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| Voyage en salle obscure... | |
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Auteur | Message |
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Nulladies Cinéman
Nombre de messages : 2734 Date d'inscription : 28/12/2013
| | | | lalou grand petit homme
Nombre de messages : 1019 Date d'inscription : 30/12/2013 Age : 54 Localisation : Sugar Mountain
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Dim 23 Fév 2014 - 15:46 | |
| Question pour les ignares. C'est quoi en terme cinématographique le "long format"? | |
| | | Nulladies Cinéman
Nombre de messages : 2734 Date d'inscription : 28/12/2013 Age : 47
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Dim 23 Fév 2014 - 15:48 | |
| - lalou a écrit:
- Question pour les ignares.
C'est quoi en terme cinématographique le "long format"? En fait, minuscule, c'est une série à la base. Donc ici, ils passent au long métrage. "Long format" n'est pas à proprement parler un terme cinématographique. | |
| | | guil blacksessions.com
Nombre de messages : 5560 Date d'inscription : 31/08/2011 Age : 53 Humeur : fatigué
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Lun 24 Fév 2014 - 11:47 | |
| samedi soir avec mes monstres. En 3D, pour le coup dispensable mais j'ai pas eu le choix, à l'horaire voulu il n'y avait pas de séance HD mais seulement 3D. Truffé de références et de clins d’œil au à l'histoire (l'apparition éclair et la réplique de Bill Clinton vaut à elle seule son pesant de pop-corn). Idéalement il faudrait le revoir pour être certain d'avoir bien saisi tous les détails... Mais pour ça il faudrait avoir envie de se retaper l'histoire. | |
| | | Azbinebrozer personne âgée
Nombre de messages : 2751 Date d'inscription : 12/03/2013 Age : 63 Localisation : Teuteuil Humeur : mondaine
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Mar 25 Fév 2014 - 19:20 | |
| Vu American bluff. Et aimé. Peut-être pas aussi bon que les 2 précédents Fighter et Happiness therapy, mais voilà y'a un truc que j'aime vraiment chez David O Russel, c'est qu'il est touché par l'idiotie humaine et ça se sent. On pourra trouver ça complaisant pour un cinéaste (par contre, c'est de loin, LA qualité première, loin devant toutes les conneries de compétences officielles, pour devenir un bon enseignant !). Comment proposer un film de renards sans mettre d'un côté les brillants et les idiots, mais tirer sur le contraste ruse/idiotie à ce point, c'est l'énorme gageure de ce film bancal, pas toujours hyper crédible avec des personnages souvent si dérisoires qu'ils font osciller entre le film entre thriller et pure comédie, sans forcément faire rire... A-t-on les moyens même d'hésiter tant que ça ? L'idiotie première, c'est celle qui plonge le spectateur moyen que je suis durant quasi tout le film, vers le décolleté de la ravissante Amy Adams. Et de faire ensuite une critique ? Et de s'essayer à comparer la bêtise dans Le loup de Wall street et American bluff... Christian Bale assez pathétique, fringue, coupe, vie de famille, est touchant... Bradley Cooper, un peu outré est drôle. La courte apparition de De Niro sans fard (mais avec lunettes à la Scorcese) renouvelle un peu le portrait de mafieux inquiétant. Il faut noter aussi le regard politique porté par Russel à contrario de ce qui se fait, avec un Jeremy Renner très humain. Amy Adams est totalement craquante, Russel s'ingéniant à jouer du contraste entre la séductrice et la femme sans fard ni boussole... Le décolleté assurant heureusement l'unité de l'ensemble ! | |
| | | Nulladies Cinéman
Nombre de messages : 2734 Date d'inscription : 28/12/2013 Age : 47
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Mer 26 Fév 2014 - 6:56 | |
| - Azbinebrozer a écrit:
- Vu American bluff. Et aimé.
Peut-être pas aussi bon que les 2 précédents Fighter et Happiness therapy, mais voilà y'a un truc que j'aime vraiment chez David O Russel, c'est qu'il est touché par l'idiotie humaine et ça se sent. On pourra trouver ça complaisant pour un cinéaste (par contre, c'est de loin, LA qualité première, loin devant toutes les conneries de compétences officielles, pour devenir un bon enseignant !).
