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| Voyage en salle obscure... | |
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Azbinebrozer personne âgée
Nombre de messages : 2751 Date d'inscription : 12/03/2013
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Dim 29 Oct 2017 - 10:44 | |
| Au revoir là-haut ! J’avais lu et aimé le roman comme une immense farce jouée avec masque pour cacher l'horreur. Ma femme a lu le roman graphique. La littérature sur 14-18 abonde et atteste de l’horreur et de l’impact de la guerre, des faux semblants humains d’une société qui envoie sa population à la boucherie. L’intérêt du sujet ici était de traiter de l’après-guerre. Et peut-être de tracer dans les faits la maxime de Lénine : la guerre est une façon de poursuivre la politique par d’autres moyens. Le film est bon. Il garde une bonne partie de la causticité du roman. Les acteurs sont bons. Dupontel a eu droit à de gros moyens et ça marche très fort pour les scènes de bataille initiales. Ensuite la reconstitution est presque un peu trop belle, soutenue par des mouvements d’appareils un peu grandiloquents, avec drones et C°, le son Surrounded avec cliquetis dans le dos du spectateur, des pioches dans le cimetière … Dupontel le troublion n’en a pas rajouté et s’est même un peu recentré sur un produit grand public. La dernière partie ménage des scènes qui adoucissent le ton général que l’on retrouve bien patr contre dans les différents portraits, dans le projet des deux comparses. C’est dommage… - Du conflit mondial au conflit de personnes ?...:
Deux scènes majeures du film viennent atténuer sur la fin le propos du livre. La rencontre entre le père et le fils qui offre une réconciliation familiale. Et puis la scène finale qui voit le gendarme libérer son prisonnier qui offre un pardon quasiment sociétal, par souci de justice par rapport à son fils… C’est dommage car la force du livre véritable farce est de faire exploser symboliquement cette société d’après-guerre. J’ai d’ailleurs un doute sur un autre point : est-ce bien les deux comparses qui alertent le sous-fifre du ministère des manipulations de leur ancien Lieutenant pour le faire tomber ? Il me semble que non dans le livre. Du coup le tableau du film au lieu de laisser ouverte les questions, de laisser des douleurs sans réponse, se resserre sur un conflit entre quelques particuliers, sur une résolution père/fils, la tarte à la crème de l’époque ça, au lieu de distiller un doute général sur la société...
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| | | UnderTheScum
Nombre de messages : 866 Date d'inscription : 08/04/2014
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Lun 30 Oct 2017 - 9:43 | |
| - Azbinebrozer a écrit:
Au revoir là-haut !
J’avais lu et aimé le roman comme une immense farce jouée avec masque pour cacher l'horreur. Ma femme a lu le roman graphique. La littérature sur 14-18 abonde et atteste de l’horreur et de l’impact de la guerre, des faux semblants humains d’une société qui envoie sa population à la boucherie. L’intérêt du sujet ici était de traiter de l’après-guerre. Et peut-être de tracer dans les faits la maxime de Lénine : la guerre est une façon de poursuivre la politique par d’autres moyens.
Le film est bon. Il garde une bonne partie de la causticité du roman. Les acteurs sont bons. Dupontel a eu droit à de gros moyens et ça marche très fort pour les scènes de bataille initiales. Ensuite la reconstitution est presque un peu trop belle, soutenue par des mouvements d’appareils un peu grandiloquents, avec drones et C°, le son Surrounded avec cliquetis dans le dos du spectateur, des pioches dans le cimetière …
Dupontel le troublion n’en a pas rajouté et s’est même un peu recentré sur un produit grand public. La dernière partie ménage des scènes qui adoucissent le ton général que l’on retrouve bien patr contre dans les différents portraits, dans le projet des deux comparses. C’est dommage…
- Du conflit mondial au conflit de personnes ?...:
Deux scènes majeures du film viennent atténuer sur la fin le propos du livre. La rencontre entre le père et le fils qui offre une réconciliation familiale. Et puis la scène finale qui voit le gendarme libérer son prisonnier qui offre un pardon quasiment sociétal, par souci de justice par rapport à son fils… C’est dommage car la force du livre véritable farce est de faire exploser symboliquement cette société d’après-guerre. J’ai d’ailleurs un doute sur un autre point : est-ce bien les deux comparses qui alertent le sous-fifre du ministère des manipulations de leur ancien Lieutenant pour le faire tomber ? Il me semble que non dans le livre. Du coup le tableau du film au lieu de laisser ouverte les questions, de laisser des douleurs sans réponse, se resserre sur un conflit entre quelques particuliers, sur une résolution père/fils, la tarte à la crème de l’époque ça, au lieu de distiller un doute général sur la société...
