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| Voyage en salle obscure... | |
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Nulladies Cinéman
Nombre de messages : 2734 Date d'inscription : 28/12/2013
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Lun 22 Juin 2015 - 8:25 | |
| There is my mind Dès la bande-annonce de Vice Versa, une onde de soulagement se propageait : ça y est, enfin, Pixar renoue avec son esprit originel et nous propose un pitch un brin excitant. Toute l’exposition du film le confirme : comme dans Toy Story, ou surtout Monstres et Cie, c’est une jubilation constante que de voir déclinée cette splendide idée de départ, où tout fonctionne à merveille. Dans le quartier général des émotions, l’interaction avec le comportement de la fillette est tour à tour pertinente, drôle et malicieuse. La grande réussite de l’écriture réside avant tout dans sa profuse inventivité, sous l’égide d’un principe fondateur : la matérialisation. Sphères de souvenirs, mémoire centrale, oubli, îles de personnalité : il s’agit de donner à voir et d’explorer par le biais de l’allégorie tous les recoins de la conscience. Si le monde des idées ressemble un peu trop à Candy Crush, c’est peut-être la seule concession faite aux plus jeunes dans ce film qui fera surtout mouche chez les adultes tant il compte sur l’intelligence du spectateur. Il est tout de même rare d’éclater de rire aussi fréquemment dans un film d’animation (et bien plus que ses propres enfants…) : ici, entre le running gag de la musique de pub qui vrille l’esprit, les contorsions tex averyennes de la Peur, les pétages de plomb de la Colère ou les incursions dans les autres esprits (dont celles, géniales, du générique de fin), chacun y trouvera son compte. Afin de mettre en place un élément perturbateur, c’est sur la préadolescence que se penche l’intrigue, plutôt linéaire, admettons-le, et ne s’épargnant pas quelques séquences frisant le remplissage (les longues visites du monde imaginaire ou du subconscient, la trajectoire du retour et de ses péripéties un tantinet désuète). Cette phase de transition, chère à Toy Story notamment, permet une tabula rasa plutôt bienvenue et approfondis un thème assez intéressant, celui du manichéisme et de la condamnation inconditionnelle de la tristesse dans l’exposition. Si l’on excepte l’inamovible couplet sur la famille, c’est bien sur ces boucles basses et de leur rôle structurant que se penche le récit : jolie réflexion sur la complexité humaine, les montagnes russes qu’elle traverse et mise en abyme évidente sur les ingrédients incontournables de tout scénario. Inventif, drôle, habile : autant d’attributs Pixar qu’on craignait de voir sombrer sous son propre poids et celui du rachat de Disney, et qui émergent aujourd’hui avec panache. L’espoir, une émotion qui manque d’ailleurs au panel du quartier général, subsiste. | |
| | | Zwaffle un mont de verres
Nombre de messages : 1724 Date d'inscription : 08/01/2014 Age : 47
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Lun 29 Juin 2015 - 10:14 | |
| - Nulladies a écrit:
There is my mind
Dès la bande-annonce de Vice Versa, une onde de soulagement se propageait : ça y est, enfin, Pixar renoue avec son esprit originel et nous propose un pitch un brin excitant. Toute l’exposition du film le confirme : comme dans Toy Story, ou surtout Monstres et Cie, c’est une jubilation constante que de voir déclinée cette splendide idée de départ, où tout fonctionne à merveille. Dans le quartier général des émotions, l’interaction avec le comportement de la fillette est tour à tour pertinente, drôle et malicieuse.
La grande réussite de l’écriture réside avant tout dans sa profuse inventivité, sous l’égide d’un principe fondateur : la matérialisation. Sphères de souvenirs, mémoire centrale, oubli, îles de personnalité : il s’agit de donner à voir et d’explorer par le biais de l’allégorie tous les recoins de la conscience. Si le monde des idées ressemble un peu trop à Candy Crush, c’est peut-être la seule concession faite aux plus jeunes dans ce film qui fera surtout mouche chez les adultes tant il compte sur l’intelligence du spectateur. Il est tout de même rare d’éclater de rire aussi fréquemment dans un film d’animation (et bien plus que ses propres enfants…) : ici, entre le running gag de la musique de pub qui vrille l’esprit, les contorsions tex averyennes de la Peur, les pétages de plomb de la Colère ou les incursions dans les autres esprits (dont celles, géniales, du générique de fin), chacun y trouvera son compte. Afin de mettre en place un élément perturbateur, c’est sur la préadolescence que se penche l’intrigue, plutôt linéaire, admettons-le, et ne s’épargnant pas quelques séquences frisant le remplissage (les longues visites du monde imaginaire ou du subconscient, la trajectoire du retour et de ses péripéties un tantinet désuète). Cette phase de transition, chère à Toy Story notamment, permet une tabula rasa plutôt bienvenue et approfondis un thème assez intéressant, celui du manichéisme et de la condamnation inconditionnelle de la tristesse dans l’exposition. Si l’on excepte l’inamovible couplet sur la famille, c’est bien sur ces boucles basses et de leur rôle structurant que se penche le récit : jolie réflexion sur la complexité humaine, les montagnes russes qu’elle traverse et mise en abyme évidente sur les ingrédients incontournables de tout scénario. Inventif, drôle, habile : autant d’attributs Pixar qu’on craignait de voir sombrer sous son propre poids et celui du rachat de Disney, et qui émergent aujourd’hui avec panache. L’espoir, une émotion qui manque d’ailleurs au panel du quartier général, subsiste.