Comment proposer un film de renards sans mettre d'un côté les brillants et les idiots, mais tirer sur le contraste ruse/idiotie à ce point, c'est l'énorme gageure de ce film bancal, pas toujours hyper crédible avec des personnages souvent si dérisoires qu'ils font osciller entre le film entre thriller et pure comédie, sans forcément faire rire... A-t-on les moyens même d'hésiter tant que ça ? L'idiotie première, c'est celle qui plonge le spectateur moyen que je suis durant quasi tout le film, vers le décolleté de la ravissante Amy Adams. Et de faire ensuite une critique ? Et de s'essayer à comparer la bêtise dans Le loup de Wall street et American bluff...
Christian Bale assez pathétique, fringue, coupe, vie de famille, est touchant... Bradley Cooper, un peu outré est drôle. La courte apparition de De Niro sans fard (mais avec lunettes à la Scorcese) renouvelle un peu le portrait de mafieux inquiétant. Il faut noter aussi le regard politique porté par Russel à contrario de ce qui se fait, avec un Jeremy Renner très humain. Amy Adams est totalement craquante, Russel s'ingéniant à jouer du contraste entre la séductrice et la femme sans fard ni boussole... Le décolleté assurant heureusement l'unité de l'ensemble ! J'ai bien hésité à le voir, et les critiques m'ont bien refroidi... Peut-être en vidéo, plus tard. | |
| | | Nulladies Cinéman
Nombre de messages : 2734 Date d'inscription : 28/12/2013 Age : 47
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Mer 26 Fév 2014 - 6:57 | |
| Pour solde de tout compte Le film s’ouvre sur une érection. Après un travail manuel et minutieux, les sœurs portent dans la neige une statue du Christ qu’elles posent sur son socle. Une séquence intense, silencieuse et profondément iconique, comme savent en faire Bresson ou Dreyer. Dominant le froid, ses fidèles, il sera le modèle inhumain ou surhumain, auquel tendra Ana. Mais avant de prononcer ses vœux, une visite à son maigre reste de famille, une tante peu motivée à la rencontrer, va lui donner l’occasion de se frotter au monde. Un monde où l’on évoque Dieu au début de chaque phrase, où les formules chrétiennes font partie de la ponctuation. Un monde où les ravages du communisme, le dernier fanatisme en date, sont encore dans les esprits, particulièrement celui de la tante qui en est une des grandes figures déchues. Un monde, enfin, où l’on s’acharne à oublier la tragédie de la guerre, en vivant sur les propriétés de ceux qui en furent spoliés, et dont les restes, enfouis sous la terre dont on se dit propriétaire, n’hantent heureusement plus grand monde. Le programme est limpide : avant que de se retirer de lui pour son salut, vois le monde et son cortège d’horreurs, son humanité blessée et vidée de dignité, déchue de toute grâce. C’est par les brillances d’un noir et blanc superbement ouvragé que se dévoilent les clartés blafardes des extérieurs, la profondeur de la terre gelée ou les clairs obscurs des salles de bal. Le cadrage, très particulier, dit lui aussi cette difficile adaptation à l’univers : les visages, souvent coupés au bord du cadre, laissent un espace démesuré à un décor qu’ils n’investissent pas avec pertinence, perdus en lui et face à lui. Car Ana retrouve avec son nom, Ida, l’identité juive et le cours de l’histoire sanglante qui fit rage aux portes de son couvent. Sur ce visage sublime, (qui n’est pas sans évoquer la jeune Claire Danes) vierge de toute expérience, va s’animer l’étonnement d’un regard de braise, seul indice d’une vie et des élans qui l’animent. Avant que la coiffe ne tombe, nous n’aurons que lui, et trois fossettes pour faire connaissance avec le personnage, tout entier tendu vers l’extérieur, dans un renoncement de soi altruiste et avide de connaissance. - Spoiler:
Dans une sorte de road movie timide, cette enquête modeste sur la naissance se solde par la quête d’une sépulture. La jeune fille trouve une famille, la tante accepte enfin sa perte. L’une se construit sur le deuil, l’autre regarde enfin le néant les yeux dans les yeux. Le suicide de l’initiatrice achève d’ébranler les convictions d’Ida, qui va, en hommage funèbre, jouer la vie pour la morte : l’alcool, les cigarettes, la robe longue, l’amour, enfin. Ida a désormais tout vu, et peut faire son choix. Son engagement, son retour sur ce prélude de Bach, immortalisé par Tarkovski dans Solaris et repris récemment par Lars Von Trier dans un tout autre contexte, est celui de la grâce. Mystérieuse, révoltante, peut-être, pour celui qui ne serait pas animé par la foi, mais ici d’une légitimité à toute épreuve. Délestée d’un monde qu’elle peut prétendre avoir rencontré, Ida va dorénavant, par l’obéissance, la pauvreté et la chasteté, se livrer entièrement à son salut. Malgré lui, et pour l’amour de l’humanité.
