Les 3 Rocks : musique et mauvaise foi
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Les 3 Rocks : musique et mauvaise foi

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 Voyage en salle obscure...

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Nulladies
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 16 EmptyDim 19 Jan 2014 - 7:03

Voyage en salle obscure... - Page 16 L-amour-est-un-crime-parfait_portrait_w858

« La vérité en amour est-elle souhaitable ? »

Le choix du spectateur de ce film est très simple : succomber ou non au charme des comédiens qui tombent comme des mouches dans les bras les uns des autres. Stupre, manipulation, sculpturales créatures, ce petit univers surchauffé se déploie avec la malice caractéristique des frères Larrieu et, pourrait-on dire, du cinéma français d’auteur.
Le contexte glacial des montagnes crée un contraste saisissant avec ces intérieurs, et au bois cosy du chalet répondent les parois de verres de l’université ; la diction des personnages, volontaire fausse et littéraire, tranche avec la saisissante vivacité de leurs désirs. C’est précisément le point de bascule sur lequel se situent tous les personnages, entre maitrise totale et abandon aux gouffres des désirs coupables.
Les images sont souvent impeccables, tant par les prises de vue sur les paysages que l’architecture, les deux grands sujets plastiques du film. Sur ces beautés muettes tente de se greffer un discours, forcément minoré : c’est le travail que propose Amalric à ses étudiants dans un atelier d’écriture durant lequel il compense ses frustrations d’écrivain raté.
Le monde à l’échelle du campus, entre plaisir facile et rivalités politique, est certes croqué avec plus au mois de bonheur, et occasionne quelques longueurs, de la même façon que la portée satirique et comique n’est pas toujours très heureuse. Alors que le récit s’enlise un peu, notamment dans son intellectualisme didactique (les citations de Dante, de Buñuel, de Breton…), la fin relance l’intérêt en faisant tomber certains masques au profit de nouveaux, plus fragiles et expressifs. Car le récit est aussi celui d’une émancipation et la séparation d’un couple frère-sœur fusionnel qui décide d’ouvrir les portes de son chalet.
On peut donc laisser tous ces jolis minois nous séduire, à condition d’accepter les grains de sable que laissent volontairement les maitres d’œuvre dans leurs rouages : sur la trame du thriller et derrière l’apparent académisme de leur récit, adapté de Djian, autre grand spécialiste de l’art du clivage, se logent ces petites bizarreries de la nature humaine qui font qu’on adhère à l’effroi et qu’on se laisse prendre la main pour aller sonder les gouffres mystérieux de sa psyché tourmentée.
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 16 EmptyDim 19 Jan 2014 - 11:17

bro' a écrit:
Voyage en salle obscure... - Page 16 The+Wolf+of+Wall+Street+Film

Excellent film. Partagerons mon avis ceux qui aiment les putes, la baise, la coke, les drogues en tout genre, la déconne, la gaudriole, l'humour sans ambages, le fric, les tunes, le blé, ceux qui connaissent le plaisir que procure une vente, avec ou sans scrupules.
Je me suis marré bon nombre de fois : chose rare au cinoche puisque j'évite les comédies comme la chaude pisse. Un film à voir et à revoir tant les scènes mémorables sont légions.
Di Caprio est brillant. Il interprète à merveille le rôle d'un génial courtier devenu riche grâce à son talent, complètement accroc à tout ce dont un homme peut être accroc.
Sans doute le meilleur film que j'ai vu au cinéma depuis American History X et Savages.

http://vimeo.com/83523133
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 16 EmptyDim 19 Jan 2014 - 18:47

Merci  Cool 
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Nulladies
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 16 EmptyDim 19 Jan 2014 - 19:26

Rorschach a écrit:
bro' a écrit:
Voyage en salle obscure... - Page 16 The+Wolf+of+Wall+Street+Film

Excellent film. Partagerons mon avis ceux qui aiment les putes, la baise, la coke, les drogues en tout genre, la déconne, la gaudriole, l'humour sans ambages, le fric, les tunes, le blé, ceux qui connaissent le plaisir que procure une vente, avec ou sans scrupules.
Je me suis marré bon nombre de fois : chose rare au cinoche puisque j'évite les comédies comme la chaude pisse. Un film à voir et à revoir tant les scènes mémorables sont légions.
Di Caprio est brillant. Il interprète à merveille le rôle d'un génial courtier devenu riche grâce à son talent, complètement accroc à tout ce dont un homme peut être accroc.
Sans doute le meilleur film que j'ai vu au cinéma depuis American History X et Savages.