j'étais à la foix curieux de voir ce que ça allait donner (presque tout le monde en parle comme un des meilleurs voire LE meilleur Pixar) et en même temps, l'extrait que j'en avais vu m'avait vaguement fait sourire mais pas forcément ultra enthousiasmé au final, le film est bon, mais pour ma part, je n'ai vraiment pas ressenti l'enthousiasme que j'ai pu avoir par le passé sur des "Toy Story", "Là-Haut" ou autres "Indestructibles" je comprends la démarche, je trouve ça assez intelligent mais au final je suis assez peu surpris et touché par le résultat, je n'ai jamais éclaté de rire (comme j'ai pu le faire avec la scène des chiens dans "Là-Haut" qui m'a vraiment fait rire aux larmes) ça reste un bon film mais quand je vois des commentaires de spectateurs du genre "c'est sans doute le film d'animation le plus intelligent jamais réalisé"... euh quand même pas hein (je pense que le gars n'a jamais vu le manga "Summer Wars" qui pour le coup est d'une intelligence rare), on voit quand même un peu toujours les mêmes grosses ficelles (la famille, tout ça...) | |
| | | Nulladies Cinéman
Nombre de messages : 2734 Date d'inscription : 28/12/2013 Age : 47
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Lun 29 Juin 2015 - 10:25 | |
| Oui, il n'est pas exempt de défauts. Personnellement, Là Haut ne m'avait pas trop convaincu, et je n'ai toujours pas vu les Toy Story, ou alors si, le 2 à sa sortie je crois, je sais, c'est impardonnable. | |
| | | Zwaffle un mont de verres
Nombre de messages : 1724 Date d'inscription : 08/01/2014 Age : 47
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Lun 29 Juin 2015 - 10:40 | |
| - Nulladies a écrit:
- Oui, il n'est pas exempt de défauts. Personnellement, Là Haut ne m'avait pas trop convaincu, et je n'ai toujours pas vu les Toy Story, ou alors si, le 2 à sa sortie je crois, je sais, c'est impardonnable.
"Là Haut" avait aussi ses faiblesses mais il comportait quelques scènes vraiment très réussies (la séquence inaugurale, sans doute la plus émouvante vue dans un Pixar, et les scènes avec les chiens, pour le coup, hilarantes) | |
| | | Esther Yul le grincheux
Nombre de messages : 6224 Date d'inscription : 31/10/2013 Age : 50 Humeur : Taquine
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Lun 29 Juin 2015 - 13:43 | |
| C'est pas un Pixar, mais j'ai beaucoup aimé "Les Nouveaux Héros". Même s'il y avait quelques facilités / ficelles scénaristiques. Je me souviens avoir beaucoup ri. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Lun 29 Juin 2015 - 18:19 | |
| - Nulladies a écrit:
- et je n'ai toujours pas vu les Toy Story, ou alors si, le 2 à sa sortie je crois, je sais, c'est impardonnable.
Le 1 pas mal, le 2 très bien mais alors le 3 quel bijou. - Zwaffle a écrit:
"Là Haut" avait aussi ses faiblesses mais il comportait quelques scènes vraiment très réussies (la séquence inaugurale, sans doute la plus émouvante vue dans un Pixar
Oui meilleure scène jamais faite chez Pixar. Pour moi le film est un CO, presque au niveau des Indestructibles. - Esther a écrit:
- C'est pas un Pixar, mais j'ai beaucoup aimé "Les Nouveaux Héros". Même s'il y avait quelques facilités / ficelles scénaristiques. Je me souviens avoir beaucoup ri.
Nulladies l'a cassé mais c'était en effet très chouette. Voire même émouvant quelque part pour le côté film de deuil. |
| | | Tony's Theme air guitariste
Nombre de messages : 9160 Date d'inscription : 08/04/2009 Age : 49 Humeur : Monochrome
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Lun 29 Juin 2015 - 20:00 | |
| Enfin quelqu’un qui apprécie les Indestructibles !!! Sinon en scène d'ouverture Pixar, je garde un faible pour Wall•E (toute la patrie sur terre sans parole). | |
| | | Nulladies Cinéman
Nombre de messages : 2734 Date d'inscription : 28/12/2013 Age : 47
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Lun 29 Juin 2015 - 20:30 | |
| - RabbitIYH a écrit:
- Esther a écrit:
- C'est pas un Pixar, mais j'ai beaucoup aimé "Les Nouveaux Héros". Même s'il y avait quelques facilités / ficelles scénaristiques. Je me souviens avoir beaucoup ri.
