Les 3 Rocks : musique et mauvaise foi
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Les 3 Rocks : musique et mauvaise foi

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Nulladies
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MessageSujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....   En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 25 EmptyMer 7 Mai 2014 - 6:57

Goupi Tonkin a écrit:
En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 25 En10084
Malgré un ou deux petits trucs légèrement datés dans la première partie ( l'idéalisme des jeunes allemands est un peu trop naïf pour être honnête ), le film est remarquable et ne manque pas de puissance. Formellement, le final est époustouflant... Très belle découverte. Une bonne claque.

Oui, j'ai vu que ça passait sur Arte, ça a l'air intéressant.
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Nulladies
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MessageSujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....   En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 25 EmptyMer 7 Mai 2014 - 6:57

En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 25 600x800_216508

Addie dans le rétro

La première surprise de cette pépite bien trop méconnue est son choix esthétique : réaliser en 1973 un film en noir et blanc se situant durant la grande dépression a quelque chose de délicieusement anachronique, en totale adéquation avec le sujet. Le duo forcé entre un escroc, Moses, et la jeune fille de 9 ans d’une ancienne conquête qui vient de mourir recèle tous les éléments insolites pour nourrir un scénario original. Ce qui frappe, c’est la liberté de ton : la demoiselle fume, jouit d’une répartie dévastatrice et va considérablement améliorer les arnaques de son chauffeur qui va se voir contraint de partager les bénéfices.
Le film est avant tout un duo d’acteurs, Ryan O’Neal, pétillant d’astuce et de roublardise, l’année précédent Barry Lyndon, et sa propre fille avec qui il partage des traits qui laissent supposer qu’il pourrait être son père. Leur premier face à face dans un café, brillamment écrit, tout entier fondé sur la répétition (lui : « Eat your Coney Island », elle, « I want my 200 dollars ») met les personnages à égalité dans un échange très proche du screwball. La complicité qui s’en suit aura raison des veuves, des bootleggers, des flics et même des prétentions de Moses à escorter une plantureuse danseuse.
Au charme du contexte des années 30 s’ajoute l’accent du sud, effronté et trainant, et la galerie de personnages secondaires. Addie, sorte de Zazie rétro, est de tous les plans, et supplante un monde d’adultes dont elle a très vite compris les ressorts. Avec la même malice jubilatoire que dans O’Brother des frères Coen, le rythme est échevelé, la mise en scène est nerveuse, àjoue des zooms arrières ou avant pour souligner ses effets comiques.
Pétillant, savoureux, enivrant, Paper Moon a tout du champagne ; celui-ci est d’autant plus prestigieux que sa cuvée reste inconnue du plus grand nombre, ce qu’il faudrait réparer au plus vite.
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la séquence du spectateur
Goupi Tonkin


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MessageSujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....   En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 25 EmptyMer 7 Mai 2014 - 11:39

j'aime beaucoup les premiers films de Bogdanovitch : la cible, la dernière séance...

Dans le même genre "néo-screwball" , il y a "on s'fait la valise, doc ?" avec Streisand. J'en garde un bon souvenir.
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MessageSujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....   En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 25 EmptyMer 7 Mai 2014 - 12:50

Goupi Tonkin a écrit:
j'aime beaucoup les premiers films de Bogdanovitch : la cible, la dernière séance...

Dans le même genre "néo-screwball" , il y a "on s'fait la valise, doc ?" avec Streisand. J'en garde un bon souvenir.

Merci des références, je vais essayer de les trouver.
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MessageSujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....   En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 25 EmptyJeu 8 Mai 2014 - 7:40

En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 25 L-ombre-d-un-homme-affiche_100715_27847

Le discours d’un coi.

