Les 3 Rocks : musique et mauvaise foi
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Les 3 Rocks : musique et mauvaise foi

disques • foot • films • séries • images • livres...
 
AccueilDernières imagesS'enregistrerConnexion
-17%
Le deal à ne pas rater :
SSD interne Crucial SSD P3 1To NVME à 49,99€
49.99 € 59.99 €
Voir le deal

 

 Voyage en salle obscure...

Aller en bas 
+22
lalou
Nulladies
bro'
Esther
davcom
Azbinebrozer
le mutant
Powderfinger
Coda
guil
Arcadien
Tony's Theme
Gengis
myrrhman
Bilboquet
Rorschach
Aria
beachboy
shoplifter
Goupi Tonkin
langue_fendue
jeffard
26 participants
Aller à la page : Précédent  1 ... 18 ... 33, 34, 35 ... 40  Suivant
AuteurMessage
UnderTheScum




Nombre de messages : 866
Date d'inscription : 08/04/2014

Voyage en salle obscure... - Page 34 Empty
MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 34 EmptyJeu 17 Sep 2015 - 11:16

Je l'ai entendu se faire démolir dans l'émission de France Culture La Dispute. Bon ils ont eux même avoué être assez peu représentatif de l'ensemble des critiques, mais ça m'a calmé, surtout qu'il y a pas mal de choses qui me tentent davantage en ce moment.
Dont Les chansons que mes frères m'ont apprises que je suis allé voir hier soir. Magnifique film. J'ai eu un peu peur sur les tous premiers plans avec une caméra qui bougent beaucoup sans trop de raisons, mais ça se calme rapidement.

Je serais curieux de savoir si Lapin le rangerait dans ces films "chiant" qui se "content d'écouter", de "montrer" Razz
Car au final l'histoire a assez peu d'importance et ne décolle vraiment jamais. Par contre on a un aperçu de la vie dans une réserve indienne du Dakota, et ça fait froid dans le dos. Lisant de la BD US c'est un sujet que j'ai plusieurs fois vu abordé sur un autre support, mais souvent dans une veine plus violente. Ici à l'exception d'une scène, c'est surtout la violence sociale, de l'alcool, de l'ennui.
Les deux jeunes acteurs/actrices sont très bons, très justes et très touchant.
Je recommande chaudement.
Revenir en haut Aller en bas
http://underthescum.tumblr.com/
Invité
Invité
Anonymous



Voyage en salle obscure... - Page 34 Empty
MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 34 EmptyJeu 17 Sep 2015 - 17:39

UnderTheScum a écrit:
Je serais curieux de savoir si Lapin le rangerait dans ces films "chiant" qui se "content d'écouter", de "montrer" Razz  

En même temps j'aimais Kiarostami et Hou Hsiao-hsien dans les 90s donc avec moi on sait jamais. Razz
Revenir en haut Aller en bas
Nulladies
Cinéman
Nulladies


Nombre de messages : 2734
Date d'inscription : 28/12/2013
Age : 47

Voyage en salle obscure... - Page 34 Empty
MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 34 EmptyVen 18 Sep 2015 - 6:39

UnderTheScum a écrit:
Pour en dire un tout petit peu plus sur Dheepan je suis parfaitement d'accord avec toute la critique "positive" de Nulladies.

Mais ce qui me dérange le plus c'est que finalement on pourrait presque se demander s'il n'a pas fait ce film juste pour assouvir ce fantasme incarné par cet assaut, qui a des airs de films de vengeance. Ça a un aspect presque malsain. Appuyé par les derniers plans en Angleterre.

Oui, c'est tout à fait ça en ce qui me concerne : le malaise vient de là : tu te demandes finalement quel est le propos, quel thèse sous-tend le film. Et c'est d'autant plus regrettable au vu de la délicatesse et de la finesse des débuts du récit...

Revenir en haut Aller en bas
Nulladies
Cinéman
Nulladies


Nombre de messages : 2734
Date d'inscription : 28/12/2013
Age : 47

Voyage en salle obscure... - Page 34 Empty
MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 34 EmptyVen 18 Sep 2015 - 6:40

Otto Bahnkaltenschnitzel a écrit:
Et personne sur "Youth" ?

Il est en lice chez moi, mais pas sorti dans ma province de merde.
Cela dit, j'ai pas mal de craintes à son sujet.
Revenir en haut Aller en bas
Nulladies
Cinéman
Nulladies


Nombre de messages : 2734
Date d'inscription : 28/12/2013
Age : 47

Voyage en salle obscure... - Page 34 Empty
MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 34 EmptyVen 18 Sep 2015 - 6:41

UnderTheScum a écrit:

Dont Les chansons que mes frères m'ont apprises que je suis allé voir hier soir. Magnifique film. J'ai eu un peu peur sur les tous premiers plans avec une caméra qui bougent beaucoup sans trop de raisons, mais ça se calme rapidement.

