Les 3 Rocks : musique et mauvaise foi
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Les 3 Rocks : musique et mauvaise foi

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Goupi Tonkin
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MessageSujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....   En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 10 EmptyLun 22 Sep 2014 - 19:51

Citation :
La Jetée m'a vraiment donné envie de chialer, et faut se lever tôt.
Ça m'a bien secoué aussi la première fois que je l'ai vu. Je ne m'attendais pas du tout à ça... C'est une petite merveille inusable et d'une richesse incroyable.
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Nulladies
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MessageSujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....   En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 10 EmptyLun 22 Sep 2014 - 20:01

Goupi Tonkin a écrit:
Citation :
La Jetée m'a vraiment donné envie de chialer, et faut se lever tôt.
Ça m'a bien secoué aussi la première fois que je l'ai vu. Je ne m'attendais pas du tout à ça... C'est une petite merveille inusable et d'une richesse incroyable.


(Le parti pris formel, qu’on pourrait même qualifier d’expérimental, est souvent un principe qu’on peut juger « inventif » et « intéressant » : il fallait y penser, ça n’a pas encore été fait ; en somme, cela devient un bon exemple pour dissertation sur l’histoire du cinéma.
Ici, donc, le roman-photo, mais sous la forme d’un court métrage auquel vont donc s’adjoindre bruitages, voix off pour la narration, et musique.
Après les premiers clichés, du générique, qui nous conduisent à prendre la mesure de la construction de l’image, notamment dans les structures aéroportuaires, la narration se met très vite en place par le jeu de la durée d’exposition des photogrammes. L’image est finalement tout sauf fixe, et la première « séquence », celle du souvenir d’enfance, propose un découpage esthétique aussi magnifique que puissamment diégétique.
« Ceci est l’histoire d’un homme marqué par une image d’enfance », annonce le carton initial. Rarement on aura vu une osmose aussi forte entre le fond et la forme. Images fixes prises d’un après-monde, où la vie n’est plus qu’un souvenir, rapport au temps expérimental, déstructuré par la science : ainsi, la visite du museum d’histoire naturelle donne-t-elle à voir des animaux empaillés, eux-mêmes figés à jamais, des oiseaux aux ailes déployées.
Film noir et désenchanté sur le rapport au passé et la triste marche du monde contemporain, la souffrance et l’inhumanité, La Jetée est certes un excellent film de science-fiction.
Mais c’est surtout un écrin à l’une des plus belles évocations de l’éveil à l’amour. La série de photogrammes qui dévoilent progressivement Hélène Chatelain est bouleversante de pudeur dans sa quête d’une restitution du regard amoureux. Au centre du film, lorsqu’on la regarde enfin véritablement de face, les photogrammes sont si proches que nait l’impossible, le mouvement, à travers un battement de cils. Cet éloge du regard, ce réapprentissage de la grammaire filmique est l’une des plus grandes déclarations d’amour faite au cinéma. « Cinéma », « émotion », « dramaturgie », autant d’éléments fondateurs du film qui ne sont que les diverses traductions d’un même, celui du mouvement, quête absolue de ce chef d’œuvre atemporel. )
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MessageSujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....   En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 10 EmptyLun 22 Sep 2014 - 21:16

Nulladies a écrit:
Goupi Tonkin a écrit:
Citation :
La Jetée m'a vraiment donné envie de chialer, et faut se lever tôt.
Ça m'a bien secoué aussi la première fois que je l'ai vu. Je ne m'attendais pas du tout à ça... C'est une petite merveille inusable et d'une richesse incroyable.


(Le parti pris formel, qu’on pourrait même qualifier d’expérimental, est souvent un principe qu’on peut juger « inventif » et « intéressant » : il fallait y penser, ça n’a pas encore été fait ; en somme, cela devient un bon exemple pour dissertation sur l’histoire du cinéma.
Ici, donc, le roman-photo, mais sous la forme d’un court métrage auquel vont donc s’adjoindre bruitages, voix off pour la narration, et musique.
Après les premiers clichés, du générique, qui nous conduisent à prendre la mesure de la construction de l’image, notamment dans les structures aéroportuaires, la narration se met très vite en place par le jeu de la durée d’exposition des photogrammes. L’image est finalement tout sauf fixe, et la première « séquence », celle du souvenir d’enfance, propose un découpage esthétique aussi magnifique que puissamment diégétique.
« Ceci est l’histoire d’un homme marqué par une image d’enfance », annonce le carton initial. Rarement on aura vu une osmose aussi forte entre le fond et la forme. Images fixes prises d’un après-monde, où la vie n’est plus qu’un souvenir, rapport au temps expérimental, déstructuré par la science : ainsi, la visite du museum d’histoire naturelle donne-t-elle à voir des animaux empaillés, eux-mêmes figés à jamais, des oiseaux aux ailes déployées.
Film noir et désenchanté sur le rapport au passé et la triste marche du monde contemporain, la souffrance et l’inhumanité, La Jetée est certes un excellent film de science-fiction.
Mais c’est surtout un écrin à l’une des plus belles évocations de l’éveil à l’amour. La série de photogrammes qui dévoilent progressivement Hélène Chatelain est bouleversante de pudeur dans sa quête d’une restitution du regard amoureux. Au centre du film, lorsqu’on la regarde enfin véritablement de face, les photogrammes sont si proches que nait l’impossible, le mouvement, à travers un battement de cils. Cet éloge du regard, ce réapprentissage de la grammaire filmique est l’une des plus grandes déclarations d’amour faite au cinéma. « Cinéma », « émotion », « dramaturgie », autant d’éléments fondateurs du film qui ne sont que les diverses traductions d’un même, celui du mouvement, quête absolue de ce chef d’œuvre atemporel. )

