Les 3 Rocks : musique et mauvaise foi
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Les 3 Rocks : musique et mauvaise foi

disques • foot • films • séries • images • livres...
 
AccueilDernières imagesS'enregistrerConnexion
-28%
Le deal à ne pas rater :
-28% Machine à café avec broyeur à grain MELITTA Purista
229.99 € 318.99 €
Voir le deal

 

 En ce moment, je re-écoute...

Aller en bas 
+14
Esther
beachboy
Azbinebrozer
myrrhman
Powderfinger
moonriver
bro'
kissability
Zwaffle
shoplifter
Tony's Theme
lalou
Otto Bahnkaltenschnitzel
Coda
18 participants
Aller à la page : Précédent  1 ... 20 ... 36, 37, 38, 39, 40  Suivant
AuteurMessage
Invité
Invité




En ce moment, je re-écoute... - Page 37 Empty
MessageSujet: Re: En ce moment, je re-écoute...   En ce moment, je re-écoute... - Page 37 EmptyMer 7 Oct 2015 - 9:44

En ce moment, je re-écoute... - Page 37 Z

les premières écoutes à sa sortie m'avaient saoulé sévère.
laissant passer du temps je l'ai remis il y a deux ou trois mois, ça allait mieux
aujourd'hui ça va encore mieux. scratch bizarre!
Revenir en haut Aller en bas
davcom
ancienne belgique
davcom


Nombre de messages : 7029
Date d'inscription : 06/06/2012
Age : 55
Localisation : 50 Degrés Nord

En ce moment, je re-écoute... - Page 37 Empty
MessageSujet: Re: En ce moment, je re-écoute...   En ce moment, je re-écoute... - Page 37 EmptyMer 7 Oct 2015 - 17:09

En ce moment, je re-écoute... - Page 37 81AFcNrXysL._SX522_

ceci est un EXCELLENT disque. Le disque que Neil Young n'est plus fichu de faire depuis 20 ans
Revenir en haut Aller en bas
lalou
grand petit homme
lalou


Nombre de messages : 1019
Date d'inscription : 30/12/2013
Age : 54
Localisation : Sugar Mountain

En ce moment, je re-écoute... - Page 37 Empty
MessageSujet: Re: En ce moment, je re-écoute...   En ce moment, je re-écoute... - Page 37 EmptyMer 7 Oct 2015 - 17:25

+1
Je l'écoute en boucle depuis quelques jours (avec Jackson C Franck dont je n'avais jamais entendu parler avant la compile de cet été)
Mais en dessous de Rain Plans je trouve...
Revenir en haut Aller en bas
davcom
ancienne belgique
davcom


Nombre de messages : 7029
Date d'inscription : 06/06/2012
Age : 55
Localisation : 50 Degrés Nord

En ce moment, je re-écoute... - Page 37 Empty
MessageSujet: Re: En ce moment, je re-écoute...   En ce moment, je re-écoute... - Page 37 EmptyMer 7 Oct 2015 - 17:27

lalou a écrit:

Mais en dessous de Rain Plans je trouve...

Ah perso non, je préfère celui-ci
Revenir en haut Aller en bas
lalou
grand petit homme
lalou


Nombre de messages : 1019
Date d'inscription : 30/12/2013
Age : 54
Localisation : Sugar Mountain

En ce moment, je re-écoute... - Page 37 Empty
MessageSujet: Re: En ce moment, je re-écoute...   En ce moment, je re-écoute... - Page 37 EmptyMer 7 Oct 2015 - 17:46

Ce weekend, j'ai écouté New York Town du bonhomme (son 1er je crois), je l'ai même acheté sur l'itune store. Je te le conseille vraiment, un bijou!
Revenir en haut Aller en bas
davcom
ancienne belgique
davcom


Nombre de messages : 7029
Date d'inscription : 06/06/2012
Age : 55
Localisation : 50 Degrés Nord

En ce moment, je re-écoute... - Page 37 Empty
MessageSujet: Re: En ce moment, je re-écoute...   En ce moment, je re-écoute... - Page 37 EmptyMer 7 Oct 2015 - 17:49

lalou a écrit:
Ce weekend, j'ai écouté New York Town du bonhomme (son 1er je crois), je l'ai même acheté sur l'itune store. Je te le conseille vraiment, un bijou!

C'est noté
Revenir en haut Aller en bas
Esther
Yul le grincheux
Esther


Nombre de messages : 6224
Date d'inscription : 31/10/2013
Age : 50
Humeur : Taquine

En ce moment, je re-écoute... - Page 37 Empty
MessageSujet: Re: En ce moment, je re-écoute...   En ce moment, je re-écoute... - Page 37 EmptyMer 7 Oct 2015 - 20:45

En ce moment, je re-écoute... - Page 37 David_30

Alors... D'abord, j'aime beaucoup le disque. Il y a beaucoup de tueries dessus... Notamment le morceau d'intro, déchirant. Par contre, j'écoute le mix alternatif, en "bonus" dans le coffret... Soit je ne suis pas encore assez fin connaisseur, soit c'est un peu du vent (comme souvent)...
Revenir en haut Aller en bas
lalou
grand petit homme
lalou


Nombre de messages : 1019
Date d'inscription : 30/12/2013
Age : 54
Localisation : Sugar Mountain

