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Zwaffle
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 33 EmptyLun 10 Aoû 2015 - 10:05

Nulladies a écrit:
Voyage en salle obscure... - Page 33 MV5BMjM2NTQ5Mzc2M15BMl5BanBnXkFtZTgwNTcxMDI2NTE@._V1_SX640_SY720_

Fourminable.

A écouter les déclarations de James Gunn, Les gardiens de la Galaxie 2 sera plus émouvant.
Donc, la parodie, le dilettantisme, la jubilation de petits teigneux qui tirent dans le tas, laisse tomber.
C’est Edgar Wright qui devait à l’origine réaliser Ant-Man, et les amateurs de la trilogie Cornetto ne pouvaient que s’en réjouir : introduire dans la grosse machine ce petit grain de comédie, cette absence de sérieux ne pouvait être que salutaire. Sauf qu’il a été viré pour différends artistiques.
Le constat est donc sans appel : on ne change pas une médiocre formule qui gagne.
Paul Rudd a fait des efforts sur ce film : il a gagné en muscles ce qu’il a perdu en humour, en sens de la famille ce qu’il avait de lose attachante.
C’est l’été, les salles sont climatisées et notre tolérance en berne. On est donc prêts à bien des concessions, on emmène la marmaille, tout ça, au moins eux ça leur plaira.
Expliquez-moi l’intérêt de faire un film si long, qui met trois plombes à commencer, avec des dialogues interminables et sans interêt ?
Expliquez-moi l’intérêt de nous resservir pour la millième fois le coup de « l’ex détenu qu’a fait un coup à la Robin des bois donc il est pas vraiment méchant et qui va replonger uniquement pour voir sa fille de 7 ans » ?
Ne parlons même pas de l’humour, toutes ces vannes qui tombent immanquablement à plat, cette équipe de djeunes issus d’une séance d’écriture appliquant la ségrégation positive, ce scénario d’une platitude monumentale (en gros, un casse et des mini gigots d’agneau) ou cette laideur généralisée des CGI.
On avait apprécié dans la bande annonce ce jeu entre les différentes proportions de taille : un train qui, selon l’échelle, est un jouet inoffensif ou une arme de destruction massive. Certes, certaines séquences sont amusantes dans ce registre, comme la maquette criblée de balles ou la bataille dans la valise. On pourrait même, avec un peu d’indulgence, retrouver dans le carnage final où les objets sont agrandis (joli placement du train Thomas, + une fourmi géante) une sorte de référence aux films des années 80, de l’Aventure Intérieure à Chéri, j’ai rétréci les gosses, sorte de carton-pâte bon enfant qui fait appel à notre innocence de spectateur.
Si le rythme gagne un peu en densité dans le dernier quart du film, c’est tout de même bien tardif, et surtout sans enjeu. On a vraiment du mal à s’attacher à un gars dont l’unique talent consiste à appuyer sur deux boutons rouges et domestiquer différentes races de fourmis capables de tout faire à sa place, et dont le charisme est, reconnaissons-le, fortement limité.
Marvel semble davantage préoccupé à tisser son réseau en exhibant autant que faire se peut l’étendue de son univers, par ses références aux autres franchises, des Avengers à Stark en passant par le Faucon, Shield et compagnie.

Tout cela est terriblement lassant.

Sinon, on a eu droit à la bande annonce de Star Wars sur grand écran. C’était bien. Peut-être que pour ce film aussi, je devrais me limiter à ce plaisir fugace...

vu aussi la semaine dernière et en effet qu'est-ce c'est looong à démarrer (et surtout qu'est-ce que la mie en placeest lourdingue de déjà-vu avec ses scènes (et dialogues) obligées)

la fin rattrape un peu mais bon
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 33 EmptyMar 11 Aoû 2015 - 4:00

Même si le dernier film de sa trilogie était une semi-purge très loin des deux premiers, très déçu qu'Edgar Wright ait été viré de ce projet. D'aucuns disaient que son scénar promettait l'un des meilleurs films de super héros jamais tournés... résultat j'irai sans doute même pas voir cet Ant-Man, confier ça à Peyton Reed, petit artisan de comédies romantiques qui a plus sorti un bon film depuis 12 ans j'étais déjà plus que sceptique avant de te lire Nulladies. scratch
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Zwaffle
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 33 EmptyMar 11 Aoû 2015 - 9:07

RabbitIYH a écrit:
Même si le dernier film de sa trilogie était une semi-purge très loin des deux premiers, très déçu qu'Edgar Wright ait été viré de ce projet. D'aucuns disaient que son scénar promettait l'un des meilleurs films de super héros jamais tournés... résultat j'irai sans doute même pas voir cet Ant-Man, confier ça à Peyton Reed, petit artisan de comédies romantiques qui a plus sorti un bon film depuis 12 ans j'étais déjà plus que sceptique avant de te lire Nulladies. scratch

perso j'ai beaucoup aimé "The world's end" (qui gagne aussi beaucoup à la revoyure du fait de la palanquée de détails dont on ne se rend pas forcément compte à la première vision)

"Ant-man", le scénario casse franchement pas trois pattes à une fourmi, c'est du archi-méga balisé
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 33 EmptyMar 11 Aoû 2015 - 9:17

Pour une fois que j'ai un peu de temps pour aller au ciné je trouve qu'il y a pas grand chose d'intéressant à l'affiche...
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 33 EmptyMar 11 Aoû 2015 - 9:35

Moi je rattrape le temps perdu :

Comme un avion, très drôle.

