Les 3 Rocks : musique et mauvaise foi disques • foot • films • séries • images • livres... |
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| En ce moment, je re-écoute... | |
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+14Esther beachboy Azbinebrozer myrrhman Powderfinger moonriver bro' kissability Zwaffle shoplifter Tony's Theme lalou Otto Bahnkaltenschnitzel Coda 18 participants | |
Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Re: En ce moment, je re-écoute... Mer 7 Oct 2015 - 9:44 | |
| les premières écoutes à sa sortie m'avaient saoulé sévère. laissant passer du temps je l'ai remis il y a deux ou trois mois, ça allait mieux aujourd'hui ça va encore mieux. bizarre! |
| | | davcom ancienne belgique
Nombre de messages : 7029 Date d'inscription : 06/06/2012 Age : 55 Localisation : 50 Degrés Nord
| Sujet: Re: En ce moment, je re-écoute... Mer 7 Oct 2015 - 17:09 | |
| ceci est un EXCELLENT disque. Le disque que Neil Young n'est plus fichu de faire depuis 20 ans | |
| | | lalou grand petit homme
Nombre de messages : 1019 Date d'inscription : 30/12/2013 Age : 54 Localisation : Sugar Mountain
| Sujet: Re: En ce moment, je re-écoute... Mer 7 Oct 2015 - 17:25 | |
| +1 Je l'écoute en boucle depuis quelques jours (avec Jackson C Franck dont je n'avais jamais entendu parler avant la compile de cet été) Mais en dessous de Rain Plans je trouve...
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| | | davcom ancienne belgique
Nombre de messages : 7029 Date d'inscription : 06/06/2012 Age : 55 Localisation : 50 Degrés Nord
| Sujet: Re: En ce moment, je re-écoute... Mer 7 Oct 2015 - 17:27 | |
| - lalou a écrit:
Mais en dessous de Rain Plans je trouve...
Ah perso non, je préfère celui-ci | |
| | | lalou grand petit homme
Nombre de messages : 1019 Date d'inscription : 30/12/2013 Age : 54 Localisation : Sugar Mountain
| Sujet: Re: En ce moment, je re-écoute... Mer 7 Oct 2015 - 17:46 | |
| Ce weekend, j'ai écouté New York Town du bonhomme (son 1er je crois), je l'ai même acheté sur l'itune store. Je te le conseille vraiment, un bijou! | |
| | | davcom ancienne belgique
Nombre de messages : 7029 Date d'inscription : 06/06/2012 Age : 55 Localisation : 50 Degrés Nord
| Sujet: Re: En ce moment, je re-écoute... Mer 7 Oct 2015 - 17:49 | |
| - lalou a écrit:
- Ce weekend, j'ai écouté New York Town du bonhomme (son 1er je crois), je l'ai même acheté sur l'itune store. Je te le conseille vraiment, un bijou!
C'est noté | |
| | | Esther Yul le grincheux
Nombre de messages : 6224 Date d'inscription : 31/10/2013 Age : 50 Humeur : Taquine
| Sujet: Re: En ce moment, je re-écoute... Mer 7 Oct 2015 - 20:45 | |
| Alors... D'abord, j'aime beaucoup le disque. Il y a beaucoup de tueries dessus... Notamment le morceau d'intro, déchirant. Par contre, j'écoute le mix alternatif, en "bonus" dans le coffret... Soit je ne suis pas encore assez fin connaisseur, soit c'est un peu du vent (comme souvent)... | |
| | | lalou grand petit homme
Nombre de messages : 1019 Date d'inscription : 30/12/2013 Age : 54 Localisation : Sugar Mountain
| Sujet: Re: En ce moment, je re-écoute... Mer 7 Oct 2015 - 21:17 | |
| Hypnotique et joyeux... Toute la misère du monde peut s'abattre sur le continent africain c'est le seul endroit où l'on saura encore danser après l'apocalypse! | |
| | | Esther Yul le grincheux
Nombre de messages : 6224 Date d'inscription : 31/10/2013 Age : 50 Humeur : Taquine
| | | | Tony's Theme air guitariste
Nombre de messages : 9160 Date d'inscription : 08/04/2009 Age : 49 Humeur : Monochrome
| Sujet: Re: En ce moment, je re-écoute... Jeu 8 Oct 2015 - 9:13 | |
| Astral Swans - All my Favorite Singers Are Willie Nelson | |
| | | Tony's Theme air guitariste
Nombre de messages : 9160 Date d'inscription : 08/04/2009 Age : 49 Humeur : Monochrome
| Sujet: Re: En ce moment, je re-écoute... Jeu 8 Oct 2015 - 10:23 | |
| Girl Band - Holding Hands with Jamie | |
| | | Zwaffle un mont de verres
Nombre de messages : 1724 Date d'inscription : 08/01/2014 Age : 47
| Sujet: Re: En ce moment, je re-écoute... Jeu 8 Oct 2015 - 13:30 | |
| marrant comment on peut redécouvrir complètement un disque des années après l'avoir acheté j'avais jamais fait attention au magnifique texte de "so much wine" (qui est pourtant la chanson qui m'a fait découvrir le groupe) | |
| | | Gengis Yes, he can.