En ce moment, je re-écoute... - Page 37 Empty
MessageSujet: Re: En ce moment, je re-écoute...   En ce moment, je re-écoute... - Page 37 EmptyMer 7 Oct 2015 - 21:17

En ce moment, je re-écoute... - Page 37 Talking-Timbuktu
Hypnotique et joyeux... Toute la misère du monde peut s'abattre sur le continent africain c'est le seul endroit où l'on saura encore danser après l'apocalypse!
Revenir en haut Aller en bas
Esther
Yul le grincheux
Esther


Nombre de messages : 6224
Date d'inscription : 31/10/2013
Age : 50
Humeur : Taquine

En ce moment, je re-écoute... - Page 37 Empty
MessageSujet: Re: En ce moment, je re-écoute...   En ce moment, je re-écoute... - Page 37 EmptyJeu 8 Oct 2015 - 5:59

En ce moment, je re-écoute... - Page 37 Tortoi10En ce moment, je re-écoute... - Page 37 Tortoi11

Bon, ben en attendant le nouvel album, je reviens aux classiques.
Revenir en haut Aller en bas
Tony's Theme
air guitariste
Tony's Theme


Nombre de messages : 9160
Date d'inscription : 08/04/2009
Age : 49
Humeur : Monochrome

En ce moment, je re-écoute... - Page 37 Empty
MessageSujet: Re: En ce moment, je re-écoute...   En ce moment, je re-écoute... - Page 37 EmptyJeu 8 Oct 2015 - 9:13

En ce moment, je re-écoute... - Page 37 Cover600x600
Astral Swans - All my Favorite Singers Are Willie Nelson
Revenir en haut Aller en bas
http://www.tonyclifton.net/
Tony's Theme
air guitariste
Tony's Theme


Nombre de messages : 9160
Date d'inscription : 08/04/2009
Age : 49
Humeur : Monochrome

En ce moment, je re-écoute... - Page 37 Empty
MessageSujet: Re: En ce moment, je re-écoute...   En ce moment, je re-écoute... - Page 37 EmptyJeu 8 Oct 2015 - 10:23

En ce moment, je re-écoute... - Page 37 Girl-band-holding-hands-with-jamie
Girl Band - Holding Hands with Jamie
Revenir en haut Aller en bas
http://www.tonyclifton.net/
Zwaffle
un mont de verres
Zwaffle


Nombre de messages : 1724
Date d'inscription : 08/01/2014
Age : 47

En ce moment, je re-écoute... - Page 37 Empty
MessageSujet: Re: En ce moment, je re-écoute...   En ce moment, je re-écoute... - Page 37 EmptyJeu 8 Oct 2015 - 13:30

En ce moment, je re-écoute... - Page 37 MI0000261138.jpg?partner=allrovi

marrant comment on peut redécouvrir complètement un disque des années après l'avoir acheté

j'avais jamais fait attention au magnifique texte de "so much wine" (qui est pourtant la chanson qui m'a fait découvrir le groupe)
Revenir en haut Aller en bas
Gengis
Yes, he can.
Gengis


Nombre de messages : 18128
Date d'inscription : 18/11/2008

En ce moment, je re-écoute... - Page 37 Empty
MessageSujet: Re: En ce moment, je re-écoute...   En ce moment, je re-écoute... - Page 37 EmptyJeu 8 Oct 2015 - 18:20

En ce moment, je re-écoute... - Page 37 51Hky6rBo3L
Revenir en haut Aller en bas
Tony's Theme
air guitariste
Tony's Theme


Nombre de messages : 9160
Date d'inscription : 08/04/2009
Age : 49
Humeur : Monochrome

En ce moment, je re-écoute... - Page 37 Empty
MessageSujet: Re: En ce moment, je re-écoute...   En ce moment, je re-écoute... - Page 37 EmptyJeu 8 Oct 2015 - 20:01

En ce moment, je re-écoute... - Page 37 1280x1280
Quel putain de live ! cheers
Revenir en haut Aller en bas
http://www.tonyclifton.net/
myrrhman
les couleurs du printemps
myrrhman


Nombre de messages : 4325
Date d'inscription : 25/01/2009

En ce moment, je re-écoute... - Page 37 Empty
MessageSujet: Re: En ce moment, je re-écoute...   En ce moment, je re-écoute... - Page 37 EmptyJeu 8 Oct 2015 - 23:07

Tony's Theme a écrit:
En ce moment, je re-écoute... - Page 37 1280x1280
Quel putain de live ! cheers
+100000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000
Revenir en haut Aller en bas
http://demadepressionetdesmoyensdemensortiroupas.hautetfort.com/
moonriver
Comme un Lego
moonriver


Nombre de messages : 4790
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 54
Localisation : IDF

En ce moment, je re-écoute... - Page 37 Empty
MessageSujet: Re: En ce moment, je re-écoute...   En ce moment, je re-écoute... - Page 37 EmptyJeu 8 Oct 2015 - 23:43

myrrhman a écrit:
Tony's Theme a écrit:
En ce moment, je re-écoute... - Page 37 1280x1280
Quel putain de live ! cheers
+100000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000
+200000000000000000009000000999990000000000000000000000
Revenir en haut Aller en bas
Esther
Yul le grincheux
Esther


Nombre de messages : 6224
Date d'inscription : 31/10/2013
Age : 50
Humeur : Taquine

En ce moment, je re-écoute... - Page 37 Empty
MessageSujet: Re: En ce moment, je re-écoute...   En ce moment, je re-écoute... - Page 37 EmptyVen 9 Oct 2015 - 5:43

moonriver a écrit:
myrrhman a écrit:
Tony's Theme a écrit:
En ce moment, je re-écoute... - Page 37 1280x1280
Quel putain de live ! cheers
+100000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000
+200000000000000000009000000999990000000000000000000000

Voilà ce que j'en disais il y a bien longtemps sur le forum de Neil Young...