Les premières séquences de L’ombre d’un homme sont à elles seules une justification de la nécessité d’en savoir le moins possible sur un film avant de le regarder. Saturées de discrètes fausses pistes, elles placent le spectateur dans une position extrêmement intéressante par rapport à la suite du récit.
Le cadre scolaire peut tout d’abord lui faire croire qu’il va assister à la destinée des élèves, à la fois pleins de vie et en bute à un système autoritaire. La musique initiale, la chorale ou les conversations collectives dénotent elles aussi par rapport à l’épure de la suite. Plus malin encore, le poncif de l’arrivée du nouveau professeur nous laisse un temps penser que c’est son parcours que nous suivrons, voire celui du professeur de sciences, joyeusement bordelisé par ses élèves.
Mais dans la chorale, certains professeurs se taisent. Mais du premier cour auquel assiste le nouvel arrivant, nous comprenons que c’est davantage aux saveurs amères du dernier qu’on veut nous initier.
Tout est là, et le titre français, pour une fois, est d’une grande pertinence : c’est bien de l’ombre d’un homme que l’on parle : même face caméra, sa voix flutée et l’exactitude de sa diction d’un autre âge n’ont pour effet que de l’effacer : au profit de ceux qu’il glace et pétrifie, et dont la vie ressurgit dans son dos.
En temps réel, au fil de conversations dont l’intensité dramatique ne va cesser de croitre, ce personnage va se dévoiler. Suscitant d’abord le rejet, puis la curiosité, c’est par ses silences et surtout une série de malentendus que le spectateur aura accès à sa vérité profonde.
La parole est le véritable sujet du film, distillée avec virtuosité : elle est entièrement clivée, constamment sapée par l’incompréhension : le jeune professeur croit ainsi flatter Crocker-Harris en lui révélant que les élèves le surnomment Himmler ; les marques d’affection du jeune Taplow peuvent être souillée par son intérêt à passer au niveau supérieur ; vue de l’extérieur, on plaint son épouse, alors qu’elle est précisément en train de l’inonder de paroles odieuses. Celle-ci pourra s’être vantée de toujours avoir dit la vérité : sur son amant, sur son désintérêt, sur le mépris fielleux qu’elle a pour l’homme qui aura finalement tout raté, et dont l’activité domestique semble se limiter à synchroniser son horloge au carillon du clocher. On comprend dès lors l’affection profonde du professeur pour les langues mortes ; face à cette antiquité atemporelle, la traduction semble être la seule conversation harmonieuse qu’il puisse expérimenter.
La dernière parole, celle du collectif, est plus violente encore : passée au crible des mondanités et des politesses prêtes à l’emploi, elle est dans la bouche du directeur un assassinat compassé, avec le sourire : il n’aura pas sa pension, et on lui demande de faire son discours d’adieu en premier pour ne pas ternir l’effet du collègue bien aimé dont les paroles seront le climax de la cérémonie.
Tout l’enjeu du film est là : faire atteindre au spectateur l’acmé du pathos par la petite porte, celle d’un anti spectacle, en marge des cérémonies et de la vibrante et superficielle hystérie de la foule. La mise en scène retranscrit à la perfection cette épure : intérieurs, conversations à deux, plans souvent fixes, sans recours à l’artifice, ni, chose notable pour un film de 1951, à aucune musique. Crocker-Harris, interprété par un Jean Kent grandiose dans son épure, est l’intégrité même : ses mots sont choisis, posés, glaçants non parce qu’ils dénoteraient la froideur de celui qui les prononce, mais bien son renoncement depuis longtemps consommé.
Après les timides épanchements face à l’élève, à la relève et même au rival conjugal, les paroles castratrices de la femme provoque la rétractation du protagoniste : mais le propos est atteint par le déchirement du spectateur.
Les tentatives de rédemption finale se feront par une sortie spatiale remontant progressivement l’enfermement de l’ouverture : la chapelle, puis l’extérieur de l’établissement. Dans la première, le discours de Crocker-Harris sera sa reconquête de la parole, et du climax émotionnel (in)attendu par son directeur. Devant l’établissement, avant son départ, le professeur abandonnera enfin le rôle qu’il s’était forgé 18 ans auparavant et qu’il l’avait malgré lui déshumanisé, en laissant Taplow évaluer sa production de jeunesse, une traduction d’Eschyle. Cette inversion des rapports à l’aube d’une période nouvelle, cette discrète contamination des élans de la jeunesse sur le faciès meurtri d’un homme qui a manqué la sienne diffuse une émotion aussi modeste que renversante, aboutissement de la singularité et de l’immense réussite de ce film : un pathétique d’autant plus vibrant qu’il est feutré.
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MessageSujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....   En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 25 EmptyVen 9 Mai 2014 - 7:04

En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 25 That-cold-day-in-the-park-recto-jaquette