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J'ai vu "La jetée" plus tard et en suis sorti comme vous !
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MessageSujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....   En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 10 EmptyLun 22 Sep 2014 - 21:18

Allez on va dire que c'est joli parce que ça dure une demi-heure, on n'a pas tout à fait le temps de se faire chier. C'est à peu près le temps cumulé que j'ai tenu en essayant d'autres essais du bonhomme, mention spéciale aux Statues meurent aussi, j'ai failli mourir... ou me changer en pierre, d'ennui.

(ah non maintenant que j'y repense, le pire fut Level 5, le film qui te fait dire que qualifier Gilliam d'arty quand on a Chris Marker sous la main, c'est vraiment du grand n'importe quoi Shocked )
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MessageSujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....   En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 10 EmptyMar 23 Sep 2014 - 6:28

En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 10 Welcome-in-vienna-partie-1-dieu-ne-croit-plus-en-nous

L’Histoire, avec sa grande hache.

1er volume d’une trilogie intitulée « L’aller et le retour », Dieu ne croit plus en nous » se consacre à la fuite éperdue de Juifs autrichiens à travers une Europe gangrénée par le nazisme.
Dans un noir et blanc très travaillé, le film suit un parcours chaotique au fil duquel le personnage central va croiser autant de compagnons d’infortune que d’opposants à sa liberté, quel que soit le pays traversé.
Car le premier objectif de ce film à l’origine prévu pour la télévision est bien d’ordre mémoriel : il s’agit de partager les responsabilités quant à la mise au ban des juifs et des opposants au nazisme. Remarquablement documenté, le récit traverse l’Europe et prouve la complicité passive d’une bonne part de ses citoyens ou de ses administrations avec l’antisémitisme dominant. Véritable cauchemar, la perte initiale de l’identité ne s’arrête pas à la frontière : les personnages n’existent plus, et tentent en vain de faire valoir un droit à l’existence. Quand l’administration les ignore, voire les enferme (pour mieux les livrer à l’ennemi par après), les autres en font leur marché noir où la corruption règne en maître.
La France en prend particulièrement pour son grade, grande perdante tant dans son statut de patrie des droits de l’homme que dans sa capacité à résister à l’invasion, puis sa collaboration active à la traque des juifs.
La mise en scène, insistant volontiers sur la claustration, adopte un ton résolument documentaire. En résulte une neutralité assez déconcertante et, pour ma part, une distance constante avec les enjeux intimes du récit, édulcorés par cette sensation de consulter une archive historique. L’intérêt du film est évident, mais il manque de chair et si l’on peut évidemment considérer cet angle comme volontaire de la part du réalisateur, l’ensemble s’en trouve un peu desservi.
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MessageSujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....   En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 10 EmptyMar 23 Sep 2014 - 10:50

pas trouvé de rubrique théatre ou one-man show.... en même temps comme je l'ai vu en divx...

En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 10 120504

J'aime bien Astier. Sa façon d'insérer un langage actuel et fleuri dans un contexte hors de propos. Un Audiard contemporain dans l'usage systématique de l'argot.
Il y a une alchimie qui prend bien avec moi. Un faciès et un visage très expressif.

Dans ce spectacle il incarne J.S. Bach, dans un mélange de professeur de musique bouffi d'orgueil, de père de famille dépressif et effondré par la perte de 10 de ses enfants en bas-âge, de croyant en plein doute...
Avec des vrais morceaux de clavecin et de viole de gambe dedans.


Un extrait (profondément remanié) pour le festival de Montreux :

_________________
ça suffa comme ci
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MessageSujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....   En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 10 EmptyMar 23 Sep 2014 - 14:25

J'ai beaucoup aimé ce spectacle d'Astier.
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MessageSujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....   En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 10 EmptyMar 23 Sep 2014 - 15:03

Nulladies a écrit:
En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 10 Welcome-in-vienna-partie-1-dieu-ne-croit-plus-en-nous

L’Histoire, avec sa grande hache.