Il n’est pas rare de voir fleurir un énième album Live, d’un énième groupe, d’un énième intérêt. Neil Young ne déroge pas forcément à la règle, ayant lui aussi son live inutile. Mais, lorsqu’un artiste ne se contente pas de dévaler son hits parade pour nous revendre un nouveau best of en se contentant de coller du public derrière pour se donner bonne conscience, les choses peuvent s’avérer bien meilleures. Dans l’histoire du rock, les albums Live de qualité se comptent sur les doigts de la main, mais lorsqu’ils sont bons, ils sont bons. Après un « Ragged Glory » rageur en diable, mais parfois un brin bourrin, Neil Young sort « Weld ». Double Live (triple avec son excroissance expérimentale « Arc ») qui va rapidement se placer parmi les meilleurs Live de l’Histoire, avec une grande hache ! Un live tranchant, incisif, et incandescent. Oui, incandescent. Un disque à écouter avec un extincteur à ses côtés sous peine de voir sa platine prendre feu.

A l’image de la pochette, Neil Young et son cheval fou font rugir les guitares comme peu de groupes savent le faire, car il ne suffit pas de faire hurler une guitare pour faire fureur, non… Il ne faut surtout pas oublier de toucher l’épine dorsale de son auditoire, de le piquer au vif, de lui triturer le cœur. « Cortez the Killer » est à ce titre un exemple ahurissant de bonheur. Neil Young y alterne douceur et déchirures de façon surprenante. Si la version de « Zuma » est déjà fabuleuse et émouvante, il amène ici une pesanteur inédite qui fait envier ceux qui assistaient ce soir là à un grand moment, pour parvenir enfin à une sorte d’extase sur un son de guitare des plus tranchants.

Le Loner n’est pas Jimi Hendrix, c’est vrai. Mais s’il ne possède pas la technique de celui-ci, il en possède certainement le feeling et le talent d’improvisations. Avec quelques notes seulement, il assène un solo de guitare de feule à gorge déployée comme sur des titres comme « Powderfinger » qui récupère une force supplémentaire face à l’originale. La saturation est à son paroxysme lorsqu’il interprète ses morceaux les plus récents, faisant ainsi oublier le niveau légèrement inférieur face à des classiques aussi indestructibles que « Cinnamon girl » ou « Hey Hey, My My ». Mais ce disque n’est pas seulement l’explosion permanente d’un Loner en colère, il représente également un sommet d’interprétation, comme l’atteste la version bondissante de « Tonight’s the night » où le Crazy Horse martèle une rythmique qui rappelle étrangement les premières notes de « Peter Gunn theme » de Mancini, offrant une seconde jeunesse à l’un des titres les plus glauques de Neil Young.

Il reprend également avec ferveur « Blowin’ in the wind » qui croule littéralement sous les bombes. Le piège de la reprise eut été pour Neil Young de reprendre ce titre à la guitare folk, comme il aurait sans doute pu le faire avec talent, mais il préfère faire pleurer sa guitare en entonnant le morceau de Dylan à la manière d’un hymne grinçant porté par des larsens meurtriers à la manière d’un Hendrix, un matin de soleil levant, donnant à la jeunesse américaine l’une des plus belles leçons de leur histoire. Tout ceci est littéralement bouleversant et transpire l’authenticité, la chaleur humaine et le respect d’une œuvre fondamentale.

Enfin, il y a l’assaut, ce morceau qui vous saute à la gorge, parce qu’il est beau, parce qu’il est violent, parce qu’il est indétrônable dans sa déflagration. « Like a hurricane » vous arrache la tête avec les dents, vous immole littéralement. Tel Edwards au mains d’argent, Neil Young semble avoir des ciseaux… que dis-je, des prises électriques à la place des doigts. L’électricité coule, s’écoule dans un flot ininterrompu de guitares valdinguées, maltraitées, cabossées. Le loner et son cheval fou semblent vouloir broyer cette chanson et la guitare de Neil Young n’a visiblement plus assez de cordes, de notes pour satisfaire l’appétit gargantuesque de son maître et finit par ne plus supporter cette croix à l’évidence trop lourde pour elle. Neil Young la martèle, pour étouffer sous ses coups le morceau qui se confond dans un océan sonique rarement entendu. Le break du milieu où Neil Young prend le dernier couplet dans un silence à peine effleuré par quelques accords fabriqués sous le larsen ne suffit pas à sauver cette six cordes d’une mise à mort annoncée. Tous les solos du monde de tous les techniciens du monde à la mode Rondat, à la mode Métal, à la mode Satriani devraient observer 14 minutes de silence pour enfin comprendre qu’une seule note jouée pendant une minute mais avec toute la conviction du monde remplacera toujours et à jamais des dizaines des minutes de branlotages stériles et d’astiquages de manche vains. Le morceau se termine dans une orgie sonique assourdissante qui vous laisse à terre, épuisé, mais avec la satisfaction d’une nuit harassante mais orgasmique passée entre les reins d’une déesse improbable.