Sueurs roides

Film d’intérieurs et de portraits, sociaux et individuels, That cold day in the park est un objet étrange, malsain et fascinant.
L’univers bourgeois dépeint dans la scène inaugurale est déjà étouffant : clos, écrasé par de grandes focales, il met en scène des vieillards auxquels Frances semble assimilée. Masquée par une rigueur aussi impeccable que pathétique, son regard se porte sur l’extérieur et ce jeune homme qu’elle finira par inviter afin qu’il se protège de la pluie et du froid.
Le duo improbable qui nait entre eux nous piège au départ par son originalité : elle, touchante de prévenance, lui, insolite et fantasque par son mutisme forcé.
Les indices que l’on glane progressivement et de façon toujours elliptiques, sont avant tout disséminés pour dire l’impénétrabilité des êtres : on s’amuse, on se séduit, on se repousse. En écho des tentatives de Frances d’obtenir une relation avec le jeune homme, son refus dégouté d’un vieux prétendant poussiéreux. En parallèle de la résistance de ce premier, sa relation ambiguë, voire incestueuse à sa sœur qui s’incruste dans la maison de son hôte.
Mais la chronique sociale (la bourgeoise et le faux bohème) ne dure qu’un temps : c’est du côté d’Hitchcock, voire du futur De Palma, en moins ostentatoire et plus feutré, que se dirige le récit.
Huis clos de plus en plus oppressant, celui-ci prend le dialogue pour principal sujet d’exploration : esseulée, Frances cherche dans l’audace de son initiative la récompense par le contact. Mais celui-ci se réduit à un monologue qu’écoute, apparemment amusé, le jeune homme qui pousse le jeu jusqu’à la droguer. Cet échange qui vire à la psychothérapie évoque fortement le Persona de Bergman, et ses dérives hystériques en deviennent attendues. La très belle scène de confession de Frances au jeune homme qu’elle croit sous la couverture en est le symptôme : nous sommes toujours seuls.
A bien y réfléchir, tout est dit dès le départ : l’oppressant enfermement, la solitude qui rend tape sur le système. L’attention démesurée de Frances (Sandy Dennis, grandiose) aux conversations qui l’entourent, son rapport aux serrures et son regard trop intense trahissent les bords du gouffre. Le jeu de rôle, les allées et venues du jeune homme, son rapport final à la prostituée indiquent aussi un désœuvrement mortifère.
L’étouffement croissant, méthodique est donc la grande réussite du film. Sa mise en scène clinique est le plus souvent efficace, même si on peut avoir quelques réserves sur le recours un peu trop systématique aux zooms et aux transitions par le flou.
Anxiogène, perturbant, ce film propose un regard singulier sur des thématiques qui obsèdent des cinéastes comme Antonioni ou Bergman, et font entrer encore un peu plus l’Europe dans le cinéma américain.
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MessageSujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....   En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 25 EmptyVen 9 Mai 2014 - 8:05

Je lis pas, pas vu celui-là mais merci du tuyau !
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MessageSujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....   En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 25 EmptyVen 9 Mai 2014 - 8:06

RabbitIYH a écrit:
Je lis pas, pas vu celui-là mais merci du tuyau !

C'est Dan (enfin Goupi Tonkin) qui l'avait chroniqué il y a quelques mois et chaudement recommandé.
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MessageSujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....   En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 25 EmptyVen 9 Mai 2014 - 9:13

Je me lance à la découverte de Miyazaki avec mes 2 garçons. On a débuté hier:

En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 25 Nausic10

Beau moment de poésie malgré un sujet grave, animation intemporelle et immédiatement reconnaissable. Un vrai bonheur!

A suivre: Ponyo sur la falaise et le Château ambulant

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MessageSujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....   En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 25 EmptyVen 9 Mai 2014 - 9:49

cheers  cheers  cheers 

Ils ont quel age tes gamins ?
Car il y a certains Miyazaki qui ne sont pas vraiment fait pour les enfants : Princesse Mononoké, Le Voyage de Chihiro, Le Château ambulant.
Mes gamins adorent : Le Château dans le ciel, Mon voisin Totoro, Porco Rosso et la série Sherlock Holmes.
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MessageSujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....   En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 25 EmptyVen 9 Mai 2014 - 10:15

jamais vu Miyazaki...  Embarassed 
j'avais prévu quelques séances de rattrapage (Château dans le ciel, Château ambulant et Chihiro) avec ma grande, mais on n'a pas encore eu le temps de s'y mettre...