Je recommande chaudement.

Merci, j'avais vu ça passer rapidement, je me le note ! Wink
Revenir en haut Aller en bas
Otto Bahnkaltenschnitzel
génération grenat (dîne)
Otto Bahnkaltenschnitzel


Nombre de messages : 1940
Date d'inscription : 27/08/2014

Voyage en salle obscure... - Page 34 Empty
MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 34 EmptyVen 18 Sep 2015 - 18:39

Nulladies a écrit:
Otto Bahnkaltenschnitzel a écrit:
Et personne sur "Youth" ?

Il est en lice chez moi, mais pas sorti dans ma province de merde.
Cela dit, j'ai pas mal de craintes à son sujet.

Moi aussi.
Mais c'est décidé j'y vais lundi.
Revenir en haut Aller en bas
myrrhman
les couleurs du printemps
myrrhman


Nombre de messages : 4325
Date d'inscription : 25/01/2009

Voyage en salle obscure... - Page 34 Empty
MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 34 EmptyVen 18 Sep 2015 - 21:55

Voyage en salle obscure... - Page 34 080813
pas tenu 1/2 h
Revenir en haut Aller en bas
http://demadepressionetdesmoyensdemensortiroupas.hautetfort.com/
Nulladies
Cinéman
Nulladies


Nombre de messages : 2734
Date d'inscription : 28/12/2013
Age : 47

Voyage en salle obscure... - Page 34 Empty
MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 34 EmptySam 19 Sep 2015 - 10:24

myrrhman a écrit:
Voyage en salle obscure... - Page 34 080813
pas tenu 1/2 h

Une grosse merde. Moi j'ai dû rester, j'étais avec mes mômes dans la salle... No
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Voyage en salle obscure... - Page 34 Empty
MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 34 EmptySam 19 Sep 2015 - 10:54

C'est un peu destiné aux 4-7 ans , c'est normal qu'on s'y fasse chier.
Revenir en haut Aller en bas
Nulladies
Cinéman
Nulladies


Nombre de messages : 2734
Date d'inscription : 28/12/2013
Age : 47

Voyage en salle obscure... - Page 34 Empty
MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 34 EmptyMar 22 Sep 2015 - 7:14

ELSD a écrit:
C'est un peu destiné aux 4-7 ans , c'est normal qu'on s'y fasse chier.

Ben non. Y'a un paquet de films que je vois avec mes gamins et pour lesquels je prends du plaisir : Dragons, Vice-Versa, Les Gardiens de la Galaxie, Kirikou...
Revenir en haut Aller en bas
Nulladies
Cinéman
Nulladies


Nombre de messages : 2734
Date d'inscription : 28/12/2013
Age : 47

Voyage en salle obscure... - Page 34 Empty
MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 34 EmptyMar 22 Sep 2015 - 7:14

