Qu'est-ce que vous lisez en ce moment ?

Sin'doreï a écrit:

hum..pas forcément des bons souvenirs d'Ulysse...

pas lu, pas trop envie d'essayer.

voilà j'ai fini ça


grand classique russe d'avant dostoievski
belle évocation du conflit des générations à travers un jeune héros se déclarant porte-drapeau des nihilistes, qui se voit capable de changer le monde en faisant preuve d'une arrogance à toute épreuve
mais un amour contrarié va fracasser ses belles certitudes jusqu'à la fin à la fois tragique et ridicule.
La trame s'appuie sur la réalité historique de la russie du XIXe siècle qui abolie progressivement le servage suite à une réforme agraire
les pères, des aristocrates pourtant clairement ouverts au progrés, se heurtent aux fils révolutionnaires, partisans de la négation de toute forme d'ordre

tourgueniev a eu une vie plutôt trépidante, c'est un francophile ayant permis de diffuser flaubert, zola et maupassant en russie

bé là je viens de terminer "la mort est mon métier" de R. Merle et du coup... petit passage à vide, je ne sais pas bien quoi redémarrer... un petit Saramago va faire la transition : le radeau de pierre, il faut toujours des transitions!

olilibu a écrit:

bé là je viens de terminer "la mort est mon métier" de R. Merle et du coup... petit passage à vide, je ne sais pas bien quoi redémarrer... un petit Saramago va faire la transition : le radeau de pierre, il faut toujours des transitions!

très bon choix !!! je l ai lu il y a quelques années et ca reste un de mes livres références !!

Sin'doreï a écrit:

olilibu a écrit:

bé là je viens de terminer "la mort est mon métier" de R. Merle et du coup... petit passage à vide, je ne sais pas bien quoi redémarrer... un petit Saramago va faire la transition : le radeau de pierre, il faut toujours des transitions!

très bon choix !!! je l ai lu il y a quelques années et ca reste un de mes livres références !!

lequel? le merle ou le saramago???...

saramago

enfin débarrassé du DeLillo, j'ai pu attaqué le nouveau Claudel. kafkaien en diable pour les 100 premières pages. gageons que ça va continuer ainsi.

Sin'doreï a écrit:

saramago

Saramago a été une vraie claque... la Caverne, l'aveuglement, l'évangile selon JC... et depuis je suis un peu, comment dire, "blasée" ça se répète...mais bon, la claque était telle... j'en ai encore des répliques! je lui en veux pas, et ça m'apprendra a lire tout d'un auteur que j'aime!

j'ai fini "l'enquête" hier soir

c'est donc Philippe Claudel qui rencontre Kafka, qui a vu "After hours" et aussi un bout de "Matrix".
au final une petite déception.
c'est un bouquin pas mauvais mais malheureusement déjà lu chez Kafka. trop influencé.
et puis après "le rapport de Brodeck" je crois que Claudel a du mal à se relancer.
dommage.

j'ai attaqué ça

lu 60 pages.
ça parle d'aviation, du père de l'auteur et de considérations sur le monde, à part ça, je ne sais que vous dire.
c'est une langue très très bien écrite mais du coup difficile à suivre. Proust a été évoqué pour ce roman. c'est vrai que le style ne fait pas du tout XXIème siècle. pas désagréable sans que je sache du tout où ça va mener.

Séb c'est pu bien a écrit:

je suis sur la fin. c'est très court (180 pages et avec le jeu des chapitres encadrés par 2 voire 3 pages blanches, ça doit faire à peine 120/130 pages) mais très bon.
L'ouragan Katrina, à la Nouvelle Orléans. plusieurs personnages empêtrés là dedans (dont des prisonniers, tout bonnement oubliés dans la prison qui prend l'eau, il parait que c'est véridique, et qui ne doivent la vie sauve -paradoxalement- qu'à l'eau, qui fait sauter les plombs et permet donc d'ouvrir les cellules).

T'as lu d'autres Gaudé ? (j'ai un petit faible pour lui)

La dame oiselle a écrit:

Séb c'est pu bien a écrit:

je suis sur la fin. c'est très court (180 pages et avec le jeu des chapitres encadrés par 2 voire 3 pages blanches, ça doit faire à peine 120/130 pages) mais très bon.
L'ouragan Katrina, à la Nouvelle Orléans. plusieurs personnages empêtrés là dedans (dont des prisonniers, tout bonnement oubliés dans la prison qui prend l'eau, il parait que c'est véridique, et qui ne doivent la vie sauve -paradoxalement- qu'à l'eau, qui fait sauter les plombs et permet donc d'ouvrir les cellules).

T'as lu d'autres Gaudé ? (j'ai un petit faible pour lui)

le soleil des scorta
très beau

Shoplifter a écrit:

La dame oiselle a écrit:

Séb c'est pu bien a écrit:

je suis sur la fin. c'est très court (180 pages et avec le jeu des chapitres encadrés par 2 voire 3 pages blanches, ça doit faire à peine 120/130 pages) mais très bon.
L'ouragan Katrina, à la Nouvelle Orléans. plusieurs personnages empêtrés là dedans (dont des prisonniers, tout bonnement oubliés dans la prison qui prend l'eau, il parait que c'est véridique, et qui ne doivent la vie sauve -paradoxalement- qu'à l'eau, qui fait sauter les plombs et permet donc d'ouvrir les cellules).

T'as lu d'autres Gaudé ? (j'ai un petit faible pour lui)

le soleil des scorta
très beau

canistrellu a écrit:

Mmmmh. Et donc ? Polémique ?

La dame oiselle a écrit:

canistrellu a écrit:

Mmmmh. Et donc ? Polémique ?

Pas mal écrit (je ne suis pas sûr que les chroniques de Guillon résistent au temps).
Porte suit sa thèse : il a été viré pour raisons politiques. Il entrecoupe son développement de chroniques, pointe les contradictions d'Hees et Val, cite ses petits camarades qui ont fait preuve de lâcheté (Demorand, Legrand, Levaï).
Forcément une oeuvre de parti-pris, mais j'ai de l'estime pour la personne.
De plus, Val a salement tourné, une grande déception.

La dame oiselle a écrit:

Shoplifter a écrit:

La dame oiselle a écrit:

Séb c'est pu bien a écrit:

je suis sur la fin. c'est très court (180 pages et avec le jeu des chapitres encadrés par 2 voire 3 pages blanches, ça doit faire à peine 120/130 pages) mais très bon.
L'ouragan Katrina, à la Nouvelle Orléans. plusieurs personnages empêtrés là dedans (dont des prisonniers, tout bonnement oubliés dans la prison qui prend l'eau, il parait que c'est véridique, et qui ne doivent la vie sauve -paradoxalement- qu'à l'eau, qui fait sauter les plombs et permet donc d'ouvrir les cellules).

T'as lu d'autres Gaudé ? (j'ai un petit faible pour lui)

le soleil des scorta
très beau

non c'est le premier que je lisais de lui. vous conseillez donc "le soleil des scorta".
toujours en cours

et de mieux en mieux.
c'est l'histoire de la vie de son père (ces histoires là me parlent toujours) vu à travers le prisme de l'histoire de l'aviation, de la guerre 39/45 et ...à suivre.

Shoplifter a écrit:

ouragan ça me tente bien aussi
j'avais beaucoup aimé "le soleil des scorta" de gaudé
j'ai demandé à une journaliste du service livres de me le filer mais elle ne m'a pas encore répondu, la traitresse

Gaudé, j'ai vraiment du mal. Du roman assez insipide, qui cherche à avoir des prix littéraires.
Et "la possibilité d'une île" je me demande bien ce que tu lui as trouvé, gengis.

bref, tout me fait chier, je suis malade aujourd'hui, et je démarre ça

j'ai lu le Echnoz il y a quelques temps. pas mal mais sans plus
tu nous diras ce que tu en as pensé.

après le Forest, j'ai commencé ça (et presque fini d'ailleurs)

c'est aussi pas mal, ça se lit sans problème, ça coule presque. c'est du Auster assez classique.
comparaison un peu osée: il me fait de plus en plus penser à Nothomb (en mieux quand même), il sort quasiment un bouquin par an. c'est quasiment bien foutu à chaque fois mais l'étincelle des années 80/90 a disparu depuis longtemps malheureusement. en fait quand on a envie de lire un Auster, il faudrait tout simplement se retaper la trilogie new yorkaise, la musique du hasard ou l'invention de la solitude.
allez je vais le finir quand même.

jeffard a écrit:

Shoplifter a écrit:

ouragan ça me tente bien aussi
j'avais beaucoup aimé "le soleil des scorta" de gaudé
j'ai demandé à une journaliste du service livres de me le filer mais elle ne m'a pas encore répondu, la traitresse

Gaudé, j'ai vraiment du mal. Du roman assez insipide, qui cherche à avoir des prix littéraires.
Et "la possibilité d'une île" je me demande bien ce que tu lui as trouvé, gengis.

bref, tout me fait chier, je suis malade aujourd'hui, et je démarre ça

tu vas passer un bon moment
j'aime bien echenoz et l'athlé est mon sport (enfin mon sport de quand j'étais jeune)
donc…

j'ai fini le "invisible" de Paul Auster ce matin.
j'écrivais hier que c'était pas mal.
je révise mon jugement après avoir lu les dernières pages (il y en a 290).
c'est un bouquin merdeux, qui n'a ni queue ni tête. qui nous mène en bateau inutilement. aaaah, le héros a couché avec sa soeur, aaaah ben non c'était pas vrai...
Auster en roue libre. une purge.

bien! J'ai eu peur à un moment qu'il soit complaisant envers lui-même mais non.

enfin, Lanzmann l'est parfois (complaisant), et d'autres fois non (mais moins souvent). on sent qu'il s'aime beaucoup à travers quelques mots, qui tombent plutôt mal et me font tiquer (il s'aime? bah il a le droit, il a fait "Shoah" quand même).

il évoque sur quelques pages une affaire criminelle qu'il a couverte: le curé d'Uruffe.
curé qui met une gamine en cloque. à quelques jours de l'accouchement, ce con là la tue, l'éventre ensuite pour sortir le bébé (vivant), le baptise, lui donne juste après l'extrême onction et lui crève les yeux.
à l'époque, la peine de mort existe. il est condamné aux travaux forcés à perpétuité. scandale car le jugement fait part de circonstances atténuantes qui n'ont pas été évoquées durant le procès.
pour en savoir plus, l'article de Lanzmann est là
http://www.pileface.com/sollers/IMG/pdf/lanzmann_uruffe.pdf

Bon, je suis mitigé. L'impression que Gaudé veut réussir son roman fiévreux et polyphonique, sans y parvenir. Il donne tout dans les 50 premières pages, mais après ses personnages deviennent clichés, ça s'emballe sans nous emporter, pour finir un peu en queue de poisson, dans un exercice presque scolaire. Dans le même registre, "dans la foule" de Mauvignier (je suis pas du tout monomaniaque, hein...) faisait d'un livre choral sur la catastrophe du stade du heysel un roman d'une grande force, poignant et fiévreux sans en faire des caisses.
Gaudé reste pour moi malin et surestimé.

jeffard a écrit:

Bon, je suis mitigé. L'impression que Gaudé veut réussir son roman fiévreux et polyphonique, sans y parvenir. Il donne tout dans les 50 premières pages, mais après ses personnages deviennent clichés, ça s'emballe sans nous emporter, pour finir un peu en queue de poisson, dans un exercice presque scolaire. Dans le même registre, "dans la foule" de Mauvignier (je suis pas du tout monomaniaque, hein...) faisait d'un livre choral sur la catastrophe du stade du heysel un roman d'une grande force, poignant et fiévreux sans en faire des caisses.
Gaudé reste pour moi malin et surestimé.

tiens, marrant, je ne l'ai pas du tout vu comme ça.
fiévreux et polyphonique, oui à l'évidence. par contre, pour moi, les persos ont fonctionné plutôt bien. si bien que je l'ai lu en 2 fois seulement, sans pouvoir m'arrêter.
Noté pour le Mauvignier.