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| En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... | |
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Nulladies Cinéman
Nombre de messages : 2734 Date d'inscription : 28/12/2013
| Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Mar 19 Jan 2016 - 6:41 | |
| Panic in the moonlight Ce serait évidemment une erreur que de réduire ce film à son principal argument de vente, à savoir qu’il est constitué d’un unique plan séquence de deux heures et quart. Si l’on s’en tenait à cette seule dimension technique, on le saluerait comme un chef d’œuvre. Car la prouesse est réelle, et on a beau vouloir se concentrer sur ses autres qualités (et défauts, bien entendu), le mouvement continu de sa narration ininterrompue constitue un élément inévitable, qui alimente la tension qu’un récit assez pauvre, convenons-en, veut générer. Victoria fait partie de ces films qu’on devrait voir sans rien en savoir, pour l’apprécier à sa juste valeur et sans s’accrocher à sa clinquante déclaration d’intention. La première séquence, floue avant une mise au point progressive sur la protagoniste fonctionne sur le même principe que celle qui ouvrait Le fils de Saul : elle exhibe clairement son dispositif, et cette déclaration un peu frimeuse peut éblouir autant que rendre prudent quant à sa capacité à se transformer en cache-misère. La première partie sait pourtant allier avec talent forme et fond : ce poursuite continue dans une after de jeunes écervelés épouse à merveille leur errance dilettante, et le trajet à vélo flirte un moment avec la poésie mélancolique d’Oslo, 31 aout. Le rapprochement des deux protagonistes, sur le mode rom com, est lui aussi plutôt convaincant dans son authenticité et par l’audace avec laquelle il s’empare du temps réel : instant suspendu, durée sacrée dans la nuit, il rapproche les êtres rendus complices par cette faille temporelle. Mais cela ne suffit pas à Sebastien Schipper, qui avoue d’autres ambitions : quitte à faire un film, autant tout y mettre, et la première fait en réalité office d’introduction à un thriller sur le mode Braquo ou 24 heures. Bien entendu, son parti pris technique est en cohérence avec un tel traitement, modifiant le rythme pour lui donner des allures de course folle, en voiture, sous les balles ou dans le sang. Le fait d’avoir fait intimement connaissance avec les personnages donne d’ailleurs un certain crédit à leur chute, même s’il faut s’armer d’une grande tolérance pour accepter la stupidité de chacun de leur choix. On pourra mettre ça sur le compte de la drogue qu’il consomme, et qui elle-même influera sur la frénésie du film, avec un retour dans la boite initiale qui donne une illusion de victoire assez intéressante, parce qu’on la sait bien entendu éphémère. La bêtise de la jeunesse et les conduites ordaliques n’excusent cependant pas tout. Alors qu’on était embarqués depuis le début, et que tout le principe du film consiste à faire tenir ce filon d’une ligne étirée à l’excès, les grossières ficelles accrochées à la rescousse brisent l’illusion initiale. Le braquage en hors champ est une idée intéressante, mais la course mortelle sur le mode des amants criminels à la fois poussive et lassante, multipliant les traquenards et les méthodes à l’américaine pour s’en sortir. La prouesse reste entière : comme devant un spectacle live ou un numéro de cirque, la tension de la performance infuse clairement le projet. Elle ne suffit pas à ce qu’on s’aveugle devant ses manquements et ses facilités, mais nourrit une expérience méritante. | |
| | | Nulladies Cinéman
Nombre de messages : 2734 Date d'inscription : 28/12/2013 Age : 47
| Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Mer 20 Jan 2016 - 6:36 | |
| La rédemption pour les nuls. Le sujet est porteur, les éléments convoqués plutôt fertiles. Pour son quatrième film, Jacques Audiard monte d’un cran un certain nombre de ses ambitions : un comédien alors incontournable (Romain Duris, fidèle à lui-même dans son registre intense et brut de décoffrage, pseudo naturaliste) un même terreau criminel, une forte dose de dénonciation et une thématique de la rédemption par les vertus toutes intellectuelles de la musique classique. Présentés de cette manière, la condamnation pourrait être sans appel sur ce film dans lequel il reste pourtant des éléments à sauver ; les séances musicales compliquées par la barrière de la langue avec la répétitrice chinoise sont plutôt réussie, de même que la partition de Niels Arestrup est, comme à chaque fois, mémorable. L’atmosphère générale, dans cette urbanité décatie, servie par une photographie brute et un équilibre de la mise en scène qui sait ne pas trop en faire dans l’illusion du documentaire caméra à l’épaule, est elle aussi efficace. Mais les maladresses restent légions. Audiard ne sait où donner de la tête tant il aborde de sujet simultanés : la dénonciation du cynisme des agents immobiliers, le sort des squatteurs, le rapport au père, aux femmes, au crime organisé… les