Amy, très triste.

While we're Young, très parlant sur le couple après 40ans et assez drôle sur la description des hipsters new yorkais.


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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 33 EmptyMar 11 Aoû 2015 - 10:09

Otto Bahnkaltenschnitzel a écrit:
Pour une fois que j'ai un peu de temps pour aller au ciné je trouve qu'il y a pas grand chose d'intéressant à l'affiche...

ah moi j'essaye justement de trouver le temps pour aller voir:

Mustang
While We're Young
La Isla Minima
La Nina De Fuego
Victoria

ça faisait longtemps que j'avais pas eu autant de films à voir en même temps sous la main
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 33 EmptyMar 11 Aoû 2015 - 10:27

Je veux aussi aller voir La Isla Minima.

Il y a aussi une reprise de The Rose au max Linder en version restaurée mais pas sûr que ça passe longtemps

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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 33 EmptyMer 12 Aoû 2015 - 18:02

Zwaffle a écrit:
Otto Bahnkaltenschnitzel a écrit:
Pour une fois que j'ai un peu de temps pour aller au ciné je trouve qu'il y a pas grand chose d'intéressant à l'affiche...

ah moi j'essaye justement de trouver le temps pour aller voir:

Mustang
While We're Young
La Isla Minima
La Nina De Fuego
Victoria

ça faisait longtemps que j'avais pas eu autant de films à voir en même temps sous la main

Victoria aussi me branche bien, même si je me méfie un peu du concept qui m'avait bien saoulé dans Birdman...
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 33 EmptyMer 12 Aoû 2015 - 18:02

Voyage en salle obscure... - Page 33 Mission-Impossible-Rogue-Nation-2015-Affiche-FR-02

Rien de neuf, un effet bœuf

Le plaisir éprouvé devant ce cinquième opus de la saga occasionne un questionnement légitime : comment expliquer qu’on puisse se satisfaire de l’inertie d’un tel cahier des charges lorsqu’on fustige les redites, au choix, dans les Marvel ou les Michael Bay ? Qu’est-ce qui fait qu’on accepte de jouer le jeu quand il nous irrite au plus haut point dans d’autres franchises ?
Tout n’est que répétition dans Mission Impossible : masques, gadgets, capitales aux quatre coins du globe, missions officielles et officieuses, séditions et agents doubles, casse irréalisable et retour à la lumière, rien ne dévie dans cette déviance programmée qui tente de nous faire croire à chaque épisode que cette fois, ça va mal, que cette fois, on ferme la boutique, que cette fois, vraiment, on va en baver.
Le secret est limpide : il suffit d’assumer. Au contraire de la saga James Bond, qui est suffisamment antédiluvienne pour chercher du sang neuf avec un certain bonheur depuis l’arrivée de Daniel Craig, Mission Impossible a pour pivot son producteur/acteur principal Tom Cruise, qui, rappelons-le, ne vieillit pas. Alors qu’il conjure la fuite du temps par le clonage et la résurrection dans la SF, cette série lui assure une fixité légendaire à l’image des masques dont il s’affuble. Tout est là : puisqu’on va jouer aux faux semblants, puisqu’on n’est pas là pour être attaqué sur le terrain de la crédibilité ou de la profondeur psychologique des personnages, amusons-nous.
Force est de constater que l’ensemble fonctionne bien. Les courses poursuites sont limpides, le casse en apnée plutôt réussi (et à nouveau sans musique, histoire de se mettre au diapason de la scène maitresse du premier opus) et les revirements scénaristiques à tiroir certes tirés par les cheveux, mais plaisants, même si là aussi assez convenus. Simon Pegg en sidekick chargé de la tonalité humoristique ne fait pas toujours mouche, et la belle Rebecca Ferguson joue des cuisses, des robes longues et des yeux sans ciller comme il se doit. Les autres font clairement de la figuration, de Ving Rhames en rescapé originel à Jeremy Renner qui doit tout de même l’avoir mauvaise de passer d’un spin-off de Jason Bourne à un rôle aussi insignifiant.
Christopher McQuarrie fait donc plutôt bien son job après le nerveux Jack Reacher, et parvient à donner à l’action ce dont elle a besoin pour fonctionner : de la visibilité. Gadgets, caméras de surveillance, jauges et compte à rebours, cages de verre et rétroviseurs s’enchainent avec efficacité.
Mais là où le film gagne un point, c’est dans cette séquence de l’opéra de Vienne. Citation assumée d’Hitchcock et de L’homme qui en savait trop, cette longue parenthèse concentre une saveur telle qu’elle va faire de l’ombre à la dynamique générale, notamment la fin qui n’est clairement pas à la hauteur de ce qui précède. Dans ce jeu de faux semblants, de multiples tireurs embusqués sur fond de Turandot, c’est surtout au grand lecteur d’Hitchcock qu’on pense De Palma, instigateur de la saga au cinéma. L’exploration de l’espace, la dilatation du temps et la multiplicité des points de vue renvoie à bien des séquences maitresse de son œuvre, de Carrie à Femme Fatale en passant par Snake Eyes, ces deux derniers opus souffrant par ailleurs du même déséquilibre d’une scène nodale écrasant la médiocrité de l’ensemble.