Nulladies l'a cassé mais c'était en effet très chouette. Voire même émouvant quelque part pour le côté film de deuil. Rhooo, t'exagère, j'ai bien aimé, je lui ai mis 6/10 quand même. De belles promesses, du formatage, mais bon, spamal. | |
| | | Nulladies Cinéman
Nombre de messages : 2734 Date d'inscription : 28/12/2013 Age : 47
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Lun 29 Juin 2015 - 20:32 | |
| - Tony's Theme a écrit:
- Enfin quelqu’un qui apprécie les Indestructibles !!!
Sinon en scène d'ouverture Pixar, je garde un faible pour Wall•E (toute la patrie sur terre sans parole). itawtp (putain ça doit faire deux ans que j'ai pas écrit cette abréviation, ça doit être thb : totally has been ) | |
| | | Esther Yul le grincheux
Nombre de messages : 6224 Date d'inscription : 31/10/2013 Age : 50 Humeur : Taquine
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Lun 29 Juin 2015 - 20:35 | |
| J'aime bien aussi les Indestructibles. Je l'ai revu y'a deux ou trois semaines avec mon môme et c'était aussi bon que dans mon souvenir. Sinon, la scène d'ouverture de "La-haut" m'a laissé sur le cul la première fois que je l'ai vue. | |
| | | Zwaffle un mont de verres
Nombre de messages : 1724 Date d'inscription : 08/01/2014 Age : 47
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Lun 6 Juil 2015 - 9:53 | |
| en voyant la bande-annonce il y a quelques semaines, j'étais un peu dubitatif: le sujet est passionnant mais c'est facile de rater un biopic au final, c'est une excellente surprise je suis pas forcément ultra-convaincu par le fait d'avoir pris 2 acteurs différents (ça marchait dans "I'm not there", un peu moins là, on a plus de mal à connecter les 2 époques) même s'ils sont tous les 2 bons dans leur rôle (et mention spéciale à Paul Dano pour la ressemblance assez frappante en revanche, musicalement, quand on aime et connaît la musique de mister Wilson, c'est tout simplement jouissif: les séances d'enregistrement de "Pet Sounds", "Good Vibrations" et "Smile" sont incroyablement réalistes, on croirait un documentaire (le réalisateur a tenté de rester au plus près de la réalité historique) il est parfois presque impossible de savoir si ce que l'on entend est du playback sur les versions originales des morceaux (ou leur work-in-progress puisqu'il existe beaucoup d'archives de ces sessions) ou si ce sont les acteurs que l'on entend jouer et chanter la partie avec John Cusack est pas mal aussi mais alors clairement le grand atout du film c'est bien les scènes où prennent forme les morceaux qu'on connaît aujourd'hui par coeur | |
| | | Azbinebrozer personne âgée
Nombre de messages : 2751 Date d'inscription : 12/03/2013 Age : 63 Localisation : Teuteuil Humeur : mondaine
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Lun 6 Juil 2015 - 12:43 | |
| - Zwaffle a écrit:
en voyant la bande-annonce il y a quelques semaines, j'étais un peu dubitatif: le sujet est passionnant mais c'est facile de rater un biopic
au final, c'est une excellente surprise
je suis pas forcément ultra-convaincu par le fait d'avoir pris 2 acteurs différents (ça marchait dans "I'm not there", un peu moins là, on a plus de mal à connecter les 2 époques) même s'ils sont tous les 2 bons dans leur rôle (et mention spéciale à Paul Dano pour la ressemblance assez frappante
en revanche, musicalement, quand on aime et connaît la musique de mister Wilson, c'est tout simplement jouissif: les séances d'enregistrement de "Pet Sounds", "Good Vibrations" et "Smile" sont incroyablement réalistes, on croirait un documentaire (le réalisateur a tenté de rester au plus près de la réalité historique)
il est parfois presque impossible de savoir si ce que l'on entend est du playback sur les versions originales des morceaux (ou leur work-in-progress puisqu'il existe beaucoup d'archives de ces sessions) ou si ce sont les acteurs que l'on entend jouer et chanter
la partie avec John Cusack est pas mal aussi mais alors clairement le grand atout du film c'est bien les scènes où prennent forme les morceaux qu'on connaît aujourd'hui par coeur Je te rejoins complètement Zwaff' les scènes où prennent forme les morceaux sont vraiment ce qu'il ya de mieux pour un fan des BB ! Excitant ! Les biopics sur les destins tragiques des artistes en général ça me saoule vite. Là Brian Wilson ça me motivait tellement !... J'ai passé une soirée très émouvante, un peu moins pour la 2ème partie de sa vie avec Cusack forcément... La partie évoquant la phase d'activité de Brian montre une ascension en phase avec le monde extérieur, enfin surtout avec la surf music... Le lien avec la culture de l'époque en Californie n'est pas trop montré, notamment avec le psychédélisme et les courants du Summer of love par exemple, sans que je sache précisément jusqu'où ces liens ont pu exister... Oui, les fêtes autour de piscine, la