairement de notre gueule, et c’est là la grande réussite du film. On nous fait croire un moment que le film qui partait tellement de côté va finir par reprendre les rails de la convenance. Amitié, rédemption, deuil, décrochage de la dope, tout ça. Et on laisse en plan le spectateur comme le personnage principal, face au trou du réel et à celui qu’il creuse dans un champ. On boucle une boucle, mais pas la bonne, et on attend le noir de l’écran qui nous force à quitter ces compagnons éphémères.
Floués.
Emus.
Chapeau.

C'est vrai qu'il est assez chabrolien cet Ozon, même si l'intérêt ne réside pas forcément dans le même angle de vision...

Batman, Burton, 1989

Du crime et du spectacle il se proclame archange : Chanson de geste

Des bas-fonds ombragés aux anguleuses cimes
Minérale et obscure, vous voici dans Gotham
Lascive et vénéneuse expressionniste dame
Qui chante sa beauté par d’innombrables crimes.

Au sein du flot grouillant de lumières factices
Les cuivres rutilants accueillent l’intrusion
D’un drapé de cuir noir, oiseau de confusion
S’invitant dans Babel pour y faire justice.

Au sourd deuil fondateur du sombre milliardaire
Répondent les saillies d’un rutilant vandale
Ruinant par ses bons mots ou à coup de mandales
L’idylle en devenir pour la blonde incendiaire.

Car un nouveau venu émerge de la fange
Et impose à la foule un carnassier sourire.
Cartoon et cabotin, rimant sans coup férir
Du crime et du spectacle il se proclame archange.

Puisque les grands enjeux sont le pain et les jeux
Libérons les instincts de leur funeste cage !
Distribution de fric, cosmétique et saccage
Pourriront les faciès et les cœurs de ces gueux.

La danse colorée de cette mise à sac
S’organise en parade hargneuse et nihiliste
Et dans ce rutilant et cruel jeu de piste
La justice et la loi sont dans un cul de sac.

C’est donc au toit du monde en un clocher gothique
Que le tango fatal, savant déséquilibre
Changera de danseur dans une chute libre
Sous le coup éternel d’un grand rire hystérique.

assez curieux de voir le film alors que j'ai lu la moitié du manga dont il est inspiré ("all you need is kill")

d'un côté je peux noter les différences (le prologue du film inexistant dans le manga qui commence directement avec la 1ère mort, l'action déplacée en Europe, l'allure différente des Mimics) et d'un autre je ne sais pas si la 2e moitié du film est fidèle ou pas au matériau de base

on va dire que ça commence pas trop mal avec un Tom Cruise lâche qui tranche avec son côté héros habituel et les premières boucles sont plutôt bien amenées

en revanche, pour les scènes d'action, c'est à la fois très impressionnant visuellement et en même temps frustrant parce que comme d'hab ça va beaucoup trop vite et on a jamais le temps de bien comprendre ce qui se passe (encore plus sur les dernières scènes où c'est suffisamment sombre pour m'obliger à éteindre toutes les lumières chez moi pour arriver à voir quelque chose sur l'écran)

le parallèle avec les guerres mondiales (Verdun, Paris, etc.) était sympa au début mais à la fin, on est quand même toujours dans le gros cliché (le Louvre franchement...), dommage

Nulladies a écrit:

Batman, Burton, 1989

Du crime et du spectacle il se proclame archange : Chanson de geste

Des bas-fonds ombragés aux anguleuses cimes
Minérale et obscure, vous voici dans Gotham
Lascive et vénéneuse expressionniste dame
Qui chante sa beauté par d’innombrables crimes.

Au sein du flot grouillant de lumières factices
Les cuivres rutilants accueillent l’intrusion
D’un drapé de cuir noir, oiseau de confusion
S’invitant dans Babel pour y faire justice.

Au sourd deuil fondateur du sombre milliardaire
Répondent les saillies d’un rutilant vandale
Ruinant par ses bons mots ou à coup de mandales
L’idylle en devenir pour la blonde incendiaire.

Car un nouveau venu émerge de la fange
Et impose à la foule un carnassier sourire.
Cartoon et cabotin, rimant sans coup férir
Du crime et du spectacle il se proclame archange.

Puisque les grands enjeux sont le pain et les jeux
Libérons les instincts de leur funeste cage !
Distribution de fric, cosmétique et saccage
Pourriront les faciès et les cœurs de ces gueux.

La danse colorée de cette mise à sac
S’organise en parade hargneuse et nihiliste
Et dans ce rutilant et cruel jeu de piste
La justice et la loi sont dans un cul de sac.

C’est donc au toit du monde en un clocher gothique
Que le tango fatal, savant déséquilibre
Changera de danseur dans une chute libre
Sous le coup éternel d’un grand rire hystérique.

Bon, je suppose que vous êtes déjà tous habitués à lire de telles lignes mais pour ma part, en tant que néophyte, je ne peux que m'enthousiasmer et simplement m'exclamer (surtout pour un de mes films préférés !) : OUAHHH !!! Bravo !!! Et merci...

toriyazaki a écrit:

Nulladies a écrit:

Batman, Burton, 1989

Du crime et du spectacle il se proclame archange : Chanson de geste

Des bas-fonds ombragés aux anguleuses cimes
Minérale et obscure, vous voici dans Gotham
Lascive et vénéneuse expressionniste dame
Qui chante sa beauté par d’innombrables crimes.