1er volume d’une trilogie intitulée « L’aller et le retour », Dieu ne croit plus en nous » se consacre à la fuite éperdue de Juifs autrichiens à travers une Europe gangrénée par le nazisme.
Dans un noir et blanc très travaillé, le film suit un parcours chaotique au fil duquel le personnage central va croiser autant de compagnons d’infortune que d’opposants à sa liberté, quel que soit le pays traversé.
Car le premier objectif de ce film à l’origine prévu pour la télévision est bien d’ordre mémoriel : il s’agit de partager les responsabilités quant à la mise au ban des juifs et des opposants au nazisme. Remarquablement documenté, le récit traverse l’Europe et prouve la complicité passive d’une bonne part de ses citoyens ou de ses administrations avec l’antisémitisme dominant. Véritable cauchemar, la perte initiale de l’identité ne s’arrête pas à la frontière : les personnages n’existent plus, et tentent en vain de faire valoir un droit à l’existence. Quand l’administration les ignore, voire les enferme (pour mieux les livrer à l’ennemi par après), les autres en font leur marché noir où la corruption règne en maître.
La France en prend particulièrement pour son grade, grande perdante tant dans son statut de patrie des droits de l’homme que dans sa capacité à résister à l’invasion, puis sa collaboration active à la traque des juifs.
La mise en scène, insistant volontiers sur la claustration, adopte un ton résolument documentaire. En résulte une neutralité assez déconcertante et, pour ma part, une distance constante avec les enjeux intimes du récit, édulcorés par cette sensation de consulter une archive historique. L’intérêt du film est évident, mais il manque de chair et si l’on peut évidemment considérer cet angle comme volontaire de la part du réalisateur, l’ensemble s’en trouve un peu desservi.
Ça fait des années que j'ai envie de le voir ce truc. Mais il faut avoir du temps et une bonne organisation : d'après ce que j'ai compris il est préférable de s'envoyer les 3 fragments plus ou moins dans la foulée, d'envisager le bidule comme un tout.
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MessageSujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....   En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 10 EmptyMer 24 Sep 2014 - 8:04

Goupi Tonkin a écrit:
Nulladies a écrit:
En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 10 Welcome-in-vienna-partie-1-dieu-ne-croit-plus-en-nous

L’Histoire, avec sa grande hache.

1er volume d’une trilogie intitulée « L’aller et le retour », Dieu ne croit plus en nous » se consacre à la fuite éperdue de Juifs autrichiens à travers une Europe gangrénée par le nazisme.
Dans un noir et blanc très travaillé, le film suit un parcours chaotique au fil duquel le personnage central va croiser autant de compagnons d’infortune que d’opposants à sa liberté, quel que soit le pays traversé.
Car le premier objectif de ce film à l’origine prévu pour la télévision est bien d’ordre mémoriel : il s’agit de partager les responsabilités quant à la mise au ban des juifs et des opposants au nazisme. Remarquablement documenté, le récit traverse l’Europe et prouve la complicité passive d’une bonne part de ses citoyens ou de ses administrations avec l’antisémitisme dominant. Véritable cauchemar, la perte initiale de l’identité ne s’arrête pas à la frontière : les personnages n’existent plus, et tentent en vain de faire valoir un droit à l’existence. Quand l’administration les ignore, voire les enferme (pour mieux les livrer à l’ennemi par après), les autres en font leur marché noir où la corruption règne en maître.
La France en prend particulièrement pour son grade, grande perdante tant dans son statut de patrie des droits de l’homme que dans sa capacité à résister à l’invasion, puis sa collaboration active à la traque des juifs.
La mise en scène, insistant volontiers sur la claustration, adopte un ton résolument documentaire. En résulte une neutralité assez déconcertante et, pour ma part, une distance constante avec les enjeux intimes du récit, édulcorés par cette sensation de consulter une archive historique. L’intérêt du film est évident, mais il manque de chair et si l’on peut évidemment considérer cet angle comme volontaire de la part du réalisateur, l’ensemble s’en trouve un peu desservi.
Ça fait des années que j'ai envie de le voir ce truc. Mais il faut avoir du temps et une bonne organisation : d'après ce que j'ai compris il est préférable de s'envoyer les 3 fragments plus ou moins dans la foulée, d'envisager le bidule comme un tout.

OUi, tout à fait, d'autant que la qualité est croissante à mon goût.
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MessageSujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....   En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 10 EmptyMer 24 Sep 2014 - 8:04

Welcome in Venna partie II : Santa Fé.