_________________
ça suffa comme ci
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MessageSujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....   En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 25 EmptyVen 9 Mai 2014 - 10:17

Tony's Theme a écrit:
cheers  cheers  cheers 

Ils ont quel age tes gamins ?
Car il y a certains Miyazaki qui ne sont pas vraiment fait pour les enfants : Princesse Mononoké, Le Voyage de Chihiro, Le Château ambulant.
Mes gamins adorent : Le Château dans le ciel, Mon voisin Totoro, Porco Rosso et la série Sherlock Holmes.

ils ont 5 et 7 ans. Mon cousin qui m'a passé les DVD m'a effectivement dit d'éviter Princesse Mononoké et Chihiro.
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MessageSujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....   En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 25 EmptyVen 9 Mai 2014 - 10:35

Le château dans le ciel est magnifique ainsi que mon voisin totoro
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MessageSujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....   En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 25 EmptyVen 9 Mai 2014 - 11:08

moonriver a écrit:
Tony's Theme a écrit:
cheers  cheers  cheers 

Ils ont quel age tes gamins ?
Car il y a certains Miyazaki qui ne sont pas vraiment fait pour les enfants : Princesse Mononoké, Le Voyage de Chihiro, Le Château ambulant.
Mes gamins adorent : Le Château dans le ciel, Mon voisin Totoro, Porco Rosso et la série Sherlock Holmes.

ils ont 5 et 7 ans. Mon cousin qui m'a passé les DVD m'a effectivement dit d'éviter Princesse Mononoké et Chihiro.
Même tranche d'âge que les miens. Perso les trois que j'ai cité je les leur montrerais plus tard.
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MessageSujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....   En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 25 EmptyVen 9 Mai 2014 - 11:15

moonriver a écrit:
Je me lance à la découverte de Miyazaki avec mes 2 garçons. On a débuté hier:

En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 25 Nausic10

Beau moment de poésie malgré un sujet grave, animation intemporelle et immédiatement reconnaissable. Un vrai bonheur!

A suivre: Ponyo sur la falaise et le Château ambulant


Tout est superbe mais tu as commencé par le meilleur.  I love you 
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MessageSujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....   En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 25 EmptyVen 9 Mai 2014 - 11:16

Rorschach a écrit:
Le château dans le ciel est magnifique ainsi que mon voisin totoro
Moi c'est "l'effet Zwaffle" le premier vu est Chihiro et il reste mon préféré.
Sinon Le Château ambulant, Totoro et Porco Rosso sont fantastique.
Pas encore vu le dernier.
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MessageSujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....   En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 25 EmptyVen 9 Mai 2014 - 11:24

Tony's Theme a écrit:
Rorschach a écrit:
Le château dans le ciel est magnifique ainsi que mon voisin totoro
Moi c'est "l'effet Zwaffle" le premier vu est Chihiro et il reste mon préféré.
Sinon Le Château ambulant, Totoro et Porco Rosso sont fantastique.
Pas encore vu le dernier.

pour moi, cet "effet" ne marche pas ici parce que même si "Mononoke" est le premier que j'ai vu (et c'est une tuerie), j'ai une préférence pour "Le Château dans le ciel" qui est un peu pour moi le film d'aventures animé ultime (j'aurais adoré le découvrir à 10 ans)

sinon, j'en profite pour redire que concernant Miyazaki, il faut ABSOLUMENT lire son manga en 7 tomes de "Nausicaä de la Valllée du Vent" qui est une des meilleures bds que j'ai pu lire dans ma vie

(ça m'a tellement marqué que j'ai baptisé mes chats du nom des 2 héroïnes...)
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MessageSujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....   En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 25 EmptyVen 9 Mai 2014 - 12:17

Nulladies a écrit:
Azbinebrozer a écrit:
Hello,
Bien aimé Carnage. Autre film huit clos tchatche récent, auquel on peut le comparer, « Le prénom ».

On a une tonalité différente anglo-saxonne avec Carnage confrontation de deux familles ne se connaissant pas, et Le prénom qui tient de la bouillotte familiale. Si dans les deux, on a une dynamique de groupe qui tourne mal, on a deux trajectoires un peu opposées. Carnage part d'une violence individuelle que la réunion de deux familles n'arrive pas à dépasser. Le prénom part d'un temps de convivialité collective instituée : la famille, qui dérape.