Revenir en haut Aller en bas
Esther
Yul le grincheux
Esther


Nombre de messages : 6224
Date d'inscription : 31/10/2013
Age : 50
Humeur : Taquine

En ce moment, je re-écoute... - Page 37 Empty
MessageSujet: Re: En ce moment, je re-écoute...   En ce moment, je re-écoute... - Page 37 EmptyVen 9 Oct 2015 - 5:46

En ce moment, je re-écoute... - Page 37 Pali_m10

PALI MEURSAULT, soit une musique industrielle à base de machines d'imprimerie...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



En ce moment, je re-écoute... - Page 37 Empty
MessageSujet: Re: En ce moment, je re-écoute...   En ce moment, je re-écoute... - Page 37 EmptyVen 9 Oct 2015 - 10:12

Esther a écrit:
moonriver a écrit:
myrrhman a écrit:
Tony's Theme a écrit:
En ce moment, je re-écoute... - Page 37 1280x1280
Quel putain de live ! cheers
+100000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000
+200000000000000000009000000999990000000000000000000000

Voilà ce que j'en disais il y a bien longtemps sur le forum de Neil Young...

Il n’est pas rare de voir fleurir un énième album Live, d’un énième groupe, d’un énième intérêt. Neil Young ne déroge pas forcément à la règle, ayant lui aussi son live inutile. Mais, lorsqu’un artiste ne se contente pas de dévaler son hits parade pour nous revendre un nouveau best of en se contentant de coller du public derrière pour se donner bonne conscience, les choses peuvent s’avérer bien meilleures. Dans l’histoire du rock, les albums Live de qualité se comptent sur les doigts de la main, mais lorsqu’ils sont bons, ils sont bons. Après un « Ragged Glory » rageur en diable, mais parfois un brin bourrin, Neil Young sort « Weld ». Double Live (triple avec son excroissance expérimentale « Arc ») qui va rapidement se placer parmi les meilleurs Live de l’Histoire, avec une grande hache ! Un live tranchant, incisif, et incandescent. Oui, incandescent. Un disque à écouter avec un extincteur à ses côtés sous peine de voir sa platine prendre feu.

A l’image de la pochette, Neil Young et son cheval fou font rugir les guitares comme peu de groupes savent le faire, car il ne suffit pas de faire hurler une guitare pour faire fureur, non… Il ne faut surtout pas oublier de toucher l’épine dorsale de son auditoire, de le piquer au vif, de lui triturer le cœur. « Cortez the Killer » est à ce titre un exemple ahurissant de bonheur. Neil Young y alterne douceur et déchirures de façon surprenante. Si la version de « Zuma » est déjà fabuleuse et émouvante, il amène ici une pesanteur inédite qui fait envier ceux qui assistaient ce soir là à un grand moment, pour parvenir enfin à une sorte d’extase sur un son de guitare des plus tranchants.

Le Loner n’est pas Jimi Hendrix, c’est vrai. Mais s’il ne possède pas la technique de celui-ci, il en possède certainement le feeling et le talent d’improvisations. Avec quelques notes seulement, il assène un solo de guitare de feule à gorge déployée comme sur des titres comme « Powderfinger » qui récupère une force supplémentaire face à l’originale. La saturation est à son paroxysme lorsqu’il interprète ses morceaux les plus récents, faisant ainsi oublier le niveau légèrement inférieur face à des classiques aussi indestructibles que « Cinnamon girl » ou « Hey Hey, My My ». Mais ce disque n’est pas seulement l’explosion permanente d’un Loner en colère, il représente également un sommet d’interprétation, comme l’atteste la version bondissante de « Tonight’s the night » où le Crazy Horse martèle une rythmique qui rappelle étrangement les premières notes de « Peter Gunn theme » de Mancini, offrant une seconde jeunesse à l’un des titres les plus glauques de Neil Young.

Il reprend également avec ferveur « Blowin’ in the wind » qui croule littéralement sous les bombes. Le piège de la reprise eut été pour Neil Young de reprendre ce titre à la guitare folk, comme il aurait sans doute pu le faire avec talent, mais il préfère faire pleurer sa guitare en entonnant le morceau de Dylan à la manière d’un hymne grinçant porté par des larsens meurtriers à la manière d’un Hendrix, un matin de soleil levant, donnant à la jeunesse américaine l’une des plus belles leçons de leur histoire. Tout ceci est littéralement bouleversant et transpire l’authenticité, la chaleur humaine et le respect d’une œuvre fondamentale.