épaules du protagoniste semblent bien fragiles pour supporter toutes la misère du monde, tout comme l’est la patience du spectateur de plus de quinze ans. Voulant tout traiter, Audiard multiplie les raccourcis et le film perd en crédibilité : le parcours du personnage est une ligne droite vers la prise de conscience, des méchantes murges des capitalistes au musicien sensible qui sépare les bagarreurs, de fils soumis à l’adulte épanoui. C’est d’autant plus irritant qu’on sent clairement ce désir du réalisateur de ne pas rompre avec ce milieu qui le fascine tellement. Si Tom s’en affranchit, c’est pour mieux mettre en branle une mécanique tragique cousue de fil blanc où les criminels, de plus en plus dangereux, occasionneront de sa part une virilité à leur mesure : la scène ridicule avec Mélanie Laurent en témoigne, tout comme le final, déchainement dans une cage d’escalier qui nous fait penser que l’auteur de Dheepan a quelques fixations à régler s’il veut un jour évoluer vers un cinéma moins binaire. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Mer 20 Jan 2016 - 8:11 | |
| - Nulladies a écrit:
- Audiard ne sait où donner de la tête tant il aborde de sujet simultanés : la dénonciation du cynisme des agents immobiliers, le sort des squatteurs, le rapport au père, aux femmes, au crime organisé…
Les trois-quarts de ces "sujets" ne sont qu'un contexte et il faut aller chercher loin dans la mauvaise foi pour prétendre qu'il les "aborde". Comme tout Audiard ce film ne parle que de vie fantasmée à laquelle les personnages tentent de se raccrocher jusqu’à en faire une réalité ou s'y briser. Sinon il est beaucoup plus intéressant de noter les constantes très personnelles de son cinéma - personnage luttant contre un handicap (mental et moteur pour les personnages de Regarde les hommes tomber, introversion maladive dans Un héros très discret, surdité dans Sur mes lèvres, double amputation dans De rouille et d'os, illettrisme et tous les handicaps sociaux imaginables dans Un prophète, ici crises de nervosité), secondes chances et volonté de changer de vie plutôt que rédemption, hasard de recontres qui chamboulent des destins tout tracés ou les façonnent - que les soi-disant raccourcis que tu pointes qui ne sont rien d'autre que le genre de ressorts dramatiques que le cinéma français oublie trop souvent d'utiliser dans ses tranches de vie chiantes. Pour moi si Audiard est binaire en quelque chose, c'est bien en sa capacité de mêler réalisme social et cinéma de genre efficace, d’être à la fois dans la sensibilité psychologique et dans le film choc, et putain ça fait du bien. Au passage, la scène de la cage d'escalier, meilleure scène vue dans un film français ces 15 dernières années personnellement, autant pour la mise en scène que l’atmosphère et ce que la scène véhicule en terne de dilemme moral et de faux pas tragique capable de faire basculer une vie. |
| | | Nulladies Cinéman
Nombre de messages : 2734 Date d'inscription : 28/12/2013 Age : 47
| Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Mer 20 Jan 2016 - 9:03 | |
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| | | Coda pépé au fagot antisocial
Nombre de messages : 3218 Date d'inscription : 02/11/2011 Humeur : 7° (sur l'échelle de Richter)
| Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Mer 20 Jan 2016 - 18:05 | |
| Tiré du livre de Cheryl Strayed, sous une métaphore de la randonnée extrême (le Pacific Crest Trail : PCT, circuit qui rejoint la Canada au Mexique, effectué ici en 3 mois) Wild dialogue avec le spectateur en mettant en valeur le courage d'un individu aux prises avec son passé et l'américan way of life en général. Reese Witherspoon, a un fort caractère est un parcours de vie à coucher dehors. Sa mère, seule au foyer et altruiste a travaillé sans relâche pour réparer sa famille brisée, tout en allant à l'université avec sa gamine pour suivre les mêmes cours. Cependant, elle succombe au combat mené contre un cancer, la vie de l'actrice principale est alors jeté dans le désarroi, elle devient rapidement un rebut de la société américaine bien pensante (drogue, sexe, zonards et petit boulot pour payer sa dope). Son copain et son frère tentent de ramasser les morceaux, en vain. Cheryl ne semble jamais particulièrement déçu par ses choix de vie, mais elle se sent le besoin de réaliser une randonnée en solitaire le long de la Pacific Crest Trail, de tourner la page avec le monde urbain qu'elle s'est construit. Elle connaît de la nature ce qu'elle voit dans le bocal de son poisson rouge et en sait autant sur ce qu'est une rando et un sac à dos... Mais bon, la marche à pied en milieu naturel est un prétexte pour tout larguer et faire le vide en soi, pour renaître ou pas de cette traversée avant tout intérieure. Charger comme un âne avec aucune préparation et un tas de trucs inutiles, elle y va. Elle s'en fiche un peu de toute façon, vu qu'elle n'a plus rien à perdre. Elle vit une crise identitaire et familiale dont elle se guérit (...) en partant au loin ou de loin, au choix.
