Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Mar 3 Juin 2014 - 15:43
Nulladies a écrit:
Rorschach a écrit:
Allo les pros !!
Bien ou je dois passer mon chemin ?
tu demandes si ça vaut le coup ?
Personnellement, je l'ai toujours pas vu. J'attends sa sortie en blu-ray pour Noël prochain. Mais je l'attends depuis des années, il arrive en haut d'à peu près tous les tops du monde.
Il a rien à foutre dans ces tops d'ailleurs, Kurosawa a sorti de bien plus grands chef-d'oeuvres mais ça n'en reste pas moins un grand film.
Powderfinger
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Mar 3 Juin 2014 - 17:55
Goupi Tonkin a écrit:
Je n'ai plus accès aux images du forum (j'ignore pourquoi d'ailleurs ) : De quel film s'agit-il?
Vérifie que t'as pas une saloperie sur ton ordinateur, ça m'est arrivé et j'avais la même chose sur plusieurs forums (images qui ne s'affichaient pas sur le forum mais qui s'affichaient en copiant-collant leur lien dans la barre d'adresse)
Goupi Tonkin la séquence du spectateur
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Mar 3 Juin 2014 - 21:32
Powderfinger a écrit:
Goupi Tonkin a écrit:
Je n'ai plus accès aux images du forum (j'ignore pourquoi d'ailleurs ) : De quel film s'agit-il?
Vérifie que t'as pas une saloperie sur ton ordinateur, ça m'est arrivé et j'avais la même chose sur plusieurs forums (images qui ne s'affichaient pas sur le forum mais qui s'affichaient en copiant-collant leur lien dans la barre d'adresse)
Merci, c'est cool ! Effectivement, j'ai nettoyé ma bécane et j'ai viré les merdouilles indésirables. Les images sont revenues.
Nulladies Cinéman
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Jeu 5 Juin 2014 - 6:45
Les braises sauvages
Les chevaux de feu s’annonce comme un drame poétique : revisitant le mythe de Roméo et Juliette, lui-même un écho de la propre histoire de Serguei Paradjanov, il explore une multitude de dimensions, plastiques et thématiques, pour aboutir à une œuvre au statut hors norme. Le récit des amants malheureux n’occupe qu’une partie du film, qui donne aussi à voir la vie des Goutzouls, une communauté des Carpates dans une Ukraine non datée, mais au contexte médiéval. Résolument ethnographique, le cinéaste qui a vécu longtemps avec ces gens s’attache avant tout à leurs rites et explore le folklore éclatant du culte orthodoxe (non sans lui adjoindre quelques extrapolations imaginaires) : coloré, costumé, festif, collectif, mouvementé. Tout le film est traversé par les danses et les rites, dans une atmosphère fébrile, soulignée par une musique traditionnelle constante, parfois presque oppressante, dont l’usage nous rappelle la bande son de Klimov dans Requiem pour un massacre. L’imagerie, l’iconicité semble ici balayer tout autre mode d’expression : les dialogues sont rares et s’effacent derrière les chansons ou les cartons, qui scindent le film en 12 parties, à la manière d’un calendrier, assimilant encore davantage l’œuvre à un livre d’heures. Chaque saison, chaque fête est la chair même de ce récit. Paradjanov n’en délaisse pas pour autant l’émotion et la beauté, tout d’abord pas l’exploration qu’il fait de la nature. Les jeunes enfants fusionnant avec la forêt dans un amour édénique (motif lui aussi exploité par Klimov dans la première partie de son film) illustrent un rapport harmonieux avec des paysages escarpés et magiques. Le bestiaire, la lumière, la matière même des éléments (l’eau, le feu, le vent, le bois) sont le fruit d’un travail obsessionnel et fascinant, à l’image de ces prises de vues sous-marines offrant le visage d’Ivan depuis la surface. La pluie dans la maison des bergers ou les courses dans les arbres évoquent bien entendu les motifs de Tarkovski, dont l’Enfance d’Ivan vient de sortir deux ans plus tôt. Sur ce folklore se greffe donc une épaisseur sensitive et mystique que vient souligner l’amour universel des amants maudits. Cette passion dévorante motive le rythme du film, affolant et échevelé, ponctué par l’amour et la mort. Ne reculant devant aucune expérimentation formaliste, Paradjanov multiplie les effets visuels. La caméra s’envole, virevolte en travellings latéraux interminables, traverse les bois, est éclaboussée de sang, et offre le spectacle d’une humanité vertigineuse, en mouvement constant. Les prises de vues obliques ou en contre plongée modifient le regard sur ces âmes tourmentées, ainsi que sur le décor disproportionné : les toits de bois, les ravins, les arbres en feu, tout semble habité par une dimension légendaire, voire mythologique. La succession de tableaux colorés la violence iconique de son film, visent à nous impressionner comme le seraient les enfants à l’écoute d’un conte ancestral un soir de veillée : les yeux écarquillés, buvant ce récit universel d’amour, de mort et de foi.