Enfin, il y a l’assaut, ce morceau qui vous saute à la gorge, parce qu’il est beau, parce qu’il est violent, parce qu’il est indétrônable dans sa déflagration. « Like a hurricane » vous arrache la tête avec les dents, vous immole littéralement. Tel Edwards au mains d’argent, Neil Young semble avoir des ciseaux… que dis-je, des prises électriques à la place des doigts. L’électricité coule, s’écoule dans un flot ininterrompu de guitares valdinguées, maltraitées, cabossées. Le loner et son cheval fou semblent vouloir broyer cette chanson et la guitare de Neil Young n’a visiblement plus assez de cordes, de notes pour satisfaire l’appétit gargantuesque de son maître et finit par ne plus supporter cette croix à l’évidence trop lourde pour elle. Neil Young la martèle, pour étouffer sous ses coups le morceau qui se confond dans un océan sonique rarement entendu. Le break du milieu où Neil Young prend le dernier couplet dans un silence à peine effleuré par quelques accords fabriqués sous le larsen ne suffit pas à sauver cette six cordes d’une mise à mort annoncée. Tous les solos du monde de tous les techniciens du monde à la mode Rondat, à la mode Métal, à la mode Satriani devraient observer 14 minutes de silence pour enfin comprendre qu’une seule note jouée pendant une minute mais avec toute la conviction du monde remplacera toujours et à jamais des dizaines des minutes de branlotages stériles et d’astiquages de manche vains. Le morceau se termine dans une orgie sonique assourdissante qui vous laisse à terre, épuisé, mais avec la satisfaction d’une nuit harassante mais orgasmique passée entre les reins d’une déesse improbable.



Superbe.
Revenir en haut Aller en bas
Tony's Theme
air guitariste
Tony's Theme


Nombre de messages : 9160
Date d'inscription : 08/04/2009
Age : 49
Humeur : Monochrome

En ce moment, je re-écoute... - Page 37 Empty
MessageSujet: Re: En ce moment, je re-écoute...   En ce moment, je re-écoute... - Page 37 EmptyVen 9 Oct 2015 - 11:11

ELSD a écrit:
Esther a écrit:
moonriver a écrit:
myrrhman a écrit:
Tony's Theme a écrit:
En ce moment, je re-écoute... - Page 37 1280x1280
Quel putain de live ! cheers
+100000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000
+200000000000000000009000000999990000000000000000000000

Voilà ce que j'en disais il y a bien longtemps sur le forum de Neil Young...

Il n’est pas rare de voir fleurir un énième album Live, d’un énième groupe, d’un énième intérêt. Neil Young ne déroge pas forcément à la règle, ayant lui aussi son live inutile. Mais, lorsqu’un artiste ne se contente pas de dévaler son hits parade pour nous revendre un nouveau best of en se contentant de coller du public derrière pour se donner bonne conscience, les choses peuvent s’avérer bien meilleures. Dans l’histoire du rock, les albums Live de qualité se comptent sur les doigts de la main, mais lorsqu’ils sont bons, ils sont bons. Après un « Ragged Glory » rageur en diable, mais parfois un brin bourrin, Neil Young sort « Weld ». Double Live (triple avec son excroissance expérimentale « Arc ») qui va rapidement se placer parmi les meilleurs Live de l’Histoire, avec une grande hache ! Un live tranchant, incisif, et incandescent. Oui, incandescent. Un disque à écouter avec un extincteur à ses côtés sous peine de voir sa platine prendre feu.

A l’image de la pochette, Neil Young et son cheval fou font rugir les guitares comme peu de groupes savent le faire, car il ne suffit pas de faire hurler une guitare pour faire fureur, non… Il ne faut surtout pas oublier de toucher l’épine dorsale de son auditoire, de le piquer au vif, de lui triturer le cœur. « Cortez the Killer » est à ce titre un exemple ahurissant de bonheur. Neil Young y alterne douceur et déchirures de façon surprenante. Si la version de « Zuma » est déjà fabuleuse et émouvante, il amène ici une pesanteur inédite qui fait envier ceux qui assistaient ce soir là à un grand moment, pour parvenir enfin à une sorte d’extase sur un son de guitare des plus tranchants.

Le Loner n’est pas Jimi Hendrix, c’est vrai. Mais s’il ne possède pas la technique de celui-ci, il en possède certainement le feeling et le talent d’improvisations. Avec quelques notes seulement, il assène un solo de guitare de feule à gorge déployée comme sur des titres comme « Powderfinger » qui récupère une force supplémentaire face à l’originale. La saturation est à son paroxysme lorsqu’il interprète ses morceaux les plus récents, faisant ainsi oublier le niveau légèrement inférieur face à des classiques aussi indestructibles que « Cinnamon girl » ou « Hey Hey, My My ». Mais ce disque n’est pas seulement l’explosion permanente d’un Loner en colère, il représente également un sommet d’interprétation, comme l’atteste la version bondissante de « Tonight’s the night » où le Crazy Horse martèle une rythmique qui rappelle étrangement les premières notes de « Peter Gunn theme » de Mancini, offrant une seconde jeunesse à l’un des titres les plus glauques de Neil Young.

Il reprend également avec ferveur « Blowin’ in the wind » qui croule littéralement sous les bombes. Le piège de la reprise eut été pour Neil Young de reprendre ce titre à la guitare folk, comme il aurait sans doute pu le faire avec talent, mais il préfère faire pleurer sa guitare en entonnant le morceau de Dylan à la manière d’un hymne grinçant porté par des larsens meurtriers à la manière d’un Hendrix, un matin de soleil levant, donnant à la jeunesse américaine l’une des plus belles leçons de leur histoire. Tout ceci est littéralement bouleversant et transpire l’authenticité, la chaleur humaine et le respect d’une œuvre fondamentale.

