Les 3 Rocks : musique et mauvaise foi

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 Voyage en salle obscure...

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Nulladies
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 8 EmptyMer 15 Fév 2017 - 7:25

Voyage en salle obscure... - Page 8 Jackie

Sans la légende

Toute la grandeur Jackie tient sur une idée élémentaire : traiter la quintessence de l’Amérique par un réalisateur étranger, à savoir le chilien Pedro Larrain. Sorti à quelques mois d’intervalles de son précédent et complexe Neruda, ce nouveau biopic emprunte à son prédécesseur la singularité d’une forme tout en faisant évoluer son regard : Larrain délaisse ici la distance ironique et les transgressions narratives qui faisaient la saveur de Neruda, pour oser l’empathie et le lyrisme.
Resserré sur une unité de temps assez dense, de l’assassinat de son mari à ses funérailles, le récit tourne autour de la question essentielle de l’image : qu’est la posture d’une first lady ? Alors que Jackie s’était acquittée de sa tâche avec ferveur – en témoigne ces formidables séquences de tournage à l’intérieur de la Maison Blanche lors d’un reportage inside contribuant à faire du lieu, soit disant, la maison du peuple – la voici contrainte à improviser ses adieux à la scène : quel est le rôle à jouer ? Quelle est la trace à laisser ? Quelle est l’icône à contrôler ?
La question obsédait déjà Neruda : mais la satire d’un poète national que Larrain connaissait trop bien fait place à un portait résolument cubiste : Larrain donne accès à des vérités profondes, à la sincérité d’une douleur qui ne va cesser de se diluer, de se fragmenter sous le glacis du protocole. Jackie n’est pas brisée par le système et les conventions : elle les incarne, les intègre, voire les forge elle-même avec une conviction profonde. Elle reprend ce que disent tant d’Américains dans les films à leur gloire : « I’m just doing my job ».
La conversation avec un journaliste, une semaine après les événements, est le prétexte d’un récit qui va osciller entre la sincérité et le discours à la nation : le off, dans lequel se logent les plus belles séquences, souvent muettes, et le in, ou comment forger une statue pour la postérité. La musique extraordinaire de Mica Levi l’annonce dès l’écran noir qui ouvre le film : mélancolique, un chant puissant de cordes qui se désaxe de sa tonalité d’origine, comme lorsqu’on ralenti un vinyle à la main : la dissonance de l’authenticité.
Toute la force de Jackie réside dans son montage. Alors que dans Neruda, Larrain usait du procédé un peu poseur du cut consistant à conduire un même dialogue sur plusieurs lieux différents, il l’amplifie ici sur une voie narrative traversant les lieux et les circonstances. On ne quitte jamais la protagoniste, souvent enfermée dans un gros plan qui ne cesse de lui rappeler à quel point elle est scrutée et doit veiller à garder une contenance.
C’est peu de dire que Nathalie Portman excelle dans son rôle : non seulement pour le travail de composition, mais aussi parce qu’elle parvient à montrer le travail d’une actrice, la façon dont un visage se fige et se prête au jeu de la photographie sur papier glacé.