Carnage dresse un constat sociétal glacial assez convaincant je trouve. L'origine de la violence est individuelle (et assez gratuite, sans cause bien claire). On est renvoyé sans arrêt à la responsabilité individuelle anglo-saxonne, coeur et obsession du film.
Dans le « Le prénom » l'origine de la violence émerge de la gestion du groupe, ras le bol de la famille, secret, traumatisme dans les représentations qu'on peut avoir des liens avec les autres. Un film à l'ancienne, latin avec un dénouement qui montre la capacité d'évolution du groupe, et un travail sur les questions d'identité, cœur du "Prénom". J'ai aimé aussi, malgré le côté attendu parfois, et forcément plus vieillot, la conclusion aussi...

Carnage montre la désagrégation des liens sociaux, violence individuelle première, communication explosant le respect aux présents, intrusion permanente de la guerre économique dans la famille. Chez les latins, on parle moins argent en famille c'est tabou ! Pour carnage la guerre est présente partout famille comprise. Pour le prénom la guerre nait non de l'individu mais de notre incapacité à faire parler le groupe.

A vous donc ! Twisted Evil 
Pour limiter mes surinterprétations !!  Wink

C'est très bien vu, et très bien dit.
Le Prénom, c'est l'un des -très- rares films que j'ai arrêté avant la fin.
Encore du théâtre filmé atrocement lourd dans son ton didactique et ses ficelles, que dis-je ses câbles, pour mettre chacun dans une case archétypale au service de la démonstration. Vraiment, j'ai détesté.  Very Happy 

Beaucoup de grosses ficelles théâtrales pour déclencher le clash familial mais j'ai pas vu grand chose de didactique là-dedans, c'est justement son absence d'ambition qui en fait au contraire de Carnage un film sympathique. Et puis les archétypes ça existe aussi dans la vie, il y en a même beaucoup !  Laughing 
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MessageSujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....   En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 25 EmptyVen 9 Mai 2014 - 13:18

Pareil, faut que je vois le dernier aussi
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MessageSujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....   En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 25 EmptyVen 9 Mai 2014 - 13:51

RabbitIYH a écrit:
Nulladies a écrit:
Azbinebrozer a écrit:
Hello,
Bien aimé Carnage. Autre film huit clos tchatche récent, auquel on peut le comparer, « Le prénom ».

On a une tonalité différente anglo-saxonne avec Carnage confrontation de deux familles ne se connaissant pas, et Le prénom qui tient de la bouillotte familiale. Si dans les deux, on a une dynamique de groupe qui tourne mal, on a deux trajectoires un peu opposées. Carnage part d'une violence individuelle que la réunion de deux familles n'arrive pas à dépasser. Le prénom part d'un temps de convivialité collective instituée : la famille, qui dérape.

Carnage dresse un constat sociétal glacial assez convaincant je trouve. L'origine de la violence est individuelle (et assez gratuite, sans cause bien claire). On est renvoyé sans arrêt à la responsabilité individuelle anglo-saxonne, coeur et obsession du film.
Dans le « Le prénom » l'origine de la violence émerge de la gestion du groupe, ras le bol de la famille, secret, traumatisme dans les représentations qu'on peut avoir des liens avec les autres. Un film à l'ancienne, latin avec un dénouement qui montre la capacité d'évolution du groupe, et un travail sur les questions d'identité, cœur du "Prénom". J'ai aimé aussi, malgré le côté attendu parfois, et forcément plus vieillot, la conclusion aussi...

Carnage montre la désagrégation des liens sociaux, violence individuelle première, communication explosant le respect aux présents, intrusion permanente de la guerre économique dans la famille. Chez les latins, on parle moins argent en famille c'est tabou ! Pour carnage la guerre est présente partout famille comprise. Pour le prénom la guerre nait non de l'individu mais de notre incapacité à faire parler le groupe.