fumette et quelques produits expérimentés... De fait le passage d'une musique de teenager à une musique plus profonde, apparaît surtout sous l'angle d'une dimension et expression personnelle à Brian. Le lien avec la montée mondiale d'un phénomène culturel, celui de la montée de cette pop ambitieuse, synchrétique (le début aux yeux de certains d'un postmodernisme tendant à niveler toutes les cultures) comme celle menée par les Beatles est peu évoqué. On ne voit pas la rencontre avec Mc Cartney, ni le moment où Brian entendrait Sgt Peper et défaillirait... La partie concernant la deuxième partie de la vie de Brian est dramatique car elle exprime un enfermement. De fait le film n'a plus qu'une dimension personnelle. L'aspect culturel de l’œuvre de Brian Wilson en est donc complètement évacué. La question des dégâts globaux du Summer of love, de la contre culture, du psychédélisme, la perte des illusions, les morts, ne sont pas évoqués... La disparition d'un Dennis Wilson par exemple, lui aussi émancipé du modèle surf pour exprimer un trouble intérieur et une désillusion propre aux seventies, n'est il me semble, pas évoqué... La solitude du Brian est donc totale et finit d’achever ce qui faisait la grandeur du bonhomme, son art. Souffrance de fan. On voit un peu dans le film cet exemple de thérapeutes ou autres gourous les plus délirants ou nuisibles dans ce climat de psychologisme à outrance des seventies californiennes. Un truc m'intrigue quand même, est-ce abordé dans le film : comme Brian se retrouve-t-il dans les mains d'un thérapeute aussi dangereux ? Comment expliquer qu'il soit à ce point abandonné à ce dingue par sa famille, ses amis ?... Je ne sais pas quel intérêt a ce nième biopic sur un artiste en détresse, pour un public non initié aux Beach Boys. La partie psychothérapeute fou ? La veille j'avais regardé le remarquable Whiplash sur l’exacerbation de l'émulation comme moteur pour arriver à révéler un véritable artiste... En me disant que le personnage du professeur n'était qu'une fiction caricaturale, pour exprimer un propos sur le nécessaire dépassement de soi. Mais c'était effectivement oublier le père d'un Brian Wilson et son immense brutalité. Le destin de Brian aurait-il été aussi tragique s'il avait été artiste à une autre époque ? Ma compagne pense que oui. J'ai tendance à penser que cette seule dimension psychologique est réductrice. Le génie de Brian est bien celui de l'émulation paternelle et brutale, mais aussi le génie d'une époque que Brian a osé pousser à une de ses excellences, dans une version alliant psychédélisme et religieux. Il y est parti un peu tout seul, mais n'a-t-il pas alors été alors aussi proche de tous ? Le film s'achève sur quelques bandeaux rappelant la grandeur du personnage, redonnant au portrait sa force. Love and Mercy. Oui les amis vous pouvez foncer voir ce film ! | |
| | | Nulladies Cinéman
Nombre de messages : 2734 Date d'inscription : 28/12/2013 Age : 47
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Lun 13 Juil 2015 - 8:57 | |
| Cata marrante. Les minions sont mignons. Ils ont une voix marrante. Ils ont un langage marrant. Ils sont stupides et c’est marrant. Quand ils sont au second plan d’un film qui marche, c’est marrant, ils tournent autour du personnage principal, ils lui volent presque la vedette tellement ils sont marrants. Quand on fait le teaser d’un film centré sur eux, croyez-moi si vous le voulez, mais c’est marrant. La première bande-annonce était assez marrante, même si commençait à germer cette réflexion saugrenue selon laquelle ils allaient peut-être avoir du mal à tenir 90 minutes sur le sujet. Les deuxièmes et troisièmes laissaient bien entrevoir des ébauches d’intrigues, la conviction était moyenne. Ensuite, la machine était lancée. Les bananes à salopettes sont partout dans la ville, sur les abribus, dans les magasins, sur tes cannettes, dans tes fromages à tartiner, et tu te rends compte que t’en as déjà marre avant même d’avoir ne serait-ce qu’acheté ton billet, chose que tu vas faire parce que les bambins ont un brin moins de recul que toi sur leur soumission librement consentie à la campagne marketing dont on nous abreuve. La première seconde est marrante : on a droit à la musique du logo Universal chantée par les voix marrantes des minions. C’est marrant. Ensuite, c’est le début, qui équivaut au premier teasing. Souvenez-vous, il était marrant. Ensuite, j’ai un peu dormi. La voix de Marion Cotillard m’a beaucoup irrité. Mon fils m’a réveillé parce que je crois qu’il a trouvé une scène marrante. Ensuite, je me suis ennuyé. Ensuite, j’ai attendu. Ensuite, je me suis dit qu’ils avaient dû payer des droits de fou pour la B.O qui est vraiment bien, normal, ça se passe en 1968, alors c’est de la bonne musique, tu vois. Ensuite, c’était fini. Une scène marrante, c’est quand il y a quelqu’un qui tombe, qui court, qui parle comme un débile, c’est quand il y a des canons géants et quelqu’un qui tombe, qui court, qui parle comme un débile et qu’on ajoute aussi des canons géants. Alors un film marrant, c’est ça pendant une heure et demie. Les Minions, c’est un film hyper marrant. | |
