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| Voyage en salle obscure... | |
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Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Dim 12 Oct 2014 - 15:01 | |
| Et puis je t'avais bien dit que j'allais le ressortir ce smiley ^^ |
| | | Nulladies Cinéman
Nombre de messages : 2734 Date d'inscription : 28/12/2013 Age : 47
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Dim 12 Oct 2014 - 15:02 | |
| - RabbitIYH a écrit:
- Oui au genre egotrip d'auteur prébubère. Et aux films dont les bandes-annonces commencent par une remise de prix en festival.
C'est pas vraiment le cas ici. Par contre, pour la bande annonce, je te suis, c'était une belle douleur. | |
| | | Nulladies Cinéman
Nombre de messages : 2734 Date d'inscription : 28/12/2013 Age : 47
| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Dim 12 Oct 2014 - 17:01 | |
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| | | Goupi Tonkin la séquence du spectateur
Nombre de messages : 914 Date d'inscription : 21/11/2008
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Lun 13 Oct 2014 - 11:29 | |
| je n'ai rien contre le film de festival et rien contre le cinéma d'auteur, même prépubère, mais Dolan ça va être compliqué pour moi aussi. Je ne suis jamais allé au bout de Laurence Anyways et quand je repense aux Amours imaginaires, ça me fait une sorte de fussoir... | |
| | | Nulladies Cinéman
Nombre de messages : 2734 Date d'inscription : 28/12/2013 Age : 47
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Lun 13 Oct 2014 - 11:30 | |
| Te force pas, va, y'a tellement de belles choses à voir... | |
| | | Goupi Tonkin la séquence du spectateur
Nombre de messages : 914 Date d'inscription : 21/11/2008
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Lun 13 Oct 2014 - 12:01 | |
| la vie de couple... et les petites concessions qui vont avec... toussa toussa... | |
| | | Nulladies Cinéman
Nombre de messages : 2734 Date d'inscription : 28/12/2013 Age : 47
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Lun 13 Oct 2014 - 12:13 | |
| - Goupi Tonkin a écrit:
- la vie de couple... et les petites concessions qui vont avec... toussa toussa...
(tu parles de Dolan ? où je vois pas une image ? ) | |
| | | Goupi Tonkin la séquence du spectateur
Nombre de messages : 914 Date d'inscription : 21/11/2008
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Lun 13 Oct 2014 - 13:46 | |
| - Nulladies a écrit:
- Goupi Tonkin a écrit:
- la vie de couple... et les petites concessions qui vont avec... toussa toussa...
(tu parles de Dolan ? où je vois pas une image ? ) Dolan, auquel je n'échapperai certainement pas... | |
| | | Nulladies Cinéman
Nombre de messages : 2734 Date d'inscription : 28/12/2013 Age : 47
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Lun 13 Oct 2014 - 13:49 | |
| - Goupi Tonkin a écrit:
- Nulladies a écrit:
- Goupi Tonkin a écrit:
- la vie de couple... et les petites concessions qui vont avec... toussa toussa...
(tu parles de Dolan ? où je vois pas une image ? ) Dolan, auquel je n'échapperai certainement pas... Ah ok, j'ai compris. Si tu y vas avec des a priori négatifs, ça va être rude, surtout au début. | |
| | | Azbinebrozer personne âgée
Nombre de messages : 2751 Date d'inscription : 12/03/2013 Age : 63 Localisation : Teuteuil Humeur : mondaine
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Mer 15 Oct 2014 - 22:54 | |
| Gone girlJ’y suis allé pour un thriller et j’en suis ressorti un peu sur ma faim de ce côté là. Et puis peu à peu le film travaille ses côtés bancals. Au final j’aime bien. On en reparle après. J’ai eu envie de retrouver le contenu de l’excellente scène initiale de Social Network toujours de david Fincher, qui m’avait étourdi, mais dont je n’avais rien gardé en terme de contenu. C'est super bien traité ici : | |
| | | Zwaffle un mont de verres
Nombre de messages : 1724 Date d'inscription : 08/01/2014 Age : 47
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Lun 20 Oct 2014 - 9:50 | |
| - Nulladies a écrit:
Homme libre, toujours tu chériras ta mère
Il est difficile d’éviter les parallèles qui se dessinent dès le début du film entre le personnage de Steve et la stature du cinéaste Dolan. A l’image de Diane, le spectateur se trouve forcer de cohabiter avec une forte personnalité, qui impose ses codes fougueux et exige que l’autre s’adapte. L’imagerie échevelée d’un ado instable a de quoi irriter dans un premier temps. Clip oscillant entre la pop sucrée assumée (Dido…) et une musique proche des ambiances de Sigur Ros, le tout sur une imagerie low-fi des suburbs canadiennes et jaunie par un soleil néanmoins poétique sur ces trajectoires libertaires en caddie ou longboard… Dans la droite lignée de States of Grace, on est tentés de décliner, surtout lorsqu’on sait qu’on s’engage dans un film de 2h20.
Dingo, libre dans sa tête.
A croire qu’il le faisait volontairement pour mieux nous conquérir par la suite, Dolan opère un changement de point de vue par l’irruption du personnage de Kyla, voisine mutique, puis bègue, qui s’épanouira au contact de frappadingues comme une fleur fragile. « Accroche ta ceinture, on va décoller », prévient Diane quand Steve met la compile du père décédé. Programme audacieux, mais qui emporte tout : il fallait quand même un sacré culot pour m’émouvoir avec du Céline Dion. Dès lors, le trio formé nous entraine à sa suite, et le travail en tous points exceptionnel des acteurs permet une chevauchée sur les montagnes russes du pathos : la vulgarité qui touche, le rejet d’un monde conventionnel, et les crises qui brisent un temps l’harmonie pour rappeler sa précarité. Celle qui oppose Kyla à Steve, lorsqu’il la provoque et arrache son collier, est l’un des très grands moments du film, et pose l’une de ses petites limites : à trop vouloir jouer au yoyo avec leur destin et les émotions de l’audience, la répétition guette, ainsi que l’affadissement, que Dolan a tendance à conjurer par une certaine surenchère (comme la scène de karaoké ou du supermarché, par exemple).
Vol au-dessus d’un nid de casse-cou(ille)s.
Mommy est une bombe émotionnelle ; à prendre ou à laisser, mais s’y exposer implique qu’on en accepte les dommages collatéraux. Excessif, jeune et fougueux, il ne fait pas de concessions. On peut ergoter sur les passages en force, comme ce carton initial sur la loi de 2015, gage de « crédibilité » assurant les rails vers le dénouement, ou le jeu sur les formats. Le 1/1 fonctionne assez bien pour oppresser, et l’élargissement fonctionne la première fois, même si le fait qu’il le soit par les mains du protagoniste manque tout de même de subtilité. Il en est de même pour les caméras portées et les champs/contre champs sans cut.
Quand on a que l’humour
Il reste cette alchimie imparable, la grâce avec laquelle Dolan sait orchestrer l’humain, une langue phénoménale, d’autant plus humaine qu’elle est argotique. Portraitiste hors pair des femmes, doté d’une tendresse infinie pour son protagoniste, Dolan creuse un sillon qui est le sien, se débarrassant des motifs extérieurs (du sexe ou du polar) pour plonger tête baissée dans les soubresauts d’une humanité fragile.
La came isole.
[Spoilers] « L’amour n’a rien à voir là-dedans, malheureusement », annonce une responsable du centre au début du film. Démenti lucide à cette malédiction initiale, Mommy hurle, mais sait aussi s’épanouir avec une maturité impressionnante, à l’image de l’échange final entre les deux femmes : composant avec les non-dits, et la prise de conscience que la parenthèse enchantée s’achève, le film se teinte alors d’une mélancolie qui nous a fait accéder au triste monde des adultes arrachés aux fulgurances de la jeunesse désormais anesthésiée par les calmants.
vu ce weekend, beaucoup aimé mais c'est le premier film de lui que je vois contrairement à ma copine qui en avait déjà vu 2 donc étais moins impressionnée ma copine qui m'a surtout impressionné quand elle m'a dit qu'elle n'avait absolument pas fait attention au changement de format... euh c'était quand même assez flagrant | |
| | | Nulladies Cinéman
Nombre de messages : 2734 Date d'inscription : 28/12/2013 Age : 47
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Lun 20 Oct 2014 - 9:52 | |
| C'est pas la première fois qu'on me fait la remarque sur le changement de format non remarqué... Impressionnant.
(Et sinon, c'est toujours pas ta femme ?) | |
| | | Zwaffle un mont de verres
Nombre de messages : 1724 Date d'inscription : 08/01/2014 Age : 47
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Lun 20 Oct 2014 - 9:53 | |
| - Nulladies a écrit:
- C'est pas la première fois qu'on me fait la remarque sur le changement de format non remarqué... Impressionnant.
(Et sinon, c'est toujours pas ta femme ?) moi en plus je savais qu'il y avait un jeu sur les formats donc je m'attendais depuis le début à ce que ça change (en revanche je savais pas que la quasi totalité du film allait être en 1:1) (toujours pas mais on prépare le mariage pour l'an prochain) | |
| | | Nulladies Cinéman
Nombre de messages : 2734 Date d'inscription : 28/12/2013 Age : 47
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Mer 22 Oct 2014 - 6:53 | |
| Amy pour la vie Brillantes, les surfaces de verre et les chromes étincelants des 4x4 d’une suburb impeccable du Missouri. Brillante, la photographie d’un univers bleuté, haut de gamme, au glacis de magazine. Beaux, jeunes, riches, dans le cadre. Brillants, les flashbacks qui contribuent à cette mythologie du couple parfait : glamour sans être totalement détestable, parce qu’affirmant sa différence par un regard lucide sur les autres : les hipsters de New York, les simili bouseux du Missouri, ou des parents décidemment inquiétant dans leur création d’un être de fiction tel que l’Amérique les idolâtre. Tout est brillant chez Fincher. Il le sait, il en joue, et en fait le sujet même de son film. Sa maitrise formelle et son sens du récit qui transcendaient un polar efficace (Millenium), une enquête journalistique (Zodiac) ou une ascension économique (The Social Network) semblent atteindre ici leur apogée. Fluidité, rutilance, lenteur et méthode dans la construction de son univers à double fond constant : il est aisé de faire un parallèle entre cette obsession du contrôle de certains personnages et l’approche esthétique du cinéaste. Car tout le film tourne autour de cette position intenable qu’est celle des icônes du rêve américain face au public qui veut les entretenir. Ici, point de stars, mais l’image la plus dure à faire perdurer, car à portée de tous et lourde des promesses de la perpétuité : le mariage. Face aux enjeux économiques, au poids des parents, qu’ils meurent ou aient le tort de vivre encore, face au voisinage, et enfin aux enfants à venir. Parce qu’il n’est ni Bergman ni Ceylan, Fincher s’empare du sujet via un policier qui va lui permettre de brasser tous ces thèmes. Polar froid, effrayant et machiavélique, moins dans la machination qu’il révèle que dans les conséquences qu’il s’attache à mettre en scène. L’Amérique obsédée par son image ne pardonne pas à ceux qui la souillent ; pire, elle cherche à s’assurer qu’elle est parfaite, dans un sens comme dans l’autre : on divinise ou on lynche. Dès lors, ceux sur qui le regard est posé travaillent d’arrache-pied à jouer le rôle qu’on leur assigne. Film sur la mise en scène et la communication, Gone Girl excelle aussi à démonter les mécanismes de cet immense jeu de dupe et de l’hystérie collective qui le sous-tend, avec une férocité glaciale. La maison est assiégée, tout ce qu’on déclare passe au filtre des stratégies rhétoriques, on fait la course à la déclaration publique et l’on se parle par écrans interposés. Soldats de cette machine infernale, les journalistes, les avocats, voire les parents eux-mêmes. Tous complices, le sourire trop blanc, organisant comme une campagne électorale ou une messe les manifestations de soutien à l’amazing Amy. [Spoilers] De la même façon que sous le glacis d’un fond de teint sommeille les haines les plus sourdes, de la même façon que le mari souhaite ouvrir le crane si joli coiffé de son épouse pour y déceler ses pensées profondes, on cherche tout de même, dans la dernière partie, à retrouver ce noyau dur qu’i semblait si prêt d’être atteint dans la première heure. La surenchère scénaristique (en somme, le remake avec une nouvelle victime de la même machination) et les incohérences qui vont avec affadissent un peu cette intensité initiale. Le récit dérive clairement vers une farce proche du soap ne s’embarrassant pas de vraisemblance et les motifs qui font qu’on abandonne l’enquête sur Amy tient vraiment peu. On pourra défendre cette évolution en expliquant que la victoire d’Amy montre la complicité et la crédulité d’une foule complètement anesthésiée dans son sens commun comme elle l’est face à la télévision et ses déchaînements hystériques. On pourrait. La très belle scène de douche, par exemple, totalement improbable (on sort de l’hôpital encore couvert de sang ?) n’en est pas moins une superbe citation d’Hitchcock totalement détournée et d’un cynisme jubilatoire. Mais le véritable regret est celui de la perte de l’ambivalence. En faisait d’Amy ce qu’elle est, le récit concentre sur elle toute la perfection et la monstruosité d’un personnage qui centralise l’attention et la condamnation. Fincher fait de son public ce que les médias font d’elle, certes à l’opposé, mais avec le même martellement, occultant un peu ce qui faisait le tort des autres personnages : la médiocrité infidèle du mari, son attachement régressif à sa sœur, et l’aspect inquiétant de son riche et prévenant hôte. Gone Girl est donc un excellent polar, superbe de maîtrise, ambitieux dans sa visée psychologique et sa satire sociologique, qui laisse un infime regret quant aux concessions faites à son ambivalence sacrifiée par les codes du thriller et de sa surenchère. | |
| | | Azbinebrozer personne âgée
Nombre de messages : 2751 Date d'inscription : 12/03/2013 Age : 63 Localisation : Teuteuil Humeur : mondaine
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Mer 22 Oct 2014 - 10:32 | |
| - Nulladies a écrit:
Amy pour la vie
Brillantes, les surfaces de verre et les chromes étincelants des 4x4 d’une suburb impeccable du Missouri.
Brillante, la photographie d’un univers bleuté, haut de gamme, au glacis de magazine. Beaux, jeunes, riches, dans le cadre.
Brillants, les flashbacks qui contribuent à cette mythologie du couple parfait : glamour sans être totalement détestable, parce qu’affirmant sa différence par un regard lucide sur les autres : les hipsters de New York, les simili bouseux du Missouri, ou des parents décidemment inquiétant dans leur création d’un être de fiction tel que l’Amérique les idolâtre. Tout est brillant chez Fincher. Il le sait, il en joue, et en fait le sujet même de son film. Sa maitrise formelle et son sens du récit qui transcendaient un polar efficace (Millenium), une enquête journalistique (Zodiac) ou une ascension économique (The Social Network) semblent atteindre ici leur apogée. Fluidité, rutilance, lenteur et méthode dans la construction de son univers à double fond constant : il est aisé de faire un parallèle entre cette obsession du contrôle de certains personnages et l’approche esthétique du cinéaste.
Car tout le film tourne autour de cette position intenable qu’est celle des icônes du rêve américain face au public qui veut les entretenir. Ici, point de stars, mais l’image la plus dure à faire perdurer, car à portée de tous et lourde des promesses de la perpétuité : le mariage. Face aux enjeux économiques, au poids des parents, qu’ils meurent ou aient le tort de vivre encore, face au voisinage, et enfin aux enfants à venir.
Parce qu’il n’est ni Bergman ni Ceylan, Fincher s’empare du sujet via un policier qui va lui permettre de brasser tous ces thèmes. Polar froid, effrayant et machiavélique, moins dans la machination qu’il révèle que dans les conséquences qu’il s’attache à mettre en scène.
L’Amérique obsédée par son image ne pardonne pas à ceux qui la souillent ; pire, elle cherche à s’assurer qu’elle est parfaite, dans un sens comme dans l’autre : on divinise ou on lynche. Dès lors, ceux sur qui le regard est posé travaillent d’arrache-pied à jouer le rôle qu’on leur assigne. Film sur la mise en scène et la communication, Gone Girl excelle aussi à démonter les mécanismes de cet immense jeu de dupe et de l’hystérie collective qui le sous-tend, avec une férocité glaciale. La maison est assiégée, tout ce qu’on déclare passe au filtre des stratégies rhétoriques, on fait la course à la déclaration publique et l’on se parle par écrans interposés. Soldats de cette machine infernale, les journalistes, les avocats, voire les parents eux-mêmes. Tous complices, le sourire trop blanc, organisant comme une campagne électorale ou une messe les manifestations de soutien à l’amazing Amy.
[Spoilers] De la même façon que sous le glacis d’un fond de teint sommeille les haines les plus sourdes, de la même façon que le mari souhaite ouvrir le crane si joli coiffé de son épouse pour y déceler ses pensées profondes, on cherche tout de même, dans la dernière partie, à retrouver ce noyau dur qu’i semblait si prêt d’être atteint dans la première heure. La surenchère scénaristique (en somme, le remake avec une nouvelle victime de la même machination) et les incohérences qui vont avec affadissent un peu cette intensité initiale. Le récit dérive clairement vers une farce proche du soap ne s’embarrassant pas de vraisemblance et les motifs qui font qu’on abandonne l’enquête sur Amy tient vraiment peu. On pourra défendre cette évolution en expliquant que la victoire d’Amy montre la complicité et la crédulité d’une foule complètement anesthésiée dans son sens commun comme elle l’est face à la télévision et ses déchaînements hystériques. On pourrait. La très belle scène de douche, par exemple, totalement improbable (on sort de l’hôpital encore couvert de sang ?) n’en est pas moins une superbe citation d’Hitchcock totalement détournée et d’un cynisme jubilatoire. Mais le véritable regret est celui de la perte de l’ambivalence. En faisait d’Amy ce qu’elle est, le récit concentre sur elle toute la perfection et la monstruosité d’un personnage qui centralise l’attention et la condamnation. Fincher fait de son public ce que les médias font d’elle, certes à l’opposé, mais avec le même martellement, occultant un peu ce qui faisait le tort des autres personnages : la médiocrité infidèle du mari, son attachement régressif à sa sœur, et l’aspect inquiétant de son riche et prévenant hôte.
Gone Girl est donc un excellent polar, superbe de maîtrise, ambitieux dans sa visée psychologique et sa satire sociologique, qui laisse un infime regret quant aux concessions faites à son ambivalence sacrifiée par les codes du thriller et de sa surenchère. Bien vu une fois de plus Nulla, notamment la place de l'apparence. Du coup bon film ok , mais excellent polar je suis moins convaincu, vu ce que tu dis aussi sur l'emballage du scénario. Et puis autant te préparer au débat qui suit ! Quelle place pour le film d'auteur aujourd'hui, ne suscitant pas... la haine ?! Entre l’auteur qui prenait toute la place (beurk pô bien !), le scénario qui l'a reprise jusqu'à en gaver le spectateur ( J'ai payé, J'ai le droit de tout savoir, de tout voir !), mais oui Nulla quelle place pour les personnages ?!... | |
| | | Nulladies Cinéman
Nombre de messages : 2734 Date d'inscription : 28/12/2013 Age : 47
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Mer 22 Oct 2014 - 17:54 | |
| Ah mais ils ont une sacrée place, les personnages ! D'ailleurs, c'est une manie chez moi, j'oublie toujours de mentionner le boulot des comédiens. Je ne le fais que quand j'ai des reproches à leur faire... C'est un excellent polar pour les thèmes qu'il développe. Sur l'intrigue elle-même, je suis d'accord, c'est sur écrit. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Mer 22 Oct 2014 - 18:01 | |
| Fincher a toujours eu la bonne place en temps qu'auteur, caché à moitié derrière sa mise en scène et à moitié derrière ses personnages. Le genre d'auteur qui se livre quand on fait l'effort de réfléchir à ce que signifient les plans et les interactions des personnages par-delà le seul degré du scénario. Pourquoi ces personnages là dans cette situation là filmés de cette manière là. |
| | | Azbinebrozer personne âgée
Nombre de messages : 2751 Date d'inscription : 12/03/2013 Age : 63 Localisation : Teuteuil Humeur : mondaine
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Jeu 23 Oct 2014 - 8:54 | |
| - RabbitIYH a écrit:
- Fincher a toujours eu la bonne place en temps qu'auteur, caché à moitié derrière sa mise en scène et à moitié derrière ses personnages. Le genre d'auteur qui se livre quand on fait l'effort de réfléchir à ce que signifient les plans et les interactions des personnages par-delà le seul degré du scénario. Pourquoi ces personnages là dans cette situation là filmés de cette manière là.
Quel gourmand tu es Rabbit ! Peut-être commencer par voir le film ? « Fincher... toujours... » ? Argument d'autorité ! Irrecevable. Peut-être commencer par voir le film ? - Nulladies a écrit:
- Ah mais ils ont une sacrée place, les personnages ! D'ailleurs, c'est une manie chez moi, j'oublie toujours de mentionner le boulot des comédiens. Je ne le fais que quand j'ai des reproches à leur faire... C'est un excellent polar pour les thèmes qu'il développe. Sur l'intrigue elle-même, je suis d'accord, c'est sur écrit.
Nulla pas les comédiens et leurs apparences les personnages. Il me semble qu'avec l'emballement scénaristique de sa 2ème partie, le film s'éloigne du policier et perd aussi ses personnages plus proches d'archétypes théoriques. Pour l'aspect policier, disons que le film oscille alors entre, extraits du Monde, le « thriller conjugal à l’heure de la société du spectacle », « le vaudeville au tranchoir » et la « critique guignolesque de la dictature des apparences dans la société américaine ». En outre le fait que le personnage hors mariage ne soit pas isolé ôte une bonne part du stress propre à un polar. Comme si on avait plutôt marqué le contraste entre la capacité à communiquer à l'extérieur ou à l'intérieur de son couple d'un mec lambda (pas trop surdoué dans le domaine quand même !). La peur qui s'installe passe, au cours du film, de celle d'un idéal de justice, à celle de l’effroi devant l'harmonie du mariage... Pour les personnages, ce ne sont pas seulement les tâches de sang à la sortie de l’hôpital qui nous sortent de la réalité pour nous installer dans un univers symbolique. C'est aussi la psychologie de cette femme capable d’enchaîner immédiatement meurtre et projet de poursuivre le couple, ou son apparence... Programmée pour l'image, cette femme incarne une folie et une cause. Elle ne semble plus qu'une grinçante mécanique inexorablement lancée. Peut-être trop pour être une vraie personne ? Au fond semble tourner une machine théorique, peut-être pas si artificielle elle. Le thème de l'apparence de réussite à donner autour de soi, peut paraître artificiel. Plus encore vu d'Europe, où on n'imagine pas à quel point, dans cette société protestante il est important de donner des signes de son insondable élection divine. Jamais Dieu ne pardonne, vivre c'est gérer un doute permanent sur sa nature. Il me semble que l'on peut tracer un certain parallélisme entre Social Network et Gone girl. L'un comme l'autre décrive la montée inexorable d'une machine à produire de l'apparence. Celle d'un réseau social mondial, celle d'un couple américain. L'un comme l'autre débute par une scène qui exacerbe un potentiel névrotique, une difficulté à communiquer. Dans Social network, c'est une rupture qui provoquera la surenchère d'apparences : dans un café Mark est sourd aux avertissements de sa petite amie qui l'alerte sur son goût excessif de reconnaissance auprès de clubs sélectifs, et sur sa proposition de pacte d'union qui en est pervertie. Dans Gone girl, c'est sur le projet de s'unir que se scelle le règne des apparences : le héros surjoue pour séduire, puis déclare sa demande en mariage en public en n'omettant aucun détails intimes les plus crus !! Seul un Raymond Domenech aurait pu apprécier. En place d'un projet de communication et d'intimité, nous avons deux fautes inaugurales qui accélèrent un processus névrotique qui va poursuivre son externalisation. L'un par une escalade de ressentiment, l'autre par le vertige de l'absence de prise en compte de l'autre. Jusqu’à quel point ce film décrit-il l'emballage des sociétés occidentales ? Ma question de nouveau donc Nulla, Rabbit et les autres : pouvons-nous autant railler un certain cinéma d'auteur des années 60, 70 ne montrant que trop son abstraction et s'occupant si peu de faire vivre ses personnages, pour n'admirer qu'un certain cinéma actuel en débauche scénaristique pour capter le spectateur, tout en poursuivant sa tentative de faire « parler » le récit ? Oui Gone girl, beau film, en montre peut-être trop, lui aussi. | |
| | | Nulladies Cinéman
Nombre de messages : 2734 Date d'inscription : 28/12/2013 Age : 47
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Jeu 23 Oct 2014 - 11:33 | |
| Pour que les personnages fonctionnent, il faut bien des comédiens qui les incarnent...
Oui, le parallèle avec The Social Network me parait pertinent, surtout pour cette fameuse demande en mariage.
Ensuite, effectivement, c'est peut-être trop pour une vraie personne. C'est là qu'on choisit d'adhérer ou non, ou surtout d'y voir une dérive farcesque volontaire (l'abandon des poursuites par le FBI, pas crédible une seconde) pour fustiger l'Amérique, ou une machine scénaristique trop ambitieuse et qui se prend les doigts dans son propre engrenage.
Pour ta question finale, que je ne suis pas sûr de saisir, disons que les excès de l'un valent bien l'autre, à la différence près que pour ce qui est du deuxième, le problème est de savoir si "capter" le spectateur est une facilité mercantile forcée ou une intention réelle au service du propos. J'aurais évidemment tendance à privilégier la première hypothèse. | |
| | | Azbinebrozer personne âgée
Nombre de messages : 2751 Date d'inscription : 12/03/2013 Age : 63 Localisation : Teuteuil Humeur : mondaine
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Jeu 23 Oct 2014 - 12:23 | |
| - Nulladies a écrit:
- Pour que les personnages fonctionnent, il faut bien des comédiens qui les incarnent...
Oui et parler des vrais gens les acteurs qui incarnent ces personnages est aussi une manière de parler de la vraie vie (que j'omets moi aussi trop souvent...). Mais ne peut-on pas avoir, parfois, une bonne incarnation d'un personnage pas si crédible que cela ? - Nulladies a écrit:
Pour ta question finale, que je ne suis pas sûr de saisir, disons que les excès de l'un valent bien l'autre, à la différence près que pour ce qui est du deuxième, le problème est de savoir si "capter" le spectateur est une facilité mercantile forcée ou une intention réelle au service du propos. J'aurais évidemment tendance à privilégier la première hypothèse. Nulla aucun doute, tu as compris et je te rejoins ! En dehors de l'intérêt à attirer un public, il y a peut-être une phénomène culturel. Il me semble qu'on a eu dans les années 90 le max de plans/min. Peut-être aussi peu à peu le surdosage scénaristique. Après les années 60/70 de grandes idéologies, on est entré dans une période de technico-pragmatisme. Cette nouvelle idéologie a une caractéristique : elle ne parle pas, elle agit ! PS : Je crois qu'on a peut-être aussi identifié ce qui pourrait nous distinguer sur ces points de Rabbit ? Son hyper-activisme ?! Bise à vous ! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Jeu 23 Oct 2014 - 20:31 | |
| - Azbinebrozer a écrit:
- RabbitIYH a écrit:
- Fincher a toujours eu la bonne place en temps qu'auteur, caché à moitié derrière sa mise en scène et à moitié derrière ses personnages. Le genre d'auteur qui se livre quand on fait l'effort de réfléchir à ce que signifient les plans et les interactions des personnages par-delà le seul degré du scénario. Pourquoi ces personnages là dans cette situation là filmés de cette manière là.
Quel gourmand tu es Rabbit ! Peut-être commencer par voir le film ? « Fincher... toujours... » ? Argument d'autorité ! Irrecevable. Peut-être commencer par voir le film ?
Je ne parlais pas du film mais bien de Fincher, puisque je n'ai pas encore vu Gone Girl. Le fait est que Fincher, pour moi, est l'un des cinéastes actuels dont le langage et la filmo sont les plus cohérents, y compris pour Benjamin Button que beaucoup d'admirateurs de l'Américain jugent être une erreur de parcours ou très éloigné de ses thèmes habituels, ce qui est absolument faux dans un cas comme dans l'autre, j'en parlais d'ailleurs il y a quelque temps avec Zwaffle qui n'avait pas aimé. Sans avoir rien lu de vos commentaires (mais j'y reviendrai en temps voulu), je n'ai pas le moindre doute de retrouver dans Gone Girl ses obsessions des rapports entre fatalité et société, déterminisme et libre arbitre, ou de la déshumanisation et son possible antidote dans la quête d'un retour aux émotions primales, des thèmes qui passent rarement chez lui par une lecture premier degré du scénario. |
| | | Azbinebrozer personne âgée
Nombre de messages : 2751 Date d'inscription : 12/03/2013 Age : 63 Localisation : Teuteuil Humeur : mondaine
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Sam 25 Oct 2014 - 12:57 | |
| - RabbitIYH a écrit:
- Azbinebrozer a écrit:
- RabbitIYH a écrit:
- Fincher a toujours eu la bonne place en temps qu'auteur, caché à moitié derrière sa mise en scène et à moitié derrière ses personnages. Le genre d'auteur qui se livre quand on fait l'effort de réfléchir à ce que signifient les plans et les interactions des personnages par-delà le seul degré du scénario. Pourquoi ces personnages là dans cette situation là filmés de cette manière là.
Quel gourmand tu es Rabbit ! Peut-être commencer par voir le film ? « Fincher... toujours... » ? Argument d'autorité ! Irrecevable. Peut-être commencer par voir le film ?
Je ne parlais pas du film mais bien de Fincher, puisque je n'ai pas encore vu Gone Girl. Le fait est que Fincher, pour moi, est l'un des cinéastes actuels dont le langage et la filmo sont les plus cohérents, y compris pour Benjamin Button que beaucoup d'admirateurs de l'Américain jugent être une erreur de parcours ou très éloigné de ses thèmes habituels, ce qui est absolument faux dans un cas comme dans l'autre, j'en parlais d'ailleurs il y a quelque temps avec Zwaffle qui n'avait pas aimé. Sans avoir rien lu de vos commentaires (mais j'y reviendrai en temps voulu), je n'ai pas le moindre doute de retrouver dans Gone Girl ses obsessions des rapports entre fatalité et société, déterminisme et libre arbitre, ou de la déshumanisation et son possible antidote dans la quête d'un retour aux émotions primales, des thèmes qui passent rarement chez lui par une lecture premier degré du scénario. C'est pas un peu ennuyeux de n'avoir "pas le moindre doute de retrouver dans Gone Girl", avant même d'aller le voir ? Finalement de qui doutes-tu le moins Rabbit, de Fincher ou de toi ? | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Sam 25 Oct 2014 - 15:50 | |
| Eh bien pas du tout figure-toi, c'est au moins la certitude de voir un artiste s'interroger en profondeur sur quelque chose et en creuser divers aspects films après film, en plus de raconter de bonnes histoires (très différentes quant à elles). |
| | | Nulladies Cinéman
Nombre de messages : 2734 Date d'inscription : 28/12/2013 Age : 47
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Dim 26 Oct 2014 - 8:25 | |
| Tous les parpaings du monde. Dans la série du retour sur les films emblématiques de ma prime jeunesse, The Wall a un statut particulier. L’album dont est tiré le film s’inscrit lui-même dans ces singularités de l’initiation à la culture : ce qu’on y rencontre en premier aura toujours un éclat particulier. Découvrir Pink Floyd par The Wall semble une hérésie, c’est pourtant ce que le hasard fit pour moi, de même façon que ma génération a commencé avec le Scarface de De Palma ou la suivante avec l’Episode I de Star Wars. Longtemps, The Wall fut pour moi un album gigantesque, et du haut de ce que je considère aujourd’hui davantage comme des boursoufflures, une déclaration poignante de ce que pouvait être le mal-être et le lyrisme rock. Déclaration préliminaire un brin longue pour expliquer le rapport au film, qui jusqu’à aujourd’hui était noté 9/10, et que je n’avais pas revu depuis une bonne dizaine d’années. Deux images résument bien le propos et sa formulation du film : les marteaux, et l’entonnoir dans lequel on jette les élèves. C’est effectivement avec la subtilité d’un pied de biche sur une plaque de métal que Parker aide Waters & consorts à marteler leur démonstration. Mises en parallèles constantes entre la guerre et les émeutes sociales, entre les violences policières et le fascisme, état des lieux exhaustif de tout ce qu’un groupe de rock peut dénoncer, (l’Histoire, la Société, l’Idéologie, la Psychanalyse, l’Education)… The Wall est un film fourre-tout et névrotique, clinquant et poseur, qui semble tout de même scénarisé par un gamin de 16 ans. Un clip a le mérite et l’intérêt de ne durer que 4 ou 5 minutes. Ici, c’est interminable, et l’on a du mal à en tenir 95 sur ce catalogue d’images nerveuses tirant sur tout ce qui bouge. Encore peut-on y voir un certain esprit rock et une hargne punk qui se fourvoierait dans ce que commencent à produire les 80’s naissantes, trop emphatiques pour être honnête. Le problème réside dans la destinée individuelle du protagoniste, dans laquelle se projette Waters. D’une lourdeur sans pareille, ce parcours d’un orphelin de la guerre castré par maman est répété et surligné en permanence, occasionnant des séquences au mieux pénibles, au pire grotesques (comme le sang dans la piscine, par exemple), à l’image de ce que sera le gouffre The Final Cut. Il reste la musique. Celle-ci ayant fait une impression quasi indélébile dans mes oreilles juvéniles, le frisson demeure sur des titres comme Run Like Hell ou Confortably Numb, et certaines séquences sont réussies, fluides et assez bien montées. La véritable identité du film s’inscrit finalement dans ses séquences animées, qui semblent paradoxalement avoir moins mal vieilli que le reste. Quitte à s’épancher dans l’hyperbole, autant y aller à fond et déployer les métaphores dans toute leur ampleur. Ces images de fleurs phalliques et carnivores, ce mur qui défonce le paysage, ces contrées dévorées par la dépression accompagnent bien les mélopées synthétiques et dépressives de l’album. Mégalo et juvénile, The Wall est un moment du passé. Il faut y cogner au bon moment pour s’émouvoir de son esthétique de parpaing. | |
| | | Nulladies Cinéman
Nombre de messages : 2734 Date d'inscription : 28/12/2013 Age : 47
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Dim 26 Oct 2014 - 8:26 | |
| Île était une soif. A l’heure du politiquement correct et du médicalement assisté, Whisky à gogo est une petite impertinence à la saveur bien agréable. Soit la démonstration généralisée des bienfaits de cette boisson aux vertus magiques, qui scelle les mariages, décoince les sourires, motive les danses et revigore le 3ème âge. L’intrigue, assez élémentaire, permet dans un premier temps, par la pénurie de whisky sur l’île écossaise, de démontrer son indispensabilité. Mornes, ayant perdu le gout de vivre, les habitants prennent enfin la mesure des conséquences de la guerre : la parodie est plaisante, mais force est de constater que la neurasthénie ambiante guette le spectateur lui-même. Un brin laborieux, le début souffre d’un manque de rythme évident, et l’on doit prendre son mal en patience avant que la mécanique ne soit vraiment lancée. A partir du moment où la petite ville s’organise pour subtiliser la cargaison du bateau échoué, la comédie prend enfin ses droits. Malins, retors, inventifs : les habitants font preuve d’une solidarité hors pair dans ce qui devient un véritable jeu du chat et de la souris entre eux et les autorités. Le sergent complice explique comment se faire neutraliser pour permettre la contrebande, tandis qu’on cache les bouteilles ou le liquide dans les endroits les plus improbables avant l’arrivée des Anglais, avant une course poursuite sur la plage et à travers les barbelés. Tendre avec ses personnages, dessinant une carte postale de l’Ecosse qui n’a rien à envier à nos villages d’irréductibles gaulois, Whisky à gogo n’est certes pas long en bouche, mais sait ménager quelques petits plaisirs par un éloge nonchalant et assumé de l’hédonisme. | |
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