http://vimeo.com/83523133

J'avais vu une vidéo du même principe sur Gatsby, c'est édifiant...
En fait, je pense que Di Cpario est une créature de synthèse.  Very Happy 
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 16 EmptyDim 19 Jan 2014 - 19:34

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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 16 EmptyJeu 23 Jan 2014 - 6:08

Voyage en salle obscure... - Page 16 Affiche-fr-le-vent-se-leve

Les lois de l’attraction

C’est par une séquence de rêve que commence le film, celui d’un petit garçon s’évadant avec toutes les audaces de l’onirisme dans les airs sur son avion, hybride entre l’oiseau et la machine. Rêve fondateur de tout être humain cloué au sol, il permet à toute la fluidité et la beauté de l’animation du maitre de se déployer, avant de jouer l’Icare face à l’histoire nationale en germe.
Le film sera finalement la conquête de cet élan mental et sentimental, la passion du vol, en dépit des poids qui ramènent incommensurablement au sol : sa vue, déficiente, le contexte politique, la vie intime… autant de leçons sur les lois de l’attraction.
Film du mouvement, où s’ajoutent aux avions les trains, les bus et les bateaux, Le vent se lève dessine le portrait d’un parcours que rien ne semble pouvoir entraver, jusqu’au détriment de certaines valeurs. La première partie, un peu longue et répétitive, qui évoque les années de labeur et de tentatives, prépare notre héros au véritable envol, celui de sa carrière et de son amour.
Car à la vision du vol par l’ingénierie et l’aérodynamisme se greffe bientôt une autre élévation, celle du cœur, comme l’illustre cette très belle séquence d’échange avec Nahoko, relecture de Roméo et Juliette où le messager serait un avion de papier défiant les lois de la gravité.
Dès lors, Jiro se dévoue à deux élans, délaisse l’un pour l’autre, sans voir à quel point la mort et la destruction sont de toute façon les destinations de chacune d’entre elle.

Réaliste, historique, intime, ce dernier opus s’affranchit de la mythologie des précédents pour esquisser avec pudeur le portrait d’un couple, l’entremêlement complexe entre l’histoire collective et individuelle. Très touchant dans son évocation de l’amour, Miyazaki le pare de la grâce du vol : un chapeau qui s’envole, des cheveux en bataille, une colline verdoyante.

Récit mélancolique et discrètement pessimiste, comme en atteste le tableau final qui n’est pas sans évoquer l’une des plus belles séquences de Porco Rosso, Le vent se lève se frotte au réel pour mieux valoriser les bénéfices de l’imaginaire : la poésie devient purement visuelle, l’envol esthétique, et les élans du cœur, certes contrariés, ne cessent de le dire : « il faut tenter de vivre ».
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 16 EmptyJeu 23 Jan 2014 - 8:21

Même pas un mot sur le Zéro ?
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 16 EmptyJeu 23 Jan 2014 - 8:44

Rorschach a écrit:
Même pas un mot sur le Zéro ?

"sans voir à quel point la mort et la destruction sont de toute façon les destinations de chacune d’entre elle."

C'était métaphorique, certes.  Smile 
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 16 EmptyJeu 23 Jan 2014 - 12:15

Nulladies a écrit:
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Les lois de l’attraction

C’est par une séquence de rêve que commence le film, celui d’un petit garçon s’évadant avec toutes les audaces de l’onirisme dans les airs sur son avion, hybride entre l’oiseau et la machine. Rêve fondateur de tout être humain cloué au sol, il permet à toute la fluidité et la beauté de l’animation du maitre de se déployer, avant de jouer l’Icare face à l’histoire nationale en germe.
Le film sera finalement la conquête de cet élan mental et sentimental, la passion du vol, en dépit des poids qui ramènent incommensurablement au sol : sa vue, déficiente, le contexte politique, la vie intime… autant de leçons sur les lois de l’attraction.
Film du mouvement, où s’ajoutent aux avions les trains, les bus et les bateaux, Le vent se lève dessine le portrait d’un parcours que rien ne semble pouvoir entraver, jusqu’au détriment de certaines valeurs. La première partie, un peu longue et répétitive, qui évoque les années de labeur et de tentatives, prépare notre héros au véritable envol, celui de sa carrière et de son amour.
Car à la vision du vol par l’ingénierie et l’aérodynamisme se greffe bientôt une autre élévation, celle du cœur, comme l’illustre cette très belle séquence d’échange avec Nahoko, relecture de Roméo et Juliette où le messager serait un avion de papier défiant les lois de la gravité.
Dès lors, Jiro se dévoue à deux élans, délaisse l’un pour l’autre, sans voir à quel point la mort et la destruction sont de toute façon les destinations de chacune d’entre elle.