Voyage en salle obscure... - Page 34 Cemetery-of-Splendour-2

L’écran sommeille

Il est des films plus exigeants que d’autres, et Apichatpong Weerasethakul est indéniablement de ces cinéastes dont l’œuvre puissante, convaincue et singulière suppose un véritable lâcher prise du spectateur.
Cemetery of Splendour, plus encore que Tropical Malady, n’est pas un film à mettre entre toutes les mains. Sa lenteur, sa fixité obsessionnelle (la caméra doit bouger quatre fois, de quelques centimètres seulement, sur plus de deux heures) l’absence de linéarité du récit ont tous les contours du monde onirique, ou de cette hyper conscience que procure l’hypnose : reste à savoir si on jouera le jeu. L’ennui, ou la gêne, voire la résistance guettent au détour de bien des séquences, étirées au-delà du raisonnable, similaires à Gerry ou aux Harmonies Werckmeister : vécues comme des expériences limite qui déroutent, elles contiennent aussi la promesse d’épiphanies visuelles.
Il faut accepter de ne pas comprendre : ces hallucinations, cette cellule dans le ciel, cet homme qui défèque devant nous, cette instabilité constante entre le monde du réel et les visions rêvée, voire verbales.
De la même façon que le sommeil s’impose aux personnages, l’œuvre se pose et nous éprouve. La tentation d’intellectualiser est grande, et c’est peut-être encore une erreur, un réflexe de cinéphile européen qui voudrait pouvoir tout circonscrire. De cette culture thaïlandaise, de cet animisme si mystérieux, on ne détient aucune clé. Et puisqu’on est face à film, puisqu’il est question de visions, regardons.
Tout est là, semble-t-il : dans l’image ; comme le dit l’exergue de La Vie Mode d’Emploi de Georges Perec citant Michel Strogoff : « Regarde, de tous tes yeux, regarde ». Dans ces plans à la composition parfaite, tout se tient, tout semble faire sens, quand bien même on ne saura donner un nom à ce propos. L’obsédante rotation des ventilateurs répondant à la ritournelles d’étranges machines aquatiques, la terre qu’on creuse et l’air qui circule, la lumière dans les feuillages ou la forêt dans l’encadrement d’une fenêtre. Weerasethakul découpe le monde en tableaux qu’il nous invite à regarder jusqu’à les déréaliser. Alors surgit ce qu’on n’attendait plus : une larme, une érection, l’irruption d’une beauté nouvelle.
Sur bien des points, on peut assimiler Cemetery of Splendour à une installation d’art contemporain : c’est particulièrement le cas dans les nombreuses séquences de luminothérapie aux couleurs changeantes, et à ce raccord démentiel sur des escalators aux directions multiples, instant de grâce qui n’aurait peut-être pas la même valeur s’il n’avait été immergé dans une telle lenteur, une aussi âpre invitation à la contemplation.
A nous de voir, donc. Ouvrir les yeux avec une telle insistance physique, comme le préconisent explicitement les personnages, et ce que fait l’une d’eux dans le dernier plan, ou se raidir et plisser les paupières pour se protéger de ces fulgurances, qui peuvent éblouir au point de nous brûler la rétine.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Voyage en salle obscure... - Page 34 Empty
MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 34 EmptyMar 22 Sep 2015 - 7:50

Nulladies a écrit:

Sur bien des points, on peut assimiler Cemetery of Splendour à une installation d’art contemporain

Il me semble que le type vient plus ou moins de là, il aurait peut-être dû y rester.

Nulladies a écrit:

La tentation d’intellectualiser est grande, et c’est peut-être encore une erreur, un réflexe de cinéphile européen qui voudrait pouvoir tout circonscrire. De cette culture thaïlandaise, de cet animisme si mystérieux, on ne détient aucune clé.

Ça c'est un peu le prétexte king size sur laquelle jouent tous ces cinéastes asiatiques nouvelle génération qui prennent le cinéma pour une galerie d'art abstrait, depuis Hou Hsiao-hsien qui a lancé la mode et s'est perdu dans la foulée entre ovnis chiants et nanars bien velus, jusqu'au Jia Zhangke de l'irregardable The World en passant par ceux qui ont d'abord su éviter l’écueil avant de s'y vautrer avant encore plus de prétention que les autres (Tsai Ming-liang). Pas ou peu d'histoire, rien à comprendre derrière, l'image est belle (parfois) mais la mise en scène quasi inexistante (d’où le "rien à comprendre"), et puis des thématiques éculées voire clichés au possible que les critiques laissent passer comme une lettre à la poste (antique vs. moderne, nature vs. urbanisme, quotidien banal vs. poésie, pensée occidentale vs. orientale, démiurgie de la création, etc). Comme si ça suffisait à faire un film.
Revenir en haut Aller en bas
Nulladies
Cinéman
Nulladies


Nombre de messages : 2734
Date d'inscription : 28/12/2013
Age : 47

Voyage en salle obscure... - Page 34 Empty
MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 34 EmptyMar 22 Sep 2015 - 8:02

Il n'empêche : les émotions plastiques que tu peux éprouver face à ce genre d'ovni sont uniques, et ça vaut le coup d'avoir tenté. J'aime bien l'idée de sortir des sentiers battus, de me confronter à des choses totalement différentes. Et je suis loin de prétendre détenir un savoir ou une exigence qui me permettrait de dire ce qui "suffit à faire un film".
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Voyage en salle obscure... - Page 34 Empty
MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 34 EmptyMar 22 Sep 2015 - 8:58

Nulladies a écrit:
Et je suis loin de prétendre détenir un savoir ou une exigence qui me permettrait de dire ce qui "suffit à faire un film".

