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| En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... | |
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Nulladies Cinéman
Nombre de messages : 2734 Date d'inscription : 28/12/2013
| Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Jeu 15 Oct - 4:35 | |
| Hologrammes de finesse dans un monde de brutes. Thor aura eu ce mérite : commencer par une telle bouse qu’on avait toutes les raisons d’espérer que le deuxième volet serait meilleur. Et de rentrer dans ce cas rarissime où la note se voit multipliée par trois d’un chapitre à l’autre. Certes, c’était facile, mais tout de même, saluons la performance. Alors voilà, toute la laideur wagnérienne est au rendez-vous, avec les traditionnelles batailles de notre squad versus portnawak, des cornus, des braises, des cailloux, de l’éther, de l’obscur, de la fin du monde et tout. Sur terre, le même humour périmé, et des répétitions permanentes, « C’est mon choix, j’aime une mortelle mais je peux vivre 5000 ans », « Je suis un méchant dans une cellule dont on va bientôt me libérer avant que je trahisse, en fait non, en fait si », etc, etc. Reconnaissons que les effets sont un peu moins laids qu’auparavant. Certes, l’ambition de donner un peu d’ampleur à tout ça fait fortement perdre au film toute la singularité qu’il pouvait avoir, mais dans la mesure où il n’en avait aucune jusqu’alors, on l’excuserait presque de pomper à ce point Star Wars, des batailles d’aéronefs aux combats, jusqu’à la main tranchée, il fallait oser tout de même. Mais il y a une astuce : l’hologramme. Et là, le gimmick des scénaristes en panne est franchement douloureux. Encore plus lourd que les masques de latex dans la saga Mission : Impossible, le coup « mais non en fait c’était pas vraiment moi » nous est resservi tous les quarts d’heure, jusqu’au twist final aussi pesant qu’inutile. Grâce à lui, toutes les scènes un tant soit peu intenses sont désactivées. Mais on le sait, tous ces épisodes sans enjeux dans les arcs généraux du MCU se contrefoutent de leur scénario, inféodé aux effets cataclysmiques. Sur ce terrain, l’idée d’un combat qui passe d’une dimension à l’autre dans des vortex, si elle n’est pas foncièrement novatrice, est plutôt amusante dans ses diverses exploitations. La CGI atteint de tels degrés de perfection aujourd’hui qu’on parvient à voir si des orfèvres sont à son service. Thor est un mauvais film, à n’en point douter, mais plutôt joliment emballé par endroits. | |
| | | Nulladies Cinéman
Nombre de messages : 2734 Date d'inscription : 28/12/2013 Age : 47
| Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Jeu 15 Oct - 4:38 | |
| Around the world with a play. La débâcle de la ville en état de siège qui ouvre la première partie du film semble tristement prophétique quant à la destinée de ce film qui sera l’un des grands échecs de Gilliam : trop cher, trop ambitieux, trop mégalomane, il multiplie les liens d’affects entre le réalisateur et son personnage, baron fantasque privilégiant l’imaginaire sur la raison, la fiction sur le réel. Alors que ces valeurs étaient dans Brazil, son précédent film, au service d’une dystopie effrayante ou des rêves immatures de son fragile protagoniste, Gilliam s’engouffre ici tête baissée dans la littérature d’aventure, convoquant toutes les figures mythologiques (Vulcain et Venus), bibliques (Jonas et la Baleine) ou littéraires (orientalisme des harems, personnages truculents et rabelaisiens, grotesque lunaire digne des écrits de Cyrano de Bergerac) pour un grand œuvre ancestral et atemporel. Sorti en 1988, le film est aujourd’hui presque équivalent à ce qu’était Méliès à l’époque, et vers lequel les hommages sont d’ailleurs nombreux. Alors que l’image numérique n’existe pas encore, c’est le règne du bricolage, du carton-pâte, et des maquettes, des décors peints et du latex. Assumée, l’esthétique est en raccord avec la mise en place du récit sur une scène de théâtre qui reproduit dans un premier temps les aventures du Baron, et fait contre mauvaise fortune bon cœur. Le résultat est visuellement souvent ébouriffant : on retiendra particulièrement l’apparition d’Uma Thurman en Venus de Botticelli et sa danse en lévitation, ou l’accostage sur la lune où l’océan se transforme en sable noir. Sur le plan du récit, force est de constater que certaines séquences patinent un peu, et que l’humour conjugal entre Vulcain et sa femme ou le couple royal de la Lune n’est pas toujours du meilleur effet, lourdingue et plombé par des répétitions dispensables, tout comme les blagues potache de bien des personnages secondaires. Le rythme manque d’efficacité et on sent bien par moments l’incapacité du réalisateur à couper trop dans toute la riche matière qu’il a eu tant de mal à filmer. Mais la sincérité l’emporte la plupart du temps, et cette apologie du récit qui finit par sauver les auditeurs est touchante de la part d’un des grands artisans, savant fou du septième art qui a depuis (qu’on pense à Zero Theorem) à peu près tout perdu : la crédibilité, l’imaginaire et peut-être le talent, en tout cas les illusions. | |
| | | Nulladies Cinéman
Nombre de messages : 2734 Date d'inscription : 28/12/2013 Age : 47
| Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Ven 16 Oct - 7:25 | |
| Nuls sont prophètes en ce pays. A l’époque de la sortie de ce deuxième volet cinématographique des aventures des célèbres gaulois, c’est à un véritable rapt qu’on assiste. Deux écoles s’affrontent sans le dire, celle d’un classicisme de papa en la personne de Claude Zidi et de la paresseuse version qu’il a donnée quelques années auparavant, et la nouvelle garde déjà plus si jeune que ça, mais solidement implantée dans le PAF et qui a su y dessiner une nouvelle forme d’humour : le Chabat des Nuls, le Jamel et son cinéma, les Robins des Bois, l’esprit Canal, en somme. Ce mélange a priori assez étrange est ce qui fait la réussite de ce film qui reste aujourd’hui, et de loin, le meilleur de la franchise, au point qu’on se demande si elle n’est pas attribuable au fait qu’on mette à ce point au second plan les gaulois éponymes. Il n’y en a presque que pour Jamel et les seconds rôles (Baer, Bellucci, Chabat lui-même, Darmon, Dieudonné…) et l’on se sent bien plus en phase avec les libertés lexicales de l’architecte amateur que l’humour plus pataud des protagonistes officiels, qui ne sont pas écorchés dans leurs patronymes, tout le film durant, sans raison. Chabat, c’est ce goût pour l’absurde qui fait souvent mouche, qu’on songe aux interventions géniales de Chantal Lauby ou Edouard Baer, un amour inconsidéré de la référence qui conduit le film dans toutes les directions, de la Joconde à Titanic, du western au péplum, du kung-fu au funk, d’Itinéris a Tex Avery, avec cette jubilation décomplexée qui fonctionne presque à chaque fois. Car c’est là la limite qu’on retrouvera aussi à l’œuvre dans RRRrrr : cette incapacité à faire le tri dans la vanne, à vouloir tout dire face à un stock inépuisable. En découle un rythme assez étrange, alternant entre les sketches/caméos réussis, les séquences « blockbuster à la française » et de vrais coups de mous, comme, parmi d’autres, la séquence de la destruction du nez du Sphinx. Mal nécessaire, sans doute, pour se fondre dans un moule assez rigide et en réalité inadaptable du génie de Goscinny, y insuffler une identité propre qui fait de cet opus une comédie générationnelle à l’image de la Cité de la peur : très ancrée dans son époque et qu’on revoit avec un plaisir même pas coupable. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Ven 16 Oct - 8:49 | |
| Je m'en lasse pas non plus, sauf peut-être de la teuf à la fin, passage assez lourdaud et de l’arrivée un peu longuette de Jamel chez les Gaulois. Darmon et Baer sont particulièrement excellents. |
| | | Esther Yul le grincheux
Nombre de messages : 6224 Date d'inscription : 31/10/2013 Age : 50 Humeur : Taquine
| Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Ven 16 Oct - 11:45 | |
| - RabbitIYH a écrit:
- Je m'en lasse pas non plus, sauf peut-être de la teuf à la fin, passage assez lourdaud et de l’arrivée un peu longuette de Jamel chez les Gaulois. Darmon et Baer sont particulièrement excellents.
Le duel Debbouze et Darmon est longuet aussi.... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Ven 16 Oct - 15:19 | |
| - Esther a écrit:
- RabbitIYH a écrit:
- Je m'en lasse pas non plus, sauf peut-être de la teuf à la fin, passage assez lourdaud et de l’arrivée un peu longuette de Jamel chez les Gaulois. Darmon et Baer sont particulièrement excellents.
Le duel Debbouze et Darmon est longuet aussi.... Rho non c'est juste énorme. "Viens m'le dire de profil si tu l'oses." |
| | | Esther Yul le grincheux
Nombre de messages : 6224 Date d'inscription : 31/10/2013 Age : 50 Humeur : Taquine
| Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Ven 16 Oct - 18:41 | |
| - RabbitIYH a écrit:
- Esther a écrit:
- RabbitIYH a écrit:
- Je m'en lasse pas non plus, sauf peut-être de la teuf à la fin, passage assez lourdaud et de l’arrivée un peu longuette de Jamel chez les Gaulois. Darmon et Baer sont particulièrement excellents.
Le duel Debbouze et Darmon est longuet aussi.... Rho non c'est juste énorme. "Viens m'le dire de profil si tu l'oses." Il y a de bonnes choses, mais c'est à mon avis trop long. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Ven 16 Oct - 19:13 | |
| Les scènes avec Dieudonné et Baer sont mes préférées. |
| | | Nulladies Cinéman
Nombre de messages : 2734 Date d'inscription : 28/12/2013 Age : 47
| Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Sam 17 Oct - 5:55 | |
| - ELSD a écrit:
- Les scènes avec Dieudonné et Baer sont mes préférées.
clairement. | |
| | | Nulladies Cinéman
Nombre de messages : 2734 Date d'inscription : 28/12/2013 Age : 47
| Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Sam 17 Oct - 5:56 | |
| Au loin s’en vont les messages Un film d’animation en stop motion, quasiment noir et blanc et saturé d’anti-héros à qui il n’arrive rien, si ce ne sont les brimades quotidiennes subies par les exclus : charmant programme, et matrice d’un chef d’œuvre. Soit deux personnages, un juif new-yorkais obèse de 40 ans atteint du syndrome d’Asperger, et une fillette australienne coincée entre sa mère alcoolique et les humiliations de la cour de récréation. Le hasard initial d’une correspondance va mettre en place un échange épistolaire sur 20 ans, matrice géniale pour croquer le portrait vibrant de deux solitudes. Car l’écriture, restituée en voix off, va priver les personnages de dialogues directs et instaurer une double dynamique, graphique et textuelle. Leur confession pose les mots sur un univers restreint, où chaque objet prend une valeur affective, d’un show télé à l’importance démesurée accordée à la nourriture, substituts au désert social. Les mots sont définis, voire réinventés, de façon à dessiner les traits d’un univers généralement muet, dont le spectateur devient le témoin privilégié et ému. Mary et Max s’épanchent, et diffusent d’un continent à l’autre le chant de tristesses qui se transforme en un duo progressivement moins sombre. Graphiquement, l’image prend le relai, d’un pompon rouge venant égayer une chambre sinistre à un regard en surplomb sur la ville, dans une animation superbe où la pâte à modeler restitue à merveille toutes les inflexions de ces sensibilités à fleur de peau. La séquence de la tentative de suicide, ballet macabre et lyrique, est ainsi un des sommets du film. Au sein de cette noirceur, au gré de ces fréquentes ruptures occasionnées par les crises de l’un ou les déconvenues de l’autre, la poésie s’installe. Il n’y aura point de magie, point de happy end, et la fuite des années n’enclenchera pas nécessairement la maturation ou l’amélioration. Les silences s’installeront, l’absence aura sa part dans cet échange chaotique. C’est précisément dans cette lucidité que se loge la dimension bouleversante de Mary & Max : une empathie pudique, qui prend à bras le corps la vie dans ce qu’elle peut avoir de plus cruel, et la scrute jusqu’à en déceler quelques fragiles étincelles. En dépit de la maladie, des maladresses, de la triste et fatale répétition des mêmes faiblesses, l’homme est un individu qui parle. Et c’est du partage que surgit la couleur, que s’ébauche un lien ténu avec la vie, celle des autres, aussi brisées soient-elles. Mary et Max restitue cette évidence, avec une pudeur et un sens visuel d’une rare pertinence, et s’inscrit d’emblée parmi les films d’animation indispensables. | |
| | | Esther Yul le grincheux
Nombre de messages : 6224 Date d'inscription : 31/10/2013 Age : 50 Humeur : Taquine
| Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Sam 17 Oct - 6:07 | |
| J'aime bien Demaison. Mais là s'il est bien, le film en lui même est vide. Ca raconte ce qu'on sait déjà sans aucune surprise. Complètement raté... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Sam 17 Oct - 18:00 | |
| - Nulladies a écrit:
Mary et Max restitue cette évidence, avec une pudeur et un sens visuel d’une rare pertinence, et s’inscrit d’emblée parmi les films d’animation indispensables.
Très chouette en effet, et plutôt singulier. |
| | | Esther Yul le grincheux
Nombre de messages : 6224 Date d'inscription : 31/10/2013 Age : 50 Humeur : Taquine
| Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Lun 19 Oct - 6:06 | |
| Les deux premiers sont vraiment géniaux. La suite est nettement plus discutable. | |
| | | Gengis Yes, he can.
Nombre de messages : 18118 Date d'inscription : 18/11/2008
| Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Lun 19 Oct - 7:26 | |
| - Nulladies a écrit:
Hologrammes de finesse dans un monde de brutes.
Thor aura eu ce mérite : commencer par une telle bouse qu’on avait toutes les raisons d’espérer que le deuxième volet serait meilleur. Et de rentrer dans ce cas rarissime où la note se voit multipliée par trois d’un chapitre à l’autre. Certes, c’était facile, mais tout de même, saluons la performance. Alors voilà, toute la laideur wagnérienne est au rendez-vous, avec les traditionnelles batailles de notre squad versus portnawak, des cornus, des braises, des cailloux, de l’éther, de l’obscur, de la fin du monde et tout. Sur terre, le même humour périmé, et des répétitions permanentes, « C’est mon choix, j’aime une mortelle mais je peux vivre 5000 ans », « Je suis un méchant dans une cellule dont on va bientôt me libérer avant que je trahisse, en fait non, en fait si », etc, etc. Reconnaissons que les effets sont un peu moins laids qu’auparavant. Certes, l’ambition de donner un peu d’ampleur à tout ça fait fortement perdre au film toute la singularité qu’il pouvait avoir, mais dans la mesure où il n’en avait aucune jusqu’alors, on l’excuserait presque de pomper à ce point Star Wars, des batailles d’aéronefs aux combats, jusqu’à la main tranchée, il fallait oser tout de même. Mais il y a une astuce : l’hologramme. Et là, le gimmick des scénaristes en panne est franchement douloureux. Encore plus lourd que les masques de latex dans la saga Mission : Impossible, le coup « mais non en fait c’était pas vraiment moi » nous est resservi tous les quarts d’heure, jusqu’au twist final aussi pesant qu’inutile. Grâce à lui, toutes les scènes un tant soit peu intenses sont désactivées. Mais on le sait, tous ces épisodes sans enjeux dans les arcs généraux du MCU se contrefoutent de leur scénario, inféodé aux effets cataclysmiques. Sur ce terrain, l’idée d’un combat qui passe d’une dimension à l’autre dans des vortex, si elle n’est pas foncièrement novatrice, est plutôt amusante dans ses diverses exploitations. La CGI atteint de tels degrés de perfection aujourd’hui qu’on parvient à voir si des orfèvres sont à son service. Thor est un mauvais film, à n’en point douter, mais plutôt joliment emballé par endroits.
Je suis content : j'ai trouvé un gif pour illustrer "Thor". | |
| | | Nulladies Cinéman
Nombre de messages : 2734 Date d'inscription : 28/12/2013 Age : 47
| Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Lun 19 Oct - 7:27 | |
| - Gengis a écrit:
- Nulladies a écrit:
Hologrammes de finesse dans un monde de brutes.
Thor aura eu ce mérite : commencer par une telle bouse qu’on avait toutes les raisons d’espérer que le deuxième volet serait meilleur. Et de rentrer dans ce cas rarissime où la note se voit multipliée par trois d’un chapitre à l’autre. Certes, c’était facile, mais tout de même, saluons la performance. Alors voilà, toute la laideur wagnérienne est au rendez-vous, avec les traditionnelles batailles de notre squad versus portnawak, des cornus, des braises, des cailloux, de l’éther, de l’obscur, de la fin du monde et tout. Sur terre, le même humour périmé, et des répétitions permanentes, « C’est mon choix, j’aime une mortelle mais je peux vivre 5000 ans », « Je suis un méchant dans une cellule dont on va bientôt me libérer avant que je trahisse, en fait non, en fait si », etc, etc. Reconnaissons que les effets sont un peu moins laids qu’auparavant. Certes, l’ambition de donner un peu d’ampleur à tout ça fait fortement perdre au film toute la singularité qu’il pouvait avoir, mais dans la mesure où il n’en avait aucune jusqu’alors, on l’excuserait presque de pomper à ce point Star Wars, des batailles d’aéronefs aux combats, jusqu’à la main tranchée, il fallait oser tout de même. Mais il y a une astuce : l’hologramme. Et là, le gimmick des scénaristes en panne est franchement douloureux. Encore plus lourd que les masques de latex dans la saga Mission : Impossible, le coup « mais non en fait c’était pas vraiment moi » nous est resservi tous les quarts d’heure, jusqu’au twist final aussi pesant qu’inutile. Grâce à lui, toutes les scènes un tant soit peu intenses sont désactivées. Mais on le sait, tous ces épisodes sans enjeux dans les arcs généraux du MCU se contrefoutent de leur scénario, inféodé aux effets cataclysmiques. Sur ce terrain, l’idée d’un combat qui passe d’une dimension à l’autre dans des vortex, si elle n’est pas foncièrement novatrice, est plutôt amusante dans ses diverses exploitations. La CGI atteint de tels degrés de perfection aujourd’hui qu’on parvient à voir si des orfèvres sont à son service. Thor est un mauvais film, à n’en point douter, mais plutôt joliment emballé par endroits.
Je suis content : j'ai trouvé un gif pour illustrer "Thor".
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| | | Zwaffle un mont de verres
Nombre de messages : 1724 Date d'inscription : 08/01/2014 Age : 47
| Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Lun 19 Oct - 8:06 | |
| à la sortie du film, tout le monde criait au chef d'oeuvre et j'étais bien tenté de le voir mais pas réussi à le choper en salle finalement du coup, séance de rattrapage dvd hier soir au final, on va dire qu'il n'y a rien à redire sur le film: bien joué, bien filmé, on sent que tout le monde a bien bossé... mais malgré tout ça, j'ai eu du mal à vraiment me passionner pour cette histoire (qui reste assez basique finalement) et j'ai trouvé un peu le temps long... j'avoue rester circonspect devant l'enthousiasme de tout le monde | |
| | | Esther Yul le grincheux
Nombre de messages : 6224 Date d'inscription : 31/10/2013 Age : 50 Humeur : Taquine
| Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Mar 20 Oct - 7:03 | |
| Bon, je ne suis pas hyper cinéphile... On peut même dire que je ne suis pas vraiment connaisseur, loin s'en faut. Sorti de Hitchcock et Kubrick, j'y connais que dalle même... M'enfin, j'ai regardé ça. Zulawski, à priori, c'est pas pour moi. J'en ai vu que deux je crois. L'autre, c'était l'amour braque. Et ben, à chaque fois, je me suis emmerdé. Cinéma prise de tronche... qui donne des migraines. Je sais qu'il faut parfois regarder des choses qui donnent à réfléchir, tout ça tout ça, mais bon... Nonobstant le plaisir coupable de revoir Kaprisky dans le plus simple appareil, pour le reste, je me suis ennuyé, voire plus. Et puis cette façon de jouer (de surjouer?) de Wilson ou de Huster est franchement irritante... Bref, c'est aspirine pour moi. Ce soir, je me refais " Une journée particulière". Un film qui donne à réfléchir sans donner de migraine. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Mar 20 Oct - 13:17 | |
| C'est pas parce que c'est Polonais et étiqueté auteur qu'il y a forcement quelque chose à comprendre réservé aux seuls cinéphiles hein... Zulawski c'est juste pas terrible, celui-ci c'est le premier que j'avais vu, je sais même pas pourquoi j'en ai tentés d'autres après. |
| | | Gengis Yes, he can.
Nombre de messages : 18118 Date d'inscription : 18/11/2008
| Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Mar 20 Oct - 16:32 | |
| - RabbitIYH a écrit:
- C'est pas parce que c'est Polonais et étiqueté auteur qu'il y a forcement quelque chose à comprendre réservé aux seuls cinéphiles hein... Zulawski c'est juste pas terrible, celui-ci c'est le premier que j'avais vu, je sais même pas pourquoi j'en ai tentés d'autres après.
Ben pour les pêches de Kaprisky sans doute non ? | |
| | | bro' caquer, c'est si bon
Nombre de messages : 8585 Date d'inscription : 04/12/2008 Age : 46 Humeur : badine
| Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Mar 20 Oct - 16:53 | |
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| | | Esther Yul le grincheux
Nombre de messages : 6224 Date d'inscription : 31/10/2013 Age : 50 Humeur : Taquine
| Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Mar 20 Oct - 18:56 | |
| Je ne suis pas un fin connaisseur en ciné, c'est vrai. En revanche, je sais parfaitement ce que j'aime. Et ce film, j'ai toujours aimé. Ce soir, je me le refais. Soit dit en passant, c'est grâce à une citation de Desproges que j'ai découvert ce film... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Mar 20 Oct - 23:16 | |
| - Esther a écrit:
Je ne suis pas un fin connaisseur en ciné, c'est vrai. En revanche, je sais parfaitement ce que j'aime. Et ce film, j'ai toujours aimé. Ce soir, je me le refais. Soit dit en passant, c'est grâce à une citation de Desproges que j'ai découvert ce film... Tu as vu Nous nous sommes tant aimés, du même Scola ? Sans doute le film italien qui m'a le plus touché, une merveille. |
| | | Esther Yul le grincheux
Nombre de messages : 6224 Date d'inscription : 31/10/2013 Age : 50 Humeur : Taquine
| Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Mer 21 Oct - 3:28 | |
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| | | Nulladies Cinéman
Nombre de messages : 2734 Date d'inscription : 28/12/2013 Age : 47
| Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Mer 21 Oct - 5:18 | |
| - Esther a écrit:
Je ne suis pas un fin connaisseur en ciné, c'est vrai. En revanche, je sais parfaitement ce que j'aime. Et ce film, j'ai toujours aimé. Ce soir, je me le refais. Soit dit en passant, c'est grâce à une citation de Desproges que j'ai découvert ce film... Un CO ! | |
| | | Nulladies Cinéman
Nombre de messages : 2734 Date d'inscription : 28/12/2013 Age : 47
| Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Mer 21 Oct - 5:19 | |
| Les illusions perdurent La restitution naturaliste de l’adolescence est un sujet en soi : un monde cruel et retors, au gré de montagnes russes qui suivent avec passion des voies que la raison ignore. Naissance des pieuvres tente de restituer cet univers impitoyable en l’inscrivant sur une toile de fond particulièrement éloquente, le milieu de la natation synchronisée : règne du beau et du factice, ce ballet des corps fascine autant qu’il déconcerte, à l’image de l’éveil des sens des protagonistes. Au centre des échanges, la jeune Marie fait figure d’une Effrontée des années 2000 : même air renfrogné, même rage rentrée et désir d’en découdre avec la vie en dépit du silence qu’elle lui impose, on retrouve trait pour trait les expressions de Charlotte Gainsbourg à ses débuts. Face à elle, Adèle Haenel dans l’un de ses premiers rôles est tout aussi convaincante, tandis que la troisième comparse, archétype de l’adolescente complexée au physique ingrat sait admirablement distiller tout le malaise propre à cet âge. Séduction, amour, découverte de la sexualité, rites d’initiation font les quêtes de ces maladroits apprentis adultes. Des parents, nulle trace : leur progéniture est livrée à elle-même face aux grands enjeux de la vie sentimentale. Céline Sciamma parvient à restituer avec tact et sans didactisme les contradictions des personnages, de leur désœuvrement à leurs coups d’éclat, de leurs erreurs de jugement à leur sensibilité douloureuse. Dans un monde où le paraitre est l’obsession première, la compétition, qu’elle soit dans les bassins ou en soirée, occasionne de belles prises de vues et un recours à la musique souvent très pertinent. On peut s’interroger sur certains détours du scénario (comme la scène de dépucelage entre filles, par exemple, ou la révolte des seconds couteaux à la fin), et la distance du regard empêche aussi une véritable empathie avec les personnages. Il n’en demeure pas moins que cette plongée dans le monde opaque de l’adolescence réussit là où trop souvent, le regard des adultes occulte les vraies problématiques de cette période trouble. | |
| | | Zwaffle un mont de verres
Nombre de messages : 1724 Date d'inscription : 08/01/2014 Age : 47
| Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Mer 21 Oct - 7:37 | |
| - Nulladies a écrit:
Les illusions perdurent
La restitution naturaliste de l’adolescence est un sujet en soi : un monde cruel et retors, au gré de montagnes russes qui suivent avec passion des voies que la raison ignore. Naissance des pieuvres tente de restituer cet univers impitoyable en l’inscrivant sur une toile de fond particulièrement éloquente, le milieu de la natation synchronisée : règne du beau et du factice, ce ballet des corps fascine autant qu’il déconcerte, à l’image de l’éveil des sens des protagonistes. Au centre des échanges, la jeune Marie fait figure d’une Effrontée des années 2000 : même air renfrogné, même rage rentrée et désir d’en découdre avec la vie en dépit du silence qu’elle lui impose, on retrouve trait pour trait les expressions de Charlotte Gainsbourg à ses débuts. Face à elle, Adèle Haenel dans l’un de ses premiers rôles est tout aussi convaincante, tandis que la troisième comparse, archétype de l’adolescente complexée au physique ingrat sait admirablement distiller tout le malaise propre à cet âge. Séduction, amour, découverte de la sexualité, rites d’initiation font les quêtes de ces maladroits apprentis adultes. Des parents, nulle trace : leur progéniture est livrée à elle-même face aux grands enjeux de la vie sentimentale. Céline Sciamma parvient à restituer avec tact et sans didactisme les contradictions des personnages, de leur désœuvrement à leurs coups d’éclat, de leurs erreurs de jugement à leur sensibilité douloureuse. Dans un monde où le paraitre est l’obsession première, la compétition, qu’elle soit dans les bassins ou en soirée, occasionne de belles prises de vues et un recours à la musique souvent très pertinent. On peut s’interroger sur certains détours du scénario (comme la scène de dépucelage entre filles, par exemple, ou la révolte des seconds couteaux à la fin), et la distance du regard empêche aussi une véritable empathie avec les personnages. Il n’en demeure pas moins que cette plongée dans le monde opaque de l’adolescence réussit là où trop souvent, le regard des adultes occulte les vraies problématiques de cette période trouble.
très chouette film et excellente BO | |
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