Enfin, il y a l’assaut, ce morceau qui vous saute à la gorge, parce qu’il est beau, parce qu’il est violent, parce qu’il est indétrônable dans sa déflagration. « Like a hurricane » vous arrache la tête avec les dents, vous immole littéralement. Tel Edwards au mains d’argent, Neil Young semble avoir des ciseaux… que dis-je, des prises électriques à la place des doigts. L’électricité coule, s’écoule dans un flot ininterrompu de guitares valdinguées, maltraitées, cabossées. Le loner et son cheval fou semblent vouloir broyer cette chanson et la guitare de Neil Young n’a visiblement plus assez de cordes, de notes pour satisfaire l’appétit gargantuesque de son maître et finit par ne plus supporter cette croix à l’évidence trop lourde pour elle. Neil Young la martèle, pour étouffer sous ses coups le morceau qui se confond dans un océan sonique rarement entendu. Le break du milieu où Neil Young prend le dernier couplet dans un silence à peine effleuré par quelques accords fabriqués sous le larsen ne suffit pas à sauver cette six cordes d’une mise à mort annoncée. Tous les solos du monde de tous les techniciens du monde à la mode Rondat, à la mode Métal, à la mode Satriani devraient observer 14 minutes de silence pour enfin comprendre qu’une seule note jouée pendant une minute mais avec toute la conviction du monde remplacera toujours et à jamais des dizaines des minutes de branlotages stériles et d’astiquages de manche vains. Le morceau se termine dans une orgie sonique assourdissante qui vous laisse à terre, épuisé, mais avec la satisfaction d’une nuit harassante mais orgasmique passée entre les reins d’une déesse improbable.



Superbe.
Woaw !
Revenir en haut Aller en bas
http://www.tonyclifton.net/
Tony's Theme
air guitariste
Tony's Theme


Nombre de messages : 9160
Date d'inscription : 08/04/2009
Age : 49
Humeur : Monochrome

En ce moment, je re-écoute... - Page 37 Empty
MessageSujet: Re: En ce moment, je re-écoute...   En ce moment, je re-écoute... - Page 37 EmptyVen 9 Oct 2015 - 15:18

Mode révision pour le bilan de l'année 2015.
En ce moment, je re-écoute... - Page 37 0004449426_10
Kunz - Our Songs as a Public Space

En ce moment, je re-écoute... - Page 37 Spectres_-_Dying
Spectres - Dying
Revenir en haut Aller en bas
http://www.tonyclifton.net/
Azbinebrozer
personne âgée
Azbinebrozer


Nombre de messages : 2751
Date d'inscription : 12/03/2013
Age : 63
Localisation : Teuteuil
Humeur : mondaine

En ce moment, je re-écoute... - Page 37 Empty
MessageSujet: Re: En ce moment, je re-écoute...   En ce moment, je re-écoute... - Page 37 EmptyVen 9 Oct 2015 - 17:41

Esther a écrit:
moonriver a écrit:
myrrhman a écrit:
Tony's Theme a écrit:
En ce moment, je re-écoute... - Page 37 1280x1280
Quel putain de live ! cheers
+100000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000
+200000000000000000009000000999990000000000000000000000

Voilà ce que j'en disais il y a bien longtemps sur le forum de Neil Young...

Il n’est pas rare de voir fleurir un énième album Live, d’un énième groupe, d’un énième intérêt. Neil Young ne déroge pas forcément à la règle, ayant lui aussi son live inutile. Mais, lorsqu’un artiste ne se contente pas de dévaler son hits parade pour nous revendre un nouveau best of en se contentant de coller du public derrière pour se donner bonne conscience, les choses peuvent s’avérer bien meilleures. Dans l’histoire du rock, les albums Live de qualité se comptent sur les doigts de la main, mais lorsqu’ils sont bons, ils sont bons. Après un « Ragged Glory » rageur en diable, mais parfois un brin bourrin, Neil Young sort « Weld ». Double Live (triple avec son excroissance expérimentale « Arc ») qui va rapidement se placer parmi les meilleurs Live de l’Histoire, avec une grande hache ! Un live tranchant, incisif, et incandescent. Oui, incandescent. Un disque à écouter avec un extincteur à ses côtés sous peine de voir sa platine prendre feu.

A l’image de la pochette, Neil Young et son cheval fou font rugir les guitares comme peu de groupes savent le faire, car il ne suffit pas de faire hurler une guitare pour faire fureur, non… Il ne faut surtout pas oublier de toucher l’épine dorsale de son auditoire, de le piquer au vif, de lui triturer le cœur. « Cortez the Killer » est à ce titre un exemple ahurissant de bonheur. Neil Young y alterne douceur et déchirures de façon surprenante. Si la version de « Zuma » est déjà fabuleuse et émouvante, il amène ici une pesanteur inédite qui fait envier ceux qui assistaient ce soir là à un grand moment, pour parvenir enfin à une sorte d’extase sur un son de guitare des plus tranchants.

Le Loner n’est pas Jimi Hendrix, c’est vrai. Mais s’il ne possède pas la technique de celui-ci, il en possède certainement le feeling et le talent d’improvisations. Avec quelques notes seulement, il assène un solo de guitare de feule à gorge déployée comme sur des titres comme « Powderfinger » qui récupère une force supplémentaire face à l’originale. La saturation est à son paroxysme lorsqu’il interprète ses morceaux les plus récents, faisant ainsi oublier le niveau légèrement inférieur face à des classiques aussi indestructibles que « Cinnamon girl » ou « Hey Hey, My My ». Mais ce disque n’est pas seulement l’explosion permanente d’un Loner en colère, il représente également un sommet d’interprétation, comme l’atteste la version bondissante de « Tonight’s the night » où le Crazy Horse martèle une rythmique qui rappelle étrangement les premières notes de « Peter Gunn theme » de Mancini, offrant une seconde jeunesse à l’un des titres les plus glauques de Neil Young.