A vous donc ! Twisted Evil 
Pour limiter mes surinterprétations !!  Wink

C'est très bien vu, et très bien dit.
Le Prénom, c'est l'un des -très- rares films que j'ai arrêté avant la fin.
Encore du théâtre filmé atrocement lourd dans son ton didactique et ses ficelles, que dis-je ses câbles, pour mettre chacun dans une case archétypale au service de la démonstration. Vraiment, j'ai détesté.  Very Happy 

Beaucoup de grosses ficelles théâtrales pour déclencher le clash familial mais j'ai pas vu grand chose de didactique là-dedans, c'est justement son absence d'ambition qui en fait au contraire de Carnage un film sympathique. Et puis les archétypes ça existe aussi dans la vie, il y en a même beaucoup !  Laughing 

Je suis pas allé bien loin, mais la façon dont Bruel fustige les préjugés avec son défi débile en fait partie. Et puis le personnage de l'ami qui laisse penser qu'il est homo, on voit gros comme une maison arriver l'ode à la tolérance.
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MessageSujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....   En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 25 EmptyVen 9 Mai 2014 - 15:08

Nulladies a écrit:
RabbitIYH a écrit:
Nulladies a écrit:
Azbinebrozer a écrit:
Hello,
Bien aimé Carnage. Autre film huit clos tchatche récent, auquel on peut le comparer, « Le prénom ».

On a une tonalité différente anglo-saxonne avec Carnage confrontation de deux familles ne se connaissant pas, et Le prénom qui tient de la bouillotte familiale. Si dans les deux, on a une dynamique de groupe qui tourne mal, on a deux trajectoires un peu opposées. Carnage part d'une violence individuelle que la réunion de deux familles n'arrive pas à dépasser. Le prénom part d'un temps de convivialité collective instituée : la famille, qui dérape.

Carnage dresse un constat sociétal glacial assez convaincant je trouve. L'origine de la violence est individuelle (et assez gratuite, sans cause bien claire). On est renvoyé sans arrêt à la responsabilité individuelle anglo-saxonne, coeur et obsession du film.
Dans le « Le prénom » l'origine de la violence émerge de la gestion du groupe, ras le bol de la famille, secret, traumatisme dans les représentations qu'on peut avoir des liens avec les autres. Un film à l'ancienne, latin avec un dénouement qui montre la capacité d'évolution du groupe, et un travail sur les questions d'identité, cœur du "Prénom". J'ai aimé aussi, malgré le côté attendu parfois, et forcément plus vieillot, la conclusion aussi...

Carnage montre la désagrégation des liens sociaux, violence individuelle première, communication explosant le respect aux présents, intrusion permanente de la guerre économique dans la famille. Chez les latins, on parle moins argent en famille c'est tabou ! Pour carnage la guerre est présente partout famille comprise. Pour le prénom la guerre nait non de l'individu mais de notre incapacité à faire parler le groupe.

A vous donc ! Twisted Evil 
Pour limiter mes surinterprétations !!  Wink

C'est très bien vu, et très bien dit.
Le Prénom, c'est l'un des -très- rares films que j'ai arrêté avant la fin.
Encore du théâtre filmé atrocement lourd dans son ton didactique et ses ficelles, que dis-je ses câbles, pour mettre chacun dans une case archétypale au service de la démonstration. Vraiment, j'ai détesté.  Very Happy 

Beaucoup de grosses ficelles théâtrales pour déclencher le clash familial mais j'ai pas vu grand chose de didactique là-dedans, c'est justement son absence d'ambition qui en fait au contraire de Carnage un film sympathique. Et puis les archétypes ça existe aussi dans la vie, il y en a même beaucoup !  Laughing 

Je suis pas allé bien loin, mais la façon dont Bruel fustige les préjugés avec son défi débile en fait partie. Et puis le personnage de l'ami qui laisse penser qu'il est homo, on voit gros comme une maison arriver l'ode à la tolérance.

Spoiler:

Bref finalement le film n'est pas si prévisible et bien-pensant... un peu comme Le dîner de cons, juste au moment où tu penses que le film va t'asséner la fameuse morale "le plus con des deux n'est pas celui qu'on croit"... et bien finalement si, le con reste un sacré con même si l'autre ne vaut guère mieux !
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MessageSujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....   En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 25 EmptyVen 9 Mai 2014 - 15:37

Alors qui n'est pas con au final ? Qu'est ce qui fait que l'on est con ou pas ?
(vous avez 4h)
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Nulladies
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MessageSujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....   En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 25 EmptyVen 9 Mai 2014 - 15:55

RabbitIYH a écrit:
Nulladies a écrit:
RabbitIYH a écrit:
Nulladies a écrit:
Azbinebrozer a écrit:
Hello,
Bien aimé Carnage. Autre film huit clos tchatche récent, auquel on peut le comparer, « Le prénom ».