Goupi Tonkin la séquence du spectateur
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Jeu 5 Juin 2014 - 9:45
CO étrange et sidérant !!! oui, le travail sur le son est tout aussi remarquable que la mise en images.
Tu peux aussi tenter l'expérience Sayat Nova ( et c'est une sacrée expérience, le film ne ressemble à aucun autre... ) qui est encore plus radical et s'apparente vraiment pour le coup au livre d'heures.
Sublime séquence. un enfant, qui deviendra un grand poète, vit dans l'amour des livres. Le toit de la chapelle étant pourri, à chaque fois qu'il pleut, il faut faire sécher les livres. C'est le petit Sayat Nova qui s'en charge...
Zwaffle un mont de verres
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Jeu 5 Juin 2014 - 13:15
RabbitIYH a écrit:
T'es rudement bon public pour le coup, autant j'aimais leur série Spaced et les deux films précédents, autant celui-là pour moi tombe complètement à plat : pas drôle, bourré de clichés, personnages quasi inexistants, un "enjeu" narratif qui n'intéresse personne, fin lourde et putassière comme pas permis, il ne se passe rien pendant une bonne moitié de film... bref un bon gros navet.
(allez la première scène de baston dans les chiottes est pas mal mais rien à voir en drôlerie ou en efficacité avec les fusillades d'Hot Fuzz...)
j'ai beaucoup aimé "The World's End" que j'ai trouvé bien plus subtil qu'il n'en a l'air et qui à mon avis doit s'améliorer encore à une 2nde vision
après avoir lu des trucs sur le ouaibe après l'avoir vu au cinéma, je me suis rendu compte qu'il y a énormément de détails dont on ne se rend pas compte forcément tout de suite (les noms des bars sont EXACTEMENT la description des scènes qui s'y passent, le flash back du début annonce lui aussi exactement l'enchaînement des événements qui vont arriver, etc.)
peut-être moins hilarant qu'un "Shaun Of The Dead" mais pas moins subtil en tout cas
Nulladies Cinéman
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Sam 7 Juin 2014 - 7:10
Danse avec l’égout
La voie de Carlito, on la connait tous ; on a beau savoir que c’est une impasse, on y revient. On le sait, c’est les pieds devant qu’il avance, dès le départ, dans un monde qui marche sur la tête. Et pourtant. Ce qui nous attire, c’est moins l’escape to the Paradise que ce retour à ce trajet vers une rédemption impossible. Louer des bagnoles aux Bahamas, faire des enfants, personne n’y croit vraiment. Mais les yeux de Gail et ses bras courbés avec les autres danseuses, vues d’un toit un soir de pluie, ça vaut le coup de mourir une nouvelle fois. Alors on reprend, et on se laisse porter par la voix de Carlito. Eraillée, désenchantée, ne cessant de se résigner à mourir, elle constate l’échec de son retour et son départ imminent. Le monde a changé, croit-il. Plus de respect, plus de code ; la coke, qui les rends euphoriques, à côté de la plaque. Le problème, c’est qu’il est pratiquement tout seul, sur cette plaque, et qu’il a la gueule de bois qu’eux n’auront même pas le temps de se taper. Les Benny from the Bronx et compagnie ne sont que les rétroviseurs sur le petit con que tu étais avant la tôle. Les amis n’en ont jamais été vraiment. On te met sur écoute, on t’entraine dans les caves les plus sordides. Le rouge des briques du billard, ou les couloirs dorés de Grand Central chantent la même mélodie : traque, lame, sang. Si tu ne joues plus le jeu de la came et du fric, tu es le grain de sable dans l’engrenage. Et quand la roue dentée force, elle broie. La liberté. C’est un discours au tribunal où tu parles de rédemption presque sans ironie. Tu le sais bien, les rues de New York sont l’annexe de la prison. Tu es dans un purgatoire, et le cliché du dernier coup avant la retraite te pend au nez. Comme un imbécile, mais avec une foi déconcertante, tu réponds par d’autres clichés : l’amour, les Bahamas, l’enfant, « You are so beautiful ». Tu fais l’erreur de construire. Ta véritable libération, c’est lorsque tu brises la chaine de la porte de son appartement… et c’est ce jour-là que tu t’enchaines à la mécanique tragique. Dans ce luxe qui s’effondre, avec tes lunettes noires et ton manteau long de cuir, si tu n’es pas capable d’achever un homme allongé sur une poubelle et le balancer dans l’égout, il ne te reste plus qu’à laisser les chiens s’entredévorer… et à courir. Parce que c’est toujours la même chanson. Benny, Taglialucci, Saso, Pachanga : tous les couplets convergent vers le même refrain funèbre. On te l’offre alors, ta dernière danse avec New York. Cette fuite lyrique sera l’une des seules beautés de ta vie qui court vers l’impasse. Les mouvements circulaires qu’on voyait déjà tant dans les escaliers de ta boite de nuit s’épanchent sur la ville entière. On y croit. Tu peux te jouer de son labyrinthe pour y semer les chiens à tes trousses. La ville est tienne.
Immobile, tétanisé, tu contemples l’affiche de l’échappée vers le Paradis qui s’anime ; Gail danse, écho de cette première séquence sur les toits où tu la regardais sous la pluie. Tu la quittes, tu nous rejoins, spectateurs retournés par une caméra oblique, puis à l’envers, nous invitant à la seule chose capable d’apaiser la tristesse : reprendre le fil de la mémoire, et retourner à l’entrée de l’Impasse.
Invité Invité
Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Sam 7 Juin 2014 - 14:11
Nulladies a écrit:
Danse avec l’égout
La voie de Carlito, on la connait tous ; on a beau savoir que c’est une impasse, on y revient. On le sait, c’est les pieds devant qu’il avance, dès le départ, dans un monde qui marche sur la tête. Et pourtant. Ce qui nous attire, c’est moins l’escape to the Paradise que ce retour à ce trajet vers une rédemption impossible. Louer des bagnoles aux Bahamas, faire des enfants, personne n’y croit vraiment. Mais les yeux de Gail et ses bras courbés avec les autres danseuses, vues d’un toit un soir de pluie, ça vaut le coup de mourir une nouvelle fois. Alors on reprend, et on se laisse porter par la voix de Carlito. Eraillée, désenchantée, ne cessant de se résigner à mourir, elle constate l’échec de son retour et son départ imminent. Le monde a changé, croit-il. Plus de respect, plus de code ; la coke, qui les rends euphoriques, à côté de la plaque. Le problème, c’est qu’il est pratiquement tout seul, sur cette plaque, et qu’il a la gueule de bois qu’eux n’auront même pas le temps de se taper. Les Benny from the Bronx et compagnie ne sont que les rétroviseurs sur le petit con que tu étais avant la tôle. Les amis n’en ont jamais été vraiment. On te met sur écoute, on t’entraine dans les caves les plus sordides. Le rouge des briques du billard, ou les couloirs dorés de Grand Central chantent la même mélodie : traque, lame, sang. Si tu ne joues plus le jeu de la came et du fric, tu es le grain de sable dans l’engrenage. Et quand la roue dentée force, elle broie. La liberté. C’est un discours au tribunal où tu parles de rédemption presque sans ironie. Tu le sais bien, les rues de New York sont l’annexe de la prison. Tu es dans un purgatoire, et le cliché du dernier coup avant la retraite te pend au nez. Comme un imbécile, mais avec une foi déconcertante, tu réponds par d’autres clichés : l’amour, les Bahamas, l’enfant, « You are so beautiful ». Tu fais l’erreur de construire. Ta véritable libération, c’est lorsque tu brises la chaine de la porte de son appartement… et c’est ce jour-là que tu t’enchaines à la mécanique tragique. Dans ce luxe qui s’effondre, avec tes lunettes noires et ton manteau long de cuir, si tu n’es pas capable d’achever un homme allongé sur une poubelle et le balancer dans l’égout, il ne te reste plus qu’à laisser les chiens s’entredévorer… et à courir. Parce que c’est toujours la même chanson. Benny, Taglialucci, Saso, Pachanga : tous les couplets convergent vers le même refrain funèbre. On te l’offre alors, ta dernière danse avec New York. Cette fuite lyrique sera l’une des seules beautés de ta vie qui court vers l’impasse. Les mouvements circulaires qu’on voyait déjà tant dans les escaliers de ta boite de nuit s’épanchent sur la ville entière. On y croit. Tu peux te jouer de son labyrinthe pour y semer les chiens à tes trousses. La ville est tienne.