Bah, que le cinéma soit ouvert à toutes les expérimentations et toutes les influences venues d'autres médias j'ai rien contre, au contraire, mais qu'il se déleste de tout ce qui fait son essence pour devenir l'un de ces médias, en l'occurrence l'art contemporain, j'avoue que ça me passe au-dessus.
Revenir en haut Aller en bas
Nulladies
Cinéman
Nulladies


Nombre de messages : 2734
Date d'inscription : 28/12/2013
Age : 47

Voyage en salle obscure... - Page 34 Empty
MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 34 EmptyDim 27 Sep 2015 - 7:20

Voyage en salle obscure... - Page 34 Marguerite

Voix de garage

Marguerite avait a priori tout pour me déplaire, appartenant à cette catégorie de films français qui n’est pas la mienne, à la fois ambitieux dans leur volonté d’imiter les biopics à l’américaine (reconstitution plantureuse, rôle à césar…) et fleurant bon la France dans sa supposée subtilité de propos.
Mais je me suis retrouvé tel Ulysse face aux sirènes à la lecture de la presse qui chante unanimement les louanges de ce film. Reste à savoir si elle chantait juste.

Marguerite était un sujet en or pour Xavier Giannoli, qui dès A l’origine puis dans Superstar questionne sans relâche le sujet de l’imposture et du rapport plus ou moins consenti au mensonge. Le monde qu’il décrit, celui d’une aristocratie qui supporte servilement les délires de la riche baronne, est d’une causticité efficace, et prend une ampleur intéressante lorsque la jeunesse s’empare du phénomène, du journaliste aux dadaïstes, avec une cruauté curieuse et insistante. Tout est supercherie, quel que soit le milieu dans lequel on s’exhibe : du faux accent de l’anarchiste aux applaudissements commandés, du respect à l’amour qu’on cache, le faste et l’audace se déploient sous les dorures du factice. Et le public en redemande.

Marguerite, un rôle taillé sur mesure pour Catherine Frot qui n’aura presque jamais cessé d’être l’originale au milieu des convenances mortifères, est la seule qui incarne la vérité, et elle se trompe. Cette tragique dynamique, ce rapport passionnel à un art, le chant lyrique, qui l’épanouit intimement sans qu’elle puisse le partager avec ses auditeurs, avait tout pour être un sujet sublime. Sur le fil, le récit tient un équilibre assez subtil entre le pathétique et le comique, et distribue une galerie assez profuse de seconds rôles qui ne déméritent pas pour donner le change à la grande fantasque ; le travail sur la photographie, superbe, ajoute à la fascination pour ce monde du paraitre, qui occasionne de nombreuses références à la mise en scène par le motif récurrent de la photographie et du regard caché, sortes de compensations à une ouïe déficiente.

Mais force est de reconnaitre que Giannoli n’est ni Mankiewicz, ni Wilder, et que cet opus souffre des mêmes faiblesses que ses précédents : son incapacité à limiter son propos et à le canaliser. De causticité, il n’est pas question très longtemps, et de façon à ce que l’illusion puisse se pérenniser, tout l’entourage de Marguerite devient une sorte de bande d’abord vénale, puis dans une empathie bien peu crédible, pour finir, comme dans les séries américaines, comme une petite troupe attendant avec angoisse à l’hôpital. Tout cela se noie vite dans les bons sentiments, l’amour ou son manque étant la quête ultime et éculée, accentué par une course scénaristique à la surenchère totalement dispensable. Bien trop long, le récit se perd dans des méandres permettant à Marguerite de déployer son délire en roue libre, l’émotion réelle de certaines séquences s’étiolant au profit d’une véritable circonspection.

Cette dépendance au romanesque et au pathos empêche le film de se révéler entièrement, et c’est là sa grande limite : comme son personnage, il reste prisonnier d’une image, de cette illusion de la nécessité d’une écriture emphatique pour pouvoir atteindre le plus grand nombre. Si seulement il avait su décaper tous ces artifices et modulations inutiles, il aurait su trouver pleinement sa voix.
Revenir en haut Aller en bas
lalou
grand petit homme
lalou


Nombre de messages : 1019
Date d'inscription : 30/12/2013
Age : 54
Localisation : Sugar Mountain

Voyage en salle obscure... - Page 34 Empty
MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 34 EmptyJeu 1 Oct 2015 - 7:38

Voyage en salle obscure... - Page 34 Everest-1
Enormissime envie d'aller voir ce film...
Mais j'ai le temps de rien en ce moment et pas sûr qu'il soit programmé dans ma petit salle de campagne. Et aussi j'ai peur de rester sur ma faim. Vous autres, cinéphiles et curieux, vous m'en direz plus.
Par contre je connais bien "l'histoire vraie" qui s'est produite au printemps 96 et qui n'aurait jamais eu un tel retentissement s'il n'y avait pas eu 2-3 célèbres et richissimes américains dans le drame...Fera t-on un jour un film sur la catastrophe de 2014 qui a coûté la vie à 16 sherpas?..
Revenir en haut Aller en bas
Otto Bahnkaltenschnitzel
génération grenat (dîne)
Otto Bahnkaltenschnitzel