J'ai été le voir hier, je n'ai pas lu le livre mais je suis habituellement plutôt amateur des films de Dupontel (sans être fan non plus). Celui ci s'il commençait bien avec la scène à la guerre, est bien retombé tout au court du film jusqu'à m'agacer. Je ne saurais trop dire ce qui a fait que ça n'a pas fonctionné, mais j'ai trouvé le tout bancal. Le jeu de Dupontel m'a agacé (mais c'est pas le seul et apparemment il n'aurait pas du jouer dedans sans le désistement d'un acteur ?), certains traits d'humour un peu lourdingues aussi, la voix off, la photo, le final. Je suis aussi allé voir Laissez bronzer les cadavres de Hélène Cattet et Bruno Forzani. Jamais vu autant de monde sortir d'une séance avant la fin du film. Entre 10 et 15 je dirais alors qu'on devait être une petite 30aine. Ceci dis pour qui ne savait pas dans quoi il se lançait je comprends que ce soit un peu déstabilisant. C'est quand même très expérimental. Autant j'ai apprécié l'expérience cinématographique, ou plutôt je l'ai trouvé intéressante, autant je n'ai pas trop aimé le film en lui même et ses délires fantasmagorique SM et fétichiste. Par contre faut que j'essaie d'aller voir Le Jeune Karl Marx avant sa fin d'exploitation en salle. | |
| | | Azbinebrozer personne âgée
Nombre de messages : 2751 Date d'inscription : 12/03/2013 Age : 63 Localisation : Teuteuil Humeur : mondaine
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Lun 30 Oct 2017 - 9:48 | |
| Très bon film ! La première partie dans la ville alterne bien images filmées et quelques documentaires. La bande son est alors un régal de vie nocturne dans des quartiers où la musique est reine et où la violence monte ! Le film resserre ensuite la focale et ne la rouvrira plus. Seul petit regret. | |
| | | Azbinebrozer personne âgée
Nombre de messages : 2751 Date d'inscription : 12/03/2013 Age : 63 Localisation : Teuteuil Humeur : mondaine
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Lun 30 Oct 2017 - 10:24 | |
| - UnderTheScum a écrit:
- Azbinebrozer a écrit:
Au revoir là-haut !
J’avais lu et aimé le roman comme une immense farce jouée avec masque pour cacher l'horreur. Ma femme a lu le roman graphique. La littérature sur 14-18 abonde et atteste de l’horreur et de l’impact de la guerre, des faux semblants humains d’une société qui envoie sa population à la boucherie. L’intérêt du sujet ici était de traiter de l’après-guerre. Et peut-être de tracer dans les faits la maxime de Lénine : la guerre est une façon de poursuivre la politique par d’autres moyens.
Le film est bon. Il garde une bonne partie de la causticité du roman. Les acteurs sont bons. Dupontel a eu droit à de gros moyens et ça marche très fort pour les scènes de bataille initiales. Ensuite la reconstitution est presque un peu trop belle, soutenue par des mouvements d’appareils un peu grandiloquents, avec drones et C°, le son Surrounded avec cliquetis dans le dos du spectateur, des pioches dans le cimetière …
Dupontel le troublion n’en a pas rajouté et s’est même un peu recentré sur un produit grand public. La dernière partie ménage des scènes qui adoucissent le ton général que l’on retrouve bien patr contre dans les différents portraits, dans le projet des deux comparses. C’est dommage…
- Du conflit mondial au conflit de personnes ?...:
Deux scènes majeures du film viennent atténuer sur la fin le propos du livre. La rencontre entre le père et le fils qui offre une réconciliation familiale. Et puis la scène finale qui voit le gendarme libérer son prisonnier qui offre un pardon quasiment sociétal, par souci de justice par rapport à son fils… C’est dommage car la force du livre véritable farce est de faire exploser symboliquement cette société d’après-guerre. J’ai d’ailleurs un doute sur un autre point : est-ce bien les deux comparses qui alertent le sous-fifre du ministère des manipulations de leur ancien Lieutenant pour le faire tomber ? Il me semble que non dans le livre. Du coup le tableau du film au lieu de laisser ouverte les questions, de laisser des douleurs sans réponse, se resserre sur un conflit entre quelques particuliers, sur une résolution père/fils, la tarte à la crème de l’époque ça, au lieu de distiller un doute général sur la société...
J'ai été le voir hier, je n'ai pas lu le livre mais je suis habituellement plutôt amateur des films de Dupontel (sans être fan non plus). Celui ci s'il commençait bien avec la scène à la guerre, est bien retombé tout au court du film jusqu'à m'agacer. Je ne saurais trop dire ce qui a fait que ça n'a pas fonctionné, mais j'ai trouvé le tout bancal. Le jeu de Dupontel m'a agacé (mais c'est pas le seul et apparemment il n'aurait pas du jouer dedans sans le désistement d'un acteur ?), certains traits d'humour un peu lourdingues aussi, la voix off, la photo, le final.
Je comprends ton agacement et en ai partagé en partie le sentiment dans le roman et plus encore dans le film. Le jeu de Dupontel est pourtant fidèle au personnage qui est vraiment naïf, couillon (seul l’âge de Dupontel m’a paru décalé…). L’amitié décrite est donc assez curieuse et déséquilibré entre un naïf et un jeune bourgeois éclairé, plus habitué aux faux semblants. Peut-être manque-il un ou deux moments de complicité par rapport au livre mais pas plus ? Toutes les relations humaines sont très crus. La gamine par exemple, orpheline, n’est en rien gnangnante (cf ses rapports avec sa mère d’adoption !...). Le tableau humain et sociétal est très caustique ! L’histoire est donc probablement plutôt à prendre comme une farce, macabre. Problème, le film a tendance à atténuer finalement cette lecture, avec une fin trop gentille. Enfin, la gueule cassée joue du travestissement à outrance. L’histoire prend une tournure théâtrale curieuse. On sait que ce blessé aimait déjà la caricature. Mais le film n’évoque plus l’homosexualité du personnage du roman, ce qui peut faire perdre au spectateur la compréhension du plaisir simple qu’il éprouve au travestissement, qui n’est plus seulement une prothèse, ou une moquerie vis-à-vis des autres, mais un véritable jeu social. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Lun 30 Oct 2017 - 16:14 | |
| - UnderTheScum a écrit:
Je suis aussi allé voir Laissez bronzer les cadavres de Hélène Cattet et Bruno Forzani.
Jamais vu autant de monde sortir d'une séance avant la fin du film. Entre 10 et 15 je dirais alors qu'on devait être une petite 30aine. Ceci dis pour qui ne savait pas dans quoi il se lançait je comprends que ce soit un peu déstabilisant. C'est quand même très expérimental. Autant j'ai apprécié l'expérience cinématographique, ou plutôt je l'ai trouvé intéressante, autant je n'ai pas trop aimé le film en lui même et ses délires fantasmagorique SM et fétichiste.
Voilà qui attise ma curiosité tiens, j'avais pas détesté leur néo-giallo Amer, un brin arty déjà mais intéressant. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Mer 1 Nov 2017 - 4:16 | |
| - UnderTheScum a écrit:
- J'ai enfin été voir ce Blade Runner 2049. J'adore celui de Scott, j'adore la nouvelle de K. Dick. Je suis plus septique sur celui-ci. J'ai passé une bonne séance, les 2h40 sont passés très vite. Mais avec du recul pas sûr qu'il m'en restera grand chose.
- Spoiler:
Alors que celui de Scott prenait sont temps pour nous montrer la vie de Deckard dans cette univers, j'ai l'impression qu'ici la lenteur est principalement au service de l'esthétisme. Certes c'est beau mais je trouve cela trop épuré et presque trop "propre", on a perdu le côté "punk" du précédent. Il me semble aussi pas mal plus pessimiste, voir nihiliste. Les deux fins sont assez parlante à ce sujet (et je fais référence à la fin director's cut pour celui de Scott). Edit : et la BO est décevante aussi en regard du premier. Moi moi, film de l'année, hands down. Fan de K. Dick et du film de Ridley Scott, mais surtout fan de Villeneuve que je considère comme le plus grand cinéaste en activité à l'heure actuelle, d'autant plus après que Nolan ait à moitié raté son Dunkerque ce 2049 m'apparaît comme le parfait compromis entre une suite qui esthétiquement et thématiquement prolonge et approfondit l'univers de Blade Runner (cf. la "copine virtuelle" notamment), avec une ampleur narrative et visuelle assez exceptionnelle tout de même, et un film profondément personnel sur la quête de soi chère au cinéaste, et là où dans le premier la mélancolie était un sentiment que Deckard inconscient de sa condition ne s'expliquait pas, elle tient cette fois d'une conscience tragique qui m'a tout autant bouleversé. Et même la musique de Zimmer est complètement dans l'esprit, sans thèmes mélodiques marquants certes mais complètement raccord avec cette atmosphère de spleen futuriste.
Dernière édition par RabbitIYH le Jeu 2 Nov 2017 - 11:37, édité 2 fois |
| | | UnderTheScum
Nombre de messages : 866 Date d'inscription : 08/04/2014
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Jeu 2 Nov 2017 - 10:04 | |
| Je trouve justement que thématiquement comme esthétiquement ça colel pas. Esthétiquement tout est vide (et ça fait pas vidé, juste vide), trop propre, vu de haut. Thématiquement je trouve que c'est très secondaire par rapport au vrai thème du film qui est une quête identitaire comme tu dis. Le reste ça n'apporte rien. L'humanisation des replicants étaient déjà abordé dans celui de Scott. Après pas mal de déception ou de "bof" au ciné j'ai hier était voir Brooklyn Yiddish, une très bonne surprise. Ca se passe au sein d'une communauté hassidique (Loubavitch je suppose) de Brooklyn. L'histoire d'un père écrasé par sa condition social et religieuse. Très touchant, avec plein de scène de vie très belle. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Jeu 2 Nov 2017 - 11:46 | |
| - UnderTheScum a écrit:
- Je trouve justement que thématiquement comme esthétiquement ça colel pas. Esthétiquement tout est vide (et ça fait pas vidé, juste vide), trop propre, vu de haut. Thématiquement je trouve que c'est très secondaire par rapport au vrai thème du film qui est une quête identitaire comme tu dis. Le reste ça n'apporte rien. L'humanisation des replicants étaient déjà abordé dans celui de Scott.
Pas d'accord, c'est la première fois qu'un film de SF traite de l'humanisation d'une AI de cette façon sur le plan amoureux/altruiste, rien à voir avec les réplicants du premier film. Quand à l’esthétique elle renvoie complètement à l'état d'être des personnages, en jouant effectivement sur l'espace pour générer une sensation de vide, pour moi c'est sublime, ça donne une dimension très mentale et désincarnée qui trouve tout son sens ici. |
| | | UnderTheScum
Nombre de messages : 866 Date d'inscription : 08/04/2014
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Jeu 2 Nov 2017 - 12:16 | |
| - RabbitIYH a écrit:
- UnderTheScum a écrit:
- Je trouve justement que thématiquement comme esthétiquement ça colel pas. Esthétiquement tout est vide (et ça fait pas vidé, juste vide), trop propre, vu de haut. Thématiquement je trouve que c'est très secondaire par rapport au vrai thème du film qui est une quête identitaire comme tu dis. Le reste ça n'apporte rien. L'humanisation des replicants étaient déjà abordé dans celui de Scott.
Pas d'accord, c'est la première fois qu'un film de SF traite de l'humanisation d'une AI de cette façon sur le plan amoureux/altruiste, rien à voir avec les réplicants du premier film. Quand à l’esthétique elle renvoie complètement à l'état d'être des personnages, en jouant effectivement sur l'espace pour générer une sensation de vide, pour moi c'est sublime, ça donne une dimension très mentale et désincarnée qui trouve tout son sens ici. Alors oui effectivement sur l'AI ça aurait pu être sympa mais au final j'ai trouvé ça glauque. - Spoiler:
En fait je trouve que ce film est quasi l'opposé du premier. Le romantisme est remplacé par une relation que j'ai trouvé glauque à cause de la scène de la prostitué, l'esthétisme remplace l'ambiance, alors qu'à la fin du 1 on a de l'optimisme ici c'est plutôt pessimiste, voir nihiliste. Et la vie à quitter cette univers. Alors ouais ça forme un tout cohérent je dis pas, mais ça me plait pas Ce qui ne me plait pas non plus c'est l'acting de Ford, ou de la méchante. Méchante "ninja" ultra cliché qui colle je trouve pas à l'univers. J'ai pas aimé qu'il nous balance des choses mais que ça serve à rien (genre les répliquants qui s'organise). Le premier avait une densité folle, et où tout servait le récit. Ah et j'ai pas aimé non plus tout le truc autour de Leto.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Ven 3 Nov 2017 - 4:25 | |
| Ok ok. Je trouve que tout ça élargit l'univers Blade Runner justement, pas seulement en laissant entrevoir la possibilité d'une suite mais plutôt en dessinant une histoire plus large qui avait un "avant" et aura un "après". Et pour l'AI la scène de la prostituée est justement pour moi le grand moment humain du film, le grand moment d'amour où l'on sacrifie douloureusement son intimité privilégiée pour permettre à l'autre de ressentir plus et par là même ressentir davantage soi-même. |
| | | Azbinebrozer personne âgée
Nombre de messages : 2751 Date d'inscription : 12/03/2013 Age : 63 Localisation : Teuteuil Humeur : mondaine
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Dim 5 Nov 2017 - 19:27 | |
| Dans un recoin de ce monde de Sunao Katabuchi. La chronique familiale japonaise la plus simple, durant la 2ème guerre mondiale, rencontre l'histoire avec un grand H... Simple, un peu lent mais très beau. | |
| | | UnderTheScum
Nombre de messages : 866 Date d'inscription : 08/04/2014
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Lun 6 Nov 2017 - 10:04 | |
| - Azbinebrozer a écrit:
Dans un recoin de ce monde de Sunao Katabuchi. La chronique familiale japonaise la plus simple, durant la 2ème guerre mondiale, rencontre l'histoire avec un grand H... Simple, un peu lent mais très beau. Ah tiens j'étais totalement passé à côté de celui ci. Dommage, il a l'air compliqué de trouvé une séance maintenant. Ce WE j'ai été voir 2 films au ciné, mais deux "vieux" films : Blade Runner, celui de Ridley Scott, que je n'avais jamais vu au ciné. Donc j'ai sauté sur l'occasion d'aller le voir dans une des meilleures salles parisiennes (le Max Linder) dans sa version final cut en plus Et Carrie, de Brian De Palma que je n'avais jamais vu. J'ai là aussi sauté sur l'occasion puisque j'avais fini le roman de Stephen King dont il est adapté dans la semaine. Globalement c'est bien foutu (la scène de sport est génial) et assez ambitieux/original niveau mise en scène avec des splits d'écran notamment. J'ai bien aimé mais j'ai pas adoré non plus, et s'il reste globalement fidèle au bouquin la fin est un peu décevante à ce niveau. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Mar 7 Nov 2017 - 15:41 | |
| Mate Fury du même De Palma si c'est pas déjà fait, je l'ai toujours trouvé bien plus abouti que Carrie (que j'adore mais quand même moins que n'importe quel autre De Palma de l'époque). |
| | | UnderTheScum
Nombre de messages : 866 Date d'inscription : 08/04/2014
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Mer 8 Nov 2017 - 12:03 | |
| Yep Fury j'avais adoré et j'ai reçu le bluray il y a peu pour le revoir | |
| | | UnderTheScum
Nombre de messages : 866 Date d'inscription : 08/04/2014
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Jeu 9 Nov 2017 - 10:08 | |
| Logan Lucky, de Soderbergh Bon maintenant que j'ai le pass illimité je suis un peu moins exigeant sur les choix. Ca se regarde pas mal, surtout la première partie où ils montent le coup. La seconde m'a moins emballé. Mais bon je suis de toute façon pas fan des Ocean's donc j'en attendais pas grand chose. Là au moins ça se passe chez les "rednecks" c'est déjà plus sympa. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Lun 13 Nov 2017 - 1:34 | |
| J'adore Soderbergh mais pas pu voir celui-là encore. |
| | | UnderTheScum
Nombre de messages : 866 Date d'inscription : 08/04/2014
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Mer 15 Nov 2017 - 10:41 | |
| A Beautiful Day de Lynne Ramsay. Fiou, séance courte (un peu moins de 90') mais intense. La mise en scène et le monde sont deux des grandes forces du film qui participe au sentiment d'étouffement, de malaise et de violence, à son aspect très sensoriel. C'est plutôt bien réussi mais parfois c'est peut être un chouilla trop dans le montage haché, j'ai décroché 1 ou 2 fois quelques secondes. Phoenix est énorme.
Dernière édition par UnderTheScum le Mer 15 Nov 2017 - 18:40, édité 1 fois | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Mer 15 Nov 2017 - 15:47 | |
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| | | UnderTheScum
Nombre de messages : 866 Date d'inscription : 08/04/2014
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Jeu 16 Nov 2017 - 10:26 | |
| Happy Birthdead, de Christopher Landon Le slasher rencontre Un Jour Sans Fin, ou en tout cas essaye. Mais c'est bien râté. Très peu d'intérêt dans ce film râté. Râté car il passe à côté d'un des intérêts principales du slasher : le suspens, faire peur. Mais il passe aussi à côté de l'intérêt d'Un Jour Sans Fin : ici la journée qui est revécu ne présente aucun intérêt, aucun enjeu si ce n'est de ne pas mourrir à la fin. Après 20 minutes assez poussive le film se laisse voir mais d'une manière totalement détaché. Et ce n'est pas la mise en scène sans cohérence, ou les facilités d'écritures qui vont relever la note. Dommage parce que le concept me plaisait bien. Ah et je trouve l'affiche terriblement vilaine aussi. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Dim 19 Nov 2017 - 9:51 | |
| - UnderTheScum a écrit:
Logan Lucky, de Soderbergh
Bon maintenant que j'ai le pass illimité je suis un peu moins exigeant sur les choix. Ca se regarde pas mal, surtout la première partie où ils montent le coup. La seconde m'a moins emballé. Mais bon je suis de toute façon pas fan des Ocean's donc j'en attendais pas grand chose. Là au moins ça se passe chez les "rednecks" c'est déjà plus sympa. Ouarf pour moi on est loin des Ocean (surtout les deux premiers, que j'adore). C'est complètement unidimensionnel, ni très drôle, ni vraiment fun à part quelques passages, ni particulièrement intelligent ou subtil ( Ocean's Twelve par exemple était vraiment un film sur l'incommunicabilité avec des tas de dialogues de sourds où l'on ne comprend qu'à la fin que les personnage ne parlent pas de la même chose car chacun parle pour lui sans vraiment se soucier de ce que les autres ont à dire), bref ça se regarde mais c'est probablement le film le plus dispensable de Soderbergh. Pour un type qui avait promis d'arrêter le cinéma (et dont le passage sur petit écran avec The Knick frôlait le génie), j'espérais un retour plus flamboyant. Même les acteurs sont pas au top (la palme à Hilary Swank qui cachetonne pour 5 minutes), le seul qui est égal à lui même finalement c'est l'excellent David Holmes à la BO. |
| | | UnderTheScum
Nombre de messages : 866 Date d'inscription : 08/04/2014
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Lun 27 Nov 2017 - 14:46 | |
| - RabbitIYH a écrit:
- UnderTheScum a écrit:
Logan Lucky, de Soderbergh
Bon maintenant que j'ai le pass illimité je suis un peu moins exigeant sur les choix. Ca se regarde pas mal, surtout la première partie où ils montent le coup. La seconde m'a moins emballé. Mais bon je suis de toute façon pas fan des Ocean's donc j'en attendais pas grand chose. Là au moins ça se passe chez les "rednecks" c'est déjà plus sympa. Ouarf pour moi on est loin des Ocean (surtout les deux premiers, que j'adore). C'est complètement unidimensionnel, ni très drôle, ni vraiment fun à part quelques passages, ni particulièrement intelligent ou subtil (Ocean's Twelve par exemple était vraiment un film sur l'incommunicabilité avec des tas de dialogues de sourds où l'on ne comprend qu'à la fin que les personnage ne parlent pas de la même chose car chacun parle pour lui sans vraiment se soucier de ce que les autres ont à dire), bref ça se regarde mais c'est probablement le film le plus dispensable de Soderbergh. Pour un type qui avait promis d'arrêter le cinéma (et dont le passage sur petit écran avec The Knick frôlait le génie), j'espérais un retour plus flamboyant. Même les acteurs sont pas au top (la palme à Hilary Swank qui cachetonne pour 5 minutes), le seul qui est égal à lui même finalement c'est l'excellent David Holmes à la BO. J'avais pas vu ce message. Tu me donne envie de revoir les Oceans malgré le souvenir assez moyen que j'en ai. 2 films vus au ciné ce WE : Le Musée des Merveilles, de Todd Haynes Deux histoires parallèles d'un gamin, et d'une gamine, l'un dans les années 70 l'autre dans les années 20 (celui ci filmé en noir et blanc). Y'a pas mal d'idée de mise en scène qui aurait pu être sympa mais j'ai trouvé la mise en oeuvre bien râté, et l'histoire mal écrite. Il ne se passe quasiment rien, j'ai pas compris l'intérêt du film, je me suis bien ennuyé. Possible que je soit passé à côté de quelques choses, de l'aspect onirique et enfance du film. La Lune de Jupiter de Kornél Mundruczó Film hongrois sur un migrant syrien qui se fait tirer dessus par un flic véreux et qui se réveille avec le pouvoir de voler. Pour le coup la mise en scène je l'ai trouvé très réussi, de nombreux plans séquences (même si on voit/devine parfois que c'est des "faux") très sympa et qui servent bien le récit. Merab Ninidze, acteur que je découvre, m'a bien bluffé aussi. Bon après le film n'est pas exempt de défaut non plus, notamment en terme d'écriture où ça parait un peu bancal et décousu. | |
| | | UnderTheScum
Nombre de messages : 866 Date d'inscription : 08/04/2014
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Jeu 30 Nov 2017 - 10:33 | |
| Battle of the Sexes, de Jonathan Dayton et Valerie Faris Film assez anecdotique passer le propos et le côté histoire vrai. Reste surtout la prestation de Steve Carrell en gros macho qu'on adore détesté. J'ai trouvé la mise en scène un peu lourdingue par moment. Enfin selon moi on est assez loin de leur Little Miss Sunshine, dommage. Ce WE programmation qui me fait baver au cinéma Max Linder : Titanic (3D, ça doit être intéressant mais je vais attendre que Cameron nous ponde sa 3D sans lunettes ) Koyaanisqtsi (qui va ressortir en salle) Les Portes du Paradis Heat J'aurais bien enchainé Les Portes du Paradis qu'on m'a chaudement recommandé ici et qui me tente depuis pas mal de temps, et Heat que j'avais adoré mais que j'ai vu qu'une fois. Mais ça fait quand même 6h30 quasi d'affilée. Du coup je crois que je vais en reste à Heat pour l'expérience au ciné. Surtout que mon frangin à Les Portes du Paradis en bluray. | |
| | | Azbinebrozer personne âgée
Nombre de messages : 2751 Date d'inscription : 12/03/2013 Age : 63 Localisation : Teuteuil Humeur : mondaine
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Jeu 30 Nov 2017 - 11:07 | |
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| | | UnderTheScum
Nombre de messages : 866 Date d'inscription : 08/04/2014
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Ven 1 Déc 2017 - 9:33 | |
| Ouais, dans l'idéal j'irais bien voir les deux, mais Heat à aussi l'avantage d'être dimanche soir et donc de pas bouffer toute l'après midi. Enfin je verrais avec ma copine si elle veut m'accompagner lequel elle préfère aller voir. | |
| | | moonriver Comme un Lego
Nombre de messages : 4788 Date d'inscription : 02/01/2014 Age : 54 Localisation : IDF
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Ven 1 Déc 2017 - 11:25 | |
| - UnderTheScum a écrit:
Battle of the Sexes, de Jonathan Dayton et Valerie Faris Film assez anecdotique passer le propos et le côté histoire vrai. Reste surtout la prestation de Steve Carrell en gros macho qu'on adore détesté. J'ai trouvé la mise en scène un peu lourdingue par moment. Enfin selon moi on est assez loin de leur Little Miss Sunshine, dommage.
Ce WE programmation qui me fait baver au cinéma Max Linder : Titanic (3D, ça doit être intéressant mais je vais attendre que Cameron nous ponde sa 3D sans lunettes ) Koyaanisqtsi (qui va ressortir en salle) Les Portes du Paradis Heat
J'aurais bien enchainé Les Portes du Paradis qu'on m'a chaudement recommandé ici et qui me tente depuis pas mal de temps, et Heat que j'avais adoré mais que j'ai vu qu'une fois. Mais ça fait quand même 6h30 quasi d'affilée. Du coup je crois que je vais en reste à Heat pour l'expérience au ciné. Surtout que mon frangin à Les Portes du Paradis en bluray. Les Portes du Paradis ça doit se voir IMPERATIVEMENT au ciné. Perso, vu au Max Linder il y a quelques années. J'ai adoré ! _________________ "C'est l'heure où doucement s'élève Parmi les ombres Du coeur du monde Le chant des terres"
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| | | UnderTheScum
Nombre de messages : 866 Date d'inscription : 08/04/2014
| Sujet: Re: Voyage en salle obscure... Lun 4 Déc 2017 - 10:25 | |
| Bon ben vous avez gagné j'ai été voir les 2 Mais avant j'ai été voir vendredi soir CocoTrès beau film, époustouflant visuellement, émouvant. On pourra regretter quand même un twist qu'on voit arriver, et certaines idées intéressantes que j'ai regretté ne pas voir creusé. Et donc hier : La Porte du Paradis Michael Cimino Je suis assez friand de film long, très long, gamin j'adorais voir et revoir les peplums des années 50/60 qu'on avait en VHS ( Les X Commandements et Ben Hur principalement). Ici plus qu'une épopée on a une grande fresque historique, mais assez "précise" dans le temps et dans l'espace, puisqu'elle se passe dans un comté du Wyoming, sur au final, passé a première séquence, très peu de temps. Le contexte c'est clairement celui de la vague d'immigration d'Europe de l'est, et d'affirmation de lutte social, puisque c'était l'époque d'émergence et de propagations des mouvements et des idées socialistes et anarchistes. C'est un grosse partie du film. L'autre partie (mais les deux sont liés) c'est le triangle amoureux avec en son centre Ella, interprété par Isabelle Huppert que j'ai mis beaucoup de temps à reconnaitre (jusqu'à ce qu'elle dise un mot en français en fait, alors que j'avais vu son nom dans le générique ). Les 3h40 passent toutes seules, avec quelques séquences vraiment épatante (j'ai adoré la scène de danse du début, une superbe maitrise en terme de réal), et des plans vertigineux (clairement le ciné doit aider pour cela). La scène de danse et de musique qui intervient à mi film m'a elle pas mal rappelé celle de Titanic. Frissons! Vraiment un beau et grand film que ce "film maudit". Après 3h de pause, au tour de Heat, de Michael Mann J'avais déjà vu mais mes souvenirs étaient assez flou en dehors de la séquence de fusillade. Grand film aussi, qui brille grâce au charisme de son casting XXL, par le talent de mise en scène et d'écriture de Mann. Ayant vu Miami Vice tout récemment, difficile de ne pas les comparer. Certes ce dernier est moins parfait dans la forme, pour autant ses personnages (et c'est quand même le coeur de ces films) m'ont, je pense, encore plus touché. | |
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