Il y a donc une bonne nouvelle : pour peu qu’on ne se prenne pas trop au sérieux, qu’on ne joue pas la redite dans la morale familiale (Marvel, m’entends-tu ?), on peut distiller du plaisir au spectateur. Il acceptera de jouer le jeu de la redite au profit des jeux infinis sur la partition visuelle de l’action pure et décomplexée.
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 33 EmptyJeu 13 Aoû 2015 - 3:02

Tu me rassures, même si bizarrement j'ai jamais vu Mission:Impossible comme une franchise mais plutôt - osons - comme une série de blockbusters d'auteurs, c'est surtout flagrant pour les trois premiers bien sûr - et bien que le 2 soit raté ça reste du pur John Woo. Après évidemment j'attendrai pas la même chose de McQuarrie que de DePalma.
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 33 EmptyJeu 13 Aoû 2015 - 6:30

Perso, j'ai vu mon premier Mission Impossible Dimanche dernier, parce qu'il n'y avait rien à ta téloche et que ma femme voulait se faire une idée sur la question. Bon ben comment dire... A chier. Il me semble que c'est le troisième volet qu'on a vu. Tom Cruise a le charisme d'un bulot cuit et joue aussi bien que dans une fête de l'école d'une maternelle. Le scénario est hallucinant de connerie et de vide. Les situations sont invraisemblables de bout en bout... Bref, où est passé l'esprit de la série, autrement plus classe? Perso, je préfère me regarder un bon vieux Die Hard, au moins on sait à quoi s'attendre...
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 33 EmptyVen 14 Aoû 2015 - 10:00

Nulladies a écrit:
Zwaffle a écrit:
Otto Bahnkaltenschnitzel a écrit:
Pour une fois que j'ai un peu de temps pour aller au ciné je trouve qu'il y a pas grand chose d'intéressant à l'affiche...

ah moi j'essaye justement de trouver le temps pour aller voir:

Mustang
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La Isla Minima
La Nina De Fuego
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ça faisait longtemps que j'avais pas eu autant de films à voir en même temps sous la main

Victoria aussi me branche bien, même si je me méfie un peu du concept qui m'avait bien saoulé dans Birdman...

alors Victoria je l'ai vu mercredi soir justement et j'ai beaucoup aimé

très différent pour le coup de Birdman parce que là, pas d'effets spéciaux (vraiment pas) et des enjeux très différents

en gros dans Victoria, on part d'une boîte berlinoise dont Victoria (espagnole arrivée récemment en Allemagne) sort. Elle croise 4 allemands un peu bourrés qui la baratinent, ils l'amuse, elle les suit...

il ne se passe pas grand chose pendant la première heure du film, mais le dispositif de temps réel marche vraiment bien parce que justement pas d'ellipses, les distances parcourues le sont vraiment, les dialogues ne sont pas sur-écrits et sonnent du coup assez vrais

on ne sait pas trop où ça va... et puis au bout d'un moment ça bascule forcément et le suspense prend bien (là aussi, le côté temps réel donne un côté un peu inédit à une histoire de braquage qui pourrait être vue et revue)

2h14 ça fait un peu long (mais chapeau pour la performance des acteurs et du cameraman) mais franchement on ne s'ennuie pas
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Powderfinger

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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 33 EmptyMer 19 Aoû 2015 - 15:08

Nulladies a écrit:
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Fourminable.