Nombre de messages : 18128 Date d'inscription : 18/11/2008
| Sujet: Re: En ce moment, je re-écoute... Jeu 8 Oct 2015 - 18:20 | |
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| | | Tony's Theme air guitariste
Nombre de messages : 9160 Date d'inscription : 08/04/2009 Age : 49 Humeur : Monochrome
| | | | myrrhman les couleurs du printemps
Nombre de messages : 4325 Date d'inscription : 25/01/2009
| | | | moonriver Comme un Lego
Nombre de messages : 4790 Date d'inscription : 02/01/2014 Age : 54 Localisation : IDF
| | | | Esther Yul le grincheux
Nombre de messages : 6224 Date d'inscription : 31/10/2013 Age : 50 Humeur : Taquine
| Sujet: Re: En ce moment, je re-écoute... Ven 9 Oct 2015 - 5:43 | |
| - moonriver a écrit:
- myrrhman a écrit:
- Tony's Theme a écrit:
Quel putain de live ! +100000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000 +200000000000000000009000000999990000000000000000000000 Voilà ce que j'en disais il y a bien longtemps sur le forum de Neil Young... Il n’est pas rare de voir fleurir un énième album Live, d’un énième groupe, d’un énième intérêt. Neil Young ne déroge pas forcément à la règle, ayant lui aussi son live inutile. Mais, lorsqu’un artiste ne se contente pas de dévaler son hits parade pour nous revendre un nouveau best of en se contentant de coller du public derrière pour se donner bonne conscience, les choses peuvent s’avérer bien meilleures. Dans l’histoire du rock, les albums Live de qualité se comptent sur les doigts de la main, mais lorsqu’ils sont bons, ils sont bons. Après un « Ragged Glory » rageur en diable, mais parfois un brin bourrin, Neil Young sort « Weld ». Double Live (triple avec son excroissance expérimentale « Arc ») qui va rapidement se placer parmi les meilleurs Live de l’Histoire, avec une grande hache ! Un live tranchant, incisif, et incandescent. Oui, incandescent. Un disque à écouter avec un extincteur à ses côtés sous peine de voir sa platine prendre feu. A l’image de la pochette, Neil Young et son cheval fou font rugir les guitares comme peu de groupes savent le faire, car il ne suffit pas de faire hurler une guitare pour faire fureur, non… Il ne faut surtout pas oublier de toucher l’épine dorsale de son auditoire, de le piquer au vif, de lui triturer le cœur. « Cortez the Killer » est à ce titre un exemple ahurissant de bonheur. Neil Young y alterne douceur et déchirures de façon surprenante. Si la version de « Zuma » est déjà fabuleuse et émouvante, il amène ici une pesanteur inédite qui fait envier ceux qui assistaient ce soir là à un grand moment, pour parvenir enfin à une sorte d’extase sur un son de guitare des plus tranchants. Le Loner n’est pas Jimi Hendrix, c’est vrai. Mais s’il ne possède pas la technique de celui-ci, il en possède certainement le feeling et le talent d’improvisations. Avec quelques notes seulement, il assène un solo de guitare de feule à gorge déployée comme sur des titres comme « Powderfinger » qui récupère une force supplémentaire face à l’originale. La saturation est à son paroxysme lorsqu’il interprète ses morceaux les plus récents, faisant ainsi oublier le niveau légèrement inférieur face à des classiques aussi indestructibles que « Cinnamon girl » ou « Hey Hey, My My ». Mais ce disque n’est pas seulement l’explosion permanente d’un Loner en