Nombre de messages : 1940
Date d'inscription : 27/08/2014

Voyage en salle obscure... - Page 34 Empty
MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 34 EmptySam 3 Oct 2015 - 13:48

Voyage en salle obscure... - Page 34 Youth_2015_poster
Mi-escroc, mi-magicien il est trop fort Polo. C'est beau, parfois trop comme souvent chez lui mais c'est beau.
Revenir en haut Aller en bas
Nulladies
Cinéman
Nulladies


Nombre de messages : 2734
Date d'inscription : 28/12/2013
Age : 47

Voyage en salle obscure... - Page 34 Empty
MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 34 EmptyMar 13 Oct 2015 - 6:47

Voyage en salle obscure... - Page 34 Poster_youth_sorrentino_Enfilme_39x90

Hospice power

De deux choses l’une : celui qui ne connait pas Sorrentino pourra, un temps, être ébloui par sa maitrise formelle et y voir une voie d’accès à son univers ; celui qui en est familier y trouver une série de tics qui masqueront moins longtemps la naïve vacuité de son ambitieuse entreprise.

C’est, quoi qu’il en soit, par l’emballage qu’on aborde sa nouvelle livraison, parce qu’il nous y force et le revendique. A la furieuse vie nocturne romaine de La Grande Bellezza succède l’univers clos et aseptisé d’un hôtel suisse, occasionnant cadrages au cordeau, éclairages moirés et soleil immaculé dans la pureté alpine. Le contraste saisissant entre cet esthétisme exacerbé et l’affaissement des chairs est l’une des belles problématiques qui ouvrent le récit. Dans les spas, sur les chaises longues, dans les séances de kiné, les peaux flasques sont manipulées, drainées, soignées et hurlent muettement la fragilité humaine face à l’immuable beauté minérale des architectures de luxe.
Sur sa première moitié, Youth ne raconte pas grand-chose, sans pour autant générer de l’ennui. La contemplation mélancolique de ces divers crépuscules, par le biais d’artistes s’accrochant à cette antienne d’une production qui pourrait leur conférer une modeste postérité, occasionne des dialogues désabusés piquants et lucides. Sorrentino leur accole en outre toute une galerie de seconds rôles, de l’équipe de scénaristes à la fille du maestro, en passant par d’autres pensionnaires, soucieux de faire de cet hôtel non un hospice, mais un lieu de vie : le vieux footballeur obèse, la star hollywoodienne, miss univers, des enfants, une masseuse, une probable prostituée…
C’est là que les choses se gâtent. Chacun aura droit à sa carte postale contemplative, chacun viendra, en son temps, débiter son aphorisme sur la vie, la fuite du temps ou l’amour, régler ses comptes et « décaper le glacis de ces lieux enchanteurs ». En plus d’être terriblement laborieux, c’est souvent d’une naïveté confondante, voire d’un mauvais goût assumé : Sorrentino ne cesse de courir après les apogées, à grand renfort de musique, de lévitations ou d’apparitions baroques, de dialogues sous forme de quatre vérités qui s’annulent les uns les autres en un maelstrom d’indifférence. Comme dans La Grande Bellezza, on discerne clairement la méthode de travail du cinéaste, qui accumule les idées visuelles et les intentions scénaristiques puis tente de toutes les faire tenir sur une pièce montée très rapidement indigeste.
Les personnages eux-mêmes ne semblaient pas en demander tant : la retraite, ou l’œuvre testamentaire pouvaient se faire dans le calme. Mais la sollicitation ou les refus du monde extérieur, ces ressorts narratifs éculés, viennent remettre le film sur les rails convenus d’une quête dont l’objectif grossier est celui de la fameuse « closure » : il faut régler, avoir des révélations, prendre des décisions, ranger ses petites affaires, le tout dans un chant lyrique et pathétique flirtant plus qu’à son tour avec la mièvrerie.
Pour un film qui ne cesse de clamer l’ascension vers les cimes (par l’escalade, la lévitation, la danse, le chant, la sagesse…), il est tout de même fortement regrettable de constater que, rattrapé par son sujet sur les ravages de l’âge, il y est avant tout question de débandade.
Revenir en haut Aller en bas
Zwaffle
un mont de verres
Zwaffle


Nombre de messages : 1724
Date d'inscription : 08/01/2014
Age : 47

Voyage en salle obscure... - Page 34 Empty
MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 34 EmptyMar 13 Oct 2015 - 10:07