A écouter les déclarations de James Gunn, Les gardiens de la Galaxie 2 sera plus émouvant.
Donc, la parodie, le dilettantisme, la jubilation de petits teigneux qui tirent dans le tas, laisse tomber.
C’est Edgar Wright qui devait à l’origine réaliser Ant-Man, et les amateurs de la trilogie Cornetto ne pouvaient que s’en réjouir : introduire dans la grosse machine ce petit grain de comédie, cette absence de sérieux ne pouvait être que salutaire. Sauf qu’il a été viré pour différends artistiques.
Le constat est donc sans appel : on ne change pas une médiocre formule qui gagne.
Paul Rudd a fait des efforts sur ce film : il a gagné en muscles ce qu’il a perdu en humour, en sens de la famille ce qu’il avait de lose attachante.
C’est l’été, les salles sont climatisées et notre tolérance en berne. On est donc prêts à bien des concessions, on emmène la marmaille, tout ça, au moins eux ça leur plaira.
Expliquez-moi l’intérêt de faire un film si long, qui met trois plombes à commencer, avec des dialogues interminables et sans interêt ?
Expliquez-moi l’intérêt de nous resservir pour la millième fois le coup de « l’ex détenu qu’a fait un coup à la Robin des bois donc il est pas vraiment méchant et qui va replonger uniquement pour voir sa fille de 7 ans » ?
Ne parlons même pas de l’humour, toutes ces vannes qui tombent immanquablement à plat, cette équipe de djeunes issus d’une séance d’écriture appliquant la ségrégation positive, ce scénario d’une platitude monumentale (en gros, un casse et des mini gigots d’agneau) ou cette laideur généralisée des CGI.
On avait apprécié dans la bande annonce ce jeu entre les différentes proportions de taille : un train qui, selon l’échelle, est un jouet inoffensif ou une arme de destruction massive. Certes, certaines séquences sont amusantes dans ce registre, comme la maquette criblée de balles ou la bataille dans la valise. On pourrait même, avec un peu d’indulgence, retrouver dans le carnage final où les objets sont agrandis (joli placement du train Thomas, + une fourmi géante) une sorte de référence aux films des années 80, de l’Aventure Intérieure à Chéri, j’ai rétréci les gosses, sorte de carton-pâte bon enfant qui fait appel à notre innocence de spectateur.
Si le rythme gagne un peu en densité dans le dernier quart du film, c’est tout de même bien tardif, et surtout sans enjeu. On a vraiment du mal à s’attacher à un gars dont l’unique talent consiste à appuyer sur deux boutons rouges et domestiquer différentes races de fourmis capables de tout faire à sa place, et dont le charisme est, reconnaissons-le, fortement limité.
Marvel semble davantage préoccupé à tisser son réseau en exhibant autant que faire se peut l’étendue de son univers, par ses références aux autres franchises, des Avengers à Stark en passant par le Faucon, Shield et compagnie.

Tout cela est terriblement lassant.

Sinon, on a eu droit à la bande annonce de Star Wars sur grand écran. C’était bien. Peut-être que pour ce film aussi, je devrais me limiter à ce plaisir fugace...

Vu il y a un mois, c'est clair que ça aurait sans doute été nettement plus fun avec Edgar Wright aux commandes, et que c'est dommage de voir le potentiel d'un film comme ça aussi peu exploité.

Sinon, tu vas faire une critique de Kung Fury un de ces quatre ? Very Happy
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 33 EmptyVen 21 Aoû 2015 - 8:20

Powderfinger a écrit:
Nulladies a écrit:
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Fourminable.

A écouter les déclarations de James Gunn, Les gardiens de la Galaxie 2 sera plus émouvant.
Donc, la parodie, le dilettantisme, la jubilation de petits teigneux qui tirent dans le tas, laisse tomber.
C’est Edgar Wright qui devait à l’origine réaliser Ant-Man, et les amateurs de la trilogie Cornetto ne pouvaient que s’en réjouir : introduire dans la grosse machine ce petit grain de comédie, cette absence de sérieux ne pouvait être que salutaire. Sauf qu’il a été viré pour différends artistiques.
Le constat est donc sans appel : on ne change pas une médiocre formule qui gagne.
Paul Rudd a fait des efforts sur ce film : il a gagné en muscles ce qu’il a perdu en humour, en sens de la famille ce qu’il avait de lose attachante.
C’est l’été, les salles sont climatisées et notre tolérance en berne. On est donc prêts à bien des concessions, on emmène la marmaille, tout ça, au moins eux ça leur plaira.
Expliquez-moi l’intérêt de faire un film si long, qui met trois plombes à commencer, avec des dialogues interminables et sans interêt ?
Expliquez-moi l’intérêt de nous resservir pour la millième fois le coup de « l’ex détenu qu’a fait un coup à la Robin des bois donc il est pas vraiment méchant et qui va replonger uniquement pour voir sa fille de 7 ans » ?
Ne parlons même pas de l’humour, toutes ces vannes qui tombent immanquablement à plat, cette équipe de djeunes issus d’une séance d’écriture appliquant la ségrégation positive, ce scénario d’une platitude monumentale (en gros, un casse et des mini gigots d’agneau) ou cette laideur généralisée des CGI.
On avait apprécié dans la bande annonce ce jeu entre les différentes proportions de taille : un train qui, selon l’échelle, est un jouet inoffensif ou une arme de destruction massive. Certes, certaines séquences sont amusantes dans ce registre, comme la maquette criblée de balles ou la bataille dans la valise. On pourrait même, avec un peu d’indulgence, retrouver dans le carnage final où les objets sont agrandis (joli placement du train Thomas, + une fourmi géante) une sorte de référence aux films des années 80, de l’Aventure Intérieure à Chéri, j’ai rétréci les gosses, sorte de carton-pâte bon enfant qui fait appel à notre innocence de spectateur.
Si le rythme gagne un peu en densité dans le dernier quart du film, c’est tout de même bien tardif, et surtout sans enjeu. On a vraiment du mal à s’attacher à un gars dont l’unique talent consiste à appuyer sur deux boutons rouges et domestiquer différentes races de fourmis capables de tout faire à sa place, et dont le charisme est, reconnaissons-le, fortement limité.
Marvel semble davantage préoccupé à tisser son réseau en exhibant autant que faire se peut l’étendue de son univers, par ses références aux autres franchises, des Avengers à Stark en passant par le Faucon, Shield et compagnie.