Il reprend également avec ferveur « Blowin’ in the wind » qui croule littéralement sous les bombes. Le piège de la reprise eut été pour Neil Young de reprendre ce titre à la guitare folk, comme il aurait sans doute pu le faire avec talent, mais il préfère faire pleurer sa guitare en entonnant le morceau de Dylan à la manière d’un hymne grinçant porté par des larsens meurtriers à la manière d’un Hendrix, un matin de soleil levant, donnant à la jeunesse américaine l’une des plus belles leçons de leur histoire. Tout ceci est littéralement bouleversant et transpire l’authenticité, la chaleur humaine et le respect d’une œuvre fondamentale.

Enfin, il y a l’assaut, ce morceau qui vous saute à la gorge, parce qu’il est beau, parce qu’il est violent, parce qu’il est indétrônable dans sa déflagration. « Like a hurricane » vous arrache la tête avec les dents, vous immole littéralement. Tel Edwards au mains d’argent, Neil Young semble avoir des ciseaux… que dis-je, des prises électriques à la place des doigts. L’électricité coule, s’écoule dans un flot ininterrompu de guitares valdinguées, maltraitées, cabossées. Le loner et son cheval fou semblent vouloir broyer cette chanson et la guitare de Neil Young n’a visiblement plus assez de cordes, de notes pour satisfaire l’appétit gargantuesque de son maître et finit par ne plus supporter cette croix à l’évidence trop lourde pour elle. Neil Young la martèle, pour étouffer sous ses coups le morceau qui se confond dans un océan sonique rarement entendu. Le break du milieu où Neil Young prend le dernier couplet dans un silence à peine effleuré par quelques accords fabriqués sous le larsen ne suffit pas à sauver cette six cordes d’une mise à mort annoncée. Tous les solos du monde de tous les techniciens du monde à la mode Rondat, à la mode Métal, à la mode Satriani devraient observer 14 minutes de silence pour enfin comprendre qu’une seule note jouée pendant une minute mais avec toute la conviction du monde remplacera toujours et à jamais des dizaines des minutes de branlotages stériles et d’astiquages de manche vains. Le morceau se termine dans une orgie sonique assourdissante qui vous laisse à terre, épuisé, mais avec la satisfaction d’une nuit harassante mais orgasmique passée entre les reins d’une déesse improbable.

Impec !
Arrow  Addict
Revenir en haut Aller en bas
Tony's Theme
air guitariste
Tony's Theme


Nombre de messages : 9160
Date d'inscription : 08/04/2009
Age : 49
Humeur : Monochrome

En ce moment, je re-écoute... - Page 37 Empty
MessageSujet: Re: En ce moment, je re-écoute...   En ce moment, je re-écoute... - Page 37 EmptyVen 9 Oct 2015 - 19:26

En ce moment, je re-écoute... - Page 37 Cumming
Revenir en haut Aller en bas
http://www.tonyclifton.net/
Esther
Yul le grincheux
Esther


Nombre de messages : 6224
Date d'inscription : 31/10/2013
Age : 50
Humeur : Taquine

En ce moment, je re-écoute... - Page 37 Empty
MessageSujet: Re: En ce moment, je re-écoute...   En ce moment, je re-écoute... - Page 37 EmptyVen 9 Oct 2015 - 20:41

Azbinebrozer a écrit:
Esther a écrit:
moonriver a écrit:
myrrhman a écrit:
Tony's Theme a écrit:
En ce moment, je re-écoute... - Page 37 1280x1280
Quel putain de live ! cheers
+100000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000
+200000000000000000009000000999990000000000000000000000

Voilà ce que j'en disais il y a bien longtemps sur le forum de Neil Young...

Il n’est pas rare de voir fleurir un énième album Live, d’un énième groupe, d’un énième intérêt. Neil Young ne déroge pas forcément à la règle, ayant lui aussi son live inutile. Mais, lorsqu’un artiste ne se contente pas de dévaler son hits parade pour nous revendre un nouveau best of en se contentant de coller du public derrière pour se donner bonne conscience, les choses peuvent s’avérer bien meilleures. Dans l’histoire du rock, les albums Live de qualité se comptent sur les doigts de la main, mais lorsqu’ils sont bons, ils sont bons. Après un « Ragged Glory » rageur en diable, mais parfois un brin bourrin, Neil Young sort « Weld ». Double Live (triple avec son excroissance expérimentale « Arc ») qui va rapidement se placer parmi les meilleurs Live de l’Histoire, avec une grande hache ! Un live tranchant, incisif, et incandescent. Oui, incandescent. Un disque à écouter avec un extincteur à ses côtés sous peine de voir sa platine prendre feu.

A l’image de la pochette, Neil Young et son cheval fou font rugir les guitares comme peu de groupes savent le faire, car il ne suffit pas de faire hurler une guitare pour faire fureur, non… Il ne faut surtout pas oublier de toucher l’épine dorsale de son auditoire, de le piquer au vif, de lui triturer le cœur. « Cortez the Killer » est à ce titre un exemple ahurissant de bonheur. Neil Young y alterne douceur et déchirures de façon surprenante. Si la version de « Zuma » est déjà fabuleuse et émouvante, il amène ici une pesanteur inédite qui fait envier ceux qui assistaient ce soir là à un grand moment, pour parvenir enfin à une sorte d’extase sur un son de guitare des plus tranchants.