Ils étaient sans foi en Amérique

Deuxième volet de la trilogie Welcome to Vienna, Santa Fé commence par solder ses comptes. Le personnage principal du premier opus qu’on avait laissé en mauvaise posture (écran figé de sa silhouette devant une voiture de la Gestapo) a finalement pu rejoindre l’Amérique… mais se noie dans le port avant d’avoir pu fouler la terre tant désirée.
Place à son relai, Wolff et la communauté d’émigrants juifs dans le New York d’une Amérique qui s’apprête à rendre la guerre mondiale en s’y joignant.
L’esthétique déjà en vigueur dans l’opus précédent est accrue : le récit est nerveux, caméra à l’épaule et dans un noir et blanc très documentaire, tandis que de nombreux plans de la ville semblent directement issus d’archives des années 30 : gros grains vitesse mal réglée propre au cinéma muet.
« Revoir ses bases, se convertir, rester mobile » : telle est la devise des migrants et la dynamique de leur destinée. Corti détaillait la perte d’identité marquée par la fuite en Europe, il radiographie ici la tentative de reconstruction.
Dans le Land of opportunities, où le plein emploi rythme la danse frénétique de la rue new-yorkaise, les immigrés sont des fantômes. Tous infirmes, ils ont laissé au pays natal une femme, un mari, un enfant, voire leur voix dans les camps. Alors que l’absence d’intrigue réelle met en valeur un quotidien restitué pratiquement en temps réel, le spectateur devient le témoin d’une assimilation qui s’apparente surtout à un deuil déchirant, celui de ses racines.
On embrassait le sol américain dans l’ouverture, soulagé d’avoir quitté le théâtre des exactions qu’était devenu l’Europe. Mais la greffe prend d’autant plus mal qu’on assimile les germanophones à l’ennemi, que l’antisémitisme n’a pas de frontière et que les hommes ont le sentiment d’avoir abandonné leur patrie. La fuite vers Santa Fé, l’histoire d’amour, le récit hollywoodien, en somme, n’adviendra pas : décapé par l’Histoire, l’histoire conventionnelle s’effrite en même temps que ses personnages qui ne peuvent annihiler leur identité profonde.

La trilogie est une œuvre au long court, et s’épanche à mesure qu’elle progresse : il faut se familiariser avec sa mélodie feutrée pour s’attacher à ces personnages dont la fêlure décolore tout ce qui les entoure.
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MessageSujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....   En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 10 EmptyJeu 25 Sep 2014 - 6:51

Welcome in Vienna partie III : Welcome in Vienna

Cahier d’un retour au pays brutal

« Wohin und Zurück » : Annoncé depuis le départ de la trilogie de Corti, ce retour à Vienne est le centre névralgique de sa démonstration. Chassés, déracinés, ses personnages ne vivent que pour revenir au pays. C’est dans les ruines fumantes de la défaite nazie que s’ouvre le film, dont la première partie montre avec finesse l’impossible dialogue entre vainqueurs américains et soldats allemands, morts de faim, de peur et de rage.
La complexité du statut des immigrés, devenus entre temps soldats américains, est ici à son comble : « Vous n’êtes rien à 100% », assène-t-on à celui qui se prétend américain. Mais elle n’est que peu de chose en regard de celle de la population restée sur place. Corti fait ici, avec tant d’autres intellectuels de son pays, le procès en règle d’un pays qui semble ne pas pouvoir se débarrasser du fascisme, quel que soit le tournant de l’histoire. S’en étant parfaitement accommodé sous la domination allemande, on attendant de le voir renaitre de ses cendres alors que les braises de la guerre ne sont toujours pas froides.
D’un pessimisme assez radical, Welcome in Vienna poursuit cette exploration d’une collectivité en proie à ses contradictions, ses compromissions et son incapacité à tirer des leçons de l’Histoire. Alors que s’affrontent des grandes idéologies, libérales américaines ou communistes soviétiques, l’homme sain d’esprit qui voudrait repartir sur de saines fondation ne sait plus à quel saint se vouer. Tout est de l’ordre de la négociation et de la manipulation, à l’image du marché noir qui gangrène l’aide humanitaire.
« On est au cinquième acte, et ils le jouent à toute vitesse », commente désabusé le personnage principal. Le théâtre occupe une place prépondérante dans cet épilogue : il s’agit autant de recommencer à se divertir que d’endosser de nouveaux rôles dans ce gigantesque jeu de dupe qu’est la libération.
Cynique, sans aucune illusion sur les débris d’une humanité définitivement souillée, la leçon laissée par l’Histoire dans Welcome to Vienna est implacable : elle a permis toutes les exactions et les bassesses les plus sordides, révélant l’animalité tapie au fond de chaque homme, et s’apprête à les pérenniser sous les costumes flambant neufs d’une civilisation renaissante.
Glaçant et nécessaire.
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MessageSujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....   En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 10 EmptyJeu 25 Sep 2014 - 9:33

Très tentant tout ça. Je vais essayer...
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MessageSujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....   En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 10 EmptyJeu 25 Sep 2014 - 9:37

Goupi Tonkin a écrit:
Très tentant tout ça. Je vais essayer...