On a une tonalité différente anglo-saxonne avec Carnage confrontation de deux familles ne se connaissant pas, et Le prénom qui tient de la bouillotte familiale. Si dans les deux, on a une dynamique de groupe qui tourne mal, on a deux trajectoires un peu opposées. Carnage part d'une violence individuelle que la réunion de deux familles n'arrive pas à dépasser. Le prénom part d'un temps de convivialité collective instituée : la famille, qui dérape.

Carnage dresse un constat sociétal glacial assez convaincant je trouve. L'origine de la violence est individuelle (et assez gratuite, sans cause bien claire). On est renvoyé sans arrêt à la responsabilité individuelle anglo-saxonne, coeur et obsession du film.
Dans le « Le prénom » l'origine de la violence émerge de la gestion du groupe, ras le bol de la famille, secret, traumatisme dans les représentations qu'on peut avoir des liens avec les autres. Un film à l'ancienne, latin avec un dénouement qui montre la capacité d'évolution du groupe, et un travail sur les questions d'identité, cœur du "Prénom". J'ai aimé aussi, malgré le côté attendu parfois, et forcément plus vieillot, la conclusion aussi...

Carnage montre la désagrégation des liens sociaux, violence individuelle première, communication explosant le respect aux présents, intrusion permanente de la guerre économique dans la famille. Chez les latins, on parle moins argent en famille c'est tabou ! Pour carnage la guerre est présente partout famille comprise. Pour le prénom la guerre nait non de l'individu mais de notre incapacité à faire parler le groupe.

A vous donc ! Twisted Evil 
Pour limiter mes surinterprétations !!  Wink

C'est très bien vu, et très bien dit.
Le Prénom, c'est l'un des -très- rares films que j'ai arrêté avant la fin.
Encore du théâtre filmé atrocement lourd dans son ton didactique et ses ficelles, que dis-je ses câbles, pour mettre chacun dans une case archétypale au service de la démonstration. Vraiment, j'ai détesté.  Very Happy 

Beaucoup de grosses ficelles théâtrales pour déclencher le clash familial mais j'ai pas vu grand chose de didactique là-dedans, c'est justement son absence d'ambition qui en fait au contraire de Carnage un film sympathique. Et puis les archétypes ça existe aussi dans la vie, il y en a même beaucoup !  Laughing 

Je suis pas allé bien loin, mais la façon dont Bruel fustige les préjugés avec son défi débile en fait partie. Et puis le personnage de l'ami qui laisse penser qu'il est homo, on voit gros comme une maison arriver l'ode à la tolérance.

Spoiler:

Bref finalement le film n'est pas si prévisible et bien-pensant... un peu comme Le dîner de cons, juste au moment où tu penses que le film va t'asséner la fameuse morale "le plus con des deux n'est pas celui qu'on croit"... et bien finalement si, le con reste un sacré con même si l'autre ne vaut guère mieux !

Oui, mais je le voyais venir, ce retournement sur l'ami. C'est aussi une leçon sur les préjugés, finalement.
Enfin, de toute façon, je ne vais pas m'acharner sur un film que je n'ai pas eu le courage de voir jusqu'au bout, ce serait malhonnête de ma part.
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MessageSujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....   En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 25 EmptyVen 9 Mai 2014 - 18:22

En tout cas si le film donne une leçon (sincèrement, j'en doute) il met en scène de sacrément mauvais profs.  Laughing 
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MessageSujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....   En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 25 EmptySam 10 Mai 2014 - 15:22

En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 25 L_Oeuvre_au_noir_4e9c380d493b2

J'avais beaucoup aimé le roman de Marguerite Yourcenar, voici une adaptation d'un cinéaste belge que je ne connais pas bien, André Delvaux, très ciné littéraire ? Pas un film d'action quoi !
J'ai l'impression que le récit est plutôt centré sur la fin du roman, le retour à Bruges malgré le danger, l'inquisition espagnole encore présente... Pas incontournable ! Avec Anna Karina, approchant la 50taine en femme du peuple frustre !

On peut faire une bonne filmographie de Bruges avec vous les gars ! J'avais fait "Bons baisers de Bruges" dans un autre registre !
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MessageSujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....   En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 25 EmptySam 10 Mai 2014 - 18:08

Azbinebrozer a écrit:
J'avais fait "Bons baisers de Bruges" dans un autre registre !

J'en garde un bon souvenir de celui-là.
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MessageSujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....   En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... - Page 25 Empty

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