colère, il représente également un sommet d’interprétation, comme l’atteste la version bondissante de « Tonight’s the night » où le Crazy Horse martèle une rythmique qui rappelle étrangement les premières notes de « Peter Gunn theme » de Mancini, offrant une seconde jeunesse à l’un des titres les plus glauques de Neil Young. Il reprend également avec ferveur « Blowin’ in the wind » qui croule littéralement sous les bombes. Le piège de la reprise eut été pour Neil Young de reprendre ce titre à la guitare folk, comme il aurait sans doute pu le faire avec talent, mais il préfère faire pleurer sa guitare en entonnant le morceau de Dylan à la manière d’un hymne grinçant porté par des larsens meurtriers à la manière d’un Hendrix, un matin de soleil levant, donnant à la jeunesse américaine l’une des plus belles leçons de leur histoire. Tout ceci est littéralement bouleversant et transpire l’authenticité, la chaleur humaine et le respect d’une œuvre fondamentale. Enfin, il y a l’assaut, ce morceau qui vous saute à la gorge, parce qu’il est beau, parce qu’il est violent, parce qu’il est indétrônable dans sa déflagration. « Like a hurricane » vous arrache la tête avec les dents, vous immole littéralement. Tel Edwards au mains d’argent, Neil Young semble avoir des ciseaux… que dis-je, des prises électriques à la place des doigts. L’électricité coule, s’écoule dans un flot ininterrompu de guitares valdinguées, maltraitées, cabossées. Le loner et son cheval fou semblent vouloir broyer cette chanson et la guitare de Neil Young n’a visiblement plus assez de cordes, de notes pour satisfaire l’appétit gargantuesque de son maître et finit par ne plus supporter cette croix à l’évidence trop lourde pour elle. Neil Young la martèle, pour étouffer sous ses coups le morceau qui se confond dans un océan sonique rarement entendu. Le break du milieu où Neil Young prend le dernier couplet dans un silence à peine effleuré par quelques accords fabriqués sous le larsen ne suffit pas à sauver cette six cordes d’une mise à mort annoncée. Tous les solos du monde de tous les techniciens du monde à la mode Rondat, à la mode Métal, à la mode Satriani devraient observer 14 minutes de silence pour enfin comprendre qu’une seule note jouée pendant une minute mais avec toute la conviction du monde remplacera toujours et à jamais des dizaines des minutes de branlotages stériles et d’astiquages de manche vains. Le morceau se termine dans une orgie sonique assourdissante qui vous laisse à terre, épuisé, mais avec la satisfaction d’une nuit harassante mais orgasmique passée entre les reins d’une déesse improbable. | |
| | | Esther Yul le grincheux
Nombre de messages : 6224 Date d'inscription : 31/10/2013 Age : 50 Humeur : Taquine
| Sujet: Re: En ce moment, je re-écoute... Ven 9 Oct 2015 - 5:46 | |
| PALI MEURSAULT, soit une musique industrielle à base de machines d'imprimerie... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: En ce moment, je re-écoute... Ven 9 Oct 2015 - 10:12 | |
| - Esther a écrit:
- moonriver a écrit:
- myrrhman a écrit:
- Tony's Theme a écrit:
Quel putain de live ! +100000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000 +200000000000000000009000000999990000000000000000000000 Voilà ce que j'en disais il y a bien longtemps sur le forum de Neil Young...