C'est de mieux en mieux au fil des parties. Je ne sais pas en revanche si on peut le trouver en numérique, pour ma part on m'a prêté le coffret DVD.

Sinon, j'ai très envie de voir le Léviathan, mais il ne sort pas dans ma province de merde, je suis vert... Evil or Very Mad
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MessageSujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....   En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 10 EmptyJeu 25 Sep 2014 - 10:17

Nulladies a écrit:
Goupi Tonkin a écrit:
Très tentant tout ça. Je vais essayer...

C'est de mieux en mieux au fil des parties. Je ne sais pas en revanche si on peut le trouver en numérique, pour ma part on m'a prêté le coffret DVD.

Sinon, j'ai très envie de voir le Léviathan, mais il ne sort pas dans ma province de merde, je suis vert... Evil or Very Mad

Hé bien prend le révéhouère et monte sur Paris.
Moi je vais me le mater dans une province du bord de mer, tout seul, pendant ma prochaine semaine de vac...de formation professionnelle bounce .
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MessageSujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....   En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 10 EmptyJeu 25 Sep 2014 - 10:23

Otto Bahnkaltenschnitzel a écrit:
Nulladies a écrit:
Goupi Tonkin a écrit:
Très tentant tout ça. Je vais essayer...

C'est de mieux en mieux au fil des parties. Je ne sais pas en revanche si on peut le trouver en numérique, pour ma part on m'a prêté le coffret DVD.

Sinon, j'ai très envie de voir le Léviathan, mais il ne sort pas dans ma province de merde, je suis vert... Evil or Very Mad

Hé bien prend le révéhouère et monte sur Paris.
Moi je vais me le mater dans une province du bord de mer, tout seul, pendant ma prochaine semaine de vac...de formation professionnelle bounce .

Je fais ça de temps en temps, mais franchement, ça me coûte un bras, entre le prix du train, celui du ciné et le temps que ça demande (chérie, tu gardes les gosses toute la journée, je me fais un film ?), faut y arriver...
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MessageSujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....   En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 10 EmptyJeu 25 Sep 2014 - 10:39

Nulladies a écrit:
Otto Bahnkaltenschnitzel a écrit:
Nulladies a écrit:
Goupi Tonkin a écrit:
Très tentant tout ça. Je vais essayer...

C'est de mieux en mieux au fil des parties. Je ne sais pas en revanche si on peut le trouver en numérique, pour ma part on m'a prêté le coffret DVD.

Sinon, j'ai très envie de voir le Léviathan, mais il ne sort pas dans ma province de merde, je suis vert... Evil or Very Mad

Hé bien prend le révéhouère et monte sur Paris.
Moi je vais me le mater dans une province du bord de mer, tout seul, pendant ma prochaine semaine de vac...de formation professionnelle bounce .

Je fais ça de temps en temps, mais franchement, ça me coûte un bras, entre le prix du train, celui du ciné et le temps que ça demande (chérie, tu gardes les gosses toute la journée, je me fais un film ?), faut y arriver...

Bah ouais! De temps en temps ça fait du bien aussi.
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MessageSujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....   En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 10 EmptyJeu 25 Sep 2014 - 10:42

Otto Bahnkaltenschnitzel a écrit:
Nulladies a écrit:
Otto Bahnkaltenschnitzel a écrit:
Nulladies a écrit:
Goupi Tonkin a écrit:
Très tentant tout ça. Je vais essayer...

C'est de mieux en mieux au fil des parties. Je ne sais pas en revanche si on peut le trouver en numérique, pour ma part on m'a prêté le coffret DVD.

Sinon, j'ai très envie de voir le Léviathan, mais il ne sort pas dans ma province de merde, je suis vert... Evil or Very Mad

Hé bien prend le révéhouère et monte sur Paris.
Moi je vais me le mater dans une province du bord de mer, tout seul, pendant ma prochaine semaine de vac...de formation professionnelle bounce .

Je fais ça de temps en temps, mais franchement, ça me coûte un bras, entre le prix du train, celui du ciné et le temps que ça demande (chérie, tu gardes les gosses toute la journée, je me fais un film ?), faut y arriver...

Bah ouais! De temps en temps ça fait du bien aussi.