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| | | Nulladies Cinéman
Nombre de messages : 2734 Date d'inscription : 28/12/2013 Age : 47
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Jeu 27 Fév 2014 - 6:54 | |
| Le double fond de l’air est frais. Lorsque Wes Anderson s’est essayé il y a quelques années à l’animation, cela semblait tout à fait légitime : avec un tel sens pictural, de la couleur et du réaménagement du réel, il ne pouvait que s’épanouir dans ce format. Après la parenthèse enchantée et insulaire de Moonrise Kingdom, le voilà aux prises avec l’Europe, son histoire trouble et la terrible envie de donner de l’ampleur à ses moyens. The Grand Budapest Hotel est une boite de magicien, aux entrées multiples. C’est un cartoon en prise de vue réelle, c’est un mouvement continu, une galerie de personnages au name dropping pour une fois réjouissant (ce qui était aussi le cas dans Moonrise Kingdom). Dès le départ, par l’entremise d’un récit encadré multiple, le spectateur descend les diverses poupées russes pour atteindre le cœur du récit. Le passage par les bains décatis (dont l’esthétique fait très fortement penser au Deep End de Skolimowski) nous montre un lieu en déshérence, dans l’attente de la splendeur du récit primal : Anderson ménage ses flamboyances, et ira même jusqu’à modifier le format de l’image en fonction de sa temporalité. A l’image des pâtisseries de Mendl, chaque plan est saturé de couleurs et de de dorure, chaque acteur grimé à l’excès, mais tout fonctionne : difficile de résister au contrat de lecture que le cinéaste nous propose. C’est Tintin au pays des klobecks, un monde dans lequel tout fonctionne avec une précision d’horloger. Sur cette surface lisse, Anderson crée un palimpseste continu : tout est à double fond : les tableaux, les cellules, les testaments, et l’on se perd avec délice dans les détours retors d’une intrigue qui n’en finit pas de se ramifier. Tout entier construit sur les déplacements : le film ébauche un lieu multiple, où toutes les cloisons sont poreuses et la chorégraphie constante des entrées, des échappées et des croisements virtuose. C’est La Règle du Jeu duquel on aurait prélevé le cynisme et le désenchantement. Qu’on ne s’y trompe pas : Anderson, fidèle à son univers plastique, ne bouleverse pas : c’est un objet rutilant que sa machinerie, d’une précision savoureuse, mais d’une beauté un peu froide. Certes, le spectre de l’Histoire rode et les références sont nombreuses aux tragédies de l’Europe des années 30. Mais c’est avec une distance ludique qu’on l’aborde, par une anamorphose colorée et surtout prétexte à des rebondissements supplémentaires. [Spoilers] - Spoiler:
Il n’empêche que cette pudeur a du sens : les révélations elliptiques de Zero quant à sa destinée familiale, à la fin, sont assez touchantes, et en écho à ce qui fait de lui un Zero au départ : venu de rien, déjection du néant de la guerre, il perdra, par la maladie ou un nouveau conflit, tout ce qu’il avait pu construire. Du ballet, il restera la mémoire de ce maitre de cérémonie, M. Gustave, Ralph Fiennes au sommet de son charme. Gigolo, poète se laissant aller aux jurons, il fait tourner le monde du bien-être et du divertissement dans le microcosme de son hôtel, même quand l’Histoire l’investit dans une fusillade à tous les étages. Lorsqu’on conclut sur sa place dans l’époque, Zero révélera de lui qu’il ne fut jamais de la sienne, et que c’est là ce qui faisait son panache : difficile de ne pas voir ici un autoportrait du cinéaste qui continue, accoudé au monde, à nous en offrir une version colorée et réjouissante.