| | | Azbinebrozer personne âgée
Nombre de messages : 2751 Date d'inscription : 12/03/2013 Age : 63 Localisation : Teuteuil Humeur : mondaine
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Lun 13 Juil 2015 - 10:29 | |
| Camarades, pour saluer l'accord signé avec les grecs, n'oubliez pas les portugais, les espagnols toutes ces 'tites feignasses qui passent leur temps à se dorer la peau sur la plage ! Pas toujours très léger, d'une poésie qui ne repeint pas le monde, de très bons moments comme celui où les représentants de la Troïka avalent un produit proposé par un marabout africain !... | |
| | | Nulladies Cinéman
Nombre de messages : 2734 Date d'inscription : 28/12/2013 Age : 47
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Sam 18 Juil 2015 - 18:41 | |
| Un rien andalou Il suffit souvent de peu pour qu’on vous brandisse un film comme étant d’un intérêt qui le distinguerait de la masse. Une présence insistante sur le live, le label France Inter, des comparaisons à des figures de proue (dans ce cas, True Detective et son enquête dans le passé, son duo de flics plus ou moins retors, son ambiance glauque) et on se laisse tenter. La Isla Minima commence comme un film de Yann Arthus Bertrand, soit une succession de plans aériens sur la très singulière nature andalouse, marais aux motifs et couleurs splendides. Cette ouverture soignée, accompagnée d’une musique anxiogène et des trognes assez patibulaires des deux flics de service laisse présager le meilleur. A mesure que l’intrigue se déroule, on semble oublier cette audace première au profit d’une intrigue qu’on attend de voir décoller, et le réalisateur s’en rendant compte lui-même, il la ponctue de ses plongées aériennes à vocation tragique (en variant le ton, par exemple, tenez : l’ocre du cimetière, l’île sous la pluie…) et oublie de demander à la musique de se taire de temps à autre. Soucieux d’étoffer son enquête, il tente assez maladroitement de l’engluer dans un passé franquiste encore tout chaud et de lester de casseroles honteuses l’un des protagonistes, sans doute pour passer de 90 à 105 minutes et donner plus d’ampleur à son projet sans que cela fasse mouche. On met un certain temps à comprendre que l’intrigue policière ne dépassera jamais les canons du genre et reste au niveau d’un téléfilm gentiment ficelé. Alors oui, les paysages sont beaux, l’ambiance un peu sombre et les personnages dotés d’une certaine présence, mais tout cela ne mérite pas non plus les éloges qu’on lui prête. | |
| | | Zwaffle un mont de verres
Nombre de messages : 1724 Date d'inscription : 08/01/2014 Age : 47
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Lun 20 Juil 2015 - 10:28 | |
| honnêtement, du temps où la miss vivait, chantait, se droguait tout ça, mon intérêt pour elle était radicalement nul sa musique ne m'intéressait pas (j'ai toujours trouvé son mélange de jazz-soul trop "vintagement correct"), sa voix ne m'émeuvait pas plus que ça du coup, un documentaire sur sa vie son oeuvre, moui bon pourquoi pas (en fait je voulais voir "Antman", c'est ma copine qui a changé d'avis au dernier moment) au final force est d'admettre que je connaissais finalement peu la miss et que le documentaire me l'a rendue infiniment plus sympathique (et émouvante) ceci dit, je vais pas me ruer non plus sur ses albums, je continue de ne pas être fan de sa musique ni particulièrement de sa façon de chanter... mais au moins le fait de découvrir ses paroles (excellente idée de les inscrire sur l'écran en même temps qu'on écoute les morceaux) et sentir vraiment sa passion (au début avant la déchéance) fait que je reviens largement sur le sentiment d'indifférence que j'ai pu nourrir à son égard on voit clairement le gâchis de la drogue et de la pression de la célébrité sur une jeune fille qui n'avait pas les épaules pour en supporter autant quelques moments vraiment émouvants comme les Grammys où on la voit complètement interloquée de se rendre compte que ce sont des idoles à elle (Tony Bennett et Natalie Cole) qui vont lui décerner son prix | |
| | | Azbinebrozer personne âgée
Nombre de messages : 2751 Date d'inscription : 12/03/2013 Age : 63 Localisation : Teuteuil Humeur : mondaine
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Sam 1 Aoû 2015 - 10:25 | |
| ça cabotine un peu nouvelle vague mais bien agréable quand même ! Version légère de Deep end ! | |
| | | Esther Yul le grincheux
Nombre de messages : 6224 Date d'inscription : 31/10/2013 Age : 50 Humeur : Taquine