Il n’est pas rare de voir fleurir un énième album Live, d’un énième groupe, d’un énième intérêt. Neil Young ne déroge pas forcément à la règle, ayant lui aussi son live inutile. Mais, lorsqu’un artiste ne se contente pas de dévaler son hits parade pour nous revendre un nouveau best of en se contentant de coller du public derrière pour se donner bonne conscience, les choses peuvent s’avérer bien meilleures. Dans l’histoire du rock, les albums Live de qualité se comptent sur les doigts de la main, mais lorsqu’ils sont bons, ils sont bons. Après un « Ragged Glory » rageur en diable, mais parfois un brin bourrin, Neil Young sort « Weld ». Double Live (triple avec son excroissance expérimentale « Arc ») qui va rapidement se placer parmi les meilleurs Live de l’Histoire, avec une grande hache ! Un live tranchant, incisif, et incandescent. Oui, incandescent. Un disque à écouter avec un extincteur à ses côtés sous peine de voir sa platine prendre feu.
A l’image de la pochette, Neil Young et son cheval fou font rugir les guitares comme peu de groupes savent le faire, car il ne suffit pas de faire hurler une guitare pour faire fureur, non… Il ne faut surtout pas oublier de toucher l’épine dorsale de son auditoire, de le piquer au vif, de lui triturer le cœur. « Cortez the Killer » est à ce titre un exemple ahurissant de bonheur. Neil Young y alterne douceur et déchirures de façon surprenante. Si la version de « Zuma » est déjà fabuleuse et émouvante, il amène ici une pesanteur inédite qui fait envier ceux qui assistaient ce soir là à un grand moment, pour parvenir enfin à une sorte d’extase sur un son de guitare des plus tranchants.
Le Loner n’est pas Jimi Hendrix, c’est vrai. Mais s’il ne possède pas la technique de celui-ci, il en possède certainement le feeling et le talent d’improvisations. Avec quelques notes seulement, il assène un solo de guitare de feule à gorge déployée comme sur des titres comme « Powderfinger » qui récupère une force supplémentaire face à l’originale. La saturation est à son paroxysme lorsqu’il interprète ses morceaux les plus récents, faisant ainsi oublier le niveau légèrement inférieur face à des classiques aussi indestructibles que « Cinnamon girl » ou « Hey Hey, My My ». Mais ce disque n’est pas seulement l’explosion permanente d’un Loner en colère, il représente également un sommet d’interprétation, comme l’atteste la version bondissante de « Tonight’s the night » où le Crazy Horse martèle une rythmique qui rappelle étrangement les premières notes de « Peter Gunn theme » de Mancini, offrant une seconde jeunesse à l’un des titres les plus glauques de Neil Young.
Il reprend également avec ferveur « Blowin’ in the wind » qui croule littéralement sous les bombes. Le piège de la reprise eut été pour Neil Young de reprendre ce titre à la guitare folk, comme il aurait sans doute pu le faire avec talent, mais il préfère faire pleurer sa guitare en entonnant le morceau de Dylan à la manière d’un hymne grinçant porté par des larsens meurtriers à la manière d’un Hendrix, un matin de soleil levant, donnant à la jeunesse américaine l’une des plus belles leçons de leur histoire. Tout ceci est littéralement bouleversant et transpire l’authenticité, la chaleur humaine et le respect d’une œuvre fondamentale.
Enfin, il y a l’assaut, ce morceau qui vous saute à la gorge, parce qu’il est beau, parce qu’il est violent, parce qu’il est indétrônable dans sa déflagration. « Like a hurricane » vous arrache la tête avec les dents, vous immole littéralement. Tel Edwards au mains d’argent, Neil Young semble avoir des ciseaux… que dis-je, des prises électriques à la place des doigts. L’électricité coule, s’écoule dans un flot ininterrompu de guitares valdinguées, maltraitées, cabossées. Le loner et son cheval fou semblent vouloir broyer cette chanson et la guitare de Neil Young n’a visiblement plus assez de cordes, de notes pour satisfaire l’appétit gargantuesque de son maître et finit par ne plus supporter cette croix à l’évidence trop lourde pour elle. Neil Young la martèle, pour étouffer sous ses coups le morceau qui se confond dans un océan sonique rarement entendu. Le break du milieu où Neil Young prend le dernier couplet dans un silence à peine effleuré par quelques accords fabriqués sous le larsen ne suffit pas à sauver cette six cordes d’une mise à mort annoncée. Tous les solos du monde de tous les techniciens du monde à la mode Rondat, à la mode Métal, à la mode Satriani devraient observer 14 minutes de silence pour enfin comprendre qu’une seule note jouée pendant une minute mais avec toute la conviction du monde remplacera toujours et à jamais des dizaines des minutes de branlotages stériles et d’astiquages de manche vains. Le morceau se termine dans une orgie sonique assourdissante qui vous laisse à terre, épuisé, mais avec la satisfaction d’une nuit harassante mais orgasmique passée entre les reins d’une déesse improbable.