Voyage en salle obscure... - Page 34 261485

le film aurait pu être un blockbuster lambda, mais sa grande force c'est la mise en scène de Villeneuve qui est absolument magistrale, beaucoup de plans vraiment sublimes (les plans d'hélicos, les scènes filmées en vision nocturne)

les acteurs sont également nickel (Benicio del Toro en tête, imposant sans avoir besoin de beaucoup de dialogues... d'ailleurs selon IMBd, ils en ont coupé 90%)
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Voyage en salle obscure... - Page 34 Empty
MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 34 EmptyMar 13 Oct 2015 - 10:52

Wow qu'est-ce que j'ai hâte de le voir celui-ci.
Revenir en haut Aller en bas
Nulladies
Cinéman
Nulladies


Nombre de messages : 2734
Date d'inscription : 28/12/2013
Age : 47

Voyage en salle obscure... - Page 34 Empty
MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 34 EmptyDim 18 Oct 2015 - 8:03

Voyage en salle obscure... - Page 34 Ob_f78ff7_affiche

Sans chair et triste, hélas.

Tous les indicateurs étaient à l’optimisme. Un Woody Allen qui ne se situe pas quelque part en Europe et son lot de cartes postales de chez les nantis, qui ne se passe pas non plus dans le passé pour sa collection de tableaux sur les chromes rutilants d’une époque fantasmée : deux bonnes nouvelles. Un Woody Allen prenant pour protagoniste un prof de philo nihiliste et s’annonçant comme grinçant, loin des comédies vaines des dernières décennies : un raison supplémentaire de nous mettre dans un appétit qu’on ne se connaissait plus face à sa livraison annuelle.

Quoi qu’il fasse désormais, le très bientôt octogénaire marche sur ses propres traces. Ici, la mention du Crime et Châtiments de Dostoïevski assume une filiation avec deux de ses meilleurs films, Crimes et délits et Match Point. Et c’est peu de dire que la comparaison ne lui rend pas service. Il est assez saisissant de constater à quel point le réalisateur se fourvoie dans ses propres automatismes : il ne suffit pas d’écrire des situations ou d’inventer un pitch pour qu’un film prenne chair. Allen enchaine avec un tel stakhanovisme, et depuis tant d’années ses productions qu’il ne semble plus apte à considérer le processus de maturation dont elles pourraient bénéficier. Dans cet opus comme dans tant d’autres, tout n’est qu’esquisse. Les personnages sont des fonctions et non des individus, des idées plus ou moins malicieuses, les milieux des références, qui semblent paresseusement nous dire « Cf. les autres films sur le même sujet ». La satire du campus universitaire, du prof blasé et de la sémillante étudiante, le policier ou la tragédie morale, rien n’est creusé, tout n’est que renvoi à un terrain qui, certes, ne peut qu’être connu du spectateur fidèle à Allen.
En résulte une petite histoire aseptisée dans laquelle un Phoenix au gros ventre et une Emma Stone aux grands yeux récitent avec une diction irréprochable les nouvelles saillies du vieux maitre, ponctuées d’un unique motif musical dont la répétition incessante confesse elle aussi la fatigue de toute l’entreprise.
Le plus étonnant est qu’on nous annonce ce film comme cynique et grinçant. Après une exposition assez laborieuse, durant laquelle l’attirance pour le prof est loin d’être convaincante, (comme de plus en plus souvent chez Allen, où les sentiments sont écrits, et non incarnés), le fameux twist excite en effet : tuer pour redonner un sens à la vie. Mais tout est si facile, d’une telle linéarité qu’on ne peut pas une seconde entrer en empathie avec ce personnage, et de ce fait faire nôtre le soit disant dilemme moral en présence. Certes, son regain de vie et sa transformation permettent au film de se relancer, mais ce n’est pas le policier en découlant qui compensera les paresses initiales. On peut un temps se réjouir de voir la jubilation du criminel à jouer avec le feu des indices, mais le tout se noie rapidement dans une surexplicitation pénible, notamment par le recours aux voix off d’une inutilité totale, tant les protagonistes passent déjà leur temps à déblatérer, en pseudo philosophes, sur des questions qui n’en demandaient pas tant.
On sait pourtant à quel point le pessimisme de Woody Allen peut nourrir de vrais personnages, même récents, dans la veine comique avec Anything Else ou plus touchante dans Whatever Works.

On ne s’étendra pas sur ce final froussard en diable au regard des infiniment plus complexes Crime et Délits ou Match Point : pirouette morale convoquant la « chance », petite malice sans saveur, justice immanente, ces recettes sont à la mesure du film : l’application sans grande conviction de formules décharnées. C’est bien là, en somme, que se loge le véritable pessimisme : celui de voir un génie incapable de se taire, puisqu’il semble avoir déjà tout dit.
Revenir en haut Aller en bas
Nulladies
Cinéman
Nulladies


Nombre de messages : 2734
Date d'inscription : 28/12/2013
Age : 47

Voyage en salle obscure... - Page 34 Empty
MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 34 EmptyLun 19 Oct 2015 - 6:55

Voyage en salle obscure... - Page 34 Sicario

Les vils tentaculaires.