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Sam 1 Aoû 2015 - 10:35 | |
| - Azbinebrozer a écrit:
ça cabotine un peu nouvelle vague mais bien agréable quand même ! Version légère de Deep end ! Bonjour le putain d'euphémisme... | |
| | | Zwaffle un mont de verres
Nombre de messages : 1724 Date d'inscription : 08/01/2014 Age : 47
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Lun 3 Aoû 2015 - 10:37 | |
| si vous avez kiffé "message à caractère informatif", vous êtes bidonnés sur "amour, gloire et débats d'idée" et connaissez par coeur les dialogues de "la classe américaine", vous ne pouvez pas, vous ne DEVEZ PAS rater "à la recherche de l'ultra-sex", le dernier film de Nicolas & Bruno encore une histoire complètement délirante, basée sur des extraits de films porno (même s'ils ont pas pris les scènes les plus explicites) et entièrement redoublée à la bouche ça dure une heure et ça se joue au ciné le Luminor tous les samedis soirs et c'est à se pisser dessus de rire (as usual avec eux), ça faisait bien longtemps que je m'étais pas autant marré au ciné | |
| | | Azbinebrozer personne âgée
Nombre de messages : 2751 Date d'inscription : 12/03/2013 Age : 63 Localisation : Teuteuil Humeur : mondaine
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Lun 3 Aoû 2015 - 11:46 | |
| - Zwaffle a écrit:
si vous avez kiffé "message à caractère informatif", vous êtes bidonnés sur "amour, gloire et débats d'idée" et connaissez par coeur les dialogues de "la classe américaine", vous ne pouvez pas, vous ne DEVEZ PAS rater "à la recherche de l'ultra-sex", le dernier film de Nicolas & Bruno
encore une histoire complètement délirante, basée sur des extraits de films porno (même s'ils ont pas pris les scènes les plus explicites) et entièrement redoublée à la bouche
ça dure une heure et ça se joue au ciné le Luminor tous les samedis soirs et c'est à se pisser dessus de rire (as usual avec eux), ça faisait bien longtemps que je m'étais pas autant marré au ciné Allez un autre film qui fait du bien à la libido "L'homme de Londres", mon 1er de Bela Tarr(te) ! Godness, c'est souvent magnifique, mais... c'est toujours aussi lent ? Belle BO aussi ! | |
| | | Esther Yul le grincheux
Nombre de messages : 6224 Date d'inscription : 31/10/2013 Age : 50 Humeur : Taquine
| | | | Nulladies Cinéman
Nombre de messages : 2734 Date d'inscription : 28/12/2013 Age : 47
| | | | Nulladies Cinéman
Nombre de messages : 2734 Date d'inscription : 28/12/2013 Age : 47
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Lun 10 Aoû 2015 - 7:44 | |
| Fourminable. A écouter les déclarations de James Gunn, Les gardiens de la Galaxie 2 sera plus émouvant. Donc, la parodie, le dilettantisme, la jubilation de petits teigneux qui tirent dans le tas, laisse tomber. C’est Edgar Wright qui devait à l’origine réaliser Ant-Man, et les amateurs de la trilogie Cornetto ne pouvaient que s’en réjouir : introduire dans la grosse machine ce petit grain de comédie, cette absence de sérieux ne pouvait être que salutaire. Sauf qu’il a été viré pour différends artistiques. Le constat est donc sans appel : on ne change pas une médiocre formule qui gagne. Paul Rudd a fait des efforts sur ce film : il a gagné en muscles ce qu’il a perdu en humour, en sens de la famille ce qu’il avait de lose attachante. C’est l’été, les salles sont climatisées et notre tolérance en berne. On est donc prêts à bien des concessions, on emmène la marmaille, tout ça, au moins eux ça leur plaira. Expliquez-moi l’intérêt de faire un film si long, qui met trois plombes à commencer, avec des dialogues interminables et sans interêt ? Expliquez-moi l’intérêt de nous resservir pour la millième fois le coup de « l’ex détenu qu’a fait un coup à la Robin des bois donc il est pas vraiment méchant et qui va replonger uniquement pour voir sa fille de 7 ans » ? Ne parlons même pas de l’humour, toutes ces vannes qui tombent immanquablement à plat, cette équipe de djeunes issus d’une séance d’écriture appliquant la ségrégation positive, ce scénario d’une platitude monumentale (en gros, un casse et des mini gigots d’agneau) ou cette laideur généralisée des CGI. On avait apprécié dans la bande annonce ce jeu entre les différentes proportions de taille : un train qui, selon l’échelle, est un jouet inoffensif ou une arme de destruction massive. Certes, certaines séquences sont amusantes dans ce registre, comme la maquette criblée de balles ou la bataille dans la valise. On pourrait même, avec un peu d’indulgence, retrouver dans le carnage final où les objets sont agrandis (joli placement du train Thomas, + une fourmi géante) une sorte de référence aux films des années 80, de l’Aventure Intérieure à Chéri, j’ai rétréci les gosses, sorte de carton-pâte bon enfant qui fait appel à notre innocence de spectateur. Si le rythme gagne un peu en densité dans le