Je l'ai déjà fait il y a quelques semaines pour Winter Sleep... J'ai une ardoise.
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Nulladies
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MessageSujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....   En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 10 EmptyVen 26 Sep 2014 - 6:46

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Moi boche et méchant

On peut s’étonner dans un premier temps du choix de Peckinpah consistant à choisir des personnages de l’armée allemande pour son unique film de guerre, qui plus est lorsqu’ils parlent anglais (avec notamment cet accent impeccablement britannique de James Mason).
A mesure que le film avance, on comprend l’intelligence de ce parti pris.
Peckinpah souhaite filmer les soldats d’une armée en retraite, puis en déroute, à l’échelle d’une nation. La guerre qu’il donne à voir est un chant du cygne apocalyptique où l’humanité s’auto-réduit en cendre, avec ce pessimisme radical qu’on retrouve dans toute sa filmographie.
Dans ce parcours nihiliste, rien ne trouve grâce aux yeux du cinéaste. Le champ de bataille est un bombardement continu qui mêle les jaillissements de terre aux effusions de sang et les corps aux barbelés.
L’abri, plus sournois, ne laisse s’épancher une solidarité masculine que pour mieux révéler la meute sauvage dans laquelle elle évolue : la hiérarchie est soit dépassée, soit avide d’obtenir la fameuse croix de fer, babiole qui couronnera la bravoure d’une classe aristocratique et prussienne qui, si elle est en train de vivre ses heures dernières, ne le fera pas sans entrainer toutes sa section dans sa chute.
Sous la terre, régulièrement vibrante du fracas de la surface, les hommes voient toutes les valeurs s’effriter. La solidarité à l’épreuve des promotions individuelles, les amours homosexuelles révélées dans l’humiliation, et l’enfant ennemi qu’on recueille sans savoir qu’il sera mitraillé par son propre camp.
La parenthèse enchantée de l’hôpital pour Steiner, un James Coburn incandescent, fonctionne comme le contrepoint idéal : nous savons tous qu’il ne restera pas et reprendra le chemin funèbre de son pays, qui l’attend non loin.
Ce rapport bienveillant à la femme sera d’ailleurs bientôt repris par la confrontation à la section féminine russe, séquence terrible et muette durant laquelle on mêle aux désirs les faiblesses, la perfidie, la survie et le carnage.
La patte Peckinpah se prête bien au ton : ses fameux ralentis sur les corps disloqués répondent à un montage cut de plans très brefs, violentes incursions qui mitraillent aussi bien la rétine que les personnages. Dans une apocalypse croissante, parfois davantage visuelle que narrative, (on sent chez Peckinpah une volonté de donner à l’explosion et à la destruction une autonomie qui déborderait sur les enjeux humains), toute notion de rédemption ou d’espoir se noie avec une certitude de plus en plus grande.
Et ce n’est pas le final, lui aussi très représentatif de l’esthétique du cinéaste, qui contredira cette vision du monde : suspendue dans un éclat de rire qui vient fustiger la trahison, la barbarie dans laquelle se jettent à corps perdu les rivaux n’a pas de fin.
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MessageSujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....   En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 10 EmptyVen 26 Sep 2014 - 9:46

CO cheers ce film me bouleverse à chaque fois. Désespéré mais pas sans empathie pour les derniers vestiges d'humanité incarnés par Steiner, sa troupe, l'enfant... d'ailleurs même le plus nihiliste encore Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia conserve une certaine bienveillance pour le couple central et ses rêves bientôt consumés par la jalousie et l'appât du gain.

Nulladies a écrit:

Ce rapport bienveillant à la femme sera d’ailleurs bientôt repris par la confrontation à la section féminine russe, séquence terrible et muette durant laquelle on mêle aux désirs les faiblesses, la perfidie, la survie et le carnage.

L'une des meilleurs scènes de sa filmo.

Nulladies a écrit:

La parenthèse enchantée de l’hôpital pour Steiner, un James Coburn incandescent, fonctionne comme le contrepoint idéal : nous savons tous qu’il ne restera pas et reprendra le chemin funèbre de son pays, qui l’attend non loin.

Je vois ce que tu veux dire mais ça n'est sûrement par l'Allemagne et son destin qui rappellent Steiner, personnage qui ne croit qu'en la camaraderie et comme toujours chez Peckinpah rejette toute forme d'autorité et d'appartenance idéologique. Il revient vers la guerre car c'est tout ce qu'il sait faire, avec un relatif degré d'honneur et de loyauté envers ses compagnons d'armes (surtout pas envers la patrie dont il se contrefout et méprise l'idéologie) qui semble appartenir à une époque révolue, tout comme les cavalcades anachroniques de La horde sauvage, derniers vestiges de l'Ouest désormais civilisé, mèneront Pike et sa bande au suicide faute de pouvoir trouver une place dans un monde en mutation où la violence se justifie non plus par l'honneur ou la nécessité mais par la politique ou par le simple goût du sang.
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MessageSujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....   En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 10 EmptyVen 26 Sep 2014 - 10:42