Tout cela est terriblement lassant.

Sinon, on a eu droit à la bande annonce de Star Wars sur grand écran. C’était bien. Peut-être que pour ce film aussi, je devrais me limiter à ce plaisir fugace...

Vu il y a un mois, c'est clair que ça aurait sans doute été nettement plus fun avec Edgar Wright aux commandes, et que c'est dommage de voir le potentiel d'un film comme ça aussi peu exploité.

Sinon, tu vas faire une critique de Kung Fury un de ces quatre ? Very Happy

Oh punaise, j'ai du aller voir ce que c'était pour m'en souvenir... Euh non. C'est juste fatiguant et un peu nul en fait.
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 33 EmptyVen 21 Aoû 2015 - 8:22

Voyage en salle obscure... - Page 33 Affiche_10528


Heavy lethal machine.

Les mois passent, les drames s’enchainent et le grand chef-d’œuvre de 2015 se fait encore cruellement attendre.
Vendu comme rien moins que « La révélation espagnole de ce siècle » par Almodovar, La Niña de Fuego est censé, à l’instar de La Isla Minima il y a quelques semaines, redonner toutes ses lettres de noblesse au cinéma ibérique. On pense à l’engouement pour Amenabar et surtout Inárritu à leurs débuts, face à une œuvre assez ambitieuse et désireuse d’audace sur le plan formel.

La Niña de Fuego n’est pas sans mérites, loin s’en faut. Le film commence comme un récit choral à la lenteur assumée, disposant progressivement des fragments amenés à se joindre. Alors que le spectateur commence à se faire à ce rythme, il s’attend à se voir récompensé de sa patience par la construction d’un édifice où toutes les zones d’ombre seront éclairées. Il n’en est rien, et c’est finalement là l’une des réussites du film. Lourdement mise en abyme par le motif du puzzle et de la pièce manquante, le récit va faire de l’ellipse un de ses moteurs narratifs. Certains mobiles resteront opaques, les scènes parmi les plus pathétiques seront passées sous silence. De cette mécanique lacunaire surgit un équilibre assez envoutant par moments, qui nous fait soupçonner des manipulations chronologiques, et nous rend suspicieux face au montage pour tenter de donner un sens à ces personnages terriblement silencieux. Car si leurs motivations sont claires, c’est bien leur posture morale qui déroute : sans manichéisme exacerbé, le montage qui leur accorde un temps de présence à peu près équivalent tente de mettre en place cet adage selon lequel, quoi qu’il arrive, chacun a toujours ses raisons. On comprend bien ici la filiation avec le maitre Almodovar.

Les intentions sont louables, l’ambition n’est pas en reste. Mais tout ceci ne fonctionne pas véritablement. A trop vouloir jouer la carte de l’opacité, les personnages peinent à exister, et s’embourbent dans un récit qui se veut retors mais duquel ne surgit surtout que de l’artificialité. Alors que la lenteur et les silences nous rendent exigeants face à ces figures, les voir se vautrer dans les malentendus ou choisir la voie du pire pour honorer la tragédie dans laquelle ils s’illustrent achève notre indifférence à leur égard. La Niña de Fuego est une machine qui se veut bien huilée, mais qui n’exhibe que ses rouages, sans se soucier de l’essentiel, cette part de l’humain censément la mettre en branle : l’émotion.
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 33 EmptyJeu 27 Aoû 2015 - 6:41

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Dirty curry

On aura rarement vu un tel exemple de déséquilibre qu’avec ce dernier film de Jaques Audiard, tout comme il serait passionnant de comprendre ce qui a conduit le jury de l’année dernière à lui accorder la Palme d’Or… Certes, la selection fut décevante et les meilleurs films apparemment dans les sections parallèles, mais tout de même…
Audiard l’a dit lui-même, la sélection cannoise l’a mis dans l’urgence et il est arrivé sur la Croisette avec le sentiment que son film était perfectible. C’est le moins qu’on puisse dire.