Immobile, tétanisé, tu contemples l’affiche de l’échappée vers le Paradis qui s’anime ; Gail danse, écho de cette première séquence sur les toits où tu la regardais sous la pluie. Tu la quittes, tu nous rejoins, spectateurs retournés par une caméra oblique, puis à l’envers, nous invitant à la seule chose capable d’apaiser la tristesse : reprendre le fil de la mémoire, et retourner à l’entrée de l’Impasse.
Excellente critique d'un excellent film. Après, je surkiff Al Pacino
Tiens à quand Richard III ? Un film sur le jeu d'acteur, avec Kevin Spacey qui y fait une apparition.
Nulladies Cinéman
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Sam 7 Juin 2014 - 14:16
ELSD a écrit:
Nulladies a écrit:
Danse avec l’égout
La voie de Carlito, on la connait tous ; on a beau savoir que c’est une impasse, on y revient. On le sait, c’est les pieds devant qu’il avance, dès le départ, dans un monde qui marche sur la tête. Et pourtant. Ce qui nous attire, c’est moins l’escape to the Paradise que ce retour à ce trajet vers une rédemption impossible. Louer des bagnoles aux Bahamas, faire des enfants, personne n’y croit vraiment. Mais les yeux de Gail et ses bras courbés avec les autres danseuses, vues d’un toit un soir de pluie, ça vaut le coup de mourir une nouvelle fois. Alors on reprend, et on se laisse porter par la voix de Carlito. Eraillée, désenchantée, ne cessant de se résigner à mourir, elle constate l’échec de son retour et son départ imminent. Le monde a changé, croit-il. Plus de respect, plus de code ; la coke, qui les rends euphoriques, à côté de la plaque. Le problème, c’est qu’il est pratiquement tout seul, sur cette plaque, et qu’il a la gueule de bois qu’eux n’auront même pas le temps de se taper. Les Benny from the Bronx et compagnie ne sont que les rétroviseurs sur le petit con que tu étais avant la tôle. Les amis n’en ont jamais été vraiment. On te met sur écoute, on t’entraine dans les caves les plus sordides. Le rouge des briques du billard, ou les couloirs dorés de Grand Central chantent la même mélodie : traque, lame, sang. Si tu ne joues plus le jeu de la came et du fric, tu es le grain de sable dans l’engrenage. Et quand la roue dentée force, elle broie. La liberté. C’est un discours au tribunal où tu parles de rédemption presque sans ironie. Tu le sais bien, les rues de New York sont l’annexe de la prison. Tu es dans un purgatoire, et le cliché du dernier coup avant la retraite te pend au nez. Comme un imbécile, mais avec une foi déconcertante, tu réponds par d’autres clichés : l’amour, les Bahamas, l’enfant, « You are so beautiful ». Tu fais l’erreur de construire. Ta véritable libération, c’est lorsque tu brises la chaine de la porte de son appartement… et c’est ce jour-là que tu t’enchaines à la mécanique tragique. Dans ce luxe qui s’effondre, avec tes lunettes noires et ton manteau long de cuir, si tu n’es pas capable d’achever un homme allongé sur une poubelle et le balancer dans l’égout, il ne te reste plus qu’à laisser les chiens s’entredévorer… et à courir. Parce que c’est toujours la même chanson. Benny, Taglialucci, Saso, Pachanga : tous les couplets convergent vers le même refrain funèbre. On te l’offre alors, ta dernière danse avec New York. Cette fuite lyrique sera l’une des seules beautés de ta vie qui court vers l’impasse. Les mouvements circulaires qu’on voyait déjà tant dans les escaliers de ta boite de nuit s’épanchent sur la ville entière. On y croit. Tu peux te jouer de son labyrinthe pour y semer les chiens à tes trousses. La ville est tienne.
Immobile, tétanisé, tu contemples l’affiche de l’échappée vers le Paradis qui s’anime ; Gail danse, écho de cette première séquence sur les toits où tu la regardais sous la pluie. Tu la quittes, tu nous rejoins, spectateurs retournés par une caméra oblique, puis à l’envers, nous invitant à la seule chose capable d’apaiser la tristesse : reprendre le fil de la mémoire, et retourner à l’entrée de l’Impasse.
Excellente critique d'un excellent film. Après, je surkiff Al Pacino
Tiens à quand Richard III ? Un film sur le jeu d'acteur, avec Kevin Spacey qui y fait une apparition.
Merci mec. Tu parles de Looking for Richard ? Vu à sa sortie, j'avais beaucoup aimé, mais je n'en ai que de brumeux souvenirs C'est une idée...
Azbinebrozer personne âgée
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Sam 7 Juin 2014 - 14:19
J'ai adoré ! Je commande le bouquin de Stanislas Lem pour cet été (je me demande si je l'ai pas déjà lu tout petit...)
Nulladies Cinéman
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Sam 7 Juin 2014 - 14:20
Azbinebrozer a écrit:
J'ai adoré ! Je commande le bouquin de Stanislas Lem pour cet été (je me demande si je l'ai pas déjà lu tout petit...)
La version de Soderbergh, contre toute attente, est assez intéressante aussi.
Azbinebrozer personne âgée
Nombre de messages : 2751 Date d'inscription : 12/03/2013 Age : 63 Localisation : Teuteuil Humeur : mondaine
Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Sam 7 Juin 2014 - 14:36
Nulladies a écrit:
Azbinebrozer a écrit:
J'ai adoré ! Je commande le bouquin de Stanislas Lem pour cet été (je me demande si je l'ai pas déjà lu tout petit...)
La version de Soderbergh, contre toute attente, est assez intéressante aussi.
Je vous dois le fait d'investir mon passé, ou plutôt ce qu'il aurait pu être ! Ok Nulla j'avais un peu envie de tester Soderberg que j'aime bien. Il y a aussi une autre version russe qui précède celle de Stakov, ce serait marrant de la voir...
Invité Invité
Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Sam 7 Juin 2014 - 15:54
Nulladies a écrit:
Azbinebrozer a écrit:
J'ai adoré ! Je commande le bouquin de Stanislas Lem pour cet été (je me demande si je l'ai pas déjà lu tout petit...)
La version de Soderbergh, contre toute attente, est assez intéressante aussi.
Pourquoi contre toute attente ? C'est l'un des cinéastes les plus intéressants de ces 15 dernières années, et certainement le réalisateur de blockbusters le plus conceptuel d'Hollywood (cf. Ocean's Twelve).
(pour moi les deux versions se valent )
Nulladies Cinéman
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Sam 7 Juin 2014 - 15:56
RabbitIYH a écrit:
Nulladies a écrit:
Azbinebrozer a écrit:
J'ai adoré ! Je commande le bouquin de Stanislas Lem pour cet été (je me demande si je l'ai pas déjà lu tout petit...)
La version de Soderbergh, contre toute attente, est assez intéressante aussi.
Pourquoi contre toute attente ? C'est l'un des cinéastes les plus intéressants de ces 15 dernières années, et certainement le réalisateur de blockbusters le plus conceptuel d'Hollywood (cf. Ocean's Twelve).
(pour moi les deux versions se valent )
Quand même, après le film de Tarko, quand t'entends qu'un américain (même de talent, j'en conviens, quoique je ne vois plus ses films depuis bien dix ans) va en faire un remake avec Clooney, t'es en droit d'avoir une certaine prudence...
Bilboquet droit de veto
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Sam 7 Juin 2014 - 16:28
Nulladies a écrit:
RabbitIYH a écrit:
Nulladies a écrit:
Azbinebrozer a écrit:
J'ai adoré ! Je commande le bouquin de Stanislas Lem pour cet été (je me demande si je l'ai pas déjà lu tout petit...)
La version de Soderbergh, contre toute attente, est assez intéressante aussi.