Peckinpah est un des gros ratés de mon parcours cinéphilique. J'ai longtemps été entouré de gens qui adoraient ça. Moi, ça  m’a toujours laissé assez dubitatif … je crois que ce n’est pas trop ma came. Je reconnais aux meilleurs films du vieux Sam une certaine force et quelques idées formelles ( j’aime assez souvent  sa façon d’aborder le montage : Les chiens de paille, par exemple.) mais je trouve que dans l’ensemble c’est du cinéma aux traits épais , presque caricatural.  Les sabots sont gros et le marteau frappe dix fois le clou là où une fois aurait suffi. Ça me fatigue un peu. Et puis visuellement, je trouve ça assez laid, parfois. Et je déteste le ralenti au cinéma...
En revanche, Croix de fer est, avec Apportez-moi la tête d’Alfredo Garcia et Pat Garrett et Billy le Kid , un des rares Peckinpah que j’arrive encore à revoir aujourd'hui quand il passe (souvent ) sur les chaînes ciné du Sat'. Surtout pour James Coburn, d'ailleurs.
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MessageSujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....   En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 10 EmptyVen 26 Sep 2014 - 11:04

J'ai des réserves aussi sur la lourdeur de La Horde Sauvage. Apportez-moi, j'en ai parlé récemment ici. Pat Garrett reste à voir. Je comprends ce que tu veux dire, et c'est clair que je me vois mal faire un cycle Peckinpah par exemple : je le préfère à dose homéopathique, et je trouve aussi que le ralenti n'est pas particulièrement subtil.
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MessageSujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....   En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 10 EmptyVen 26 Sep 2014 - 17:15

Bande de béotiens geek  son ralenti est l'une des figures fondatrices du cinéma moderne, la violence dans toute sa poésie et sa laideur mêlées, sans Peckinpah pas de John Woo par exemple et ça me ferait bien chier. Plus sérieusement, pour trouver lourd La horde sauvage, c'est qu'il te faut le revoir, ce film est fabuleux. Et il y a amplement de quoi faire un cycle entre Cable Hogue  I love you , Coups de feu dans la Sierra et même Guet-apens (bien plus que les Chiens de paille qui est de loin son film le plus démonstratif).
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MessageSujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....   En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 10 EmptySam 27 Sep 2014 - 7:47

RabbitIYH a écrit:
Bande de béotiens geek  son ralenti est l'une des figures fondatrices du cinéma moderne, la violence dans toute sa poésie et sa laideur mêlées, sans Peckinpah pas de John Woo par exemple et ça me ferait bien chier. Plus sérieusement, pour trouver lourd La horde sauvage, c'est qu'il te faut le revoir, ce film est fabuleux. Et il y a amplement de quoi faire un cycle entre Cable Hogue  I love you , Coups de feu dans la Sierra et même Guet-apens (bien plus que les Chiens de paille qui est de loin son film le plus démonstratif).

bah oui, je sais... Je fais partie des béotiens qui ont commencé par Woo pour remonter par la suite à Melville et Peckinpah. Very Happy

La Horde Sauvage, je l'ai vu l'an dernier. De très belles séquences, un superbe final, un film audacieux et singulier, mais plombé à mon sens par des longueurs injustifiables, je me suis vraiment fait chier au milieu.
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MessageSujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....   En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 10 EmptySam 27 Sep 2014 - 7:47

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Les ARCANES du BLOCKBUSTER, chapitre 10

La corbeille de fruits, en métal chromé rutilant, contient aujourd’hui 25 pommes, 25 poires, 18 bananes, 9 melons, 5 pastèques, le tout en pyramide. Au sommet, de la chantilly.