Il était un peu surprenant de lire le pitch du nouveau film de Denis Villeneuve, qui semblait bien classique au regard de ses opus précédents. Dans la veine du Traffic de Soderbergh, il explore les méandres de la lutte antidrogue à la frontière mexicaine, avec un souci plastique et moral qui rappelle souvent le Zero Dark Thirty de Kathryn Bigelow.
Sicario impressionne de prime abord par sa forme, ce qui n’est pas forcément bon signe : par une mise en scène assez ostentatoire, il immerge le spectateur dans l’horreur et la tension générées par une guerilla sans pitié, déclinant les missions à haute tension d’une équipe bigarrée : dans un pavillon résidentiel de Phoenix, lors d’une exfiltration sur Juarez, l’enfer sur terre de la drogue, puis les tunnels clandestins (séquence plus maladroite dans son recours aux caméras de vision nocturne) ou la villa fortifiée d’un baron de la drogue. Tout est clairement disséminé de façon à varier les univers visuels et les enjeux scénaristiques, et si l’effet catalogue pointe de temps à autre, la dynamique est tout de même cohérente.
Car il faut reconnaitre au réalisateur de Prisoners le talent pour donner chair à la tension. La séquence maitresse, celle de la descente sur Juarez, est un sommet de maitrise, d’une fluidité admirable, multipliant les points de vue et les variations de rythme pour maintenir éveillés les sens de l’équipe tactique.
Certes, tout cela n’a rien de foncièrement original, et la trame générale, à savoir l’initiation par une jeune ambitieuse aux pratiques pour le moins borderline de la CIA et consorts face aux rivaux hors norme des cartels, ne se fait pas sans certaines lourdeurs, qui auraient cependant pu être bien plus présentes. Brolin en barbouze sans concessions, Benicio De Toro en tueur aux motivations complexes, le pote noir qui représente la raison et les pieds sur terre, ne sont pas des modèles d’ambiguïté ; et le montage parallèle avec le flic mexicain et sa famille est plutôt dispensable, nous renvoyant aux lourdeurs du Babel d’Inárritu. Pourtant, l’alchimie générale fonctionne pour un propos d’une noirceur bienvenue. Sans didactisme outrancier, Villeneuve renvoie dos à dos les deux camps, usant de la même violence pour pouvoir combattre à armes égales. Manipulation, cynisme, la trajectoire de la très convaincante Emily Blunt est celle des illusions perdues, et la voir s’abimer progressivement au contact de ce monde dans lequel elle renonce de faire justice est une des réussites du film, qui par ce pessimisme nous conduit du côté du sous-estimé Cartel de Scott, ou du modèle du genre, No Country for Old Men des frères Coen.
Il était aisé de ne livrer qu’une copie paresseuse où les scènes d’action formellement maitrisées auraient fait le seul intérêt du film. Villeneuve les double d’une atmosphère crépusculaire et d’une morale trouble, où la loi doit s’encombrer de l’illégalité la plus sombre pour parvenir à « mettre un coup de pied dans la fourmilière ». Loin de la légitimer, il la constate, avec son héroïne avec une passivité résignée et effarée qui en dit long sur l’état du monde : avoir su conjuguer adrénaline et dépression avec un tel équilibre est sans doute la plus grande réussite de son film.
Revenir en haut Aller en bas
Nulladies
Cinéman
Nulladies


Nombre de messages : 2734
Date d'inscription : 28/12/2013
Age : 47

Voyage en salle obscure... - Page 34 Empty
MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 34 EmptyMar 20 Oct 2015 - 7:20

Voyage en salle obscure... - Page 34 538161

N’ai-je autant attendu que pour cette ineptie ?