La diversité des interlocuteurs (son assistante, sorte de coach qui lui apprend à jouer son rôle, son beau-frère, un prêtre, le journaliste) et ses instants de solitude se mêlent en un écheveau complexe qui délivre, par fulgurance la vérité d’un être. I lost track of what was real, what was performance, avoue-t-elle au cours de son entretien : Larrain reprend ces diverses pistes et les dissémine sur une palette émotionnelle et graphique de toute beauté : chaque pièce a sa propre couleur, chaque scène son atmosphère lumineuse. La fragmentation va plus loin, sur la personne de Jackie elle-même qui défile avec toute la gamme chromatique de ses robes dans l’un des sommets du film, son errance alcoolisée dans la Maison Blanche dont elle est désormais la veuve. Et le morcellement ultime, sur lequel elle revient souvent, est celui de la boite crannienne de son mari, qu’elle essayait de re-solidariser après le deuxième coup de feu. La plus célèbre de ses tenues, le tailleur Channel rose portée le jour de l’assassinat, restera maculée de sang à sa sortie d’avion : pour, dit-elle, qu’ils voient ce qu’ils ont fait. L’Histoire s’écrit aussi avec du sang.
La ferveur avec laquelle elle va organiser les obsèques de son mari, jusqu’à une forme de démesure, dit la crainte de ne pas s’inscrire suffisamment dans cette Histoire qui dévore. Toute la finesse du portrait consiste à opérer une double progression : celle d’un succès, la postérité étant la preuve du sens aigu de Jackie en terme de communication, suivie de près par un dépassement intime qui vise à reprendre sa place d’individu. La très belle conversation avec le prêtre remet les choses à leur place : il lui révèle en substance que faire face à l’obscurité, au silence de Dieu et à l’absence de sens peut certes conduire au suicide ; mais que la plupart du temps, on se relève le lendemain pour faire couler un café. Qu’il ne s’agit pas tant d’accepter l’absurde de notre vie que notre capacité à accepter l’inacceptable, et à continuer, tant bien que mal, à avancer. Que cette réalité ne fait pas pour autant de nous des êtres méprisables.
Après avoir joué avec conviction et succès son rôle de mère éplorée de la Nation, Jackie parle à nouveau à la première personne. De ces obsèques, (That was spectacle, dit le journaliste) elle avoue la vraie nature au prêtre : That was for me. Et de les doubler d’un geste autrement plus intime, celui de l’enterrement de ses deux enfants auprès de leur père.
Jackie est devenue un être complet : une légende forgée dans le sang, et qui devient un mannequin aperçu fugacement dans l’ultime scène au sortir d’un camion où l’on produit en série sa statue glamour. Une icône satisfaite de la tâche accomplie au service des artifices de l’Histoire, à l’instar de cette chanson qu’elle écoute en boucle : « One brief shining moment ». Une femme et une mère en deuil, prête à se retirer de la scène pour enfin laisser le décor s’effondrer sous le prisme informe de ses larmes.