- Beats, Bud Light, Pokemon, les produits chinois, Monument Valley, check.
- On est bon, chef.
- Ok. Ligne de conduite pour cet épisode : on change tout. Les acteurs, l’ambiance, plus dark, moins de bouffonnerie à la Big Mama.
- D’accord. Les gentils sont maltraités par les hommes, mood Patriot Act tu vois, on veut plus d’aliens, on les traque et tout.
- SALUT !!!
- Ah, M. Bay, on ne vous attendait pas en préprod. Vous êtes le bienvenu.
- …
- Je VEUX, mon salaud.
- Pourquoi il crie, chef ?
- Il fait toujours ça, ta gueule. Bon, je reprends. Scénar complexe : les hommes chassent les robots non sans avoir volé leur technologie à des fins militarocapitalistes.
- Avec les Chinois, donc.
- Voilà.
- Donc nouvelle race customisée, créatures de Frankenstein qui se retournent contre nous, boum boum chez les esclaves modernes.
- Bien.
- Bien.
- Et SI on mettait des DINOSAURES ?
- Euh, oui, d’accord.
- Et une TROISIEME RACE genre au service des CREATEURS qui délivrent le SEMENCE, qui donne tous les pouvoirs pour créer, et qui est une BOMBE ATOMIQUE avec un retardateur qui risque de TOUT PETER ?
- Je suis un peu perdu, là. C’est qui les gentils ?
- Les Autobots, crétin. Après le reste, on s’en branle. Laisse le filmer, les gens regarderont de tout façon ça comme une bande annonce.
- Ou une pub.
- Ouais. De 3 putain d’HEURES.
- Ah oui, quand même. On va raccourcir un peu, M. Bay. Allez, 2h45, sinon ça réduit le nombre de diffusions par jour dans les salles.
- J’ai des IDEES, mes connasses, vous pouvez PAS IMAGINER. Tous mes héros en CONTRE PLONGEE, des HELICOS PARTOUT, des colonnes de HUMMER, des GERBES D’ETINCELLES dans deux plans sur trois.
- Et sinon, la pouf, on fait comment ?
- Soft, y’a Ronald McGodald* qu’est aussi à la prod. Il m’a laissé un post-it : « une jeune adolescente certes désirable, mais qui saura faire les bons choix en terme de famille et de fidélité. »
- On revient à la dimension humaine, c’est important. Il faut voir les muscles du héros et de son gendre qui bastonnent sévère, ils aident Optimus, les hommes sont bons. Ils ont des devises, tout ça.
- Ouais et le méchant sa devise c’est I DON’T CARE.
- Et un GI se prendra une gifle d’un PNEU DE BAGNOLE.
- Et ils AIMANTENT tout le métal de Hong-KONG et le font retomber, PUTAIN les barres de bus et de paquebots, de haches, de…
- Faisons-ça, oui.
- Et les dino CRACHENT DU FEU chevauchés par Optimus, et…
- Ah oui, j’oubliais, les dinosaures. Ecoutez, M. Bay, allez-y, vous…
- DINO + AUTOBOTS + ALIENS + SPACESHIP + 50 PUTAIN de NOUVEAUX modèles crées par les hommes qui défoncent le pays du Nuoc Man, des PARPAINGS qui volent comme des M&M’s…
- Tenez, prenez cette porte là-bas, elle mène directement au plateau…
- Je vais vous faire PETER LE CAISSON DE BASSE, vous allez VIBRER des INTESTINS, je vous…
- On voit ça dans 6 mois pour les screentests, hein ? Raccompagnez donc M. Bay, Jack.
- …
- Putain, il est parti.
- On l’entend encore, chef, écoutez :
- PUTAIN ON VA CARTONNER !!!


*Cf. Les arcanes du blockbuster chapitre 9 sur Noé
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MessageSujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....   En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 10 EmptySam 27 Sep 2014 - 10:27

Laughing

Je viens de le voir aussi, putain que c'est long. Ils ont quand même eu la bonne idée d'ajouter Mark Wahlberg qui peut sauver n'importe quel film de la totale catastrophe. Et puis sympathie pour l'hommage au ciné de HK pendant la descente d'immeuble filmée (dans la mesure du possible) à la Tsui Hark mais c'est à peu près tout, pas de quoi justifier la tirade du début sur la fin du cinéma des artisans, le numérique qui tue la passion, etc (aha, ce comble).

Nulladies a écrit:

La Horde Sauvage, je l'ai vu l'an dernier. De très belles séquences, un superbe final, un film audacieux et singulier, mais plombé à mon sens par des longueurs injustifiables, je me suis vraiment fait chier au milieu.

Heu, personnages, atmosphère, tout ça. Mais c'est sûr c'est pas un western à papa, les dialogues pour meubler les moments de flottement où la bande hésite à oublier ses derniers vestiges de loyauté dans l'alcool et la luxure c'est pas le genre de Peckinpah. Y a pas un plan de dispensable dans ce film pour faire passer l’ambigüité de cette horde a priori tout à fait détestable et cette impression de fin d'une époque qui finit par les atteindre aussi. Sans tout ça la fin n'a aucun sens.
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MessageSujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....   En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 10 EmptySam 27 Sep 2014 - 12:10

RabbitIYH a écrit:
Laughing

Je viens de le voir aussi, putain que c'est long. Ils ont quand même eu la bonne idée d'ajouter Mark Wahlberg qui peut sauver n'importe quel film de la totale catastrophe. Et puis sympathie pour l'hommage au ciné de HK pendant la descente d'immeuble filmée (dans la mesure du possible) à la Tsui Hark mais c'est à peu près tout, pas de quoi justifier la tirade du début sur la fin du cinéma des artisans, le numérique qui tue la passion, etc (aha, ce comble).

Tout à fait : j'ai mis 2/10 pour cette séquence et l'aimantage du 4/4, un peu marrant.
Sinon c'est d'une laideur absolue, et c'est IIIIIIIIIInterminable.
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