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| | | Esther Yul le grincheux
Nombre de messages : 6224 Date d'inscription : 31/10/2013 Age : 50 Humeur : Taquine
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Jeu 27 Fév 2014 - 7:06 | |
| Je me méfie toujours des film au casting à rallonge... | |
| | | Nulladies Cinéman
Nombre de messages : 2734 Date d'inscription : 28/12/2013 Age : 47
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Jeu 27 Fév 2014 - 7:10 | |
| - Esther a écrit:
- Je me méfie toujours des film au casting à rallonge...
Je te comprends. Mais là, ça fonctionne, comme pour le précédent d'ailleurs. On sait bien que chez Anderson, on peut n'avoir que 30 secondes à l'écran. C'est le cas de pas mal de comédiens dans le film : Schwartzman, Seydoux, Wilson, Murray... On sait bien que ce n'est pas la galerie d'acteurs qu'on va voir chez lui. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Jeu 27 Fév 2014 - 9:10 | |
| Je hais le maniérisme d' Anderson. Arnaque ! Qui finalement ne cache que des rapports humains à la limite du cliché. Ça passait un peu mieux en animation mais Moonrise Kingdom, quelle purge. En plus c'est même pas drôle. - Nulladies a écrit:
J'ai bien hésité à le voir, et les critiques m'ont bien refroidi... Peut-être en vidéo, plus tard. J'irai sûrement, bien que Happiness Therapy m'ait légèrement déçu. Pour moi Les rois du désert et Fighter étaient loin de ne parler que de bêtise humaine, humanisme à la Capra d'un côté, valeurs étouffantes de la middle class américaine de l'autre. |
| | | Nulladies Cinéman
Nombre de messages : 2734 Date d'inscription : 28/12/2013 Age : 47
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Jeu 27 Fév 2014 - 9:15 | |
| - RabbitIYH a écrit:
- Je hais le maniérisme d'Anderson. Arnaque ! Qui finalement ne cache que des rapports humains à la limite du cliché. Ça passait un peu mieux en animation mais Moonrise Kingdom, quelle purge. En plus c'est même pas drôle.
- Nulladies a écrit:
J'ai bien hésité à le voir, et les critiques m'ont bien refroidi... Peut-être en vidéo, plus tard. J'irai sûrement, bien que Happiness Therapy m'ait légèrement déçu. Pour moi Les rois du désert et Fighter étaient loin de ne parler que de bêtise humaine, humanisme à la Capra d'un côté, valeurs étouffantes de la middle class américaine de l'autre. Toujours pas vus, en fait. Je ne connais rien de ce type, et Dieu sait si on parle de lui depuis quelques années... | |
| | | Azbinebrozer personne âgée
Nombre de messages : 2751 Date d'inscription : 12/03/2013 Age : 63 Localisation : Teuteuil Humeur : mondaine
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Jeu 27 Fév 2014 - 13:34 | |
| - RabbitIYH a écrit:
- Je hais le maniérisme d'Anderson. Arnaque ! Qui finalement ne cache que des rapports humains à la limite du cliché. Ça passait un peu mieux en animation mais Moonrise Kingdom, quelle purge. En plus c'est même pas drôle.