Le Loner n’est pas Jimi Hendrix, c’est vrai. Mais s’il ne possède pas la technique de celui-ci, il en possède certainement le feeling et le talent d’improvisations. Avec quelques notes seulement, il assène un solo de guitare de feule à gorge déployée comme sur des titres comme « Powderfinger » qui récupère une force supplémentaire face à l’originale. La saturation est à son paroxysme lorsqu’il interprète ses morceaux les plus récents, faisant ainsi oublier le niveau légèrement inférieur face à des classiques aussi indestructibles que « Cinnamon girl » ou « Hey Hey, My My ». Mais ce disque n’est pas seulement l’explosion permanente d’un Loner en colère, il représente également un sommet d’interprétation, comme l’atteste la version bondissante de « Tonight’s the night » où le Crazy Horse martèle une rythmique qui rappelle étrangement les premières notes de « Peter Gunn theme » de Mancini, offrant une seconde jeunesse à l’un des titres les plus glauques de Neil Young.

Il reprend également avec ferveur « Blowin’ in the wind » qui croule littéralement sous les bombes. Le piège de la reprise eut été pour Neil Young de reprendre ce titre à la guitare folk, comme il aurait sans doute pu le faire avec talent, mais il préfère faire pleurer sa guitare en entonnant le morceau de Dylan à la manière d’un hymne grinçant porté par des larsens meurtriers à la manière d’un Hendrix, un matin de soleil levant, donnant à la jeunesse américaine l’une des plus belles leçons de leur histoire. Tout ceci est littéralement bouleversant et transpire l’authenticité, la chaleur humaine et le respect d’une œuvre fondamentale.

Enfin, il y a l’assaut, ce morceau qui vous saute à la gorge, parce qu’il est beau, parce qu’il est violent, parce qu’il est indétrônable dans sa déflagration. « Like a hurricane » vous arrache la tête avec les dents, vous immole littéralement. Tel Edwards au mains d’argent, Neil Young semble avoir des ciseaux… que dis-je, des prises électriques à la place des doigts. L’électricité coule, s’écoule dans un flot ininterrompu de guitares valdinguées, maltraitées, cabossées. Le loner et son cheval fou semblent vouloir broyer cette chanson et la guitare de Neil Young n’a visiblement plus assez de cordes, de notes pour satisfaire l’appétit gargantuesque de son maître et finit par ne plus supporter cette croix à l’évidence trop lourde pour elle. Neil Young la martèle, pour étouffer sous ses coups le morceau qui se confond dans un océan sonique rarement entendu. Le break du milieu où Neil Young prend le dernier couplet dans un silence à peine effleuré par quelques accords fabriqués sous le larsen ne suffit pas à sauver cette six cordes d’une mise à mort annoncée. Tous les solos du monde de tous les techniciens du monde à la mode Rondat, à la mode Métal, à la mode Satriani devraient observer 14 minutes de silence pour enfin comprendre qu’une seule note jouée pendant une minute mais avec toute la conviction du monde remplacera toujours et à jamais des dizaines des minutes de branlotages stériles et d’astiquages de manche vains. Le morceau se termine dans une orgie sonique assourdissante qui vous laisse à terre, épuisé, mais avec la satisfaction d’une nuit harassante mais orgasmique passée entre les reins d’une déesse improbable.

Impec !
Arrow  Addict
Merci, mais je ne sais pas si ça a vraiment de l'intérêt pour Addict.
Revenir en haut Aller en bas
beachboy
in ze pochette
beachboy


Nombre de messages : 7413
Date d'inscription : 17/11/2008

En ce moment, je re-écoute... - Page 37 Empty
MessageSujet: Re: En ce moment, je re-écoute...   En ce moment, je re-écoute... - Page 37 EmptySam 10 Oct 2015 - 6:34

En ce moment, je re-écoute... - Page 37 51tClX0HGlL

Avant un p'tit nouveau attendu dans quelques jours
Revenir en haut Aller en bas
http://mavielamentable.hautetfort.com/
beachboy
in ze pochette
beachboy


Nombre de messages : 7413
Date d'inscription : 17/11/2008

En ce moment, je re-écoute... - Page 37 Empty
MessageSujet: Re: En ce moment, je re-écoute...   En ce moment, je re-écoute... - Page 37 EmptySam 10 Oct 2015 - 7:28

En ce moment, je re-écoute... - Page 37 Unnamed%20(48)
Revenir en haut Aller en bas
http://mavielamentable.hautetfort.com/
Contenu sponsorisé





En ce moment, je re-écoute... - Page 37 Empty
MessageSujet: Re: En ce moment, je re-écoute...   En ce moment, je re-écoute... - Page 37 Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
En ce moment, je re-écoute...
Revenir en haut 
Page 37 sur 40Aller à la page : Précédent  1 ... 20 ... 36, 37, 38, 39, 40  Suivant
 Sujets similaires
-
» En ce moment, je re-écoute...
» En ce moment, je re-écoute...
» En ce moment, je re-écoute...
» En ce moment, je re-écoute...
» En ce moment, je re-écoute...

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Les 3 Rocks : musique et mauvaise foi :: Ecouter :: Musique-
Sauter vers: