En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....

T'as un blog ou quelque chose où consigner tes chouettes chroniques ou c'est juste pour les forums?

Esther a écrit:

T'as un blog ou quelque chose où consigner tes chouettes chroniques ou c'est juste pour les forums?

En fait, j'ai commencé à chroniquer sur le forum Neil Young, rapidement, puis j'ai développé grâce à Dan et ses conseils avisés sur celui des Connards. Un jour, on m'a parlé de Sens Critique, un réseau social dédié à la critique (de films, disques, livres, bd, et même jeux vidéos). Depuis, je les poste aussi là bas et elles sont consultables. Mais je n'ai pas de site perso.

Nulladies a écrit:

Esther a écrit:

T'as un blog ou quelque chose où consigner tes chouettes chroniques ou c'est juste pour les forums?

En fait, j'ai commencé à chroniquer sur le forum Neil Young, rapidement, puis j'ai développé grâce à Dan et ses conseils avisés sur celui des Connards. Un jour, on m'a parlé de Sens Critique, un réseau social dédié à la critique (de films, disques, livres, bd, et même jeux vidéos). Depuis, je les poste aussi là bas et elles sont consultables. Mais je n'ai pas de site perso.

Cool. T'as une belle plume et tu maîtrises ton sujet, du coup, ce serait dommage de ne pas en faire profiter le plus grand nombre.

Esther a écrit:

Nulladies a écrit:

Esther a écrit:

T'as un blog ou quelque chose où consigner tes chouettes chroniques ou c'est juste pour les forums?

En fait, j'ai commencé à chroniquer sur le forum Neil Young, rapidement, puis j'ai développé grâce à Dan et ses conseils avisés sur celui des Connards. Un jour, on m'a parlé de Sens Critique, un réseau social dédié à la critique (de films, disques, livres, bd, et même jeux vidéos). Depuis, je les poste aussi là bas et elles sont consultables. Mais je n'ai pas de site perso.

Cool. T'as une belle plume et tu maîtrises ton sujet, du coup, ce serait dommage de ne pas en faire profiter le plus grand nombre.

Merci Esther, c'est sympa. Ce site, Sens Critique, est assez enthousiasmant de ce point de vue. C'est assez proche de Facebook, pour le peu que j'en connais. Tu suis certaines personnes qui te suggèrent des films, tu vois les notes qu'elles donnent aux œuvres et tu peux commenter leur critique. En gros, après Dan, ils m'inondent de références et j'ai pas fini d'allonger ma liste d'envie...

Nulladies a écrit:

Esther a écrit:

Nulladies a écrit:

Esther a écrit:

T'as un blog ou quelque chose où consigner tes chouettes chroniques ou c'est juste pour les forums?

En fait, j'ai commencé à chroniquer sur le forum Neil Young, rapidement, puis j'ai développé grâce à Dan et ses conseils avisés sur celui des Connards. Un jour, on m'a parlé de Sens Critique, un réseau social dédié à la critique (de films, disques, livres, bd, et même jeux vidéos). Depuis, je les poste aussi là bas et elles sont consultables. Mais je n'ai pas de site perso.

Cool. T'as une belle plume et tu maîtrises ton sujet, du coup, ce serait dommage de ne pas en faire profiter le plus grand nombre.

Merci Esther, c'est sympa. Ce site, Sens Critique, est assez enthousiasmant de ce point de vue. C'est assez proche de Facebook, pour le peu que j'en connais. Tu suis certaines personnes qui te suggèrent des films, tu vois les notes qu'elles donnent aux œuvres et tu peux commenter leur critique. En gros, après Dan, ils m'inondent de références et j'ai pas fini d'allonger ma liste d'envie...

J'ai eu une grosse période cinéma, où je bouffais beaucoup de films, mais la musique (et notamment expérimentale, contemporaine, électro-acoustique) a phagocyté tout le reste, et aujourd'hui, dès que j'ai un peu de temps devant moi, c'est pour découvrir de nouvelles sonorités, mais j'avoue que parfois, ça me manque. Enfin bref.... J'irai jeter un oeil sur le site dont tu parles.

Esther a écrit:

Nulladies a écrit:

Esther a écrit:

Nulladies a écrit:

Esther a écrit:

T'as un blog ou quelque chose où consigner tes chouettes chroniques ou c'est juste pour les forums?

En fait, j'ai commencé à chroniquer sur le forum Neil Young, rapidement, puis j'ai développé grâce à Dan et ses conseils avisés sur celui des Connards. Un jour, on m'a parlé de Sens Critique, un réseau social dédié à la critique (de films, disques, livres, bd, et même jeux vidéos). Depuis, je les poste aussi là bas et elles sont consultables. Mais je n'ai pas de site perso.

Cool. T'as une belle plume et tu maîtrises ton sujet, du coup, ce serait dommage de ne pas en faire profiter le plus grand nombre.

Merci Esther, c'est sympa. Ce site, Sens Critique, est assez enthousiasmant de ce point de vue. C'est assez proche de Facebook, pour le peu que j'en connais. Tu suis certaines personnes qui te suggèrent des films, tu vois les notes qu'elles donnent aux œuvres et tu peux commenter leur critique. En gros, après Dan, ils m'inondent de références et j'ai pas fini d'allonger ma liste d'envie...

J'ai eu une grosse période cinéma, où je bouffais beaucoup de films, mais la musique (et notamment expérimentale, contemporaine, électro-acoustique) a phagocyté tout le reste, et aujourd'hui, dès que j'ai un peu de temps devant moi, c'est pour découvrir de nouvelles sonorités, mais j'avoue que parfois, ça me manque. Enfin bref.... J'irai jeter un oeil sur le site dont tu parles.

Oui, c'est toujours une question de choix. Depuis un an que je me fais un film par jour, forcément, je lis beaucoup moins... La culture et son étendue nous renvoient davantage encore à notre tragique condition de mortel.   

Nulladies a écrit:

Esther a écrit:

Nulladies a écrit:

Esther a écrit:

Nulladies a écrit:

Esther a écrit:

T'as un blog ou quelque chose où consigner tes chouettes chroniques ou c'est juste pour les forums?

En fait, j'ai commencé à chroniquer sur le forum Neil Young, rapidement, puis j'ai développé grâce à Dan et ses conseils avisés sur celui des Connards. Un jour, on m'a parlé de Sens Critique, un réseau social dédié à la critique (de films, disques, livres, bd, et même jeux vidéos). Depuis, je les poste aussi là bas et elles sont consultables. Mais je n'ai pas de site perso.

Cool. T'as une belle plume et tu maîtrises ton sujet, du coup, ce serait dommage de ne pas en faire profiter le plus grand nombre.

Merci Esther, c'est sympa. Ce site, Sens Critique, est assez enthousiasmant de ce point de vue. C'est assez proche de Facebook, pour le peu que j'en connais. Tu suis certaines personnes qui te suggèrent des films, tu vois les notes qu'elles donnent aux œuvres et tu peux commenter leur critique. En gros, après Dan, ils m'inondent de références et j'ai pas fini d'allonger ma liste d'envie...

J'ai eu une grosse période cinéma, où je bouffais beaucoup de films, mais la musique (et notamment expérimentale, contemporaine, électro-acoustique) a phagocyté tout le reste, et aujourd'hui, dès que j'ai un peu de temps devant moi, c'est pour découvrir de nouvelles sonorités, mais j'avoue que parfois, ça me manque. Enfin bref.... J'irai jeter un oeil sur le site dont tu parles.

Oui, c'est toujours une question de choix. Depuis un an que je me fais un film par jour, forcément, je lis beaucoup moins... La culture et son étendue nous renvoient davantage encore à notre tragique condition de mortel.   

Y'a de ça malheureusement. J'ai décidé de me consacrer presque exclusivement à la musique, mais cela veut aussi dire que je lis moins, que je regarde moins de films... Bon, je ne me plains pas car je vais de découverte en découverte dans le domaine que je me suis choisis. Mais effectivement, une vie, c'est trop court.

Arf, oui, la lecture j'ai dû arrêter aussi (à part des BD et comics de temps en temps). Sens critique j'y avais posté quelques listes (films favoris par décennies, ce genre de trucs). Mon pseudo comme sur facebook c'était Lapin Radin, les listes doivent trainer par ici mais ça doit bien faire deux ans : http://www.senscritique.com/lapinradin

RabbitIYH a écrit:

Arf, oui, la lecture j'ai dû arrêter aussi (à part des BD et comics de temps en temps). Sens critique j'y avais posté quelques listes (films favoris par décennies, ce genre de trucs). Mon pseudo comme sur facebook c'était Lapin Radin, les listes doivent trainer par ici mais ça doit bien faire deux ans : http://www.senscritique.com/lapinradin

Ah, c'est cool, je peux avoir accès à tes tops 100, c'est intéressant !
Et sinon, pour un mec de 82 ans, t'es rudement actif, bravo.