A travers les espaces naturels et inhabitées de la Californie, de l'Oregon, de l'État de Washington... Cheryl ferme un triste chapitre de sa vie, pour calmer son âme, réduire ses douleurs tout en en créant d'autres dans son corps (pieds en sang, sous nutrition, gastro, …). Des rencontres à la "Petit Prince" de St Exupéry (le serpent, le renard, l'agriculteur, ...). Des réflexions poétiques sur sa vie, l'amour et la haine de la piste (la piste qu'elle emprunte pour se reconstruire et la piste du PCT qui du coup semble beaucoup moins compliquée) enrobe le tout. Il est facile de voir des similitudes entre ce film et celui de 2007 : Into the Wild ( les deux sont basés sur des histoires vraies et fixés au début à la mi-années 90, donc GPS, portable, net, … on oubli), mais de toute façon les leçons apprises et les expériences dans Wild semblent beaucoup plus naturelle que dans l'autre film. Christopher McCandless était un personnage, diplômé, instruit, trop confiant aventurier dans l'inconnu, tandis que Reese Witherspoon, paumée, semble sûre d'elle presque à chaque étape de sa voie, ce qui rend son histoire de résilience encore plus empathique. Si il y a un inconvénient ici, c'est que tout à l'air un peu trop propre, image polie et léchée à souhait, plans lumineux de paysages désertiques et de verdure envahissante, sentiment d’immensité,... Jerry parcours à travers la nature vs parcours vers la sortie de l'adolescence de Gus Van Sant était plus séduisant de ce côté là. Mais, comme dans la vie elle-même, ce film est plus accès sur le voyage en soi que sur les décors, les autres croisés en route et la destination. | |
| | | Rorschach sourcilman ^^
Nombre de messages : 6953 Date d'inscription : 10/02/2009 Age : 43
| Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Mer 20 Jan 2016 - 19:52 | |
| Je te conseille de lire le livre puis de revoir le film dans la foulée tu changeras ta chronique assurément J'ai aimé le livre mais j'ai détesté le film...rien à voir...c'est un assemblage de scène qui ne respecte même pas la chronologie du parcours. Je m'interroge tjs quand qq1 parle du film sans avoir lu le livre comment il a pu le percevoir. Le film est pas nul, Reese W y est pas mal mais la trame du film...OMG...sans queue ni tête... Le livre met bien en valeur le "chemin" comme une pénitence, pour expier sa vie d'avant certes. Après, je ne suis pas sûr que l'on peut comparer avec Into the wild car la recherche de la nature est fondamentalement différente ici. Elle ne fuit rien, elle expie...elle digère. Tout est expliqué dans les dernières pages du livre, pas de sens caché ou de quête anti-qq chose. | |
| | | bro' caquer, c'est si bon
Nombre de messages : 8585 Date d'inscription : 04/12/2008 Age : 46 Humeur : badine
| Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Mer 20 Jan 2016 - 20:43 | |
| J'ai trouvé Reese Whiterspoon resplendissante de beauté dans ce film. Une beauté naturelle. Je craignais le film cliché genre Into The Wild mais finalement je me suis laissé prendre au jeu. Sa vie intérieure très animée est assez touchante pour qui a aussi une vie intérieure animée Pour ma part, je trouve que Jerry est très dure avec elle-même. Peut-on réellement en vouloir à une femme d'avoir pour passion de se faire secouer par le premier venu ? | |
| | | Rorschach sourcilman ^^
Nombre de messages : 6953 Date d'inscription : 10/02/2009 Age : 43
| Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Mer 20 Jan 2016 - 20:54 | |
| - bro' a écrit:
- Pour ma part, je trouve que Jerry est très dure avec elle-même. Peut-on réellement en vouloir à une femme d'avoir pour passion de se faire secouer par le premier venu ?
Je pose la question : qui n'a jamais rêvé d'avoir une collègue de travail comme elle ??? Tu dois attendre la pause comme un dingue | |
| | | Nulladies Cinéman
Nombre de messages : 2734 Date d'inscription : 28/12/2013 Age : 47
| Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Jeu 21 Jan 2016 - 6:29 | |
| Well done to the jungle Les aventuriers de l’arche perdue : derrière ce seul titre se cache toute une dimension du cinéma de divertissement que Spielberg et sa clique vont mettre en place pour les décennies à venir. Après le carton des Dents de la Mer, le lyrisme philosophico mystique du 3ème type annonçant le futur classique E.T. et une tentative échaudée sur le registre de la comédie (1941), Spielberg s’attelle à ce qui va devenir un mythe. L’ouverture en est un bon exemple : la façon dont le cadrage diffère l’identification du visage du héros éponyme est une signature qu’on retrouvera dans tous les épisodes à venir. Le chapeau, le fouet vont faire le reste, le tout dans un décor de carton-pâte qui préfigure à peu près tout ce que le jeu vidéo va exploiter par la suite : des parcours semés d’embuches, une luxuriance exotique et une course euphorique… sans oublier le score mythique de John Williams, indissociable du personnage. Indiana Jones pourrait se voir comme une nouvelle déclinaison du héros qui depuis plusieurs années fait déjà la loi sur le box-office : James Bond. Même invincibilité, même talent hors-norme, identique façon de sillonner le globe en enchaînant les cascades. Mais c’est dans ses distinctions que se définit l’enthousiasme sémillant du jeune Spielberg : son personnage est doté d’importantes composantes comiques, dont la dérision et l’aspect chien fou qui lui donnent un charme instantané. Dans des aventures assez proches de celles de Tintin, l’ennemi local grouille, on se cache dans des jarres, on est à la merci d’un singe espion et l’on découvre des secrets ancestraux. L’archéologue déboule la plupart du temps comme une boule de bowling en passe de faire un strike, y compris avec tout le mobilier qui aurait le tort de se trouver sur son parcours. Le film est une ode au mouvement, convoquant les modèles d’Errol Flynn et les investissant d’une musculature volontairement moins fine, avec la même énergie que celle de Belmondo chez de Broca, empruntant cheval, avion ou camion et bastonnant avec enthousiasme un ennemi protéiforme, qui défile en attendant les coups. Si le film a quelque peu vieilli dans sa gestion du rythme, occasionnant quelques légers temps morts, il occasionne de superbes scènes d’action dans des décors grandioses, et sait doser l’humour pour faire du personnage la synthèse parfaite de l’aventurier sortie des usines à rêves. Un mythe est né, et il a encore quelques belles années devant lui. | |
| | | guil blacksessions.com
Nombre de messages : 5560 Date d'inscription : 31/08/2011 Age : 53 Humeur : fatigué
| Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Jeu 21 Jan 2016 - 14:00 | |
| tout est dit !
j'attends avec impatience l'analyse du 4ème opus, que je n'ai vu qu'au moment de sa sortie dvd je pense, et pour lequel je ne suis pas certain de me refaire une séance....
_________________ ça suffa comme ci
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| | | Nulladies Cinéman
Nombre de messages : 2734 Date d'inscription : 28/12/2013 Age : 47
| Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Jeu 21 Jan 2016 - 15:43 | |
| - guil a écrit:
- tout est dit !
j'attends avec impatience l'analyse du 4ème opus, que je n'ai vu qu'au moment de sa sortie dvd je pense, et pour lequel je ne suis pas certain de me refaire une séance....
L'analyse du 4 pourrait tenir en 4 mots : C'est de la merde. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Jeu 21 Jan 2016 - 15:48 | |
| Ou "Bombe atomique, frigo, extraterrestre" ce qui revient au même. |
| | | Nulladies Cinéman
Nombre de messages : 2734 Date d'inscription : 28/12/2013 Age : 47
| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Jeu 21 Jan 2016 - 16:04 | |
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| | | guil blacksessions.com
Nombre de messages : 5560 Date d'inscription : 31/08/2011 Age : 53 Humeur : fatigué
| Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Jeu 21 Jan 2016 - 16:05 | |
| - Nulladies a écrit:
- guil a écrit:
- tout est dit !
j'attends avec impatience l'analyse du 4ème opus, que je n'ai vu qu'au moment de sa sortie dvd je pense, et pour lequel je ne suis pas certain de me refaire une séance....
L'analyse du 4 pourrait tenir en 4 mots : C'est de la merde. bon bah finalement je pourrais presque aussi me lancer dans la critique (et même sans revoir le film !) ! _________________ ça suffa comme ci
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| | | Rorschach sourcilman ^^
Nombre de messages : 6953 Date d'inscription : 10/02/2009 Age : 43
| Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Jeu 21 Jan 2016 - 20:43 | |
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| | | Nulladies Cinéman
Nombre de messages : 2734 Date d'inscription : 28/12/2013 Age : 47
| Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Ven 22 Jan 2016 - 7:10 | |
| Temple fun 2 Spielberg est désormais un maitre du nouvel essor pris par la jeune garde d’Hollywood, et peut à peu près tout se permettre. Les premières minutes de ce deuxième opus en attestent : c’est un grand gamin, féru de cinéma, qui est aux commandes. Le divertissement de l’âge d’or et celui destiné aux enfants sont les deux grandes références de son ouverture : une splendide et clinquante séquence de comédie musicale, à la manière d’une ouverture opératique qui annoncerait les grands thèmes à venir, diffère une nouvelle fois l’identification du héros plus que jamais dans les traces de James Bond avec son costume blanc. S’en suit un cartoon électrisant, où une scène de panique collective occasionne un ping-pong entre diamant et antidote, méchants asiatiques criblant de balle des gongs, et pousse-pousse lancé à tombeau ouvert dans les rues de Hong-Kong, rafting chutant d’un avion pour traverser falaise, neige et rapides. Ce rythme trépidant montre une envie folle d’en découdre et de briser toute possibilité de temps mort. C’est d’ailleurs à peu près ce qui se passera sur ce volet, sans que ce soit pour autant pour le meilleur. Toute la partie centrale dans le temple est joue sur une surenchère du dégoût, principalement destinée à faire hurler la femme, certes volontairement insupportable, mais insupportable tout de même, archétype des grandes gueules vides et choucroutées des 80’s. Insectes, animaux variés (il faut reconnaitre que la scène autour du feu de camp où elle croise l’intégralité de l’arche de Noé est assez drôle) banquet gore, cérémonies sacrificielles, tout y passe, et c’est davantage laid et poussif qu’émoustillant. Le mélange des genres n’opère pas forcément bien, et ce qu’on peut accepter avec joie dans Conan le Barbare fait ici un peu tâche, et l’on a hâte de passer à autre chose. De la même manière, les scènes de suspense à répétition confinent pour certaines à la lourdeur, que ce soit celle du plafond à piques qui redescend à plusieurs reprises, ou les allées et venues de l’héroïne dans sa cage au-dessus de la lave… Au moment où l’on en viendrait à vraiment s’irriter, Spielberg reprend pourtant la barre : c’est, en écho à la frénésie du début, une course d’anthologie en wagon dans une mine, où toute l’inventivité visuelle du cinéaste est exploitée : aiguillages, rafales de mitraillettes, inondation sont convoquées pour un quart d’heure de frénésie rythmique. Cerise sur le gâteau, le récit nous gratifie d’une splendide séquence sur une passerelle, pour un retour en extérieurs jouant sur les dimensions les plus extrêmes. Qu’on s’en tienne à ses deux extrémités, et l’on y verra une réussite digne de la saga, à qui on pardonne volontiers quelques errances poussives. | |
| | | Nulladies Cinéman
Nombre de messages : 2734 Date d'inscription : 28/12/2013 Age : 47
| Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Ven 22 Jan 2016 - 7:11 | |
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| | | Nulladies Cinéman
Nombre de messages : 2734 Date d'inscription : 28/12/2013 Age : 47
| Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Sam 23 Jan 2016 - 6:55 | |
| Récré Graal Puisque l’exposition d’Indy est désormais une franchise, autant jouer avec les attendus. L’ouverture de La Dernière Croisade est ainsi un bel exemple de malice, piégeant le spectateur sur l’identité du personnage éponyme qui se révèle non pas l’archéologue pilleur de tombe, mais le justicier en herbe qui va vouloir restituer à qui de droit la précieuse relique exhumée. Dans une folle poursuite séminale, les ingrédients fondateurs de la mythologie seront ainsi disséminés de wagons en wagons, sur un train lancé à vive allure, boite à merveilles dans l’univers du cirque occasionnant les trouvailles les plus folles, de la magie aux animaux ; après l’hommage à la comédie musicale du Temple Maudit, Spielberg paie son tribut à Chaplin et son inventivité légendaire, avant de lorgner du côté du western, notamment dans la rivalité d’un Harrison Ford parvenant, à dos de cheval, à contrer les tanks des nazis. Pour l’instant, il s’agit donc de placer les accessoires fondamentaux de la figure : le fouet, le chapeau, la phobie des serpents et ce gimmick qu’on retrouve depuis L’Arche Perdue, à savoir que l’archéologue, en dépit de sa victoire, repart toujours les mains vides. Ce troisième épisode renoue agréablement avec l’esprit du premier, oubliant les délires baroques du précédent pour se reconcentrer sur des thématiques plus archéologiques. Deux idées fondatrices viennent relancer la machine : la quête du Graal, de Venise au Moyen-Orient, en concurrence avec des nazis plus retors et motivés que jamais, et surtout l’irruption de la figure paternelle en la personne de Sean Connery. Le duo formé avec Jr. fonctionne à merveille, source d’un comique efficace et gratiné, qu’ils se partagent la même traitresse nazie ou proposent une certaine divergence dans les moyens à déployer pour éviter de nombreuses occasions de trépasser. La dynamique habituelle n’est pas en reste, et c’est dans une alternance intelligente entre la tradition (cheval, bateau, hélices létales, balles et flammes) et la diversité (side-cars, zeppelin, chenilles de tank) que la jubilation se déploie. Des falaises autrichiennes aux autographes d’Adolf en personne, Indy marque l’histoire, jusqu’aux origines du Nouveau Testament. Enlevé, brillamment écrit, La dernière croisade est sans doute le meilleur épisode de la saga, et aurait dû tenir compte du premier terme de son titre pour s’achever sur un paroxysme. | |
| | | Nulladies Cinéman
Nombre de messages : 2734 Date d'inscription : 28/12/2013 Age : 47
| Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Dim 24 Jan 2016 - 6:49 | |
| I had a dream. A la sortie de ce quatrième volet, on aurait pu imaginer une brutale prise de conscience. Une réunion au sommet, entre les pontes du l’entertainment, qui auraient repris point par point tout ce que ce film a de raté pour repartir sur des bases saines. On aurait pu imaginer une sorte de nouveau dogme appliqué aux blockbusters, qui préciserait que revenir des décennies après sur une franchise qui fit la gloire de son époque, c’est probablement une mauvaise idée. Que les marmottes en CGI, c’est laid. Que les falaises et la jungle en CGI, aussi. Que le principe du « toujours plus » a ses limites, qu’on nomme le grotesque : trois chutes du Niagara successives, par exemple. Une bombe atomique et un frigo, par exemple. Un combat à l’épée entre deux jeeps. Une transformation en Tarzan. Etc., etc., etc. Que le jeu sur la nouvelle génération, en plus d’occasionner une pâle copie, gêne fortement, d’autant qu’il fut déjà exploité avec talent dans La Dernière Croisade. Shia LaBeouf qui se peigne en toutes circonstances est aussi crédible sur sa Harley que Johnny face à un verre de Perrier, et les scènes de ménage entre les sexagénaires certes moins embarrassantes que le mariage final, mais tout de même bien dispensables. Que l’idée de laisser intervenir Georges Lucas, qui après avoir souillé Star Wars vient essuyer ses mains grasses sur cette franchise, aurait dû être évitée comme la peste. C’est la fête du slip : on mélange Eldorado et Roswell, canal parapsychique et crâne aux vertus proche de l’anneau, on fait remonter l’archéologie aux aliens et on finit comme un mauvais épisode de Stargate On se serait flagellé un moment, on aurait juré qu’on ne s’y laisserait plus reprendre, et on aurait bossé des scénars originaux. Mais non. Jurassic World et Terminator Genysis sont là pour le prouver : la dilution par le numérique paie. La nostalgie des parents et l’absence de goût de leur progéniture suffit au système pour se pérenniser. Alors pourquoi se priver ? Reste à savoir quelle leçon aura tiré papy Spielberg de cette expérience, qui prouve tout de même avec la belle séquence d’ouverture qu’il sait tout à fait mettre en scène. S’il rempile comme prévu en 2018, il aura le choix entre cette recette et une autre, un brin plus séduisante, vintage et nostalgique, qui commence à pointer depuis Mad Max Fury Road et Le Réveil de la Force… que cette dernière soit avec lui. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Lun 25 Jan 2016 - 3:06 | |
| - Nulladies a écrit:
- il aura le choix entre cette recette et une autre, un brin plus séduisante, vintage et nostalgique, qui commence à pointer depuis Mad Max Fury Road et Le Réveil de la Force…
Ouais ben espérons qu'il ne choisisse aucune des deux parce que cette vague "nostalgique " est tout aussi vide d’émotion en ce qui me concerne. |
| | | Nulladies Cinéman
Nombre de messages : 2734 Date d'inscription : 28/12/2013 Age : 47
| Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Lun 25 Jan 2016 - 6:35 | |
| - RabbitIYH a écrit:
- Nulladies a écrit:
- il aura le choix entre cette recette et une autre, un brin plus séduisante, vintage et nostalgique, qui commence à pointer depuis Mad Max Fury Road et Le Réveil de la Force…
Ouais ben espérons qu'il ne choisisse aucune des deux parce que cette vague "nostalgique " est tout aussi vide d’émotion en ce qui me concerne. Ah. Dommage pour toi. | |
| | | Nulladies Cinéman
Nombre de messages : 2734 Date d'inscription : 28/12/2013 Age : 47
| Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Lun 25 Jan 2016 - 6:35 | |
| Prison wake César doit mourir repose sur un dispositif narratif assez complexe, à la croisée du documentaire et de la fiction. Les frères Taviani suivent les répétitions d’une pièce de théâtre en prison, dont on nous montre en préambule, - et en couleur, tout le reste du film étant en noir et blanc- la représentation triomphale à la suite de laquelle les comédiens retournent dans leurs cellules. L’expérience est au départ réelle : ce sont bien des détenus qui jouent les rôles et répètent le Jules César de Shakespeare, mais se complique dans la mesure où il ne s’agit pas d’un strict documentaire. Les répétitions sont ainsi écrites, et les disputes entre les comédiens – pour qui les tensions de codétenus prennent parfois le dessus – sont elles aussi jouées, tout comme ces séances de répétitions dans les murs de la prison qui prend soudain des allures de décor antique. Si la dimension cathartique du théâtre et la confusion que ce texte ancestral entretient avec la brulante actualité des individus est traitée avec un peu de didactisme, le film prend davantage son envol dans la gestion des espaces : les cinéastes donnent à voir la métamorphose d’un décor imposé, l’univers carcéral, par le texte qui s’y épanche. Les cadrages, la très belle photographie en noir et blanc, l’exploitation des cellules, des grilles, cours extérieures ou des corridors génère une symbolisation très pertinente, qui dit avec intelligence la capacité de la littérature à sublimer ou révéler les aspirations individuelles. Voir les détenus hurler, en citant Shakespeare, « Liberté » résonne ainsi avec une intensité singulière. L’autre réussite du film tient à sa capacité à nous familiariser avec ses interprètes. Les mines patibulaires initiales deviennent rapidement des visages auxquels le spectateur s’attache, et l’évolution du prisonnier au personnage est tout à fait palpable. Le retour au réel, par l’enfermement final qui répète la séquence du prologue n’en sera que plus déchirant ; comme l’affirme un détenu : « Depuis que j’ai connu l’art, cette cellule est devenue une prison ». Cette cohabitation entre le documentaire et l’esthétique volontairement factice aboutit à un équilibre tout à fait salvateur, qui permet la respiration aux détenus comme l’empathie de ceux qui les contemplent : rien que sur ce point névralgique, César doit mourir est une réussite. | |
| | | Nulladies Cinéman
Nombre de messages : 2734 Date d'inscription : 28/12/2013 Age : 47
| Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Mar 26 Jan 2016 - 6:31 | |
| Je zappe et je rate. Il est particulièrement triste de constater la dégradation que peut subir un chef-d’œuvre lorsque son créateur ne parvient à en faire le deuil. Koyaanisqatsi était, en 1983, une indicible réussite, un montage bouleversant d’images du monde en alchimie avec la musique de Philipp Glass. Powaqqatsi, six ans plus tard, accusait déjà des signes de fatigue qui auraient clairement dû alerter Godfrey Reggio sur la nécessité d’en rester là. 20 ans après ses débuts, il réactive pourtant la machine, bien décidé à l’ancrer dans sa nouvelle ère, celle du numérique. Le principe ne change pas : un montage sans commentaire, toujours avec Glass, donnant à voir le monde tel qu’il se montre, mais désormais revisité par la magie arty du traitement de l’image. Tout est raté ici. On ne s’attardera pas sur la laideur générale des effets, la beauté n’étant peut-être pas l’objectif premier du réalisateur. Il n’en demeure pas moins que cette visite de la modernité semble particulièrement désuète, nous rappelons ces génériques d’émissions des années 90, grossièrement recolorisés. Sous l’égide d’un photoshop low cost, Reggio se paie en plus le luxe de perdre toute la prudence didactique qui avait marqué son travail initial : au milieu du grand n’importe quoi, sorte de zapping informe d’images d’archives et d’animations improbables (circuits imprimés, structures géométriques, en gros, des écrans de veille de nos premiers PC couleurs d’il y a vingt ans…), un téléscopage d’images nous véhicule un message d’une lourdeur sans nom. Défilés militaires à répétition, associés aux foules enthousiastes de concerts de musique ; jonction entre monde de la finance, casino, pièces de monnaie et médicaments ; alternances d’images documentaires sur des violences guerrières et de jeux vidéo… La paresse est totale, qu’elle soit esthétique ou discursive. C’est d’autant plus triste qu’on en vient à se demander si l’on n’a pas été abusé par la première émotion qui nous fit découvrir son travail. Le plus sage consiste sans doute à oublier cet enlisement et rester dans le souvenir ému d’une œuvre qui fut, 20 ans auparavant, originale et marquante. | |
| | | guil blacksessions.com
Nombre de messages : 5560 Date d'inscription : 31/08/2011 Age : 53 Humeur : fatigué
| Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Mar 26 Jan 2016 - 10:17 | |
| - Nulladies a écrit:
I had a dream.
A la sortie de ce quatrième volet, on aurait pu imaginer une brutale prise de conscience. Une réunion au sommet, entre les pontes du l’entertainment, qui auraient repris point par point tout ce que ce film a de raté pour repartir sur des bases saines. On aurait pu imaginer une sorte de nouveau dogme appliqué aux blockbusters, qui préciserait que revenir des décennies après sur une franchise qui fit la gloire de son époque, c’est probablement une mauvaise idée. Que les marmottes en CGI, c’est laid. Que les falaises et la jungle en CGI, aussi.
Que le principe du « toujours plus » a ses limites, qu’on nomme le grotesque : trois chutes du Niagara successives, par exemple. Une bombe atomique et un frigo, par exemple. Un combat à l’épée entre deux jeeps. Une transformation en Tarzan. Etc., etc., etc.
Que le jeu sur la nouvelle génération, en plus d’occasionner une pâle copie, gêne fortement, d’autant qu’il fut déjà exploité avec talent dans La Dernière Croisade. Shia LaBeouf qui se peigne en toutes circonstances est aussi crédible sur sa Harley que Johnny face à un verre de Perrier, et les scènes de ménage entre les sexagénaires certes moins embarrassantes que le mariage final, mais tout de même bien dispensables.
Que l’idée de laisser intervenir Georges Lucas, qui après avoir souillé Star Wars vient essuyer ses mains grasses sur cette franchise, aurait dû être évitée comme la peste. C’est la fête du slip : on mélange Eldorado et Roswell, canal parapsychique et crâne aux vertus proche de l’anneau, on fait remonter l’archéologie aux aliens et on finit comme un mauvais épisode de Stargate
On se serait flagellé un moment, on aurait juré qu’on ne s’y laisserait plus reprendre, et on aurait bossé des scénars originaux. Mais non. Jurassic World et Terminator Genysis sont là pour le prouver : la dilution par le numérique paie. La nostalgie des parents et l’absence de goût de leur progéniture suffit au système pour se pérenniser. Alors pourquoi se priver ? Reste à savoir quelle leçon aura tiré papy Spielberg de cette expérience, qui prouve tout de même avec la belle séquence d’ouverture qu’il sait tout à fait mettre en scène. S’il rempile comme prévu en 2018, il aura le choix entre cette recette et une autre, un brin plus séduisante, vintage et nostalgique, qui commence à pointer depuis Mad Max Fury Road et Le Réveil de la Force… que cette dernière soit avec lui.
la frontière est ténue entre le pur blockbuster merdique et un reboot bien senti.... _________________ ça suffa comme ci
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Mer 27 Jan 2016 - 9:36 | |
| Comment ça, pas de critique ciné ce matin? C'est que j'ai mon rituel moi, le bonjour au collègues, l'allumage du PC, les mails et la revue ciné. Ça devient n'importe quoi ici.
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| Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... | |
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| | | | En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... | |
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