Dheepan est, sur ses deux tiers, un très beau récit. Ce qui frappe de prime abord, c’est de constater la maturité que semble avoir acquise son réalisateur par la modestie du sujet qu’il exploite. A hauteur d’hommes, sans intrigue fracassante a priori, sans stars, il s’immisce dans la vie de ceux qu’on ne voit pas, les écoute dans leur langue et dresse un portrait véritablement touchant des tentatives d’intégration. Cette fausse famille couturée à la hâte pour obtenir ses faux papiers et son droit d’asile a tout à découvrir, et c’est avec un véritable tact que l’on restitue les embûches et les espoirs qui jalonnent son parcours. Dheepan propose ainsi un regard à la Lettre Persanes sur la société française, tout comme il traite des questions universelles de l’attachement, de l’amour, voire de l’humour. La violence est partout : dans le pays qu’on a été forcé de quitter comme dans celui qui nous accueille, et partout, c’est la sphère la plus proche de nous qui pourra nous donner la force de survivre. Cette thèse s’accompagne d’un véritable enjeu formel, celui de regarder les individus au plus près, et de donner la parole à tous les protagonistes, quel que soit leur camp. L’empathie et la pudeur d’Audiard, faits nouveaux, lorgne alors du côté des frères Dardenne, dans des échanges d’une grande justesse où la barrière de la langue exacerbe l’humanité et la solidarité, et qui contribuent au sentiment réconfortant d’une véritable reconstruction. De la même manière, l’évolution des échanges entre Dheepan et sa fausse épouse évite bien des pièges, et la circulation d’un bouquet de jonquilles au sein de la « famille » est une des très belles scènes de cette fragile et délicate intrigue sentimentale.

Seulement voilà : Audiard fait du Audiard. On ne sait pas si la finalité du film était de toute façon prévue à l’avance pour retourner sur les rails de ses petites obsessions, où si un brusque revirement d’écriture l’a fait rechuter. Toujours est-il que le cinéaste ne peut s’empêcher de dériver vers un thriller à la fois décousu (le retour du général qui veut enrôler Dheepan est une fausse piste qui ressemble vraiment à une erreur de montage), convenu et grotesque.
Pourquoi grossir à ce point le trait sur la vie des banlieues où les échanges de coups de feu semblent le lot quotidien ? Pourquoi réveiller la bête dans le gardien et faire de lui cet être invincible qui peut tout autant réparer un ascenseur que faire exploser une cage d’escalier ?
La dernière partie du film est un ratage et une rupture totale dans l’équilibre général, comme si le cinéaste n’assumait pas son changement de cap, pourtant si maitrisé. Sang, scènes d’action où certes, des tentatives de mise en scène émergent, comme celle de mettre hors champ le sort des victimes, tout cela n’a pas grand sens. Qu’on nous explique par exemple comment le gardien d’immeuble se retrouve avec une machette au milieu de son matériel de ménage…se transformant soudain en une sorte de vengeur venu nettoyer la cité, tout droit sorti des plus mauvaises séries B.
Spoiler
Le film est déjà sérieusement ébranlé lorsque arrive cette dernière séquence sur l’Angleterre, qui achève définitivement de le décrédibiliser : la France, donc, c’est les cités aux mains des gangstas armés jusqu’aux dents, l’Angleterre un quartier résidentiel où il fait bon vivre, et l’abondance nous pousse à nous reproduire dans l’harmonie. Voilà qui ne va pas régler le problème des candidats au départ à Calais.
La question finit par se poser : et si cette modestie, cette maturité qu’on prêtait au cinéaste n’était qu’une feinte pour aller chercher une légitimité encore plus grande ? Et si, à l’image de cette fausse famille qui finit par l’emporter et devenir la norme enviable, Audiard avait usé de ce détour a priori anti glamour et commercial pour rafler la mise ?
Le pire, c’est que ça a marché.
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 33 EmptyJeu 27 Aoû 2015 - 12:02

Bon j'ai pas encore vu le film donc ça vaut ce que ça vaut mais sur Audiard en général je dois dire que ça m'emmerde un peu - voire beaucoup - de lire des trucs du genre "Audiard fait du Audiard" sous-entendu du thriller un peu relou alors qu'il fait justement partie de ces rares cinéastes français avec Assayas notamment à avoir les couilles de flirter dans un cadre réaliste avec un cinéma de genre pétri d'obsessions personnelles - et avec finesse au contraire, peut-être pas toujours dans Un prophète mais très certainement dans les précédents - qui ne se contente pas justement de "poser un regard juste" sur la société, "écouter" les gens ou je ne sais quoi de foutrement chiant propre à tous ces films soi-disant "d'auteurs" dont les auteurs se contentent de montrer parce qu'ils n'ont rien à mettre en scène voire le plus souvent rien à dire qu'un docu genre Strip Tease ne pourrait dire à leur place. Ce que tu sembles considérer comme un degré de maturité qu'Audiard serait enfin parvenu à atteindre ce n'est pas pour moi, en soi, du cinéma. Si seulement quelqu'un pouvait balancer un beau gros pavé dans la mare aujourd'hui comme Honoré en 98 avec son papier pour les Cahiers sur le cinéma français qui pourrait s'appliquer aujourd'hui à 90% du cinéma mondial considéré à tort comme d'auteur, ça ferait quand même un bien fou aux intellects de certains.
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 33 EmptyJeu 27 Aoû 2015 - 12:38