- Nulladies a écrit:
J'ai bien hésité à le voir, et les critiques m'ont bien refroidi... Peut-être en vidéo, plus tard. J'irai sûrement, bien que Happiness Therapy m'ait légèrement déçu. Pour moi Les rois du désert et Fighter étaient loin de ne parler que de bêtise humaine, humanisme à la Capra d'un côté, valeurs étouffantes de la middle class américaine de l'autre. Oui tout à fait d'accord. Ce n'est pas le seul thème d'American bluff mais un thème que je voyais commun aux 3 derniers films vus de lui. Là on n'est peut-être moins dans humanisme contre conformisme social, que dans bons sentiments naïfs contre arnaque ? L'idiotie n'est pas un thème forcément misanthrope, mais lié justement à l'humanisme que tu évoques aussi (j'aurais d'ailleurs dû m'en tenir au terme d'idiotie plutôt qu'à bêtise qui renvoie à l'animal). L'idiotie comme condition humaine universelle ! J'aime cette anecdote légendaire pour illustrer un humanisme : le philosophe Alain rentrant pour le 1er cours de l'année interpellait ses étudiants en les traitant tous d'idiot ! Une manière humiliante (aujourd’hui politiquement incorrecte) mais drôle, saine de dire que personne n'est né avec des dispositions parfaites, et que tout le monde est capable d'apprendre. Par rapport à l'humanisme et Capra, vous verrez aussi avec le film ce que vaut le politique dans ce film. Au delà du thème peut-être réducteur de l'idiotie en elle-même, il y a cette capacité à se détacher ou pas des autres, et de leurs faiblesses. Le lien avec la famille et ses atavismes, est ici encore très important. Je vous laisse découvrir les 3 portraits de famille et quelle est celle qui incarne le mieux justement les valeurs de partage ! Je dois dire que là Russel me fait rire et me touche ! | |
| | | Esther Yul le grincheux
Nombre de messages : 6224 Date d'inscription : 31/10/2013 Age : 50 Humeur : Taquine
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Dim 2 Mar 2014 - 7:54 | |
| Ma moitié me dit: "Tiens, on n'a pas le gnome, allons au ciné!". Allez, pourquoi pas. Je regarde le programme... Les trois frères... Non, ça va. Des dessins animés, Non ça va... Dany Boon.... non ça va. Bref, rien de spécialement affriolant, et comme toujours lorsque l'on se décide à aller au cinoche, on se retrouve à aller voir un film par défaut: Pompéï.... Alors comment vous dire... J'imagine bien la scène: Le scénariste, vautré dans son canapé vient de voir trois films d'affilé: Gladiator, Armagedon, Volcano. Oh putain! qu'il se dit, et si on mélange les trois, on les met en 3D qui pique les yeux.... Ca va le faire. Résultat. Un film à chier, avec une intrigue timbre poste et une bluette improbable entre une aristo et un esclave, contrariée par un sénateur vraiment méchant qui fait rien qu'à essayer de les embêter que leur amour est impossible et qu'ils vont même pas avoir le temps de baiser! Vous voulez savoir pourquoi? - Spoiler:
Aussi improbable que cela puisse paraître à al fin du film, tout le monde meurt, les bons comme les méchants. C'est balèze pour un film américain...!
Bref, la 3D ne sert qu'à partir du moment où le volcan se met à faire des siennes mais même là, c'est pas non plus le grand frisson... On se fait chier devant ce nanar. En plus, on s'est pas compris avec ma femme, je croyais qu'elle voulait du pop corn, mais non, et je me suis planté dans les tailles de boîtes: Résultat, on repart avec deux kilos de pop corn sous le bras. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Dim 2 Mar 2014 - 7:58 | |
| bah ça fait comme si vous étiez allé au resto et que vous aviez ramené le plat.
|
| | | Esther Yul le grincheux
Nombre de messages : 6224 Date d'inscription : 31/10/2013 Age : 50 Humeur : Taquine
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Dim 2 Mar 2014 - 8:05 | |
| - Wilson Wilson a écrit:
- bah ça fait comme si vous étiez allé au resto et que vous aviez ramené le plat.
On a été au resto avant... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Dim 2 Mar 2014 - 8:12 | |
| - Esther a écrit:
- Wilson Wilson a écrit:
- bah ça fait comme si vous étiez allé au resto et que vous aviez ramené le plat.
On a été au resto avant... bon les pop corn c'était le dessert alors. à emporter. 20 euros à 2 le film ou tu avais des réductions, parce que 20 euros pour ça... |
| | | Esther Yul le grincheux
Nombre de messages : 6224 Date d'inscription : 31/10/2013 Age : 50 Humeur : Taquine
| | | | Nulladies Cinéman
Nombre de messages : 2734 Date d'inscription : 28/12/2013 Age : 47
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Dim 2 Mar 2014 - 8:18 | |
| Oh putain... Quand j'ai vu la bande annonce, je me suis bien dit qu'il trouverait sans doute sa place dans mes arcanes du blockbuster, celui-là... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Dim 2 Mar 2014 - 9:03 | |
| Effectivement, en plus ils filent le premier rôle à un acteur de Game Of Thrones, parfait dans GOT parce qu'il n'a justement pas un poil de charisme. |
| | | Esther Yul le grincheux
Nombre de messages : 6224 Date d'inscription : 31/10/2013 Age : 50 Humeur : Taquine
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Dim 2 Mar 2014 - 9:05 | |
| - RabbitIYH a écrit:
- Effectivement, en plus ils filent le premier rôle à un acteur de Game Of Thrones, parfait dans GOT parce qu'il n'a justement pas un poil de charisme.
Non, mais il est gaulé comme une armoire normande. Parfait pour incarné un gladiateur. | |
| | | bro' caquer, c'est si bon
Nombre de messages : 8585 Date d'inscription : 04/12/2008 Age : 46 Humeur : badine
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Dim 2 Mar 2014 - 13:07 | |
| Bien décidé à aller voir Supercondriac de l'impeccable Danny Boon, je fus pris d'une rage folle lorsque j'appris que la séance de 20h30 était complète. C'est donc par défaut, les yeux embués par des larmes de déception, que je pris un ticket pour Un Été à Osage County. Quel film ! J'adore ses drames américains qui traitent de la famille... et de l'alcoolisme, de l'addiction aux drogues médicamenteuses, des relations compliquées entre des personnes sensées être si proches parce que du même sang, des non-dits, des secrets inavouables, du contraste entre un monde sauvage et les cerveaux compliquées (comprendre détraqués) d'intellectuels à la campagne... Meryl Streep mérite sa nomination aux Oscars : elle donne une leçon à Julia Roberts, Juliette Lewis (pourtant excellentes) dans son rôle de mère cassante, intransigeante, à la dérive. | |
| | | Azbinebrozer personne âgée
Nombre de messages : 2751 Date d'inscription : 12/03/2013 Age : 63 Localisation : Teuteuil Humeur : mondaine
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Dim 2 Mar 2014 - 13:50 | |
| - Esther a écrit:
- Ma moitié me dit: "Tiens, on n'a pas le gnome, allons au ciné!". Allez, pourquoi pas. Je regarde le programme... Les trois frères... Non, ça va. Des dessins animés, Non ça va... Dany Boon.... non ça va. Bref, rien de spécialement affriolant, et comme toujours lorsque l'on se décide à aller au cinoche, on se retrouve à aller voir un film par défaut: Pompéï...
En plus, on s'est pas compris avec ma femme, je croyais qu'elle voulait du pop corn, mais non, et je me suis planté dans les tailles de boîtes: Résultat, on repart avec deux kilos de pop corn sous le bras. Même punition double peine même puisque ma femme recevait ses jeunes copines de boulot et que j'avais carte blanche pour débarrasser le plancher, plutôt que la table... Et il a fallu composer le choix du film avec des potes, chercher une place entre les bombes de pop corn projetées par le Vésuve et ses coulées de lave de soda à la séance précédente... Oui la fin est vraiment le meilleur moment ! l'image est mocharde à souhait ! Kiefer Sutherland est cré cré méchant mais n'est programmé que pour tenir 24 h chrono... Le mieux avec ton gosse Esther c'est encore : https://www.google.fr/maps/search/visite+virtuelle+pomp%C3%A9i/@40.7462175,14.4968393,13z/data=!3m1!4b1http://hitchcock.itc.virginia.edu/Pompeii/map/Pompeii.htmlhttp://www.pompeiisites.org/Par ici c'est lupanare ! http://www.capware.it/ | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Dim 2 Mar 2014 - 14:16 | |
| - Azbinebrozer a écrit:
- Kiefer Sutherland est cré cré méchant mais n'est programmé que pour tenir 24 h chrono...