Réaliste, historique, intime, ce dernier opus s’affranchit de la mythologie des précédents pour esquisser avec pudeur le portrait d’un couple, l’entremêlement complexe entre l’histoire collective et individuelle. Très touchant dans son évocation de l’amour, Miyazaki le pare de la grâce du vol : un chapeau qui s’envole, des cheveux en bataille, une colline verdoyante.  

Récit mélancolique et discrètement pessimiste, comme en atteste le tableau final qui n’est pas sans évoquer l’une des plus belles séquences de Porco Rosso, Le vent se lève se frotte au réel pour mieux valoriser les bénéfices de l’imaginaire : la poésie devient purement visuelle, l’envol esthétique, et les élans du cœur, certes contrariés, ne cessent de le dire : « il faut tenter de vivre ».

c'était assez rafraichissant de voir Miyazaki délaisser les histoires fantastiques pour revenir au réel (le fantastique trouvant de toute façon sa place logique dans les séquences de rêves)

j'ai été franchement impressionné par la qualité du dessin et de l'animation, je pense qu'à ce niveau il surpasse à peu près tous les autres Ghibli
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 16 EmptyJeu 23 Jan 2014 - 12:18

Oui, c'est vraiment très beau, et peint à la main ! Les séquences de vol ou le tremblement de terre sont de grandes réussites.
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 16 EmptyMar 28 Jan 2014 - 10:29

Voyage en salle obscure... - Page 16 MV5BMjExMTEzODkyN15BMl5BanBnXkFtZTcwNTU4NTc4OQ@@._V1_SX214_

"douze years a slave" comme disait une de mes collègues (pourtant censée parler anglais...)

j'étais assez curieux de voir ce que donnerait un film à "grand spectacle et plein d'acteurs connus" fait par Steve McQueen (l'autre donc) parce que "Hunger" et "Shame" c'est pas franchement du tout public

le résultat est bon et je pense que finalement c'est aussi parce qu'on a justement pas affaire à un tâcheron hollywoodien que le film se démarque

j'ai comme l'impression que McQueen doit aduler Terrence Malick parce que dès les premières notes de musique, j'ai tout de suite reconnu Hans Zimmer et un thème qui semble sortir tout droit de "La Ligne Rouge" (il y avait déjà un passage dans "Shame" où clairement le compositeur avait du avoir pour mission de "copier" un des thèmes de "La Ligne Rouge" pour la scène du métro)

niveau images il y a également plusieurs plans (la nature tout ça) qui auraient pu être filmés tels quels par Malick

les acteurs sont tous très bien (Fassbender est parfait en connard), on sent un tout petit peu que Brad Pitt (producteur) se donne gentiment le beau rôle dans l'histoire

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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 16 EmptyVen 31 Jan 2014 - 6:47

Voyage en salle obscure... - Page 16 19796503

(revu en salle avec mes élèves dans le cadre de l'opération "Lycéens au cinéma")

Langage, voyages, mirages

Avant le très réussi Quai d’Orsay de Tavernier, un autre cinéaste s’était attaqué au travail du langage chez les politiciens, dans son versant dramatique.
L’exercice de la parole, telle est la mission du ministre : sur le terrain, devant les bus dans les ravins ou les instances bradées par l’état déficitaire aux profit des grands groupes privés, l’idée est la même : désamorcer, rassurer, combler.
La première qualité du film est sa dimension documentaire, aussi authentique que fluide : par un sens acerbe de la mise en scène Schoeller orchestre un ballet permanent de déplacements, d’échanges et de décisions. La chorégraphie des conversations, téléphoniques, en conférences, à deux, voire trois interlocuteurs simultanés saisit avec justesse l’écriture continue du discours, le placement des éléments de langage et les corrections des interventions.
Sur le langage, la greffe de l’image : le glaçon sur les cernes, la cravate, le rasage et ses petites coupures à deux heures du matin, avant d’aller parler devant un amas de tôle froissée ; la photo qui aligne les chômeurs de longue durée embauchés le temps d’un stage, hébétés, embarrassés, embarqués dans une communication dont ils ne maitrisent pas les enjeux.
Au sein des lieux de pouvoirs, où tout bourdonne, quelques pivot inamovibles autour desquels gravitent ceux qu’on bombarde sur le terrain : les directeurs de cabinets, en la personne royale de Michel Blanc, d’un calme marmoréen et grandiose, rivé à son bureau, éminence grise de la pénombre.

En parallèle de la ruche, les silences : l’épouse à la parole rare, qui réconforte et soulage par son corps, le mutisme du chauffeur, l’assourdissant silence qui succède au fracas de l’accident, comme un point d’orgue des tensions qui trouve son aboutissement dans les questions qu’on se pose à propos de la place de la parole à l’enterrement. La vieille garde du pouvoir, l’Eglise, reste détentrice de la parole face à l’indicible, tandis que le ministre double l’homélie de son propre laïus, très probablement sincère, mais qui surgit aussi par réflexe professionnel.

Cette poche de mort au sein de la machine n’est pas pour autant à considérer comme un retour du tragique et un appel à la mesure dans le monde des hommes. La machine repart, et si le récit propose une véritable réflexion sur elle, c’est davantage sur son efficience que sur son fonctionnement. Le ballet des nominations, des stratégies et des mesures cache mal le vent qu’on brasse et l’inertie de tout ce décorum. Entre l’idéal démocratique et les exigences économiques, la volonté de préserver un certain esprit jacobin et les désirs sincère de faire bouger les lignes, l’Etat se disperse et s’épuise, et comble par une parole constante, contradictoire, décrédibilisée, mais toujours aussi ciselée par ses auteurs et décryptée par ses auditeurs.
Schoeller, comme Flaubert, présent partout mais visible nulle part, regarde avec maestria son petit monde en se gardant bien de le juger. Certes, les ambitions personnelles semblent un temps l’emporter sur les problématiques collectives, et le retournement final a de quoi laisser perplexe sur le soulagement supposé du personnage principal. Mais la dignité des personnages dans leur dévouement, et l’attente à laquelle ils font face ne semble pas pouvoir pour autant être balayées d’un revers anarcho-contestataire de la main. Cette parole, dont on nous donne à voir la laborieuse et intelligente élaboration, reste un élément fondamental, attendu par la foule : face à la tragédie, face à l’incertitude du futur et aux mutations du présent, elle reprend vaillamment le flambeau à la suite des mythes et des sermons. Contestée, malmenée, décrédibilisée, certes, mais toujours présente car toujours sollicitée.
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 16 EmptyVen 31 Jan 2014 - 10:58

Nulladies a écrit:
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Les lois de l’attraction

C’est par une séquence de rêve que commence le film, celui d’un petit garçon s’évadant avec toutes les audaces de l’onirisme dans les airs sur son avion, hybride entre l’oiseau et la machine. Rêve fondateur de tout être humain cloué au sol, il permet à toute la fluidité et la beauté de l’animation du maitre de se déployer, avant de jouer l’Icare face à l’histoire nationale en germe.
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Film du mouvement, où s’ajoutent aux avions les trains, les bus et les bateaux, Le vent se lève dessine le portrait d’un parcours que rien ne semble pouvoir entraver, jusqu’au détriment de certaines valeurs. La première partie, un peu longue et répétitive, qui évoque les années de labeur et de tentatives, prépare notre héros au véritable envol, celui de sa carrière et de son amour.
Car à la vision du vol par l’ingénierie et l’aérodynamisme se greffe bientôt une autre élévation, celle du cœur, comme l’illustre cette très belle séquence d’échange avec Nahoko, relecture de Roméo et Juliette où le messager serait un avion de papier défiant les lois de la gravité.
Dès lors, Jiro se dévoue à deux élans, délaisse l’un pour l’autre, sans voir à quel point la mort et la destruction sont de toute façon les destinations de chacune d’entre elle.

Réaliste, historique, intime, ce dernier opus s’affranchit de la mythologie des précédents pour esquisser avec pudeur le portrait d’un couple, l’entremêlement complexe entre l’histoire collective et individuelle. Très touchant dans son évocation de l’amour, Miyazaki le pare de la grâce du vol : un chapeau qui s’envole, des cheveux en bataille, une colline verdoyante.  

Récit mélancolique et discrètement pessimiste, comme en atteste le tableau final qui n’est pas sans évoquer l’une des plus belles séquences de Porco Rosso, Le vent se lève se frotte au réel pour mieux valoriser les bénéfices de l’imaginaire : la poésie devient purement visuelle, l’envol esthétique, et les élans du cœur, certes contrariés, ne cessent de le dire : « il faut tenter de vivre ».