On imagine que les stars ont dû se précipiter pour figurer dans le nouveau Rappeneau, cinéaste si rare qu’un nouveau film de lui est déjà un événement suffisant, et qui put se targuer un jour de représenter le grand spectacle à la française, de Cyrano de Bergerac au Hussard sur le toit.
Nous voici donc devant une fort belle affiche, qui nous propose une synthèse habile de tout ce qui fait la France d’aujourd’hui, des stars confirmées registre grand public (Viard) ou intello (Amalric), de la génération précédente (Dussollier, bref mais splendide en amoureux transi sous brutale cure de jouvence), ou de celle qui vient (Maris Vacth qui, depuis le merveilleux Jeune et Jolie, a le don de magnétiser tout ce qui l’entoure), juqu’à la figuration du bon esprit franchouillard de France 2 avec Guillaume de Tonquédec.
La bande annonce avait le mérite d’être honnête : il sera question d’une tonalité très boulevardière, avec héritage, famille illégitime, notaires et promoteurs immobiliers, retours nostalgique dans la ville d’enfance et étincelles à tous les étages.
Il est assez difficile de se mettre au diapason d’une telle facticité, aussi assumée soit-elle, et servie par de grands comédiens (Amalric et et Vacth, surtout) qui semblent sous-exploités, voire gâchés dans ce brouet gentiment inepte. Dans des situations éculées, sous un éclairage propre sur lui qui rappelle les heures sombres de Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu, les claques sont aussi fausses que les empoignades, les règlements de compte sans aspérités et les personnages réduits à des types. On sourit, de temps à autre, principalement pour les troisièmes, voire quatrièmes rôles, d’une employée de mairie à une ancienne amoureuse de terminale, mais en se rendant compte que ces silhouettes ont surtout le mérite de leur brièveté. Ajoutons à cela une musique absolument insupportable de mièvrerie, et l’on se voit achevés.
Certes, un cinéaste est aux commandes, et on ne s’est pas privé de nous le rappeler pour nous le vendre. Reconnaissons que l’énergie qu’on lui attribue est bien présente, si ce n’est dans le fond, au moins dans la forme. Les personnages ne cessent de courir, se croiser, les portes claquent, les voitures ou les scooters démarrent en trombe pour un ballet qui justifie qu’on quitte la scène d’un théâtre de boulevard pour passer au grand écran. Sur l’ensemble du récit, la dynamique est précise et la gradation sensible, jusqu’à ce pré-final autour d’un concert qui marque clairement les ambitions de Rappeneau en chef d’orchestre. Point de convergence des intrigues, l’enchevêtrement des trajectoires est une véritable réussite et occasionne une plaisir qui pourrait presque justifier tout ce qui précède.

Il suffisait sans doute de jouer le jeu, et de savoir s’il en vaut la chandelle. Belles Familles est un film bien troussé, qu’on oubliera très vite, et que ne justifiait pas 12 ans d’attente.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Voyage en salle obscure... - Page 34 Empty
MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 34 EmptyMar 20 Oct 2015 - 8:06

Il est quand même vachement surestimé Rappeneau, à part Cyrano (et encore ça vieillit pas si bien), bof.
Revenir en haut Aller en bas
Esther
Yul le grincheux
Esther


Nombre de messages : 6224
Date d'inscription : 31/10/2013
Age : 50
Humeur : Taquine

Voyage en salle obscure... - Page 34 Empty
MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 34 EmptyMar 20 Oct 2015 - 8:13

RabbitIYH a écrit:
Il est quand même vachement surestimé Rappeneau, à part Cyrano (et encore ça vieillit pas si bien), bof.

La Vie de château
Les Mariés de l'an II
Le Sauvage
Tout feu, tout flamme

Voilà pour moi. Ce ne sont pas des grands films, de bons divertissements simplement. C'était un bon scénariste. Perso, j'ai pas aimé Cyrano, car pour moi, c'est surtout le début du Depardieu qui surjoue et s'auto-parodie. Le film en lui-même a effectivement pris un coup de vieux, du moins, je trouve. Après, je ne suis pas hyper cinéphile, c'est juste comme ça que je vois les choses.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Voyage en salle obscure... - Page 34 Empty
MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 34 EmptyMar 20 Oct 2015 - 8:44

Pas trop pour moi tout ça. Ce que j'aime bien dans Cyrano c'est le tragique qui contamine l’atmosphère, la musique, les couleurs, en effet Depardieu surjoue, en même temps c'est volontairement théâtral avec respect assez jusqu’au-boutiste du texte original et du coup dans les moments plus intimistes il est assez touchant je trouve, notamment à la fin. Le hussard essaie de retrouver cette noirceur mais c'est un peu trop calibré grand spectacle pour me procurer le même genre d’émotion.


Dernière édition par RabbitIYH le Mar 20 Oct 2015 - 15:18, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Voyage en salle obscure... - Page 34 Empty
MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 34 Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Voyage en salle obscure...
Revenir en haut 
Page 34 sur 40Aller à la page : Précédent  1 ... 18 ... 33, 34, 35 ... 40  Suivant
 Sujets similaires
-
» Voyage en salle obscure...
» Radioooo.com décollage imminent pour voyage... spatio-temporel !

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Les 3 Rocks : musique et mauvaise foi :: Voir :: Ciné, télé, etc-
Sauter vers: