Nombre de messages : 2751 Date d'inscription : 12/03/2013
Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Ven 25 Sep 2015 - 16:02
Esther a écrit:
ELSD a écrit:
Reste à savoir si Wilson en était déjà à raisonner en terme d'album pour les titres qui seront sur Smile. Sgt Pepper a été construit comme tel dès le début. Je me trompe peut être mais la plupart des titres de ce qui sera Smile et auxquels on se réfère n'étaient pas achevés.
Oui et non. C'est vrai pour les trois premiers titres et le projet a ensuite été abandonné... Ceci dit, les Beatles ont travaillé sur les collages dès Revolver. Certes, c'était pour les insérer dans un format pop, mais ils ont fonctionné avec du collage de bandes.
Merci pour l'info !
ELSD a écrit:
Oui, Tomorrow Never knows est un modèle du genre.
Azbin, pour m'être bien intéressé au groupe, je ne crois pas qu'ils aient autant "intellectualisé" leur musique que n'a pu le faire Brian Wilson qui au contraire des autres était chargé comme une mule en studio (Lennon l'a été quelque fois mais s'est vite calmé), il était en plein trip et a certainement voulu atteindre une forme de réalité qui restait plus conceptuelle pour les Beatles.
Oui d'accord pour considérer l'approche des Beatles sur le collage comme plus conceptuelle. Après le côté intellectualisé que tu évoques pour Brian, je n'ai pas assez d'éléments... Il y a les textes de Parks, les produits pour accompagner, le parcours personnel de Brian plus impactant et son génie propre, pas seulement mélodique...
Et puis... ce n'est pas une opposition entre deux clubs de bonne famille. Les beach Boys même s'ils n'y sont pas associés sont au cœur de la côte ouest psychédélique, Summer of love en cours et Cie !! On le sent un peu dans le film, ce n'est pas assez traité car le sujet c'est bien sûr un personnage... Il faudrait montrer les liens entre Wilson et tout ce qui se passe sur la côté ouest à ce moment là !
(Le film d'ailleurs isole ensuite totalement Brian. Et on ne sait rien de la fin de ce qu'on appelle aussi "The end of summer of love", de "Pacific ocean" par exemple et du destin de Dennis Wilson. Mais on traite un bonhomme qu'on isole bien et qu'on réduit à son drame perso... Je m'arrête... ma haine profonde des biopics me revient ! )
Invité Invité
Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Ven 25 Sep 2015 - 16:16
J'avais pas vu ton lien, intéressant mais le docu est prévu pour quand ?
Ne t'y fie pas ! Un docu n'est pas une garantie qu'on parle de musique, plutôt que d'un personnage. Les docus sur les jazzman par exemple, j'en ai encore des boutons !... Parler de Monk, de Chet baker sans réellement parler de leur musique, c'est à dire de là où il excelle, ça ça le fait !
Gengis Yes, he can.
Nombre de messages : 18118 Date d'inscription : 18/11/2008
Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Ven 25 Sep 2015 - 18:09
Nulladies a écrit:
Moi ça me fait penser à John Kaltenbrunner, Gerry.
Invité Invité
Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Sam 26 Sep 2015 - 5:36
Wiplash
et moi, gerry, ça me fait penser à BB, qui m'avait filé le film, il y a maintenant un paquet d'années.
Esther Yul le grincheux
Nombre de messages : 6224 Date d'inscription : 31/10/2013 Age : 50 Humeur : Taquine
Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Dim 27 Sep 2015 - 9:06
Pas un film à la mode ni qui peut faire débat. La mise en scène est commune... Mais j'aime bien, alors j'm'en branle.
moonriver Comme un Lego
Nombre de messages : 4788 Date d'inscription : 02/01/2014 Age : 54 Localisation : IDF
Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Dim 27 Sep 2015 - 10:08
John Kaltenbrunner a écrit:
Wiplash
Excellent
Azbinebrozer personne âgée
Nombre de messages : 2751 Date d'inscription : 12/03/2013 Age : 63 Localisation : Teuteuil Humeur : mondaine
Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Dim 27 Sep 2015 - 10:34
moonriver a écrit:
John Kaltenbrunner a écrit:
Wiplash
Excellent
Des moments grandioses. Les biopics de musiciens tolèrent peu le morceau dans son entier. Ici la scène finale est un long monument musical et dramatique !
Azbinebrozer personne âgée
Nombre de messages : 2751 Date d'inscription : 12/03/2013 Age : 63 Localisation : Teuteuil Humeur : mondaine
Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Dim 27 Sep 2015 - 10:38
"Le parcours éducatif de Malony, de six à dix-huit ans, qu’une juge des enfants et un éducateur tentent inlassablement de sauver." Déjà on a nos gosses alors, faut avoir envie... Mais c'est bien. On peut être tenté de le comparer à Mumy de Dolan.
UnderTheScum
Nombre de messages : 866 Date d'inscription : 08/04/2014
Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Dim 27 Sep 2015 - 12:06
J'avais bien aimé Whiplash. Vu au ciné, ça envoyait pas mal niveau son.
Invité Invité
Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Dim 27 Sep 2015 - 21:49
Azbinebrozer a écrit:
"Le parcours éducatif de Malony, de six à dix-huit ans, qu’une juge des enfants et un éducateur tentent inlassablement de sauver." Déjà on a nos gosses alors, faut avoir envie... Mais c'est bien. On peut être tenté de le comparer à Mumy de Dolan.
Je connais rien en cinéma, mais pour le coup, en éducation "spécialisée" c'est un peu plus mon dada (et mon boulot par la même occasion), et je trouve que, à part le côté "jeunes ayant des difficultés à s'insérer dans la société", ces deux films n'ont pas grand chose en commun. Dans La Tête Haute, Malony est pris en charge en permanence par les institutions sociales. S'il cherche à vérifier le lien à sa mère lorsqu'il peut l'éprouver, il n'en reste pas moins que la question centrale me semble être la prise en charge institutionnelle de ces jeunes en proie à des difficultés d'insertion (sans occulter la question autour de la prévisibilité éventuelle des dérives, et la nécessité ou non d'éloigner ces jeunes du système familial dès le plus jeune âge, qui est posée à travers le prisme de l'évolution du jeune de ses 6 à 18 ans). Dans Mommy, c'est au contraire, l'absence de prise en charge par les institutions, et l'impossibilité du jeune à se mettre à distance de sa mère, qui est évoquée. De fait, j'ai adoré Mommy, là où La Tête Haute m'a parfois gavé (mais bon, paraît que les flics aiment très rarement les séries policières, donc traiter à ce point de l'Institution (avec la majuscule) spécialisée ne pouvait que me faire sortir de mes gonds à chaque ficelle énorme, et irréaliste : sérieux, la juge des enfants qui va dans le foyer manger avec les jeunes ??).
Azbinebrozer personne âgée
Nombre de messages : 2751 Date d'inscription : 12/03/2013 Age : 63 Localisation : Teuteuil Humeur : mondaine
Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Dim 27 Sep 2015 - 22:38
elnorton a écrit:
Azbinebrozer a écrit:
"Le parcours éducatif de Malony, de six à dix-huit ans, qu’une juge des enfants et un éducateur tentent inlassablement de sauver." Déjà on a nos gosses alors, faut avoir envie... Mais c'est bien. On peut être tenté de le comparer à Mumy de Dolan.
Je connais rien en cinéma, mais pour le coup, en éducation "spécialisée" c'est un peu plus mon dada (et mon boulot par la même occasion), et je trouve que, à part le côté "jeunes ayant des difficultés à s'insérer dans la société", ces deux films n'ont pas grand chose en commun. Dans La Tête Haute, Malony est pris en charge en permanence par les institutions sociales. S'il cherche à vérifier le lien à sa mère lorsqu'il peut l'éprouver, il n'en reste pas moins que la question centrale me semble être la prise en charge institutionnelle de ces jeunes en proie à des difficultés d'insertion (sans occulter la question autour de la prévisibilité éventuelle des dérives, et la nécessité ou non d'éloigner ces jeunes du système familial dès le plus jeune âge, qui est posée à travers le prisme de l'évolution du jeune de ses 6 à 18 ans). Dans Mommy, c'est au contraire, l'absence de prise en charge par les institutions, et l'impossibilité du jeune à se mettre à distance de sa mère, qui est évoquée. De fait, j'ai adoré Mommy, là où La Tête Haute m'a parfois gavé (mais bon, paraît que les flics aiment très rarement les séries policières, donc traiter à ce point de l'Institution (avec la majuscule) spécialisée ne pouvait que me faire sortir de mes gonds à chaque ficelle énorme, et irréaliste : sérieux, la juge des enfants qui va dans le foyer manger avec les jeunes ??).
Oui Norton j'ai tenté la comparaison. On a deux parcours d'enfant livré à une fusion maternelle pas structurante. Sur cela on a deux films qui ensuite se développent comme en négatif...
Quelques pistes...:
Mommy : je sors de l'institution éducative, je suis dans ma famille, je rejoins l'institution (carcérale). La tête haute : je sors de ma famille, je suis dans l'institution, je rejoins la famille (la mienne).
Mommy est un cri violent qui se termine sur une critique violente d'une société à peine anticipée (la fameuse loi...). La tête haute la joue à l'inverse très fin, très mesuré. Il y a bien des crises mais il y a toujours des repentirs, des moments de lucidité, des progrès sociaux.
Mommmy sonne comme une critique cinglante d'une société avec un état réduit à ses fonctions régaliennes (armée, police, justice), société renvoyant chacun à sa responsabilité d'atomes, famille, individu... Un film québecois très critique de l'esprit anglo-saxon... La tête haute montre le travail épuisant de socialisation mis en place par l'état. Un film ultra européen, état providence, état co-responsable de l'éducation.
Je comprends bien que travaillant là-dedans tu aies craqué... je ne regardes pas plus, tous les films sur l'éducation...
Et idem que toi, la trajectoire sur 8 ans ans avec la même juge, pas un homme bien sûr qui se retrouve dans pas mal de situations très familières effectivement ne passe pas pour crédible. Elle montre quelque chose de pas réelle mais d'idéalisée. La juge devient un substitut de mère... Il y a là comme un phantasme républicain à la fois beau (encore pas mal la Deneuve !... ) et dangereux... Ont-ils vraiment besoin de mère ou... de père ?...
Bref j'aime bien les deux films mais cinématographiquement je préfère Mummy malgré son hystérie maternelle !
Esther Yul le grincheux
Nombre de messages : 6224 Date d'inscription : 31/10/2013 Age : 50 Humeur : Taquine
Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Dim 27 Sep 2015 - 22:41
Brillant, fabuleux, visionnaire.
Non, je déconne. Je me suis fait chier, mais alors, chier. Bon, je suis pas spécialement cinéphile, du coup, le ciné prise de tronche m'échappe peut-être un peu, mais là, putain, pénible...
Invité Invité
Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Lun 28 Sep 2015 - 3:09
Zulawski j'ai tenté plusieurs fois, effectivement plutôt chiant.
Nulladies Cinéman
Nombre de messages : 2734 Date d'inscription : 28/12/2013 Age : 47
Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Lun 28 Sep 2015 - 6:39
Ah tiens, ça fait des décennies que je l'ai pas recroisé, lui... Tu donnes envie, Esther.
Invité Invité
Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Lun 28 Sep 2015 - 18:42
Azbinebrozer a écrit:
De fait, j'ai adoré Mommy, là où La Tête Haute m'a parfois gavé (mais bon, paraît que les flics aiment très rarement les séries policières, donc traiter à ce point de l'Institution (avec la majuscule) spécialisée ne pouvait que me faire sortir de mes gonds à chaque ficelle énorme, et irréaliste : sérieux, la juge des enfants qui va dans le foyer manger avec les jeunes ??).
Oui Norton j'ai tenté la comparaison. On a deux parcours d'enfant livré à une fusion maternelle pas structurante. Sur cela on a deux films qui ensuite se développent comme en négatif...
Quelques pistes...:
Mommy : je sors de l'institution éducative, je suis dans ma famille, je rejoins l'institution (carcérale). La tête haute : je sors de ma famille, je suis dans l'institution, je rejoins la famille (la mienne).
Mommy est un cri violent qui se termine sur une critique violente d'une société à peine anticipée (la fameuse loi...). La tête haute la joue à l'inverse très fin, très mesuré. Il y a bien des crises mais il y a toujours des repentirs, des moments de lucidité, des progrès sociaux.
Mommmy sonne comme une critique cinglante d'une société avec un état réduit à ses fonctions régaliennes (armée, police, justice), société renvoyant chacun à sa responsabilité d'atomes, famille, individu... Un film québecois très critique de l'esprit anglo-saxon... La tête haute montre le travail épuisant de socialisation mis en place par l'état. Un film ultra européen, état providence, état co-responsable de l'éducation.
Je comprends bien que travaillant là-dedans tu aies craqué... je ne regardes pas plus, tous les films sur l'éducation...
Et idem que toi, la trajectoire sur 8 ans ans avec la même juge, pas un homme bien sûr qui se retrouve dans pas mal de situations très familières effectivement ne passe pas pour crédible. Elle montre quelque chose de pas réelle mais d'idéalisée. La juge devient un substitut de mère... Il y a là comme un phantasme républicain à la fois beau (encore pas mal la Deneuve !... ) et dangereux... Ont-ils vraiment besoin de mère ou... de père ?...
Bref j'aime bien les deux films mais cinématographiquement je préfère Mummy malgré son hystérie maternelle !
[/quote]
Spoiler:
Je suis d'accord sur l'évolution croisée (et en négatif comme tu le dis si bien), de ces deux films. Et effectivement, la dimension état-providence de La Tête Haute, je ne l'avais pas nécessairement identifiée comme telle, mais cela fait sans doute partie de ce qui m'a gonflé, dans le sens où c'est, comme tu le dis là encore, idéalisé. Je suis favorable au service public, mais de là à nous faire croire qu'un juge (qui a je ne sais combien de dossiers sur le feu, et si peu de temps à accorder à chacun) s'implique autant pour 1 jeune, c'est très caricatural. Et puis, je crois que Malony et le jeune dans Mummy sont aussi deux jeunes très différents. Là où les nombreuses carences affectives, éducatives et diverses ruptures permettent de comprendre à quel point Malony est à fleur de peau, et difficilement à l'aise dans la société, on a un jeune, dans Mummy, qui semble avoir des troubles d'ordre psychiques, si bien que sa gestion des frustrations est TOTALEMENT imprévisible. Et là où Malony peut ponctuellement s'insérer dans une institution, le jeune de Mummy ne peut pas le faire.
Esther Yul le grincheux
Nombre de messages : 6224 Date d'inscription : 31/10/2013 Age : 50 Humeur : Taquine
Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Lun 28 Sep 2015 - 20:39
Nulladies a écrit:
Ah tiens, ça fait des décennies que je l'ai pas recroisé, lui... Tu donnes envie, Esther.
Ceci dit, je dis pas que c'est un mauvais fil ou un mauvais cinéaste. Je crois même que je n'ai objectivement pas les compétences pour en juger... c'est juste un cinéma que je n'aime pas et qui m'ennuie un peu beaucoup.
Azbinebrozer personne âgée
Nombre de messages : 2751 Date d'inscription : 12/03/2013 Age : 63 Localisation : Teuteuil Humeur : mondaine
Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Mar 29 Sep 2015 - 9:46
elnorton a écrit:
Azbinebrozer a écrit:
De fait, j'ai adoré Mommy, là où La Tête Haute m'a parfois gavé (mais bon, paraît que les flics aiment très rarement les séries policières, donc traiter à ce point de l'Institution (avec la majuscule) spécialisée ne pouvait que me faire sortir de mes gonds à chaque ficelle énorme, et irréaliste : sérieux, la juge des enfants qui va dans le foyer manger avec les jeunes ??).
Oui Norton j'ai tenté la comparaison. On a deux parcours d'enfant livré à une fusion maternelle pas structurante. Sur cela on a deux films qui ensuite se développent comme en négatif...
Quelques pistes...:
Mommy : je sors de l'institution éducative, je suis dans ma famille, je rejoins l'institution (carcérale). La tête haute : je sors de ma famille, je suis dans l'institution, je rejoins la famille (la mienne).
Mommy est un cri violent qui se termine sur une critique violente d'une société à peine anticipée (la fameuse loi...). La tête haute la joue à l'inverse très fin, très mesuré. Il y a bien des crises mais il y a toujours des repentirs, des moments de lucidité, des progrès sociaux.
Mommmy sonne comme une critique cinglante d'une société avec un état réduit à ses fonctions régaliennes (armée, police, justice), société renvoyant chacun à sa responsabilité d'atomes, famille, individu... Un film québecois très critique de l'esprit anglo-saxon... La tête haute montre le travail épuisant de socialisation mis en place par l'état. Un film ultra européen, état providence, état co-responsable de l'éducation.
Je comprends bien que travaillant là-dedans tu aies craqué... je ne regardes pas plus, tous les films sur l'éducation...
Et idem que toi, la trajectoire sur 8 ans ans avec la même juge, pas un homme bien sûr qui se retrouve dans pas mal de situations très familières effectivement ne passe pas pour crédible. Elle montre quelque chose de pas réelle mais d'idéalisée. La juge devient un substitut de mère... Il y a là comme un phantasme républicain à la fois beau (encore pas mal la Deneuve !... ) et dangereux... Ont-ils vraiment besoin de mère ou... de père ?...
Bref j'aime bien les deux films mais cinématographiquement je préfère Mummy malgré son hystérie maternelle !
Spoiler:
Je suis d'accord sur l'évolution croisée (et en négatif comme tu le dis si bien), de ces deux films. Et effectivement, la dimension état-providence de La Tête Haute, je ne l'avais pas nécessairement identifiée comme telle, mais cela fait sans doute partie de ce qui m'a gonflé, dans le sens où c'est, comme tu le dis là encore, idéalisé. Je suis favorable au service public, mais de là à nous faire croire qu'un juge (qui a je ne sais combien de dossiers sur le feu, et si peu de temps à accorder à chacun) s'implique autant pour 1 jeune, c'est très caricatural. Et puis, je crois que Malony et le jeune dans Mummy sont aussi deux jeunes très différents. Là où les nombreuses carences affectives, éducatives et diverses ruptures permettent de comprendre à quel point Malony est à fleur de peau, et difficilement à l'aise dans la société, on a un jeune, dans Mummy, qui semble avoir des troubles d'ordre psychiques, si bien que sa gestion des frustrations est TOTALEMENT imprévisible. Et là où Malony peut ponctuellement s'insérer dans une institution, le jeune de Mummy ne peut pas le faire.
[/quote]
Suite...:
Complètement d'accord avec toi sur l'idéalisation du système judiciaire. Si un jeune se met à extrapoler sur l'ensemble du système judiciaire à partir de l'image donnée par le film c'est inquiétant. Le droit contemporain, c'est pas du sens comme le droit grec antique mais du droit romain avec des textes applicables très froidement, point barre.
Pour la différence de profil des deux mômes pareil, je te rejoins même si je n'ai pas la qualité de ton regard ! Oui les sauts d'humeur de Malony correspondent à des moments où il commet des erreurs au nom de bons sentiments, où il est coincé dans sa bonne volonté... Globalement le présupposé est celui de la bonne volonté mais de la mauvaise analyse de la situation. J'aime ce principe éducatif qui ne croit jamais au mal en soi mais uniquement à l'erreur de jugement.
Pour Mummy, il faudrait effectivement revoir le contexte des pétages de plomb du môme... L'idée du mal en soi est une idée typiquement anglo-saxonne qu'on peut rattacher à l'importance accordée à la responsabilité individuelle...
Esther Yul le grincheux
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Jeu 1 Oct 2015 - 6:20
Bon, comment dire... Je n'ai jamais vu les premiers. Faut dire que Spielberg et moi, on n'est pas copain. Mais bon. Là il se contente de produire. Bref, j'ai eu l'occasion de voir ça hier (gratuitement, faut pas déconner).... Comment dire? C'est laid, mais laid.... Je ne parle pas du scénar puisqu'il tient sur un timbre poste et qu'à priori, ça ressemble fortement aux précédents. Esthétiquement, c'est tout aussi laid. La photographie est à peine digne d'un téléfilm américain qui passe sur M6. La mise en scène est plate.... et en plus, certaines scènes sont inétgralement popmpées sur "Alien" par hasard ou, selon les dires de ma femme, sur les précédents épisodes. Quant aux acteurs", c'est bien simple, ils seraient parfaits chez "Plus belle la vie". Ce truc est atroce. Ca m'apprendra à être curieux.
Nulladies Cinéman
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Jeu 1 Oct 2015 - 6:57
Requiem for a team.
Ecoutez plutôt :
C’est un petit rythme sec, 6 coups narquois, méchants comme les 70’s en train de mourir. Un assénement teigneux, qui ponctue le ballet des voitures et le silence des gangsters mutiques, dans l’attente d’une nappe synthétique grasse et volubile, celle du sang qui se mêle à la crème glacée d’une fillette. Tout est là : trêve de parole, le mal est fait, et le récit choral qui se met en place ne cesse de chanter des épilogues : la vengeance des compagnons morts, les condamnés à la chaise électrique, et la figure elle-même de l’autorité, le commissariat, sur le point de fermer. Napoleon Wilson l’avait annoncé : “It's an old story with me. I was born out of time.” Tout n’est que convergence vers cette nuit totale, sans téléphone, ni électricité, où la violence va s’installer avec la jubilation imparable de ce tactactactactactac lancinant. Il ne s’agit pas de faire dans le crédible : certes, le motif du bâtiment représentant la loi et assailli par ses opposants est un topos cinématographique, dès les séminaux Rio Bravo ou Fury. Mais ici c’est avant tout un motif visuel : comme dans le génial Die Hard, il s’agit d’explorer tous les potentiels d’un lieu destiné à la destruction : les assaillants anonymes s’enchainent comme dans un film de John Woo, les cadavres s’empilent, et on tire dans le tas. Carpenter est un puppet master, et s’en donne à cœur joie. Les motivations sont opaques, seule la réaction importe : à mesure que les cloisons se criblent de balles, la résistance s’organise. Mais, et c’est là la spécificité de ce film, les camps importent peu : les pourris sont aussi à l’intérieur, et même si les thèmes de circonstances s’échafaudent (l’héroïsme du lieutenant fidèle à sa mission, la rédemption, voire l’amour), tout n’est qu’ébauche, et le charme des personnages réside avant tout dans leur impassibilité, au premier rang desquelles on place celle de Laurie Zimmer, marmoréenne et aussi douée dans son regard perçant qu’à la gâchette. Alors, qu’importe la linéarité, la lenteur étrange de certains affrontement, l’aspect gentiment fauché de toute cette entreprise, y compris dans sa façon façon de conclure. Carpenter en a vu d’autres, et nous donne à voir ce qu’il sait le mieux gérer : une expérience close dans laquelle ses cobayes se débattent, laboratoire qui prendra toute son ampleur dans le grand film à venir, The Thing.
Invité Invité
Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Jeu 1 Oct 2015 - 10:19
Premier d'une sacrée pelletée de CO. Jusqu'à L'antre de la folie inclus, sa filmo est quand même l'une des plus belles du cinéma américain de l'époque.
Nulladies Cinéman
Nombre de messages : 2734 Date d'inscription : 28/12/2013 Age : 47
Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Ven 2 Oct 2015 - 9:00
Celui qui croyait au fiel, celui qui n’y croyait pas.
Pour qui connait un peu l’univers de Greg Araki, les couleurs acidulées qui ouvrent son film ne sont guères surprenantes : elles renvoient à cet univers adolescent et kitch qu’il a l’habitude de déployer, et pour lequel l’adhésion est soit totale, soit aussi radical le rejet. Pourtant, le vocabulaire de l’enfance, d’une culture queer et d’une naïveté assumée tranchent ici assez vite avec le véritable propos. Présenté rapidement comme une enquête, le récit s’organise autour de béances fondamentales, de vortex à partir desquels un certain nombre de fausses pistes vont surgir. Soucoupes volantes et histoire d’amour, idéalisation de l’enfance, résilience ou amnésie s’entremêlent dans une narration qui gère avec un véritable talent les ellipses narratives et passe de l’enfance à l’adolescence tout en maintenant le spectateur rivé à ces consciences brouillées, saturées d’indicible et contraintes de ménager avec ses zones d’ombre et ses mensonges. C’est là la grande réussite de Mysterious Skin : l’authenticité des points de vue choisis. En doublant les rôles des traumatisés, Araki offre deux voies possibles : celui qui croyait au fiel, celui qui n’y croyait pas au point de l’occulter. Deux trajectoires qui se rejoingent sur un point, celle du constat terrible des dégâts commis par l’acte originel. Il est facile de choquer lorsqu’on traite de la pédophilie, et Mysterious Skin est un film particulièrement difficile, mais précisément là où on ne l’attend pas. Certes, il ne s’embarrasse pas de métaphores pour évoquer la sexualité la plus avilissante, qu’il s’agisse du viol ou de la prostitution, mais il opte en un même mouvement pour une esthétique de la pudeur. Sans cesse sur le fil, il parvient à ne jamais quitter les points de vue des protagonistes, l’un dans la provoc blessée, pensant racheter sa souillure en la perpétrant, l’autre dans le transfert sur l’irrationnel et l’ufologie. L’identification est d’une certaine façon impossible, tant les personnages semblent brisés, mais c’est précisément cette inadéquation avec notre sens des valeurs, aussi libertaire soit-il, qui rend possible l’émergence de l’indignation : non pas une révolte de principe, mais la tristesse face à cette authentique incarnation de la brisure. Greg Araki a toujours su jouer du décalage, le plus souvent au profit d’une provocation ostentatoire et délirante. On constate avec enthousiasme que ce regard clivé peut être mis au service de l’émotion. Généralement, le viol constitue l’apogée émotionnel après lequel surgit la vengeance (comme dans Delivrance, par exemple) ou vers lequel converge un travail de mémoire (comme dans le très oubliable Prince des Marées). Ici, le regard des adultes est inexistant, ce qui est à la fois la force du film dans sa tonalité et le gage de l’extrême fragilité des personnages. (On remarque d’ailleurs que « maman » est le premier mot de Neil après son « second viol », et que Brian s’en prend d’abord à son père, qui lui dit ne rien pouvoir faire pour lui.). Dans cette empathie avec eux, le réalisateur parvient à retranscrire leur langage, leur comportement, et nous rendre conscient face à leur singularité des dommages causés. Le monde raisonné et stable n’existe pas : l’adulte criminel a tout faussé, détruisant toute possibilité de retour à la normale. C’est en cela que le dénouement est frappant : ce n’est pas une délivrance, ce n’est pas un accomplissement : c’est le face à face avec la vérité d’un monde sans Dieu, où l’adulte est un barbare.
Nulladies Cinéman
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Sam 3 Oct 2015 - 6:45
Cf. dans le topic sur les Arcanes du blockbuster...
Esther Yul le grincheux
Nombre de messages : 6224 Date d'inscription : 31/10/2013 Age : 50 Humeur : Taquine
Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Dim 4 Oct 2015 - 6:37
Mon fils a aimé. moi, je suis pas allé au bout.... Bouffi de bons sentiments et pas de gags drôles.... Bref, un peu chiant.
Esther Yul le grincheux
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Dim 4 Oct 2015 - 7:35
Ribes derrière la caméra, c'est l'univers du Théâtre qui déboule au cinéma. Ici les acteurs valsent. Certes, ça ne vaut pas Les Brèves de Comptoir... Mais y'a des moments vraiment très très bons. Evidemment, la mise en scène n'est pas extraordinaire, mais je ne pense pas que ce soit le but non plus. Bref, j'ai bien aimé.
Esther Yul le grincheux
Nombre de messages : 6224 Date d'inscription : 31/10/2013 Age : 50 Humeur : Taquine
Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8.... Lun 5 Oct 2015 - 5:57
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Sujet: Re: En visionnage : DVD / Divx / vhs / Super 8....