Au sein du flot grouillant de lumières factices
Les cuivres rutilants accueillent l’intrusion
D’un drapé de cuir noir, oiseau de confusion
S’invitant dans Babel pour y faire justice.

Au sourd deuil fondateur du sombre milliardaire
Répondent les saillies d’un rutilant vandale
Ruinant par ses bons mots ou à coup de mandales
L’idylle en devenir pour la blonde incendiaire.

Car un nouveau venu émerge de la fange
Et impose à la foule un carnassier sourire.
Cartoon et cabotin, rimant sans coup férir
Du crime et du spectacle il se proclame archange.

Puisque les grands enjeux sont le pain et les jeux
Libérons les instincts de leur funeste cage !
Distribution de fric, cosmétique et saccage
Pourriront les faciès et les cœurs de ces gueux.

La danse colorée de cette mise à sac
S’organise en parade hargneuse et nihiliste
Et dans ce rutilant et cruel jeu de piste
La justice et la loi sont dans un cul de sac.

C’est donc au toit du monde en un clocher gothique
Que le tango fatal, savant déséquilibre
Changera de danseur dans une chute libre
Sous le coup éternel d’un grand rire hystérique.

Bon, je suppose que vous êtes déjà tous habitués à lire de telles lignes mais pour ma part, en tant que néophyte, je ne peux que m'enthousiasmer et simplement m'exclamer (surtout pour un de mes films préférés !) : OUAHHH !!! Bravo !!! Et merci...

On a l'habitude certes, mais on y prend toujours autant de plaisir.

toriyazaki a écrit:

Bon, je suppose que vous êtes déjà tous habitués à lire de telles lignes mais pour ma part, en tant que néophyte, je ne peux que m'enthousiasmer et simplement m'exclamer (surtout pour un de mes films préférés !) : OUAHHH !!! Bravo !!! Et merci...

Merci à toi, c'est fort sympathique ! J'en fais de temps en temps sur ce modèle. J'ai en stock 300, Conan le Barbare, Gremlins 1 & 2, The Raid 1 & 2, Starship Troopers, The Big Lebowski, Watchmen... Si tu veux, je t'en reposterai !

Nulladies a écrit:

toriyazaki a écrit:

Bon, je suppose que vous êtes déjà tous habitués à lire de telles lignes mais pour ma part, en tant que néophyte, je ne peux que m'enthousiasmer et simplement m'exclamer (surtout pour un de mes films préférés !) : OUAHHH !!! Bravo !!! Et merci...

Merci à toi, c'est fort sympathique ! J'en fais de temps en temps sur ce modèle. J'ai en stock 300, Conan le Barbare, Gremlins 1 & 2, The Raid 1 & 2, Starship Troopers, The Big Lebowski, Watchmen... Si tu veux, je t'en reposterai !

Avec grand plaisir !!!

British en pire.

J’entends dire, ici ou là, que The Meaning of Life est le moins bon des longs métrages des Monty Python ; que sa structure mal ficelée accuse certains essoufflements et que ses sketches manquent de liant.
Pour peu qu’on y prête attention, on reconnaitra que The Life of Bryan et Holly Graal sont eux aussi une suite de scénettes dans un cadre temporel unique, certes, mais qui laissent libre cours aux fantaisies les plus débridées et diverses qui ont toujours été la force des Monty Python.
Après la question religieuse et historique, la troupe se tourne naturellement vers l’achèvement philosophique, et si l’évolution de la vie d’un individu peut sembler une trame éculée, l’essentiel est bien entendu ailleurs.
Car ce chant du cygne est surtout un hymne punk sans commune mesure. Outre la fantaisie Gilliamesque en ouverture qui a tout de la répétition générale de son imminent Brazil, les branquignolles s’acharnent à investir tous les sujets les plus outranciers et délicats. Du coït chez les catholiques, de l’éducation sexuelle en live ou du prélèvement d’organe à foie ouvert, de l’absurdité de la guerre ou les excès chez les riches, rien n’échappe à leur traitement, le tout sans économie de moyen : comédie musicale, variété des décors, on ne se refuse rien.
Entre Voltaire et Vian, Rabelais et Ionesco, l’ensemble est un feu d’artifice aux giclées enthousiastes de sperme, de vomi, de balles et de sang, parcours unique permettant de faire se succéder un peloton de footballeuses topless et le suicide collectif de feuilles d’arbres.

On croyait George Abitbol l’homme le plus classe du monde ; j’aurais nettement tendance à lui préférer la marmoréenne prestance de ces énergumènes au flegme impassible face aux relents putrides d’une humanité aussi grotesque que pathétique, hilarante que désespérante.

Prescription : une fois par an, à laisser fondre sous la langue entre les repas.

Nulladies a écrit:

Car ce chant du cygne est surtout un hymne punk sans commune mesure.

exactement!

au final mon film préféré des Monty, ce côté "allez tous vous faire foutre!" est monstrueusement jouissif (et drôle)