dernier quart du film, c’est tout de même bien tardif, et surtout sans enjeu. On a vraiment du mal à s’attacher à un gars dont l’unique talent consiste à appuyer sur deux boutons rouges et domestiquer différentes races de fourmis capables de tout faire à sa place, et dont le charisme est, reconnaissons-le, fortement limité. Marvel semble davantage préoccupé à tisser son réseau en exhibant autant que faire se peut l’étendue de son univers, par ses références aux autres franchises, des Avengers à Stark en passant par le Faucon, Shield et compagnie. Tout cela est terriblement lassant. Sinon, on a eu droit à la bande annonce de Star Wars sur grand écran. C’était bien. Peut-être que pour ce film aussi, je devrais me limiter à ce plaisir fugace... | |
| | | Nulladies Cinéman
Nombre de messages : 2734 Date d'inscription : 28/12/2013 Age : 47
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Lun 10 Aoû 2015 - 7:47 | |
| Tu tapes et je matte. Joann Sfar a 43 ans. Il est une figure de proue d’à peu près tout ce qui se médiatise, de la BD au roman, de l’essai au film, de la philosophie à l’héroïc-fantasy parodique. Freya Mavor a 21 ans. Actrice et mannequin, elle a des jambes interminables, une chevelure flamboyante et des yeux dans lesquels on souhaite se noyer. Voilà. Un bouquin réputé inadaptable parce que « lynchien », une belle Thunderbird, une ambiance fin 70’s, des cadavres, des routiers, une rivière, la mer, des hôtels de nuit et c’est parti pour une ambiance trouble, où la schizophrénie le dispute à l’onirisme, le thriller au road-movie. Pour ce faire, Sfar joue la carte du formalisme échevelé. Split-screen, esthétique clipesque, bande son classieuse, rien n’est trop beau pour reluquer la belle plante à son service, dans son long manteau, avec ses lunettes, avec son fusil, donc, mais aussi sous la douche, en talons, en nuisette, dans les cabines d’essayage. Et que je t’incline la caméra, que je te joue sur les faux raccords, que je te lèche le cadre. La même sauce veut épaissir le récit : mélange des temporalités, flashbacks et forwards, multiplication de fausses pistes, impasses de sens, tout est convoqué pour « perdre » l’héroïne qui craint de devenir folle et le spectateur qui ne suit pas grand-chose sur cette route sinueuse, nocturne et myope. Dire qu’on s’en fout un peu serait insultant. Mais on s’en fout pas mal. Personnages sans épaisseur, mise en scène poseuse sans chair à défendre (à défaut de celle à grain de pêche de notre affriolante protagoniste), alignement de passages obligés et surtout, résolution alambiquée plombent les intentions plastiques du réalisateur. Le scénario et sa tentative d’explication (qui plus est donnée par la voix inaudible de cet insupportable Benjamin Biolay) achève le tout. Freya Mavor est très jolie, sa voiture aussi. Ses lunettes sont trop grandes mais c’était la mode à cette époque-là. Son fusil est très grand, et porte en sa longueur l’illusion qu’il peut tenir à lui-seul tout le fil d’un récit sans intérêt. Au suivant. | |
| | | Nulladies Cinéman
Nombre de messages : 2734 Date d'inscription : 28/12/2013 Age : 47
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Lun 10 Aoû 2015 - 7:48 | |
| Marris et fans. Après le frais et revigorant Frances Ha, Noah Baumbach accentue sa réflexion sur la jeunesse et ce qu’on emmène d’elle lorsque l’âge avance. Plutôt que de jouer sur la période trouble de la transition, c’est par l’opposition apparente entre deux générations, ceux dans leur vingtaine et leurs ainés ayant presque le double qu’il joue sur les codes, les aspirations et les renoncements propres à chaque catégorie. Proche de Woody Allen mais plus connecté à son époque, l’univers hipster new-yorkais est restitué avec brio. Toute la première partie du film qui voit cette collusion entre les deux couples est aussi amusante qu’authentique, et l’on s’attache rapidement aux personnages, surtout le tandem des ainés, dans la mesure où la satire ne fait jamais dans le vitriol et l’humour dans le potache. Ben Stiller est un habitué de l’univers du cinéaste, et on se réjouit d’y voir invitée Naomi Watts, de plus en plus convaincante dans ces rôles où elle joue de son âge et ne craint pas le ridicule, à l’image de sa composition du prostituée low cost dans le récent St Vincent. C’est avec une vraie tendresse que Baumbach contemple ses personnages, et si les situations décrites sont loin d’être innovantes, le regard est pertinent et l’efficacité humoristique réelle, que l’on pense à l’autre couple évoquant sa parentalité (mention spéciale pour la scène du concert pour enfants) ou les happenings stupides d’une jeunesse dont la rébellion consiste à se déconnecter, élever sa poule dans le salon ou jouer à des jeux de plateau. Tout cela ne raconte pas une histoire, se dira le spectateur, et c’est probablement la réflexion que s’est faite le réalisateur lui-même, ouvrant la voie à la principale faiblesse du film. En faisant de Stiller et de son jeune ami Adam Driver des documentaristes en galère, Baumbach échafaude une trame narrative assez grossière où l’amitié soudaine de l’apprenti pour l’ainé pourrait être intéressée, où le dilettante pourrait se révéler un ambitieux cachant bien son jeu. La réflexion sur le documentaire, son rapport au réel et sa facticité, n’est finalement qu’un prétexte. Du point de vue de la dynamique du film, c’est assez superflu et fait converger le film vers des séquences convenues et décevantes au vu de ce qu’il annonçait au départ. Sur le plan moral, on évite néanmoins la catastrophe parce que la vision manichéenne est soigneusement éludée, mais il n’empêche qu’on pouvait souhaiter que le film s’en tienne à cette atmosphère savamment restituée, ce portrait de mélancoliques encore un peu flamboyants et cette satire bienveillante sur la société et ses codes. Le jeu des acteurs et le sens du rythme (bien moins inventif que dans Frances Ha, dont tout le charme résidait dans cette gestion de la temporalité trouble de son héroïne) étaient suffisamment substantiels pour que ne se perde pas dans les détours d’épaisses ficelles, au risque de plomber quelque peu cette jolie comédie. | |
| | | Zwaffle un mont de verres
Nombre de messages : 1724 Date d'inscription : 08/01/2014 Age : 47
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Lun 10 Aoû 2015 - 10:05 | |
| - Nulladies a écrit:
Fourminable.
A écouter les déclarations de James Gunn, Les gardiens de la Galaxie 2 sera plus émouvant. Donc, la parodie, le dilettantisme, la jubilation de petits teigneux qui tirent dans le tas, laisse tomber. C’est Edgar Wright qui devait à l’origine réaliser Ant-Man, et les amateurs de la trilogie Cornetto ne pouvaient que s’en réjouir : introduire dans la grosse machine ce petit grain de comédie, cette absence de sérieux ne pouvait être que salutaire. Sauf qu’il a été viré pour différends artistiques. Le constat est donc sans appel : on ne change pas une médiocre formule qui gagne. Paul Rudd a fait des efforts sur ce film : il a gagné en muscles ce qu’il a perdu en humour, en sens de la famille ce qu’il avait de lose attachante. C’est l’été, les salles sont climatisées et notre tolérance en berne. On est donc prêts à bien des concessions, on emmène la marmaille, tout ça, au moins eux ça leur plaira. Expliquez-moi l’intérêt de faire un film si long, qui met trois plombes à commencer, avec des dialogues interminables et sans interêt ? Expliquez-moi l’intérêt de nous resservir pour la millième fois le coup de « l’ex détenu qu’a fait un coup à la Robin des bois donc il est pas vraiment méchant et qui va replonger uniquement pour voir sa fille de 7 ans » ? Ne parlons même pas de l’humour, toutes ces vannes qui tombent immanquablement à plat, cette équipe de djeunes issus d’une séance d’écriture appliquant la ségrégation positive, ce scénario d’une platitude monumentale (en gros, un casse et des mini gigots d’agneau) ou cette laideur généralisée des CGI. On avait apprécié dans la bande annonce ce jeu entre les différentes proportions de taille : un train qui, selon l’échelle, est un jouet inoffensif ou une arme de destruction massive. Certes, certaines séquences sont amusantes dans ce registre, comme la maquette criblée de balles ou la bataille dans la valise. On pourrait même, avec un peu d’indulgence, retrouver dans le carnage final où les objets sont agrandis (joli placement du train Thomas, + une fourmi géante) une sorte de référence aux films des années 80, de l’Aventure Intérieure à Chéri, j’ai rétréci les gosses, sorte de carton-pâte bon enfant qui fait appel à notre innocence de spectateur. Si le rythme gagne un peu en densité dans le dernier quart du film, c’est tout de même bien tardif, et surtout sans enjeu. On a vraiment du mal à s’attacher à un gars dont l’unique talent consiste à appuyer sur deux boutons rouges et domestiquer différentes races de fourmis capables de tout faire à sa place, et dont le charisme est, reconnaissons-le, fortement limité. Marvel semble davantage préoccupé à tisser son réseau en exhibant autant que faire se peut l’étendue de son univers, par ses références aux autres franchises, des Avengers à Stark en passant par le Faucon, Shield et compagnie.
Tout cela est terriblement lassant.
Sinon, on a eu droit à la bande annonce de Star Wars sur grand écran. C’était bien. Peut-être que pour ce film aussi, je devrais me limiter à ce plaisir fugace...
vu aussi la semaine dernière et en effet qu'est-ce c'est looong à démarrer (et surtout qu'est-ce que la mie en placeest lourdingue de déjà-vu avec ses scènes (et dialogues) obligées) la fin rattrape un peu mais bon | |
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