Question d'angle et d'attentes. Il est infiniment plus pertinent dans son regard sur l'humain que dans ses tentatives grossières de faire du John Woo. S'il veut le faire, qu'il le fasse entièrement, comme dans Sur mes lèvres, dont je garde un très bon souvenir. Là, le mélange des genres n'opère pas du tout, et tu as vraiment le sentiment d'un gâchis au vu de ce qu'il avait su mettre en place au départ.

Et je ne demande pas du chiant d'auteur, c'est encore plus réducteur que ce que tu sembles dénoncer. J'ai envie que ça fontione, que les personnages aient une épaisseur et que le regard porté ait quelque chose à dire qui dépasse la facilité des apparences.
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 33 EmptyJeu 27 Aoû 2015 - 17:08

Justement Sur mes lèvres c'est l'exemple idéal du parfait compromis entre les deux. Idem pour De battre mon cœur s'est arrêté, deux CO qui déjà ne viraient au thriller qu'en cours de route quand on s'y attendait le moins et jamais entièrement (Un prophète aussi d'ailleurs mais de façon plus démonstrative), les rapports entre les personnages et l'affrontement de leurs névroses restant toujours centraux.

Sinon je parlais moins de films chants que d'une idée du cinéma qui m'emmerde (même si elle donne parfois de beaux films).
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 33 EmptySam 29 Aoû 2015 - 23:58

RabbitIYH a écrit:
Bon j'ai pas encore vu le film donc ça vaut ce que ça vaut mais sur Audiard en général je dois dire que ça m'emmerde un peu - voire beaucoup - de lire des trucs du genre "Audiard fait du Audiard" sous-entendu du thriller un peu relou alors qu'il fait justement partie de ces rares cinéastes français avec Assayas notamment à avoir les couilles de flirter dans un cadre réaliste avec un cinéma de genre pétri d'obsessions personnelles - et avec finesse au contraire, peut-être pas toujours dans Un prophète mais très certainement dans les précédents - qui ne se contente pas justement de "poser un regard juste" sur la société, "écouter" les gens ou je ne sais quoi de foutrement chiant propre à tous ces films soi-disant "d'auteurs" dont les auteurs se contentent de montrer parce qu'ils n'ont rien à mettre en scène voire le plus souvent rien à dire qu'un docu genre Strip Tease ne pourrait dire à leur place. Ce que tu sembles considérer comme un degré de maturité qu'Audiard serait enfin parvenu à atteindre ce n'est pas pour moi, en soi, du cinéma. Si seulement quelqu'un pouvait balancer un beau gros pavé dans la mare aujourd'hui comme Honoré en 98 avec son papier pour les Cahiers sur le cinéma français qui pourrait s'appliquer aujourd'hui à 90% du cinéma mondial considéré à tort comme d'auteur, ça ferait quand même un bien fou aux intellects de certains.
Vu ce soir et ce que dit Rabbit sur Audiart me va bien (pas la fin ! Wink )
Le film est bon, touchant dans certains moments effectivement de portraits, mais pas seulement. Il y a des tensions qui sont plus sourdes.
Difficile de voir ce film comme devant être crédible comme cinéma de genre. Si le film dérape c'est qu'il y a pétage de plomb, psycho et peut-être politique mondial.
Il me semble retrouver les troubles d'Audiart concernant la masculinité, l'usurpation d'image, l'absence de reconnaissance.
Le Sri-Lanka est-il un ailleurs ou notre propre passé ? La société ouverte et la famille entrent en tension. Dire que le film est un ode à la famille est un peu à côté de la plaque. Le portrait de ce militaire devenu usurpateur de virilité, de paternité, en gardien nounou du quartier dépose alors un trouble profond sur le modèle de la masculinité mondialisée. Comme si le film nous parlait un peu en creux de Daesh même...
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 33 EmptyDim 30 Aoû 2015 - 4:25

Tu me rassures !

Malheureusement pour le voir ici je vais sans doute devoir attendre un lien de téléchargement... Neutral
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 33 EmptySam 5 Sep 2015 - 13:18

Voyage en salle obscure... - Page 33 Pauvres_mais_beaux_56-384104

2 amis se disputent una bella ragazza dans le Rome des années 50.
Description acide et bienveillante des stéréotypes et clichés italiens.
La première grosse moitié du film est un petit bijou.
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 33 EmptyMar 15 Sep 2015 - 12:40

Dernièrement j'ai vu Le Tout Nouveau Testament, bien trop barré à mon goût, c'est ce que la BA me laissait craindre et ça n'a pas râté. Des choses sympa malgré tout.