Pourquoi contre toute attente ? C'est l'un des cinéastes les plus intéressants de ces 15 dernières années, et certainement le réalisateur de blockbusters le plus conceptuel d'Hollywood (cf. Ocean's Twelve).
(pour moi les deux versions se valent )
Quand même, après le film de Tarko, quand t'entends qu'un américain (même de talent, j'en conviens, quoique je ne vois plus ses films depuis bien dix ans) va en faire un remake avec Clooney, t'es en droit d'avoir une certaine prudence...
Le remake est pour moi en dessous et les deux films loin de l'intensité des bouquin qui, il est vrai, n'est pas vraiment ce qu'il y a de plus facile à adapter sur grand écran...
Nulladies Cinéman
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Dim 8 Juin 2014 - 7:25
Or : tant en emporte le vent…
Difficile de ne pas penser à Des Souris et des Hommes dans l’exposition de l’intrigue du film. Tout rappelle cette fable tragique où l’on procède à un double projection : celle du projet, la fortune et la construction (d’un verger, ici, déclinaison de la fameuse fermes aux lapins de George & Lennie) et celle de l’annonce du pire par les avertissements du vieux sur les ravages de l’or. Le trésor de la Sierra Madre est un film particulièrement hétérogène : récit d’aventures, avec attaques de trains, des bandits et une nature hostile. Fable humaniste légèrement cynique sur la difficulté à travailler en équipe. Comédie, aussi, sur la bêtise humaine. A ce titre, la composition de Bogart, aux antipodes de son statut habituel de blasé hautain, ici simiesque et misanthrope, est un morceau de choix. En contrepoint de l’humanité déchue qu’il représente, le viel Howard représente la sagesse : solidaire, presque écolo (pansant la montagne et la remerciant avant de la quitter), il tisse les liens, et va jusqu’à guérir un enfant dans une très belle séquence, enclave de silence et de recueillement dans un univers déchiré par l’avidité des passions égoïstes. Comme souvent dans les fables, le film n’évite pas certaines lourdeurs didactiques : la lettre à James Cody qui sur explicite que le vrai trésor, c’est l’amour familial, ou la rigueur avec laquelle Bogart applique le programme énoncé par Howard sont un peu forcées. Mais la paranoïa croissante de son personnage et les erreurs qu’il accumule font aussi la force du récit, dont la morale dépasse celle d’un apologue trop sage. Le grand éclat de rire qui conclut le film dans un vent doré a quelque chose de véritablement jubilatoire, et donne tout son éclat à ce film finalement profondément humain.
Invité Invité
Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Dim 8 Juin 2014 - 17:03
L'un des plus beaux films de Huston. Le ton à la fois cynique, truculent et désespéré annonce bien des chef-d'oeuvres modernes, du Vera Cruz d'Aldrich à Peckinpah.
Et bravo pour L'impasse au fait, bel hommage !
Nulladies Cinéman
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Lun 9 Juin 2014 - 9:21
RabbitIYH a écrit:
L'un des plus beaux films de Huston. Le ton à la fois cynique, truculent et désespéré annonce bien des chef-d'oeuvres modernes, du Vera Cruz d'Aldrich à Peckinpah.
Et bravo pour L'impasse au fait, bel hommage !
Pour Huston, je veux encore voir Quand la ville dort et L'homme qui voulut être roi. Et merci pour le De Palma. Je le revois tous les quatre cinq ans avec un plaisir intact.
