Les 3 Rocks : musique et mauvaise foi

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 Voyage en salle obscure...

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Nulladies
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 27 EmptyDim 26 Oct 2014 - 8:26

Voyage en salle obscure... - Page 27 Film-whisky-a-gogo27

Île était une soif.

A l’heure du politiquement correct et du médicalement assisté, Whisky à gogo est une petite impertinence à la saveur bien agréable. Soit la démonstration généralisée des bienfaits de cette boisson aux vertus magiques, qui scelle les mariages, décoince les sourires, motive les danses et revigore le 3ème âge.
L’intrigue, assez élémentaire, permet dans un premier temps, par la pénurie de whisky sur l’île écossaise, de démontrer son indispensabilité. Mornes, ayant perdu le gout de vivre, les habitants prennent enfin la mesure des conséquences de la guerre : la parodie est plaisante, mais force est de constater que la neurasthénie ambiante guette le spectateur lui-même. Un brin laborieux, le début souffre d’un manque de rythme évident, et l’on doit prendre son mal en patience avant que la mécanique ne soit vraiment lancée.
A partir du moment où la petite ville s’organise pour subtiliser la cargaison du bateau échoué, la comédie prend enfin ses droits. Malins, retors, inventifs : les habitants font preuve d’une solidarité hors pair dans ce qui devient un véritable jeu du chat et de la souris entre eux et les autorités. Le sergent complice explique comment se faire neutraliser pour permettre la contrebande, tandis qu’on cache les bouteilles ou le liquide dans les endroits les plus improbables avant l’arrivée des Anglais, avant une course poursuite sur la plage et à travers les barbelés.
Tendre avec ses personnages, dessinant une carte postale de l’Ecosse qui n’a rien à envier à nos villages d’irréductibles gaulois, Whisky à gogo n’est certes pas long en bouche, mais sait ménager quelques petits plaisirs par un éloge nonchalant et assumé de l’hédonisme.
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 27 EmptyDim 26 Oct 2014 - 8:45

"Le chef-d'oeuvre d'Alexander Mackendrick" comme ils disent, ce n'est de toute façon n celui-là, ni même L'homme au complet blanc mais l'excellent Sweet Smell of Success (Le grand chantage en français) :

Voyage en salle obscure... - Page 27 Sweet_Smell_Of_Success_%281957%29
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 27 EmptyLun 27 Oct 2014 - 7:28

RabbitIYH a écrit:
"Le chef-d'oeuvre d'Alexander Mackendrick" comme ils disent, ce n'est de toute façon n celui-là, ni même L'homme au complet blanc mais l'excellent Sweet Smell of Success (Le grand chantage en français) :

Voyage en salle obscure... - Page 27 Sweet_Smell_Of_Success_%281957%29

Vais aller chercher ça, merci.
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 27 EmptyLun 27 Oct 2014 - 7:28

Voyage en salle obscure... - Page 27 Magic_in_the_moonlight_new_poster

L’éternité et un tour.

A la tête d’une mécanique implacable, Woody Allen semble échapper à la fuite du temps en répétant un film unique décliné tous les automnes.
Ce qui constitue son système peut autant irriter que séduire. Depuis de nombreuses années, sa fascination pour les riches oisifs tourne à l’obsession : ici, c’est la haute société anglo-saxonne dans de luxuriantes villas du sud de la France qui sert de prétexte. De la même manière, l’exploration d’une période antérieure, ici la fin des années 20 est l’occasion d’une reconstitution précise et plaisante, mais qui achève aussi, après Midnight in Paris, de muséifier son cinéma où les figures de cire se succèdent.
Woody Allen a beau recourir à une nouvelle garde, personne n’est dupe quant à la réécriture des thèmes ancestraux de son autoportrait. Firth s’en sort plutôt bien, même si son personnage (comme bien des précédents) est assez sur-écrit. Face à lui, la mignonne nouvelle égérie use comme il faut de ses grands yeux et de son sourire taquin, assortis à une garde-robe du plus bel effet.
Autre thème mainte fois évoqué chez Allen, la magie prend ici une tournure peut-être un peu plus intéressante, car moins fantaisiste. Toute la question tourne autour de la croyance et de la possibilité d’un élan qui donnerait du sens à une vie qui en est a priori dépourvue. Face au cynisme pessimiste de l’auteur, les petites fulgurances de l’amour, les mystères indicibles de la passion sont mêlés aux thématiques de l’illusionnisme. De l’utilité du mensonge et des illusions pour rendre plus supportable l’existence, jusqu’aux rivages incertains de la foi…

Tout cela est charmant, déployé avec le sens de la réplique et des situations auquel nous a habitués le cinéaste. On ne peut cependant s’empêcher de s’ennuyer poliment face aux redondances des échanges, surlignées un peu grossièrement, et un scénario bien clairet et sans surprise.

Toujours aussi décomplexé et nonchalant, Allen livre une mise en abyme transparente : faire des films est sa thérapie, et la magie du cinéma, lui permettant de voyager dans le temps et de rester le même à travers des interprètes encore fringants conjure ses angoisses par un mensonge glamour et chatoyant.

…Woody Allen qui écrivait, il y a fort longtemps « L’éternité, c’est long, surtout vers la fin » : un sentiment qui s’applique bien à sa filmographie.
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 27 EmptyJeu 30 Oct 2014 - 7:58

Voyage en salle obscure... - Page 27 P11502_2783482334590a47a9d7c489a9326791Hidden_01

La Géode, un fossile.

La Géode, les enfants, vous allez voir, c’est extraordinaire, écran sphérique, immersion totale, on va voir un film sur l’espace, on va voyager dans le cosmos et le temps, vous irez pas voir le Nolan mais vous l’aurez, votre trip in space !

30 ans après l’avoir visitée moi-même, j’ai grandi. La Géode, elle, a sacrément morflé.

Un écran dont on voit toutes les jointures, c’est moche.
Un écran abimé à deux endroits, c’est cheap.
Des technicos qui pensent que mettre les basses au maximum pour faire vibrer la plèbe en dépit du bon sens et du bon goût, c’est triste.

Et parlons du film : 40 minutes d’ineptie aberrante.
En gros, regarder les étoiles, c’est regarder notre passé, notre présent et notre futur.
En gros, nous sommes tous des poussières d’étoile.
En gros, le mec il aime faire du piano et regarder les étoiles aussi.
En gros, vous reprenez tous les « En gros » et vous les répétez trois ou quatre fois avec des étoiles et des galaxies et des supernovas colorisées, et vous tenez 40 minutes.

Une seule séquence vaut le coup, celle du survol de Mars en images cette fois réelles. Elle dure environ 3 minutes.

Voilà, c’était cher, chiant et cheap.
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 27 EmptyJeu 30 Oct 2014 - 9:05

Laughing

La géode j'en garde le souvenir assez saisissant d'un roc se détacher d'une falaise pour tomber sur les spectateurs. Ça durait 30 secondes.
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 27 EmptyJeu 30 Oct 2014 - 9:13

Je ne suis jamais allé à la Géode Embarassed pale
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 27 EmptyJeu 30 Oct 2014 - 10:57

Voyage en salle obscure... - Page 27 White_Bird_in_a_Blizzard_1

vu hier soir et beaucoup aimé

je trouve dommage en français d'avoir coupé le titre pour juste "white bird" ce qui ne veut plus dire grand chose

en tout cas un très bon film de Gregg Araki, sans doute pas aussi impressionnant que "Mysterious skin" (auquel il est comparé les 3/4 du temps), mais absolument rien à lui reprocher: les acteurs (Shailene Woodley en tête) sont tous très bons, le scénario est plus malin qu'il n'y paraît (je ne m'attendais pas à grand chose de ce point de vue là et j'ai été plaisamment surpris par la résolution du truc)

et une BO nickel as usual (supervisée par Robin - Cocteau Twins - Guthrie et une palanquée de tubes des 80s... que j'ai fait honte à ma copine parce que je n'ai pas reconnu tout de suite les Cure, Depeche Mode etc.)
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 27 EmptyJeu 6 Nov 2014 - 7:05

Voyage en salle obscure... - Page 27 Affiche-de-interstellar

Flashes to ashes, trust to rust.

La tentation de tout jeter dans Interstellar est forte tant certaines de ses maladresses semblent envahir cette somme laborieuse, occultant les mérites qui sont les siens.
Si on le considère à l’aune de la catégorie dans laquelle il s’inscrit, à savoir un blockbuster SF, le film s’en tire avec bien des honneurs, évitant certains des écueils les plus flagrants de la production ambiante. Nolan sait toujours avec malice jouer sur plusieurs registres, et le moins qu’on puisse dire est qu’il ne cède pas aux facilités du cahier des charges du genre.
Point de clinquant dans ce futur, mais de la poussière.
Point de grandiloquence dans ses vaisseaux, mais la difficulté du pilotage.
Point de pompiérisme dans sa révélation métaphysique, mais la volonté chevillée au corps de s’en tenir à l’humain, dans son rapport à l’ennemi ultime : le temps.
Cet amateurisme des protagonistes, ces tâtonnements cosmiques et ce jeu des échelles nourrissent la veine de ce qui peut toucher dans le récit, et devrait fasciner, du moins sur le papier.

Zarbis tsunamis

Pour se faire, la modestie affichée à prétention sérieuse (et qui plombait aussi certains pans d’Inception) se répand sur tout le film et le cryogénise littéralement. Les moments de bravoure se succèdent dans une étrange atonie, et Nolan a beau nous offrir les tsunamis les plus hauts de l’histoire de la gravité, des wormholes et des recourbements de l’espace-temps, la surenchère des séquences qui nous montrent peu ou prou des pilotes serrant les mâchoires lasse et indiffère.

Black holes and consternation

Car tout semble déjà mort dans Interstellar : où est la chair ? Comme dans Inception, on parle à n’en plus finir pour établir des règles et des interdits qu’on va s’empresser d’enfreindre, et on l’on pose avec une gravité équivalant à 300% celle de notre littérature la tragédie du dilemme : entre les tiens et l’humanité, il faut choisir. Trois fois. Et avec une atonie qui consterne : les personnages ont beau porter le destin de l’humanité sur les épaules avec un sens du sacrifice on ne peut plus christique, Nolan semble les mépriser, particulièrement Anne Hataway et sa séquence émotion de 28 secondes sur quasiment 3 heures de film.
Pensant appuyer là où ça fait mal, le récit va se déployer en un interminable montage alterné entre la terre est l’espace où deux twists sont censés relancer l’indifférence polie qui guette face à l’infinité cosmique. C’est là que le film révèle toutes ses coutures et la démesure de ses ambitions : la séquence avec Matt Damon est vraiment à jeter, et celle du plan A et plan B plutôt dispensable.

Dans l’espace, personne ne vous verra filmer

Si l’on prend le parti d’être indulgent sur le fond, que dire de la poésie visuelle qu’on nous promettait, dans cette pénible et constante comparaison à 2001 ?
Le robot inventé pour l’occasion pourrait être considéré comme l’allégorie de la mise en scène de Nolan : un parallélogramme inerte et potentiellement capable de tout faire, et dont on s’amuse à décliner tous les aptitudes. Nolan va un peu dans tous les sens : il fait bien attention à garder des scènes de silence assourdissant, il joue la carte du giratoire à outrance, multiplie les atterrissages, décollages et catapultages, mais sans que jamais n’advienne la fascination et l’émotion en apesanteur, qu’on trouvait bel et bien dans certaines séquences majestueuses de Gravity. Les trous noirs et wormholes sont franchement d’une ineptie assez consternante, sans surprise, et l’on a le sentiment d’avoir déjà été aux confins du monde connu avant nos pionniers. La porte des étoiles de 2001 a beau avoir considérablement vieilli dans ses effets visuels, elle confère toujours ce trip qu’on ne cesse de convoiter ici, en vain. La musique constante de Zimmer, particulièrement dans la dernière partie, censée nous matérialiser la précipitation des événements, participe à cette annihilation du visuel sacrifié sur l’autel d’une mécanique narrative.

On sauvera peut-être la scène de la bibliothèque qui rappelle la belle séquence de l’ascenseur dans Inception, et commence, très tardivement, à faire vibrer les cordes de la théorie avec celle de l’émotion.


Itinéraire d’un enfant athée.

[Spoilers]
Lorsque le personnage d’Anne Hataway nous propose l’amour comme résolution dans la lutte contre la gravité, et lorsqu’on a compris, à savoir à la troisième minute du film, le twist qu’on mettra 2h45 à nous établir, le pire est à craindre. Cela ne va pas aussi loin qu’on pouvait l’imaginer, la mièvrerie étant mesurée. Et surtout, Nolan propose une résolution qui évacue bien des travers : le « them », n’est ni véritablement extraterrestre, ni divin.
On pourrait s’en tenir à cette forme de courage pour honorer Interstellar, qui est en cela bien plus proche de Contact que d’Armageddon, ce qui est tout à son honneur.

L’amour et l’humain à l’échelle du cosmos, son expansion dérisoire au regard des constellations, le relativisme émotionnel : c’était bien là le sujet d’Interstellar, et un film est parvenu à le traiter : Solaris de Tarkovski, dont il faut le rapprocher pour en comprendre les véritables limites.
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 27 EmptyJeu 6 Nov 2014 - 9:33

Je ne lirais pas, je ne veux pas être spoilé.
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 27 EmptyJeu 6 Nov 2014 - 9:35

Tony's Theme a écrit:
Je ne lirais pas, je ne veux pas être spoilé.

T'as bien raison, je ferais pareil à ta place.
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 27 EmptyJeu 6 Nov 2014 - 10:22

Pareil, première phrase et j'ai arrêté. je crois que je lirai même pas après vu le film, ce coup-ci. Avec 6 CO sur 8 films en 15 ans, je vois mal Nolan verser dans la "somme laborieuse" et connaissant tes tendances quand on parle de SF... geek
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 27 EmptyJeu 6 Nov 2014 - 10:32

RabbitIYH a écrit:
Pareil, première phrase et j'ai arrêté. je crois que je lirai même pas après vu le film, ce coup-ci. Avec 6 CO sur 8 films en 15 ans, je vois mal Nolan verser dans la "somme laborieuse" et connaissant tes tendances quand on parle de SF... geek

Bonne idée, ça évitera bien des débats stériles. Razz
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 27 EmptyJeu 6 Nov 2014 - 17:14

Dommage quand même, j'aurai pas l'occasion de rebondir sur ton indulgence envers Gravity, sacrée somme laborieuse celui-là. Rolling Eyes
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 27 EmptyJeu 6 Nov 2014 - 17:49

Exactement l'inverse : Gravity, j'ai eu du plaisir comme un enfant, et j'ai été impressionné (n'en déplaise à bien des moments dispensables).
Ici...
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 27 EmptyJeu 6 Nov 2014 - 18:54

Moi enfant ou pas j'ai pas de plaisir du tout, d'autant moins venant d'un cinéaste que j'appréciais. M'étonnerait qu'il en soit de même avec le Nolan heureusement (rien que la bande-annonce surclasse tout Gravity et on n'y voit que 30 secondes de film).
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 27 EmptyJeu 6 Nov 2014 - 19:37

Laughing Tu vas adorer.
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 27 EmptyJeu 6 Nov 2014 - 19:52

(mais plus sérieusement, si tu veux bien me dire ce que tu en as sincèrement pensé à l'occasion, ça m'intéresse. Si tu veux, je peux même m'engager à ne pas répondre.)
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 27 EmptyJeu 6 Nov 2014 - 20:24

J'y compte bien (et que tu y répondes aussi, d'ailleurs je lirai sûrement ta critique quand même, on est maso ou on ne l'est pas).

Sinon c'est normal qu'on puisse plus éditer les messages ? La faute d'accord deux posts plus haut me fait honte... Sad
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 27 EmptyDim 9 Nov 2014 - 14:29

bon vu hier Interstellar mais je pense que j'attendrai que plus de gens l'aient vu pour en parler vraiment en détail (parce qu'il se passe un paquet de trucs et clairement il vaut mieux ne pas trop se faire spoiler le film pour l'apprécier pleinement)

je rejoins Nulladies sur beaucoup de critiques concernant la narration, j'ai pas mal de choses à reprocher à la mise en scène

et en même temps, globalement j'en ai pris plein la gueule et beaucoup de scènes sont purement époustouflantes, ce qui fait que j'en suis ressorti avec le sentiment d'avoir vu un film ultra ambitieux, certes inégal, mais loin devant la concurrence (j'aurais du mal à départager avec Gravity dont le propos est assez loin, et je pense que j'ai trouvé le film de Cuaron plus maîtrisé) et avec un sens du suspense et de la tension assez fort

honnêtement les prochains films risquent de me paraître fades

PS: j'ai beaucoup apprécié pour ma part la BO de Hans Zimmer qui n'a pas fait aussi bien depuis sa BO de "La ligne rouge"


Dernière édition par Zwaffle le Dim 9 Nov 2014 - 14:33, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 27 EmptyDim 9 Nov 2014 - 14:32

RabbitIYH a écrit:
J'y compte bien (et que tu y répondes aussi, d'ailleurs je lirai sûrement ta critique quand même, on est maso ou on ne l'est pas).

Sinon c'est normal qu'on puisse plus éditer les messages ? La faute d'accord deux posts plus haut me fait honte... Sad

Je t'ai corrigé depuis. Very Happy
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 27 EmptyDim 9 Nov 2014 - 14:32

Zwaffle a écrit:
bon vu hier Interstellar mais je pense que j'attendrai que plus de gens l'aient vu pour en parler vraiment en détail (parce qu'il se passe un paquet de trucs et clairement il vaut mieux ne pas trop se faire spoiler le film pour l'apprécier pleinement)

je rejoins Nulladies sur beaucoup de critiques concernant la narration, j'ai pas mal de choses à reprocher à la mise en scène

et en même temps, globalement j'en ai pris plein la gueule et beaucoup de scènes sont purement époustouflantes, ce qui fait que j'en suis ressorti avec le sentiment d'avoir vu un film ultra ambitieux, certes inégal, mais loin devant la concurrence (j'aurais du mal à départager avec Gravity dont le propos est assez loin, et je pense que j'ai trouvé le film de Cuaron plus maîtrisé)

honnêtement les prochains films risquent de me paraître fades

J'attends de te lire sur le sujet !
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 27 EmptyDim 9 Nov 2014 - 14:35

Nulladies a écrit:
Zwaffle a écrit:
bon vu hier Interstellar mais je pense que j'attendrai que plus de gens l'aient vu pour en parler vraiment en détail (parce qu'il se passe un paquet de trucs et clairement il vaut mieux ne pas trop se faire spoiler le film pour l'apprécier pleinement)

je rejoins Nulladies sur beaucoup de critiques concernant la narration, j'ai pas mal de choses à reprocher à la mise en scène

et en même temps, globalement j'en ai pris plein la gueule et beaucoup de scènes sont purement époustouflantes, ce qui fait que j'en suis ressorti avec le sentiment d'avoir vu un film ultra ambitieux, certes inégal, mais loin devant la concurrence (j'aurais du mal à départager avec Gravity dont le propos est assez loin, et je pense que j'ai trouvé le film de Cuaron plus maîtrisé)

honnêtement les prochains films risquent de me paraître fades

J'attends de te lire sur le sujet !

le temps de digérer un peu le truc parce que mine de rien c'est dense et on comprend pas toujours tout ce qui se passe (et ce qui est censé arriver)
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 27 EmptyLun 10 Nov 2014 - 6:53

Voyage en salle obscure... - Page 27 070397

Cherchez la femme, perchez la flamme.

Le nouveau film de François Ozon est indéniablement de qualité, et les arguments pour s’en convaincre ne manquent pas. La mise en scène fluide et maitrisée impose une photographie troublante, dans des décors cossus troublants qui mêlent un clinquant du soap 70’s à une modernité un peu froide. L’interprétation, bien entendu, est impressionnante, et l’on se plait à jouer avec Claire à appréhender deux personnages, Virginia ou David, au point d’être surpris avec elle lorsque l’homme reparait, tant nous avions cédé au charme trouble de son pendant féminin. Romain Duris jubile, Anaïs Demoustier s’excite à son contact, et l’échange des deux, communiant dans l’épanouissement sur Nicole Croisille est un des sommets d’alchimie du film. Au point que lorsque certains personnages paraissent faux, on incombe cette imperfection à la vérité des deux protagonistes, impossible à appréhender par le commun des mortels, que ce soit le mari ou les beaux-parents.
On pourrait longuement gloser sur cet équilibre fragile et bancal que construit ce couple en devenir, et c’est d’ailleurs ce que fait Ozon. Toujours soucieux de brouiller les pistes, il joue ici sur une telle multiplicité de fronts qu’on a peine à le suivre. Une nouvelle amie commence comme un mélo pur sucre, habillé par une musique assez lourde et qui ne délestera d’ailleurs plus le film, et joue d’emblée sur les accords éculés entre eros et thanatos. Dès lors, la morbidité obsessionnelle de Laura, Vertigo ou De Palma irriguent clairement le récit, qui va s’enrichir d’écarts comiques pour le moins déconcertants, flirtant par instant avec Aghion ou Onteniente. Alors qu’on entrevoit l’intrigue d’un thriller psychologique sur un canevas policier, celui-ci n’advient pas et se concentre sur la naissance d’individus à eux-mêmes, sans se départir pour autant des ingrédients du serial le plus convenu (rdv dans des hôtels, accidents, coma). Le fait d’y ajouter des scènes rêvées ou fantasmées ne fait qu’alourdir la charge, et la coupe est tout de même assez vite pleine.
Deuil, genre, obsession, homosexualité, parentalité ou nécrophilie, Ozon convoque une galerie inépuisable de thèmes, galvanisé par cette envie un peu puérile d’en découdre avec la morale établie.
L’immense qualité de Jeune et jolie résidait dans sa pudeur et son détachement apparent. On pourra voir dans ce nouvel opus un désir similaire de s’abstenir de juger en laissant se déployer l’accomplissement de deux individus qui se libèrent pour aimer. Il n’empêche qu’à trop vouloir brouiller les cartes et s’imposer en maitre d’un jeu de fausses pistes, il y perd en pertinence et fatigue un peu.
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Azbinebrozer
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 27 EmptyDim 16 Nov 2014 - 21:46

J'ai beaucoup aimé. Comme toujours avec Nolan, l'intrigue est très tarabiscoté mais bien plus humaine ici.
Malgré pas mal de défauts j'aime le lyrisme, l'emphase, la naïveté de l'abracadabra.
J'adore certaines scènes j'avoue un peu aussi pour la musique, trop présente...

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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 27 EmptyLun 24 Nov 2014 - 6:42

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On n’entre pas.

Si l’on me proposait un chèque, si l’on faisait appel à ma fibre patriotique, si l’on me demandait de défendre la jeunesse du cinéma national, si l’on me menaçait avec un objet contondant, je pourrais sans peine défendre Eden.
Pour qui aurait apprécié les deux premiers films de Mia Hansen-Løve, on retrouve cette obsession discrète pour ce mystère opaque qu’est la destinée sentimentale ; traité avec une distance mêlée de grâce et un respect pour l’indicible, voyant défiler dans le temps (comme dans Un amour de Jeunesse) un individu qui n’a pas le recul de la cinéaste pour prendre la mesure des vagues qui l’assiègent, et souvent l’érodent.
Le projet d’inclure cette trajectoire au sein de la fébrile vague French Touch des années 90/2000 a tout d’un projet excitant, d’autant que la réalisatrice y raconte la destinée de son frère, coscénariste du film. Aux soirées géantes, aux raves collectives, aux infrabasses vibrantes, elle accole le parcours intime d’un de ses chefs d’orchestre voué à sombrer dans l’oubli, par le prisme de ses amours, son rapport à la drogue, l’argent et la nuit. A l’ascension fulgurante des Daft Punk, qui émaillent le film d’apparitions de plus en plus fugaces, elle oppose la descente d’un inadapté que la musique enferme.
Aisé, donc, de saluer toute l’entreprise. Mais ce mélange des genres est justement le principal handicap du film.
Un biopic, qui plus est générationnel, appelle un souffle, une immersion qui fait cruellement défaut. On en vient à regretter le formatage à l’américaine sur ce genre de sujet (dont je me plaindrais sans doute si je le retrouvais….), qui a au moins le mérite de distiller en enthousiasme et de restituer la fièvre d’un instant dont on veut faire percevoir la singularité.
Ici, la platitude est confondante. Alternance mécanique de soirées et d’histoire de bande, mais surtout de couple, sans aspérité, joué avec une distance qu’on se bornera à qualifier de française pour ne pas être trop grossier, le film se déroule sans qu’on y décèle jamais un véritable propos, une quelconque vibration (ce qui, vous en conviendrez, est pour le moins gênant dans un récit traitant de la French Touch).
Les conséquences sur la longueur en sont fatales : les 2h11 du film sont proprement interminables, et il faut attendre les 20 dernières minutes pour que le personnage prenne dans son échec patent une véritable épaisseur.
La jolie mise en scène de Mia Hansen-Løve, non ostentatoire, fondée sur des poursuites dans la foule et la musique tonitruante, a beau s’échiner à capter les corps et sonder les cœurs, rien ne transpire vraiment.
Objet ambitieux, vaste et bondé comme un boite de nuit parisienne, Eden semble prometteur et branché, mais refuse l’entrée à un très grand nombre de spectateurs, qui se les gèlent très longtemps devant sa porte avant de rentrer chez eux, dépités.
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