J'ai pas vu le film mais là comme ça, sa coupe de cheveux a pas trop l'air d'époque. |
| | | Nulladies Cinéman
Nombre de messages : 2734 Date d'inscription : 28/12/2013 Age : 47
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Mar 4 Mar 2014 - 7:36 | |
| Un bouquet d’immortels « L’éternité, c’est long. Surtout vers la fin. » affirma un jour Woody Allen, paraphrasant probablement Kafka, lui aussi un grand comique en son temps. Dès les premières minutes du films, on se dit que la thématique des vampires était un sujet en or pour Jarmush, tant pour déployer sa poétique du spleen que pour extrapoler sur les affres de l’immortalité. Car c’est bien ce sujet qui le préoccupe : que fait-on, et quel est notre état d’esprit lorsqu’on est immortel ? Au dehors, l’humanité presque inexistante, qu’Adam nomme les zombies, petits êtres méprisables qui ne cessent d’avilir le monde, que nos protagonistes habitent depuis des siècles. Tout au plus accorde-t-on aux mortels le statut de fournisseurs de ce qui intéresse du grand jour : le sang, bien sûr, mais aussi les instruments de musique. Dans les appartements nocturnes, cabinets de curiosités d’un parcours séculaire, on se prélasse, on disserte, on s’ennuie avec érudition. Plastiquement, c’est souvent très beau, désincarné, clair-obscur, souvent filmé en plongée, comme cette introduction circulaire qui suit le parcours du diamant sur le vinyle et lie, aux deux bouts du monde, les amants éternels, portée par une musique de haute volée. Jarmush ne s’embarrasse pas, comme souvent, d’une intrigue foisonnante, ni ne craint des longueurs : on connait son système, à nous de nous adapter. Le personnage d’Adam, musicien reclus et romantique torturé n’appartenant plus vraiment à son époque, est plutôt attachant, et l’intervention de la sœur d’Eve, Ava, bouscule un peu la neurasthénie ambiante. Elle occasionne notamment une virée dans un Detroit crépusculaire assez fascinant, tout en friches industrielles, témoin d’une splendeur passée où les théâtres font désormais office de parking. Cette délicate thématique de continuelle fin du monde (Eve rappelle qu’ils ont connu les grandes pestes, les guerres, le SIDA…) permet un regard désenchanté sur le monde, un recul sur un univers qu’on est tout de même contraint d’habiter qui confère au film son ambiance si singulière. On pourrait se laisser porter par le trip et dévoiler nos tendres cous aux crocs de l’hypnose magnétique du récit pour en oublier toutes les scories. Mais non. Jarmush n’omet pas de se prendre les pieds dans le tapis ; outre l’inexistence d’un véritable récit, qui pourrait être justifiable, mais qui n’en génère pas moins un ennui au mieux poli, c’est la pose qui irrite. Le name dropping intellectuel occasionné par les parcours des personnages est assez insupportable : Marlowe qui a écrit tout Shakespeare, Adam et Eve, les poètes romantiques, les livres qu’on entasse dans ses valises, le catalogue des guitares… Oui, Jarmush est un érudit, et ne cesse de le brandir, se voulant lui-même en position de grand maitre un peu pontifiant sur l’humanité, après avoir tout lu. C’est aussi maladroit que plombant. Sur le fil, porté par une atmosphère assez singulière pour être dégustée, c’est donc par ses longueurs et son aspect dissertatif que le film convainc le moins. Dans cette histoire d’amour quantique, atemporelle et en retrait du monde, Jarmush aurait dû comprendre que la parole et les intertextes étaient presque superfétatoires au regard du pouvoir hypnotique des images. | |
| | | Rorschach sourcilman ^^
Nombre de messages : 6953 Date d'inscription : 10/02/2009 Age : 43
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Dim 16 Mar 2014 - 8:25 | |
| Mouais mouais...10,50€... C est rempli de bon sentiments, tjs les mêmes cabotinages de Clooney. On est très loin de la réalité historique. Un film sympa à voir néanmoins, du divertissement, n y cherchez rien d'autres... Edit : Ah oui, Dujardin y est pathétique... | |
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| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... | |
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