Nulladies Cinéman
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Lun 9 Juin 2014 - 9:24
« You don’t have to do this »
1980. Les intérieurs sont jaunes et ocres, comme souvent chez les frères Coen. Une Amérique de seconde zone, des comptoirs de nuit. De la moquette aux murs. Des rues souvent désertes. Des trognes comme seul le roman noir peut en esquisser. Ici, c’est l’après. Tout a déjà eu lieu, et on solde les comptes. Un carnage en promet un autre, et malheur à celui qui croisera la route de ce qu’il croit être la providence. Une mallette pleine de fric, c’est son nom sur une liste. La providence, tout ce dont elle se charge, c’est de te faire rejoindre l’après. La violence, on est pas foncièrement pour. C’est un moyen, pas une fin. La fin, c’est ce qui occupe : on l’a déjà dit, on solde les comptes. Tout doit disparaitre. On fait ça avec méticulosité, on est ingénieux. On bricole, on invente, que ce soit pour survivre ou pour éradiquer. Les routes tranchent les paysages d’une Amérique splendide et indifférente. Mais le voyage ne suit pas l’itinéraire prévu. Bien vite, on abandonne les bandes blanches au profit des trainées de sang sur le bitume. En silence, le plus souvent. Discret, efficace. On trouve toujours, dans les motels les plus crades, les pavillons les plus anonymes ou en haut des immeubles auxquels il manque un étage. Les gens sont curieux. Ils comprennent pas. « You don’t have to do this », répètent-ils tous avant de mourir. Mais bien sûr que si. Ce qu’on veut, c’est de la résignation. Un désespoir poli, respectueux du tragique. Sans dieu. Ni catharsis. La mort, ça se fait hors-champ, surtout pour les faibles, pas question qu’ils aient leur séquence de pathos. Le silence, on vous dit. Les plus vieux l’ont compris, eux qui parlent, racontent leurs rêves et démissionnent discrètement de ce monde décapé jusqu’à l’os. Ce qui reste, c’est une bicoque perdue dans la lande, un café bouilli et un vieux sur sa chaise. Vous le saviez, de toute façon. Y’a rien de pire que les remords. Aller donner à boire à un moribond, c’est bon pour les contes de bonne femme, comme le nouveau testament. Ici, c’est le monde des hommes. Et on l’a répété, « This country is hard for people ».
lalou grand petit homme
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Lun 9 Juin 2014 - 9:36
Vu il n'y a pas longtemps; une "tuerie" ce film! La gueule de Bardem ferait flipper un djihadiste syrien. Et dire que c'est le mec de Pénélope Cruz...
Invité Invité
Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Lun 9 Juin 2014 - 17:20
Nulladies a écrit:
Pour Huston, je veux encore voir Quand la ville dort et L'homme qui voulut être roi.
Le premier est mon préféré et j'ai vu plusieurs fois le second en l'appréciant comme un bon film d'aventures sans jamais vraiment comprendre ce qu'on lui trouvait de plus (certes, toutes les obsessions de Huston sont là, mais ni plus ni moins qu'ailleurs).
Nulladies a écrit:
Et merci pour le De Palma. Je le revois tous les quatre cinq ans avec un plaisir intact.
Idem ! Les scènes de bravoure dans l'hôpital et à la gare collent toujours autant le frisson.
Goupi Tonkin la séquence du spectateur
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Mar 10 Juin 2014 - 17:44
L'un des plus gros "Blockbusters" de l’année 1923 ( dans une une copie de 1927 correctement restaurée en 2005. )
Pas tout à fait le Co que j'espérais ( certains personnages secondaires auraient mérité, comme dans le roman, d'être développés... ) mais le film vaut par l'ampleur de la reconstitution, des décors et de la mise en scène de Worsley. Plastiquement, c'est bluffant. Certaines images s'impriment durablement sur la rétine. Puis il y a surtout l’immense et fascinant Lon Chaney, le "miracle man"...
ps : Prochain objectif : dénicher une copie restaurée ou correcte du Fantôme de l'opéra (1925 ) de Rupert Julian, avec encore Lon Chaney !!!!
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Mer 11 Juin 2014 - 20:23
Très fan de Lon Chaney dans L'inconnu de Browning pour ma part... et quel film.
Zwaffle un mont de verres
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Jeu 12 Juin 2014 - 10:58
j'ai toujours beaucoup de sympathie pour Dupontel mais force est de constater que depuis le génial "Créateur", je n'ai pas réussi à montrer beaucoup d'enthousiasme pour ses films (sans parler du côté hystérique auquel j'adhère de moins en moins)
celui-ci est sympa, m'a fait fait rire sur quelques gags, mais dans l'ensemble, c'est quand même pas très ambitieux et c'est dommage, je suis sûr qu'il serait capable de mieux
Goupi Tonkin la séquence du spectateur
Nombre de messages : 914 Date d'inscription : 21/11/2008
Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Jeu 12 Juin 2014 - 11:00
RabbitIYH a écrit:
Très fan de Lon Chaney dans L'inconnu de Browning pour ma part... et quel film.
Oui !!!!
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Ven 13 Juin 2014 - 17:57
Bouleversant.
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....