Depuis quelques semaines maintenant, nous avons instauré une séance ciné le samedi soir avec mon gnome. Jusque là, c'était des dessins animés, et hier, on s'est aventuré sur le terrain du film en débutant par ce classique que je n'ai jamais réussi à regarder jusqu'au bout. Bon, l'effet escompté s'est produit, il a surkiffé. Moi, je me suis toujours autant emmerdé, mais ce n'est pas important, le but était atteint.

vu hier avec les mômes :

dans la série je reprends les codes des films noirs des années 40/50 avec intelligence et humour tordu, on peut dire que brick en casse pas mal. Excellentissime premier film.

Esther a écrit:

Depuis quelques semaines maintenant, nous avons instauré une séance ciné le samedi soir avec mon gnome. Jusque là, c'était des dessins animés, et hier, on s'est aventuré sur le terrain du film en débutant par ce classique que je n'ai jamais réussi à regarder jusqu'au bout. Bon, l'effet escompté s'est produit, il a surkiffé. Moi, je me suis toujours autant emmerdé, mais ce n'est pas important, le but était atteint.

Tu as raison, vu récemment avec mes gars, ils ont bien accroché mais moi je me suis bien ennuyé.

myrrhman a écrit:

vu hier avec les mômes :

dans la série je reprends les codes des films noirs des années 40/50 avec intelligence et humour tordu, on peut dire que brick en casse pas mal. Excellentissime premier film.

+1

Et géniale confirmation avec Looper, meilleur polar SF de ces dernières années.

RabbitIYH a écrit:

myrrhman a écrit:

vu hier avec les mômes :

dans la série je reprends les codes des films noirs des années 40/50 avec intelligence et humour tordu, on peut dire que brick en casse pas mal. Excellentissime premier film.

+1

Et géniale confirmation avec Looper, meilleur polar SF de ces dernières années.

Moui, dans la mesure où le polar SF n'est pas particulièrement prolixe, il bénéficie du peu de concurrence... je suis assez mitigé sur ce film.

Concurrence ou pas c'est mon film préféré de 2012 donc chef-d'oeuvre.   

RabbitIYH a écrit:

myrrhman a écrit:

vu hier avec les mômes :

dans la série je reprends les codes des films noirs des années 40/50 avec intelligence et humour tordu, on peut dire que brick en casse pas mal. Excellentissime premier film.

+1

Et géniale confirmation avec Looper, meilleur polar SF de ces dernières années.

Vous me donnez envie de le voir.

+1
idem pour Looper.

« Puisque ce brouillon nous dépasse, feignons d’en être les organisateurs »

Film très curieux, vendu comme expérimental, End of Watch est terriblement bancal.
L’aspect faux documentaire a un mérite : celui de permettre des scènes généralement considérées comme inappropriées dans un film de flics : longues discussions dans la voiture, temps morts et faux raccords créent de temps à autre une illusion d’authenticité assez efficace, qui nous rend les personnages d’autant plus attachants qu’ils sont assez pathétiques, flirtant entre la beauferie et l’héroïsme. L’effet de réel instaure en outre une véritable tension dans les échanges imprévisibles avec les suspects. On saluera, à ce titre, l’interprétation générale qui convainc largement.
Le problème, c’est son parti-pris de mise en scène, ou plutôt ses prétentions à une intention. Dans la première partie du film, on installe de façon ostentatoire les caméras pour nous donner l’illusion qu’elles sont intra diégétiques. Mais lorsqu’on établit un contrat, on s’y tient. Or là, rien n’a de sens : les prises de vues se mêlent, et l’on nous en propose d’autres, extra diégétiques, avec le rendement des précédentes, à savoir non cadrées, à l’épaule, en gros du n’importe quoi qui donnerait l’illusion du réel. C’est incohérent, foutraque, irritant, grotesque (dans les prises de vue « Top secret » des gangs instaurant un contrat sur la tête de nos deux protagonistes) et sacrément méprisant pour le spectateur à qui on tente de vendre du bâclé comme une position esthétique.
End of Watch est symptomatique de la génération 2.0 : tout est possible techniquement, le cadre est là pour être brisé, faisons n’importe quoi et présentons ça comme une innovation. Face à de telles tentatives, c’est bien à nous, spectateurs, d’avoir une éthique de visionnage et de substituer à l’ « End of Watch » un renouveau lucide et exigeant du regard.

P.S : au visionnage de l’affligeante bande annonce* du prochain opus du bonhomme, je crois que les intentions que j’ai pu lui prêter dans le premier paragraphe de ma critique relèvent du pur fantasme cinéphilique. Outre le fait d’avoir le mérite de me faire prendre conscience de certains restes de bienveillance et d’optimisme à l’égard de l’humanité, elle me conduit surtout à ne plus rien attendre de cet obscène tâcheron.

* http://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18630681.html

( en titre, citation réaménagée de Cocteau)

Alors d'abord David Ayer c'est le scénariste de Dark Blue, meilleure adaptation de James Ellroy au ciné depuis Cop. Ensuite il avait quand même quelques très bons polars derrière lui, je parle pas de Bad Times, mauvais brouillon de cet End of Watch que personnellement j'aime beaucoup, mais de l'excellent Au bout de la nuit, polar crépusculaire où Keanu Reaves trouvait son meilleur rôle depuis... pfiou... jamais ? Ou allez disons depuis My Own Private Idaho, ça fait une paie. Sans parler d'auteur, ce type est l'artisan d'une vision assez personnelle de la rue, inspirée semble-t-il de sa propre expérience de marginalité dans les quartiers chauds de LA, constant dans un univers de polar sombre et désespéré aux personnages instables et immatures, donc tâcheron, c'est un peu vite dit. Surtout en partant du postulat de visionner un film expérimental (il est peut-être "vendu" comme tel aujourd'hui, j'en sais rien, c'est pas l'impression que j'ai eue à l'époque en tout cas) alors que le seul but du filmage à l'épaule en l'occurrence est de nous faire ressentir la tension du présent, sans se départir d'un cadre dramaturgique classique ce qui peut en effet donner l'impression de briser un "contrat" implicite avec le spectateur mais personnellement j'ai bien assez bouffé du dogme avec Lars Von Trier et ses petits camarades ou entendu les Cahiers du Cinéma traiter Fincher ou PT Anderson de tâcherons roublards parce qu'il ne respectaient pas le cadre  classique de la mise en scène avant de retourner leurs vestes 10 ans après et crier au génie. En l'occurrence la mise en scène fonctionne de façon très naturelle voire naturaliste dans les meilleurs moments du film et Ayer exploite plutôt bien l'esthétique lancée par des séries telles que The Shield qui crée une proximité avec l'action et la tension ressentie par les personnages quasi jamais vue au ciné. Un des meilleurs polars de ces dernières années, qui ose d'immenses ellipses et changements de ton dans le récit (finalement c'est Bad Times qui "expérimentait" là-dessus en se cassant les dents, sur End of Watch c'est devenu parfaitement fluide et maîtrisé) sans pour autant relâcher la pression de cette fatalité qui plane au-dessus de tous les films de ce cinéaste plutôt discret (on lui doit pas mal de scénarios de films parfois bâclés mais pas trop mal écrits tels que Training Day), qui ne mérite sûrement pas tant d'acharnement.

Bien foutu mais je me suis fais chier.
Aucun interêt de mettre Clooney et Bullock sauf celui de vendre.
Vous vous êtes déjà épenché longuement sur la symbolique et bien aprés l'avoir vu, je ne comprends pas pourquoi.
Du cliché, de la symbolique en boîte, ah oui, le pire : les raquettes de ping pong dans la station chinoise et la vodka dans la station russe...   
Et le retour sur Terre ...bref.

Pour le prochain coup, on a emprunté du Jarmush à la vidéothéque  

ELSD a écrit:

Du cliché, de la symbolique en boîte

Ben moi, c'est tout à fait ce que je disais. Pour moi c'est la daube popcorn pseudo intelligente de l'année 2013, j'avais trouvé Nulladies étonnamment indulgent pour le coup, à côté Pacific Rim c'est un CO.

RabbitIYH a écrit:

Alors d'abord David Ayer c'est le scénariste de Dark Blue, meilleure adaptation de James Ellroy au ciné depuis Cop. Ensuite il avait quand même quelques très bons polars derrière lui, je parle pas de Bad Times, mauvais brouillon de cet End of Watch que personnellement j'aime beaucoup, mais de l'excellent Au bout de la nuit, polar crépusculaire où Keanu Reaves trouvait son meilleur rôle depuis... pfiou... jamais ? Ou allez disons depuis My Own Private Idaho, ça fait une paie. Sans parler d'auteur, ce type est l'artisan d'une vision assez personnelle de la rue, inspirée semble-t-il de sa propre expérience de marginalité dans les quartiers chauds de LA, constant dans un univers de polar sombre et désespéré aux personnages instables et immatures, donc tâcheron, c'est un peu vite dit. Surtout en partant du postulat de visionner un film expérimental (il est peut-être "vendu" comme tel aujourd'hui, j'en sais rien, c'est pas l'impression que j'ai eue à l'époque en tout cas) alors que le seul but du filmage à l'épaule en l'occurrence est de nous faire ressentir la tension du présent, sans se départir d'un cadre dramaturgique classique ce qui peut en effet donner l'impression de briser un "contrat" implicite avec le spectateur mais personnellement j'ai bien assez bouffé du dogme avec Lars Von Trier et ses petits camarades ou entendu les Cahiers du Cinéma traiter Fincher ou PT Anderson de tâcherons roublards parce qu'il ne respectaient pas le cadre  classique de la mise en scène avant de retourner leurs vestes 10 ans après et crier au génie. En l'occurrence la mise en scène fonctionne de façon très naturelle voire naturaliste dans les meilleurs moments du film et Ayer exploite plutôt bien l'esthétique lancée par des séries telles que The Shield qui crée une proximité avec l'action et la tension ressentie par les personnages quasi jamais vue au ciné. Un des meilleurs polars de ces dernières années, qui ose d'immenses ellipses et changements de ton dans le récit (finalement c'est Bad Times qui "expérimentait" là-dessus en se cassant les dents, sur End of Watch c'est devenu parfaitement fluide et maîtrisé) sans pour autant relâcher la pression de cette fatalité qui plane au-dessus de tous les films de ce cinéaste plutôt discret (on lui doit pas mal de scénarios de films parfois bâclés mais pas trop mal écrits tels que Training Day), qui ne mérite sûrement pas tant d'acharnement.

Les films que tu cites au début, je ne les ai pas vus, mais ils sont depuis un moment sur ma liste d'envie.
Ensuite, pour ce qui est de l'académisme, je suis très ouvert, du moment que ça apporte quelque chose. Je suis d'accord pour la tension, et pour l'aspect naturaliste qui rend les personnages attachants. Lors des conversations en voiture, on ne sait jamais ce qui peut survenir, et c'est bien géré.
Le problème, c'est que c'est souvent complètement gratuit, sans propos, pour le plaisir d'ajouter un programme stylistique sans queue ni tête, qui apporterait une pseudo caution d'originalité et de réflexion, alors qu'à mon sens, il n'y en a pas. Bringuebaler la caméra dans tous les sens pour faire authentique, c'est pour le moins naïf, et je le reprochais déjà à LVT ou aux frères Dardenne dans Rosetta, alors que dans certains autres films d'eux, ça me parait plus motivé.
Fluide et maitrisé, non. Un temps, au départ, peut-être, mais sur la fin, c'est grotesque, d'autant plus quand on rajoute ces caméras immergées dans l'autre camps, au mépris de toute crédibilité.

RabbitIYH a écrit:

ELSD a écrit:

Du cliché, de la symbolique en boîte

Ben moi, c'est tout à fait ce que je disais. :lol:Pour moi c'est la daube popcorn pseudo intelligente de l'année 2013, j'avais trouvé Nulladies étonnamment indulgent pou le coup, à côté Pacific Rim c'est un CO.

Mon âme d'enfant a été titillée avec ce film, c'est difficile à expliquer, tout comme j'ai été ravi de revoir E.T. avec mes marmots. ça fonctionnait, voilà tout.
Je t'aime bien, alors je vais faire comme si je n'avais pas lu ta remarque sur Pacific Rim.   

Je te rejoints complètement pour ET, y a une vraie magie dans ce film et souvent chez Spielberg, encore aujourd'hui dans des films comme Catch Me If You Can ou même The Terminal.

Fluide et maîtrisé pour End of Watch je parlais de la narration de la progression dramatique. Ayer est plus un scénariste qu'un metteur en scène, la rupture du point de vue c'est assez maladroit mais pour moi un détail dans le film, l'important c'est l'humain dans la tourmente, pas la tourmente elle-même, le film est souvent sans propos et c'est ça qui est beau, c'est dans la routine qu'on apprend vraiment à comprendre et à aimer ces gens et je ne trouve pas l'aspect caméra à l'épaule poussé dans ce film au point d'en comparer l'usage à Rosetta ou Dancer in the Dark par exemple, où ça touchait vraiment au maniérisme arty (même si j'aime beaucoup ce dernier pour l'intensité de l'histoire et l'interprétation de Björk). Pour moi c'est un grand film malade comme disaient les Cahiers quand ils servaient encore à quelque chose, un film imparfait mais d'autant plus touchant qu'il ne cherche pas à être parfait, plutôt à concilier progression dramatique dense et personnages naturalistes sans rien sacrifier de l'un ou de l'autre, quelles que soient les maladresses de forme que ça puisse entraîner.

Infiniment plus louable à mon avis que l'ambition de perfection formelle et d'abstraction métaphorique d'un Gravity au détriment des personnages, de la chair, de la crédibilité dramaturgique et de tout le reste.

Arrêtez de vous   la jouer rebelle  de l'espace !  
Vous êtes tous compromis dans le Star Wars System !