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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 8 EmptyMer 15 Fév 2017 - 7:27

Voyage en salle obscure... - Page 8 Silence

Mission impassible

Il est des sujets autour desquels Scorsese tourne depuis le début ; à certaines étapes de sa filmographie, il s’y confronte sans détour. La religion, qui l’obsède et torture un grand nombre de ses personnages par les thèmes de la grâce et de la rédemption, fut le sujet même de La Dernière Tentation du Christ, et, dans une autre mesure, de Kundun. L’idée était toujours la même : questionner le déchirement entre le sublime de la foi et les failles de celui qui la représente lorsqu’il s’incarne en être humain.
Silence reprend cette thématique, dans un contexte plus modeste : du Dieu en question, nous n’entendrons pas la voix : ce silence éponyme est au cœur du questionnement des hommes qui le servent, pères portugais partis au Japon pour tenter de poursuive une évangélisation qui fait face à toutes les exactions.
Le sujet est passionnant : moins dans cette lutte barbare qui voit les chrétiens contraints à renier leur foi sous la torture, que dans la question même de l’exportation d’une religion sur un autre continent : la résistance de celui-ci, le dévoiement du culte (la belle scène de baptême qui conduit au malentendu sur le Paradis), et les débats entre l’inquisiteur ou l’apostat et le Père Rodrigues sur le rôle du Christianisme au Japon : femme laide et stérile, ou grâce divine universelle répandue à travers le monde.
Le roman de Shûsaku Endô doit probablement restituer avec intelligence toute cette fébrilité théologique. Scorsese, de son côté, a beaucoup plus de mal à l’adapter.
Silence est d’une terrible maladresse dans sa structure, son rythme et son traitement. Passons sur l’interprétation un peu laborieuse de Garfield (qui, surtout dans ses premières apparitions, semble un clone de Scorsese dans sa prime jeunesse) et cette nécessité toujours aussi grossière de tourner en anglais (déjà pénible dans Kundun) alors que l’affrontement linguistique portugo-japonais eût été d’un grand intérêt.
Scorsese prône ici une ascèse aux antipodes de son style habituel (le grand écart est violent avec Le Loup de Wall Street, ce qui est tout à son honneur) : pas de musique (une très bonne idée, qui évite de surligner davantage les laborieuses répétitions), de longs débats, et une lutte interne qui conduit l’homme sur les rives de la folie. De ce point de vue, les similitudes avec La Dernière Tentation sont nombreuses.
Le problème, c’est le déséquilibre de la mise en scène : à la mesure (les scènes d’intérieurs, l’espace savamment découpés de l’architecture japonaise, les tableaux assez somptueux des paysages marins dans la brume) succèdent des mouvements savants et dispensables, comme des plongées ou zooms démesurées, virant jusqu’à l’obscénité lorsque la caméra commence son plan à l’envers pour filmer le visage d’un supplicié suspendu par les pieds.
L’écriture du récit elle-même accuse les mêmes maladresses : on a beaucoup de mal à comprendre l’intérêt d’avoir considéré comme définitif un montage aussi long et redondant. Toujours aussi fasciné par la violence, Scorsese cède trop facilement à son plaisir un brin sadique de nous décliner tout le catalogue des tortures envisageables, quand bien même elles sont probablement historiquement véridiques. Tout ne cesse de se répéter : les épreuves, les trahisons, les confessions de Kichijiro (quatre, cinq occurrences ?!), la douleur et la résistance.
C’est d’autant plus regrettable que l’évolution du personnage est tout à fait intéressante.
Les questions qui torturent le Père Rodrigues dans son épreuve sont celles de son humanité : faire face au silence de Dieu qui ne lui apporte aucun réconfort, et explorer la tentation de l’orgueil, lorsqu’il s’identifie au Christ crucifié, afin de justifier qu’on puisse mettre à mort pour lui les paysans martyrs.
(Spoils) Le choix de l’apostasie représenté par le Père Ferreira qui attend deux bonnes heures avant de réapparaitre est ce point de vue fascinant et questionne tout le protocole dogmatique de l’Eglise : que signifie réellement le fait de piétiner physiquement une icône lorsqu’on a la foi ? Les deux instances sont renvoyées dos à dos : l’Eglise, qui multiplie pour les illettrés les signes extérieurs et matériels de son prosélytisme, et l’autorité nippone qui encourage le renoncement en expliquant qu’il ne s’agit que d’une formalité.
Le long épilogue prend un sens réel à l’épreuve de ce nouveau silence. Les prêtres ne prêchent plus, et sont complices de leurs tortionnaires, mais des indices ne trompent pas quant à leur engagement intime. Le silence a changé de camp : il était l’indifférence d’un Dieu inaccessible, il est devenu la manifestation inébranlable d’une foi qui délaisse les questions humaines de pouvoir, de politique et d’éducation. Cette accession, par l’ascèse et l’épreuve, à la forme la plus pure de l’amour, cette expérience de la sublimation donne du sens à ce qui précède, sans pour autant justifier la lourdeur du chemin de croix pour y parvenir.
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 8 EmptyMer 15 Fév 2017 - 8:25

RabbitIYH a écrit:
Mon top 2016 avec un peu plus de billes :

Immenses :
1. The Wailing (Na Hong-jin)
2. Manchester by the Sea (Kenneth Lonergan)
3. Sully (Clint Eastwood)
4. Your Name (Makoto Shinkai)
5. Arrival (Denis Villeneuve)
6. Nocturnal Animals (Tom Ford)

Excellents :
7. Paterson (Jim Jarmusch)
8. Kubo and the Two Strings (Travis Knight)
9. Finding Dory (Andrew Stanton)
10. The Handmaiden (Park Chan-wook)
11. Demolition (Jean-Marc Vallée)

Très bons :
12. Anomalisa (Charlie Kaufman & Duke Johnson)
13. Self/less (Tarsem Singh)
14. Zootopia (Byron Howard & Rich Moore)
15. Hell or High Water (David Mackenzie)
16. Triple 9 (John Hillcoat)
17. Captain Fantastic (Matt Ross)
18. Snowden (Oliver Stone)
19. Miss Peregrine's Home for Peculiar Children (Tim Burton)
20. Midnight Special (Jeff Nichols)

Bon, on connait nos désaccords... Your Name, je suis un peu passé à côté.
Il me manque le Tom Ford, j'ai très envie de m'en faire une idée.
Après, Les Burton, Singh, Vallée et Stone, je vais probablement même pas leur donner leur chance.
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 8 EmptyMer 15 Fév 2017 - 8:36

Pourquoi pas le Vallée ? Tu n'avais pas aimé ce bijou Dallas Buyer's Club ?
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 8 EmptyMer 15 Fév 2017 - 11:17

Nulladies a écrit:
RabbitIYH a écrit:
Mon top 2016 avec un peu plus de billes :

Immenses :
1. The Wailing (Na Hong-jin)
2. Manchester by the Sea (Kenneth Lonergan)
3. Sully (Clint Eastwood)
4. Your Name (Makoto Shinkai)
5. Arrival (Denis Villeneuve)
6. Nocturnal Animals (Tom Ford)

Excellents :
7. Paterson (Jim Jarmusch)
8. Kubo and the Two Strings (Travis Knight)
9. Finding Dory (Andrew Stanton)
10. The Handmaiden (Park Chan-wook)
11. Demolition (Jean-Marc Vallée)

Très bons :
12. Anomalisa (Charlie Kaufman & Duke Johnson)
13. Self/less (Tarsem Singh)
14. Zootopia (Byron Howard & Rich Moore)
15. Hell or High Water (David Mackenzie)
16. Triple 9 (John Hillcoat)
17. Captain Fantastic (Matt Ross)
18. Snowden (Oliver Stone)
19. Miss Peregrine's Home for Peculiar Children (Tim Burton)
20. Midnight Special (Jeff Nichols)

Bon, on connait nos désaccords... Your Name, je suis un peu passé à côté.
Il me manque le Tom Ford, j'ai très envie de m'en faire une idée.
Après, Les Burton, Singh, Vallée et Stone, je vais probablement même pas leur donner leur chance.

2016 fut mon année la plus pauvre concernant le nombre de films vus en salle mais j'ai malgré tout pris une méchante claque devant Your Name !
Par contre, un brin déçu par Manchester By The Sea qui ne m'a pas transporté autant que je l'aurais souhaité, bien qu'il reste un très bon métrage.
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 8 EmptyLun 17 Avr 2017 - 19:05

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Entre social et écriture un peu travaillée, de très très belles choses dans ce portrait d'un jeune black dans un milieu à la dérive...
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 8 EmptyLun 17 Avr 2017 - 20:19

Il me fait de l'oeil, et sinon aujourd'hui j'ai regardé Lion sans même savoir avant visionnage que Hauschka participait à la BO.
Claque de l'année, je crois. Ca ne conviendra pas à tout le monde, mais la trajectoire de Saroo m'a tellement touchée et ça m'a tellement parlé, qu'ajoutant à cela de bien belles images, un scénario béton qui n'en fait jamais trop, et un besoin d'évasion assouvi (me concernant), ça fait un film marquant.
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 8 EmptyMar 1 Aoû 2017 - 15:23

Voyage en salle obscure... - Page 8 1017497_fr_the_nile_hilton_incident_1497855598784

Très bon film qui vaut beaucoup par la toile de fond.
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 8 EmptyMer 2 Aoû 2017 - 11:50

Voyage en salle obscure... - Page 8 3158878-nouvelle-affiche-pour-valerian-et-la-cit-950x0-1

Correct, visible.
J'ai pris sur moi, les vacances, la famille, le soleil... La gerbe m'a pris dès les 5 premières minutes et j'ai un peu regretté ma boîte de Vogalène par-ci par là... Et puis surprise je m'y suis moins ennuyé que sur les derniers Stars War... Oui le scénario est un peu trop accompagné, lisible et gentil, à force de cibler son public... Je n'étais pas fan de la BD dont le dessin ne me plaisait pas, mais avec son côté BD, le film propose des choses qui ravissent un peu.
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 8 EmptySam 5 Aoû 2017 - 10:18

Voyage en salle obscure... - Page 8 Dunkirk-movie-poster-15x21-in-adv-2017-christopher-nolan-tom-hardy

40 ans oui oui après avoir été marqué gamin par Week-end à Zuydcoote à la télé, film de  Henri Verneuil, de 1964, je retrouvais la plage.
Le côté positif du film c'est le réalisme, pas de démesure numérique et de surenchère. Le film fait presque un peu old school du coup, pour un rendu humain intéressant.

Difficile de comparer avec Week-end à Zuydcoote qui lui aussi m'avait gamin donné la sensation d'un immense bordel et d'un grand gâchis (avant bien sûr que je ne découvre la série "La 7ème compagnie" qui rendait enfin à l'armée française son heure de gloire pirat ).

Le film associe l'aspect le plus trivial et faible de l'humain, ce côté mutique d'une armée littéralement sidérée, et la fibre héroïque quand même très appuyée tout au long du film.
Le montage avec retour en arrière est encore un peu trop tarabiscoté comme toujours avec Nolan...

Bref, pas un chef d’œuvre mais un bon film, hélas trop surgonflé à mon goût, à la belle BO de Hans Zimmer, ce qui était déjà le cas de Interstellars...
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 8 EmptySam 5 Aoû 2017 - 11:11

Azbinebrozer a écrit:
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Très bon film qui vaut beaucoup par la toile de fond.

OUI, très bon !

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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 8 EmptyLun 7 Aoû 2017 - 10:53

Azbinebrozer a écrit:
Voyage en salle obscure... - Page 8 Dunkirk-movie-poster-15x21-in-adv-2017-christopher-nolan-tom-hardy

40 ans oui oui après avoir été marqué gamin par Week-end à Zuydcoote à la télé, film de  Henri Verneuil, de 1964, je retrouvais la plage.
Le côté positif du film c'est le réalisme, pas de démesure numérique et de surenchère. Le film fait presque un peu old school du coup, pour un rendu humain intéressant.

Difficile de comparer avec Week-end à Zuydcoote qui lui aussi m'avait gamin donné la sensation d'un immense bordel et d'un grand gâchis (avant bien sûr que je ne découvre la série "La 7ème compagnie" qui rendait enfin à l'armée française son heure de gloire pirat ).

Le film associe l'aspect le plus trivial et faible de l'humain, ce côté mutique d'une armée littéralement sidérée, et la fibre héroïque quand même très appuyée tout au long du film.
Le montage avec retour en arrière est encore un peu trop tarabiscoté comme toujours avec Nolan...

Bref, pas un chef d’œuvre mais un bon film, hélas trop surgonflé à mon goût, à la belle BO de Hans Zimmer, ce qui était déjà le cas de Interstellars...

Clairement pas un chef d’œuvre mais j'ai trouvé ça plutôt sobre (surtout pour un Nolan) et très efficace...
Je m'attendais à quelque chose d'ultra patriotique mais en fait non, juste un brin héroïque comme tu l'as souligné.
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 8 EmptyLun 7 Aoû 2017 - 13:41

Pourquoi s'attendre à quelque chose de patriotique de la part de Nolan ? scratch S'il y a bien un cinéaste à Hollywood qui peut faire tout ce qu'il veut d'un film à gros budget en ce moment, c'est lui. Pas encore eu la chance de le voir ici à l'autre bout de la planète mais j'en attends évidemment beaucoup (et forcément, comme toujours, quelque chose de très personnel sous le verni du film de genre).
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 8 EmptyLun 7 Aoû 2017 - 15:17

RabbitIYH a écrit:
Pourquoi s'attendre à quelque chose de patriotique de la part de Nolan ? scratch S'il y a bien un cinéaste à Hollywood qui peut faire tout ce qu'il veut d'un film à gros budget en ce moment, c'est lui. Pas encore eu la chance de le voir ici à l'autre bout de la planète mais j'en attends évidemment beaucoup (et forcément, comme toujours, quelque chose de très personnel sous le verni du film de genre).

C'est le sujet et ce que j'avais lu sur le film qui me faisaient craindre un patriotisme exacerbé... En aucun cas, ce cher Christopher, qui ne m'a d'ailleurs encore jamais vraiment déçu. Smile
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 8 EmptyJeu 10 Aoû 2017 - 18:40

Voyage en salle obscure... - Page 8 La_Planete_des_singes_Suprematie

Dans les 2 trilogies, j'aime le 1 et puis après je fais la grimace...
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 8 EmptyMar 3 Oct 2017 - 19:24

J'ai vu Seven Sisters hier soir avec pas mal de retard.
Assez mitigé. Le film est objectivement assez mauvais : twists qu'on voit venir très très tôt, incohérences, facilités de scénarios, acteurs médiocres.
Mais en même temps j'ai été assez pris dans le film qui a un côté déjanté/fun qui m'a fait passé un bon moment. Avec en plus une idée de base assez original. Mais ce point peu aussi être vu comme un point négatif : le plot était intéressant et aurait pu donner quelques choses de vraiment sympa. Dommage...
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 8 EmptyDim 8 Oct 2017 - 5:29

Oui même avis en gros, en plus la démultiplication de l'actrice surfe un peu sur la vague Orphan Black (série également fun mais assez facile et inégale).
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 8 EmptyLun 9 Oct 2017 - 14:07

RabbitIYH a écrit:
Oui même avis en gros, en plus la démultiplication de l'actrice surfe un peu sur la vague Orphan Black (série également fun mais assez facile et inégale).

Pas vu Smile

Hier soir j'ai finalement été voir Ca, l'adaptation du bouquin de Stephen King.
J'ai longtemps hésité à cause de mauvais retours de proche, mais tout en lisant du bien chez beaucoup d'amateur du genre.
J'ai bien fait de suivre ma curiosité, c'était bien sympa. Pour le coup difficile de ne pas penser à Strangers Things (même sans l'acteur en commun) avec cette bande de gamins à vélo.
C'est pas le film de l'année mais il se regarde très bien.
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 8 EmptyMar 10 Oct 2017 - 17:43

Bon à savoir, j'hésitais aussi ! Même si ça avait l'air mieux que la vieille télé-série cheap qui passait régulièrement sur M6. Razz
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 8 EmptyMer 11 Oct 2017 - 10:12

RabbitIYH a écrit:
Bon à savoir, j'hésitais aussi ! Même si ça avait l'air mieux que la vieille télé-série cheap qui passait régulièrement sur M6. Razz

Curieux d'avoir ton retour si tu le vois. Il à quand même l'air de pas mal divisé. Mais effectivement ce sera toujours mieux que la série clown
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 8 EmptyDim 15 Oct 2017 - 21:31

Voyage en salle obscure... - Page 8 Affiche146469blade-runner-2049

Blade runner 2049

Pour rappel, j’ai adoré K. Dick. Je n’ai pas aimé le film de Scott, ni autrefois, ni récemment.
Et j’ai aimé le 2049. C’est encore un peu trop lent et mélancolique, mais le plus souvent ça marche du super !
Pour finasser...:
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 8 EmptyJeu 19 Oct 2017 - 9:53

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J'ai réussi à aller voir Wind River avant sa fin d'exploitation en salle. Film écrit et réalisé par Taylor Sheridan, également scénariste sur Sicario et Comancheria (deux films que je n'ai pas vu mais qui m'attende en BR sur le haut de la pile), à l'ambiance froide voir glacé du Wyoming, on se retrouve plongé dans une affaire de meurtre au sein d'une réserve de indienne.
J'ai beaucoup aimé : l'ambiance et les paysages, Jeremy Renner que j'avais pas vu convainquant depuis un moment (le reste du cast avec notamment Elizabeth Olsen l'est tout autant), l'intrigue et son dénouement aussi froid que la température dans cette réserve.
Seul petite interrogation : la résolution de l'intrigue, j'ai du mal à savoir si la manière dont c'est expédié est justifié. Je dirais que oui (ça s'intègre bien, ça fait sens, et ça sert en plus le récit) mais c'est vrai que c'est étonnant.
Bref un film émouvant, mais jamais larmoyant dans lequel j'ai été plongé du premier au dernier plan. Voir un peu plus car directement en sortant je n'était pas très loquace, ce qui est plutôt bon signe chez moi.
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 8 EmptyJeu 19 Oct 2017 - 15:42

UnderTheScum a écrit:
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J'ai réussi à aller voir Wind River avant sa fin d'exploitation en salle. Film écrit et réalisé par Taylor Sheridan

Merci du tuyau parce que...

UnderTheScum a écrit:
Sicario et Comancheria

... respectivement CO et très bon.
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 8 EmptyLun 23 Oct 2017 - 10:45

J'ai enfin été voir ce Blade Runner 2049. J'adore celui de Scott, j'adore la nouvelle de K. Dick. Je suis plus septique sur celui-ci. J'ai passé une bonne séance, les 2h40 sont passés très vite. Mais avec du recul pas sûr qu'il m'en restera grand chose.
Spoiler:
Edit : et la BO est décevante aussi en regard du premier.
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 8 EmptyJeu 26 Oct 2017 - 10:53

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Marx le jeune

Pas un grand film en soi, pas un sujet très grand public non plus. Le marxisme remontera-t-il alors en bourse ?

J’étais très intéressé par le sujet, ne connaissant pas la vie du bonhomme, et je n’ai pas été déçu. On y voit le parcours intellectuel de Marx. Comment il quitte les sphères de la philosophie bien-pensante allemande pour se rapprocher des contingences matérielles, l’infrastructure, avec Engels et les éprouve de fait dans sa vie personnelle. Malgré un caractère déjà insoumis, comment il s’acoquine avec les socialistes français puis les barre au sein de la Ligue qu’il transforme en Ligue communiste.

Comment et pourquoi il rédige alors un texte programmatique « Le manifeste du parti communisme » puis revient vers la « superstructure », avec la rédaction d’une vie, du Capital pour un indispensable appui théorique qui légitimera l’action.
Personnage cassant, son amitié avec Engels leur donne à tous deux une dimension humaine qui manque un peu à leurs écrits... Wink

Un film à montrer dans tous les lycées !
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MessageSujet: Re: Voyage en salle obscure...   Voyage en salle obscure... - Page 8 EmptyDim 29 Oct 2017 - 10:44

Voyage en salle obscure... - Page 8 10366

Au revoir là-haut !

J’avais lu et aimé le roman comme une immense farce jouée avec masque pour cacher l'horreur. Ma femme a lu le roman graphique.
La littérature sur 14-18 abonde et atteste de l’horreur et de l’impact de la guerre, des faux semblants humains d’une société qui envoie sa population à la boucherie. L’intérêt du sujet ici était de traiter de l’après-guerre. Et peut-être de tracer dans les faits la maxime de Lénine : la guerre est une façon de poursuivre la politique par d’autres moyens.

Le film est bon. Il garde une bonne partie de la causticité du roman. Les acteurs sont bons. Dupontel a eu droit à de gros moyens et ça marche très fort pour les scènes de bataille initiales. Ensuite la reconstitution est presque un peu trop belle, soutenue par des mouvements d’appareils un peu grandiloquents, avec drones et C°, le son Surrounded avec cliquetis dans le dos du spectateur, des pioches dans le cimetière …

Dupontel le troublion n’en a pas rajouté et s’est même un peu recentré sur un produit grand public. La dernière partie ménage des scènes qui adoucissent le ton général que l’on retrouve bien patr contre dans les différents portraits, dans le projet des deux comparses. C’est dommage…

Du conflit mondial au conflit de personnes ?...:
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