Et hier Dheepan. Je suis un peu partagé aussi, notamment sur la fin et sur une partie des points soulevés par Nulladies. Par contre la maitrise de Audiard m'a impressionné. J'y reviendrais sûrement plus tard, là faut que je file bosser.
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 33 EmptyMar 15 Sep 2015 - 23:48

Pour en dire un tout petit peu plus sur Dheepan je suis parfaitement d'accord avec toute la critique "positive" de Nulladies.

Sur la seconde partie, plus critique, je le rejoins partiellement mais je serais quand même (un peu) moins dur.
[spoiler]
Si je n'ai pas pu éviter non plus de faire la réflexion à la sortie du cinéma sur le fait que ce film devrait conforter les migrants à s'arrêter avant ou pousser jusqu'à l'Angleterre (à éviter la France en tout cas), je ne pense pas pour autant que ce soit un propos voulu par Audiard (ou alors il connait bien mal la réalité sociale britannique). La "famille" a des connaissances en Angleterre qu'elle n'a pas en France, ça peut tout changer.
Par contre je suis d'accord que cette scène final est assez ridicule et m'a laissé un goût amer.

Est-ce qu'il "grossi le trait" sur la vie des cités ? Cette situation, est certes minoritaire sur l'ensemble des banlieues, mais elle existe.
Est-ce que c'était nécessaire ? Pour le final de son film oui je pense. Après quoi penser de ce final c'est une autre question.
Cette confrontation, on la sent arriver dès le début. Il nous propose quelques fausses pistes (ou ce que j'ai préféré voir ainsi, plutôt que comme des erreurs de montages ou une construction décousu), comme le colonel, ou la relation entre la femme et Brahim.
Au final, pendant le film je me suis imaginé pas mal de scénario possible pour la suite, donc de ce point de vue je trouve cela plutôt réussi. Mais il est vrai tous ces scénarios convergeaient vers la même issue, à savoir la confrontation.

Si j'ai trouvé cette scène final sur le coup plutôt réussi, je suis un peu plus mitigé avec du recul. Déjà, lors de la projection j'étais un peu dérangé par ce Dheepan transformé en Oh Dae-su de Old Boy (même si je me disais que c'était un guérillero formé et expérimenté contre des petites frappes qui savent surtout tirer en l'air).
Mais ce qui me dérange le plus c'est que finalement on pourrait presque se demander s'il n'a pas fait ce film juste pour assouvir ce fantasme incarné par cet assaut, qui a des airs de films de vengeance. Ça a un aspect presque malsain. Appuyé par les derniers plans en Angleterre.

Je ne peux rien dire sur le "Audiard fait du Audiard", je connais peu ces films, au final uniquement Le Prophète. J'ai également vu De battre mon cœur s'est arrêté, mais ça date et surtout c'était bien trop tard dans la nuit, je n'en ai quasiment aucun souvenir.

Au final, je suis vraiment mitigé. J'ai un peu du mal avec ce final, mais reste de superbes acteurs, de superbes dialogues, et quelques scènes vraiment magnifiques (comme celle des jonquilles évoqué par Nulladies).

Ah oui, et un autre petit regret aussi : avoir peu à peu mis de côté la jeune fille.
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 33 EmptyMer 16 Sep 2015 - 9:55

Et personne sur "Youth" ?
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 33 EmptyJeu 17 Sep 2015 - 11:16

Je l'ai entendu se faire démolir dans l'émission de France Culture La Dispute. Bon ils ont eux même avoué être assez peu représentatif de l'ensemble des critiques, mais ça m'a calmé, surtout qu'il y a pas mal de choses qui me tentent davantage en ce moment.
Dont Les chansons que mes frères m'ont apprises que je suis allé voir hier soir. Magnifique film. J'ai eu un peu peur sur les tous premiers plans avec une caméra qui bougent beaucoup sans trop de raisons, mais ça se calme rapidement.

Je serais curieux de savoir si Lapin le rangerait dans ces films "chiant" qui se "content d'écouter", de "montrer" Razz
Car au final l'histoire a assez peu d'importance et ne décolle vraiment jamais. Par contre on a un aperçu de la vie dans une réserve indienne du Dakota, et ça fait froid dans le dos. Lisant de la BD US c'est un sujet que j'ai plusieurs fois vu abordé sur un autre support, mais souvent dans une veine plus violente. Ici à l'exception d'une scène, c'est surtout la violence sociale, de l'alcool, de l'ennui.
Les deux jeunes acteurs/actrices sont très bons, très justes et très touchant.
Je recommande chaudement.
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