Joli résumé. Pour moi ce film est surtout une métaphore de la mort du Japon bucolique d'avant-guerre, avec les signes avant-coureurs de destruction bien sûr (l'incendie de Tokyo, les rapprochement avec l'Allemagne, la mort qui plane au-dessus de Nahoko) mais surtout cette idée de devoir choisir entre le bonheur simple d'une relation amoureuse et les rêves de grandeur qui mèneront à l'apocalypse. Jiro (le Japon) finit par trancher en réussissant le prototype qui permettra à la nation d'aller guerroyer et l'innocence fragile qu'il lui restait s'enfuit dans la montagne pour mourir en laissant place aux bombes. Il y a vraiment quelque chose de cathartique là-dedans pour Miyazaki je pense quand on connaît un peu son histoire (père qui fabriquait des pièces d'aviation destinés aux chasseurs japonais, mère atteinte de la tuberculose et restée 9 mois alitée, je crois qu'on peut pas faire plus clair), un héritage familial qui pose forcément des questions sur la pertinence de suivre ses rêves au détriment des valeurs humaines les plus élémentaires.

Sinon ce qui m'a le plus marqué c'est la dimension organique des rêves, jusque dans les bruitages qui me donnent l'impression d'avoir été faits la bouche (hélices des avions, bombes qui tombent, et même dans la réalité le tremblement de terre de Tokyo qui respire comme un monstre de contes). D'emblée ça m'a rappelé les mutations visuelles et la dimension métaphorique du visionnaire Neon Genesis Evangelion créé par un proche de Miyazaki, Hideaki Anno (pour moi influence majeure de Satoshi Kon notamment), une demi surprise donc de voir à la fin que c'était lui qui faisait la voix du personnage principal !
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 16 EmptyVen 31 Jan 2014 - 11:09

Jolis compléments, merci pour les indications biographiques que je ne connaissais pas. Et pour le son, tout à fait d'accord, il y a un très beau travail dans le film.
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 16 EmptyMar 4 Fév 2014 - 7:03

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White man down

Il est facile de faire des reproches aux jeunes réalisateurs qu’on affectionne dès leurs débuts : lorsqu’un premier film (en l’occurrence Hunger) est un coup d’éclat, la suite de l’œuvre s’en juge à l’aune, et les attentes sont souvent démesurées.
Mc Queen, fort du succès critique de ses premiers opus, s’attaque ici à un sujet qui semble être un incontournable de toute carrière hollywoodienne. Pathos, dénonciation, académisme, tout est bien là. Oui, la phrase assénée partout pour la promo est assez grossière, et provoque un recul prudent sur le traitement du sujet. Oui, la première partie est poussive : la famille idéale, la musique qui surligne poussivement le drame, la victimisation absolue du protagoniste…
Il ne faudrait cependant pas nier au film ses nombreuses qualités. Plastiquement, même s’il est évidemment en deçà du splendide Hunger, Twelve Years a Slave est maitrisé et ambitieux : la photographie des paysages du sud, le clair-obscur carcéral, l’expressionnisme des visages sont autant de réussites qui servent le propos. Comme à son habitude, le recours au plan séquence, notamment dans la scène de quasi pendaison où la vie quotidienne reprend ses droits alentours, est rigoureuse et éprouvante pour le spectateur. Par l’insistance sur la lenteur, la durée et le détail des violences, la frontière entre sadisme et dénonciation est cependant ténue : difficile de ne pas voir dans cette accumulation un catalogue malsain de toutes les exactions possibles, mais il serait aussi illusoire de revendiquer un confort du spectateur pour un tel sujet.
C’est dans son approche des personnages, sur la durée, que le film gagne en densité. Car sur un pathos parfois poussif se greffe une réflexion sur la déshumanisation bien plus intéressante. Il s’agit tout d’abord de la réification de l’esclave, à travers ce motif de l’homme précédemment libre à qui on fait d’emblée comprendre que son éducation, loin de le servir, ne sera qu’un handicap supplémentaire dans ses conditions de détention. Cette négation totale de l’humanisme, ce radicalisme du désespoir est un des points névralgiques du récit : savoir lire, savoir écrire, avoir de l’ambition dans son désir de liberté accroit la souffrance dans ce monde où travailler sans conscience, bestialement semble être le seul gage de survie.
Face aux objets, Mc Queen opère une autre étude, plus ambivalente encore : celle de la folie des propriétaires. Que devient-on lorsqu’on dispose d’humains comme d’objets ? Les hésitations déceptives du premier propriétaire, la démence du second nous montrent la déréliction de l’homme à qui l’on permet tout. L’amour de Fassbender face à Patsey cristallise cette nouvelle étape d’un pessimisme sans retour, elle libère la bête face au bétail. La violence comme arme de pouvoir, la fureur comme déchainement face au mutisme de celui qui hait silence : tout le monde y perd, l’humanité entière en est souillée.
De ce fait, l’académisme du film peut être considéré comme une forme de pudeur, et les conventions du récit comme des concessions faites à la noirceur du propos. Film hollywoodien qui parvient à éviter bien des écueils sur un sujet aussi sensible, Twelve years a slave est, disons, légitime. Reste à souhaiter que Mc Queen revienne par la suite à une cinéma plus ambitieux et moins idéologique.
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 16 EmptyDim 16 Fév 2014 - 7:39

Voyage en salle obscure... - Page 16 Nymphomaniac:_Volume_II_2

What did you expect ?

4 heures suffiront, et je n’irai pas, en dépit de mon éthique, vérifier la version « non censurée intégrale ». Nymphomaniac aura été éprouvant, irritant, stimulant, par instants. Vain ? pas totalement.
Fidèle à son propos, LVT mène une habile campagne de provocation qui atteint dans ce dernier opus des sommets.
Provocation morale, tout d’abord, annoncée depuis longtemps : tout le catalogue des perversions défile, et il est difficile de ne pas y voir un cahier des charges scolairement rempli par le bon élève malicieux : triolisme, SM, pédophilie, chasteté, même, une expérience parmi d’autres, auxquelles on ajoute des réflexions volontairement dérangeantes sur les nègres et les pédophiles. Manquerait la scatologie, mais rassurons-nous, Joe se fera tout de même pisser dessus.
Provocation esthétique : à deux ou trois rares exceptions, et à l’inverse du premier volume, ce film est objectivement et volontairement laid, les couleurs ternes, le glamour du name dropping du générique annoncé désamorcé dans des caméos assez vains. On retiendra deux scènes, celle de l’arbre très tarkovskien, assez belle, et surtout les séquences de SM sur lesquelles nous reviendrons. Cerise sur le gâteau, les citations de plus en plus lourdes, les stock-shots, les références à ses propres films (Breaking the waves pour le mari qui pousse sa femme à aller voir ailleurs, et sommet absolu, la réécriture du prologue d’Antichrist, avec la même musique) : ce n’est pas un réseau qui se crée dans son œuvre, c’est une autopromotion stupide et vaine.
Provocation sémique, enfin : LVT n’aime rien tant qu’à casser ses jouets et malmener celui qui fera l’effort de le suivre. Impossible en effet de donner réellement sens au parcours de Joe, et de se positionner par rapport à ses différents revirements. Son rapport à la famille, à sa fille adoptive, au crime, ses résolutions, sa jalousie… Tout est possible, et il est bien difficile, au gré des chapitres qui se succèdent de plus en plus comme des nouvelles saisons de soap, de déceler un fil conducteur.
Dans Ridicule, l'abbé de Vilecourt, joué par Bernard Giraudeau, est une sommité dans l’art de l’éloquence. Alors qu’il vient de prouver à la cour l’existence de Dieu, il fait un pas de trop qui le perd : il remercie sa majesté en lui affirmant que pour elle, il pourrait, la fois suivante, lui prouver le contraire. Cette propension à parler de tout et commenter, par l’art du langage, ce qui ne fait pas forcément sens, est à mon sens très précisément la position du critique face aux films de LVT, particulièrement Antichrist et Nymphomaniac. Auteur singulier, dérangeant, objectivement doué, c’est avant tout ses exégètes qu’il malmène, leur donnant à mordre des saillies magnifiques entourées d’un bourbier dans lequel il jouit probablement de les voir se débattre.
Les scènes de SM sont à ce sens probablement le cœur du film. Glaciales, dénuées de sens, de discours et de motivations, irradiées par un Jamie Bell à la fois boy scout et effrayant, elles sont clairement programmatiques du film. Prenez les coups, ne cherchez pas, laissez-vous enfermer dans le système –apparemment – très pensé de son concepteur, ses nœuds, votre position, la durée, le nombre de coups. Si vous êtes prêts à aller jusqu’au bout, suivez ses instructions pour fabriquer vos propres instruments de supplice. A vous de voir, enfin, ce que vous en retirerez.
Le pessimisme du propos est évident. LVT regarde les hommes comme Joe les pédophiles : au cœur de chacun, pense-t-il, se niche le pire, et son travail consisterait à le mettre au jour. La récompense, une fellation pour Joe, pourrait être le film qu’il en tire. Parfois, le plaisir est réel (Melancholia), d’autres, il est inaccessible (Antichrist), si ce n’est par la dérision.
LVT ne semble pas maitriser tout ce qu’il dit et montre, et c’est lui faire honneur que d’y chercher à tout prix du sens : c’est là sa jouissance d’enfant gâté : je sors des horreurs sur les nazis, les nègres, je vous montre des images dégueulasses, mais vous m’aviez auparavant mis sur un piédestal. Que faites-vous avec ça ? Allez-y, vous avez 1000 mots.
Le comportement final de Seligman le prouve : l’attitude de l’intellectuel dissertatif, du commentateur ascète n’est pas plus enviable et immaculée que celle de la pécheresse empirique. A nous de voir, donc, si nous acceptons d’occuper cette position qu’il méprise autant que les autres, et qu’il nous impose.
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 16 EmptyLun 17 Fév 2014 - 10:20

Voyage en salle obscure... - Page 16 Hr_Dallas_Buyers_Club_10

biopic d'un électricien moustachu homophobe qui découvre qu'il a le sida et va devoir se débrouiller pour se procurer des médocs efficaces (et se faire du fric en le revendant aux autres malades à travers son "dallas buyers club")

pas mal pas mal, Matthew Conaughey nous la rejoue Christian Bale dans "The Machinist" à savoir qu'il a perdu tellement de kilos pour le rôle qu'il est complètement émacié avec juste la peau sur les os. Je sais pas s'il avait besoin d'aller jusque là, mais force est de constater qu'il est très bon dans ce rôle (et pour une fois, ça lui fait un peu changer de registre)

il ne marmonne quasiment pas et c'est un grand exploit déjà (parce que "True Detective" à côté", c'est impossible à suivre sans sous-titres)

mention à Jared Leto également qui est décidément bien plus intéressant comme acteur que comme musicien

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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 16 EmptyLun 17 Fév 2014 - 10:22

J'ai bien envie de le voir, même si je suis un peu méfiant.
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 16 EmptyMar 18 Fév 2014 - 1:51

Nulladies a écrit:
Voyage en salle obscure... - Page 16 12yas-poster-art

White man down

Il est facile de faire des reproches aux jeunes réalisateurs qu’on affectionne dès leurs débuts : lorsqu’un premier film (en l’occurrence Hunger) est un coup d’éclat, la suite de l’œuvre s’en juge à l’aune, et les attentes sont souvent démesurées.
Mc Queen, fort du succès critique de ses premiers opus, s’attaque ici à un sujet qui semble être un incontournable de toute carrière hollywoodienne. Pathos, dénonciation, académisme, tout est bien là. Oui, la phrase assénée partout pour la promo est assez grossière, et provoque un recul prudent sur le traitement du sujet. Oui, la première partie est poussive : la famille idéale, la musique qui surligne poussivement le drame, la victimisation absolue du protagoniste…
Il ne faudrait cependant pas nier au film ses nombreuses qualités. Plastiquement, même s’il est évidemment en deçà du splendide Hunger, Twelve Years a Slave est maitrisé et ambitieux : la photographie des paysages du sud, le clair-obscur carcéral, l’expressionnisme des visages sont autant de réussites qui servent le propos. Comme à son habitude, le recours au plan séquence, notamment dans la scène de quasi pendaison où la vie quotidienne reprend ses droits alentours, est rigoureuse et éprouvante pour le spectateur. Par l’insistance sur la lenteur, la durée et le détail des violences, la frontière entre sadisme et dénonciation est cependant ténue : difficile de ne pas voir dans cette accumulation un catalogue malsain de toutes les exactions possibles, mais il serait aussi illusoire de revendiquer un confort du spectateur pour un tel sujet.
C’est dans son approche des personnages, sur la durée, que le film gagne en densité. Car sur un pathos parfois poussif se greffe une réflexion sur la déshumanisation bien plus intéressante. Il s’agit tout d’abord de la réification de l’esclave, à travers ce motif de l’homme précédemment libre à qui on fait d’emblée comprendre que son éducation, loin de le servir, ne sera qu’un handicap supplémentaire dans ses conditions de détention. Cette négation totale de l’humanisme, ce radicalisme du désespoir est un des points névralgiques du récit : savoir lire, savoir écrire, avoir de l’ambition dans son désir de liberté accroit la souffrance dans ce monde où travailler sans conscience, bestialement semble être le seul gage de survie.
Face aux objets, Mc Queen opère une autre étude, plus ambivalente encore : celle de la folie des propriétaires. Que devient-on lorsqu’on dispose d’humains comme d’objets ? Les hésitations déceptives du premier propriétaire, la démence du second nous montrent la déréliction de l’homme à qui l’on permet tout. L’amour de Fassbender face à Patsey cristallise cette nouvelle étape d’un pessimisme sans retour, elle libère la bête face au bétail. La violence comme arme de pouvoir, la fureur comme déchainement face au mutisme de celui qui hait silence : tout le monde y perd, l’humanité entière en est souillée.
De ce fait, l’académisme du film peut être considéré comme une forme de pudeur, et les conventions du récit comme des concessions faites à la noirceur du propos. Film hollywoodien qui parvient à éviter bien des écueils sur un sujet aussi sensible, Twelve years a slave est, disons, légitime. Reste à souhaiter que Mc Queen revienne par la suite à une cinéma plus ambitieux et moins idéologique.

Pas grand chose à redire sur ce film pour ma part, certes moins singulier que Hunger ou Shame mais pas vraiment académique pour autant, d'une intensité rare et surtout plus ambitieux qu'il n'y paraît. Tu parles de négation de l'humanisme, ça n'est pas tout à fait la vision que j'en ai puisque le personnage principal, pour le moins, incarne cet humanisme qu'on essaie de briser sans jamais véritablement y parvenir. C'est surtout une horreur à la fois plus universelle et sûrement aussi plus personnelle (cf. le sexe déshumanisé jusqu'à la névrose de Shame) que le film dépeint, celle d'une négation de l'humain, donnée à ressentir avec une violence quasi jamais ressentie au cinéma, que ce soit dans des films sur la Shoah, l'esclavage ou que sais-je encore. Cette identification au personnage qui nous extrait nous spectateurs d'une normalité esquissée au début pour nous plonger sans explication dans l'absurde et l'inhumanité qui se trouvent soudain avoir force de loi, ce basculement de la normalité (cf. le discours de Pitt à Fassbender, "imaginez que demain une loi décrète que vous êtes l'esclave"), c'est ça qui fait toute la force du film. Pour moi on est loin du simple récit historique comme les Oscar les affectionne habituellement, on est plutôt face à l'histoire revécue comme un cauchemar, un cauchemar dont Fassbender lui-même perd le contrôle comme il se perdait dans Shame face à l'impossibilité de comprendre et de ressentir vraiment des valeurs morales et une empathie naturelles pour le monde qui l'entoure.
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 16 EmptySam 22 Fév 2014 - 18:32

Voyage en salle obscure... - Page 16 543188

Le passage au long métrage de la série Minuscule est un pari plutôt réussi. Les contraintes de son parti pris (pas de parole, priorité à l’image, incrustation sur décor en prises de vues réelles) deviennent aussi celles du récit : comment se débrouiller lorsqu’on est petit, limité, avec pour terrain de jeu la nature et, surtout, les déchets qu’y laissent les hommes. Pas de message écologique, mais une course à l’inventivité et au gag. Le long format a cependant quelques limites, et certains passages accusent un petit coup de mou dans la dynamique générale, comme l’exposition un peu longue et les flashbacks à répétition. C’est néanmoins bien agréable de voir ce genre de film concurrencer le formatage ambiant du film pour la jeunesse, qui semble-t-il apprécie comme il se doit cette bouffée de singularité.
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 16 EmptySam 22 Fév 2014 - 20:03

Les flashbacks sont sans intérêt, mais j'aime bien l'exposition, finalement plus que le tournant attendu du scénar, la petite coccinelle sauve le monde. C'est vraiment sympa néanmoins, et plein de clins d'oeil (à Star Wars notamment, d'ailleurs la coccinelle "parle" comme R2D2 Laughing ).
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 16 EmptySam 22 Fév 2014 - 20:09

RabbitIYH a écrit:
Les flashbacks sont sans intérêt, mais j'aime bien l'exposition, finalement plus que le tournant attendu du scénar, la petite coccinelle sauve le monde. C'est vraiment sympa néanmoins, et plein de clins d'oeil (à Star Wars notamment, d'ailleurs la coccinelle "parle" comme R2D2 Laughing).

Carrément, je me suis fait la même réflexion !
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 16 EmptyDim 23 Fév 2014 - 1:10

Comment ça la coccinelle parle ?
Elle ne parle pas dans les épisodes.
Ça fout le concept en l'air.
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 16 EmptyDim 23 Fév 2014 - 5:02

ELSD a écrit:
Comment ça la coccinelle parle ?
Elle ne parle pas dans les épisodes.
Ça fout le concept en l'air.

Tu trouves qu'il parle, R2D2 ? Elle bruite, si tu veux.
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 16 EmptyDim 23 Fév 2014 - 15:41

5:02  Shocked 
Le dimanche, c'est l'heure où tu te lèves ou celle où tu te couches?..
Parce que selon, on pourrait être synchro Wink



Dernière édition par lalou le Dim 23 Fév 2014 - 15:42, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 16 EmptyDim 23 Fév 2014 - 15:42

lalou a écrit:
5:02  Shocked 
Le dimanche, c'est l'heure où tu te lèves ou celle où tu te couches?..
Parce que selon, on pourrait être synchro Wink

5:02, ouais, je sais, je traîne un peu le dimanche, c'est grasse mat'.
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