Superbe. |
| | | Tony's Theme air guitariste
Nombre de messages : 9160 Date d'inscription : 08/04/2009 Age : 49 Humeur : Monochrome
| Sujet: Re: En ce moment, je re-écoute... Ven 9 Oct 2015 - 11:11 | |
| - ELSD a écrit:
- Esther a écrit:
- moonriver a écrit:
- myrrhman a écrit:
- Tony's Theme a écrit:
Quel putain de live ! +100000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000 +200000000000000000009000000999990000000000000000000000 Voilà ce que j'en disais il y a bien longtemps sur le forum de Neil Young...
Il n’est pas rare de voir fleurir un énième album Live, d’un énième groupe, d’un énième intérêt. Neil Young ne déroge pas forcément à la règle, ayant lui aussi son live inutile. Mais, lorsqu’un artiste ne se contente pas de dévaler son hits parade pour nous revendre un nouveau best of en se contentant de coller du public derrière pour se donner bonne conscience, les choses peuvent s’avérer bien meilleures. Dans l’histoire du rock, les albums Live de qualité se comptent sur les doigts de la main, mais lorsqu’ils sont bons, ils sont bons. Après un « Ragged Glory » rageur en diable, mais parfois un brin bourrin, Neil Young sort « Weld ». Double Live (triple avec son excroissance expérimentale « Arc ») qui va rapidement se placer parmi les meilleurs Live de l’Histoire, avec une grande hache ! Un live tranchant, incisif, et incandescent. Oui, incandescent. Un disque à écouter avec un extincteur à ses côtés sous peine de voir sa platine prendre feu.
A l’image de la pochette, Neil Young et son cheval fou font rugir les guitares comme peu de groupes savent le faire, car il ne suffit pas de faire hurler une guitare pour faire fureur, non… Il ne faut surtout pas oublier de toucher l’épine dorsale de son auditoire, de le piquer au vif, de lui triturer le cœur. « Cortez the Killer » est à ce titre un exemple ahurissant de bonheur. Neil Young y alterne douceur et déchirures de façon surprenante. Si la version de « Zuma » est déjà fabuleuse et émouvante, il amène ici une pesanteur inédite qui fait envier ceux qui assistaient ce soir là à un grand moment, pour parvenir enfin à une sorte d’extase sur un son de guitare des plus tranchants.
Le Loner n’est pas Jimi Hendrix, c’est vrai. Mais s’il ne possède pas la technique de celui-ci, il en possède certainement le feeling et le talent d’improvisations. Avec quelques notes seulement, il assène un solo de guitare de feule à gorge déployée comme sur des titres comme « Powderfinger » qui récupère une force supplémentaire face à l’originale. La saturation est à son paroxysme lorsqu’il interprète ses morceaux les plus récents, faisant ainsi oublier le niveau légèrement inférieur face à des classiques aussi indestructibles que « Cinnamon girl » ou « Hey Hey, My My ». Mais ce disque n’est pas seulement l’explosion permanente d’un Loner en colère, il représente également un sommet d’interprétation, comme l’atteste la version bondissante de « Tonight’s the night » où le Crazy Horse martèle une rythmique qui rappelle étrangement les premières notes de « Peter Gunn theme » de Mancini, offrant une seconde jeunesse à l’un des titres les plus glauques de Neil Young.
Il reprend également avec ferveur « Blowin’ in the wind » qui croule littéralement sous les bombes. Le piège de la reprise eut été pour Neil Young de reprendre ce titre à la guitare folk, comme il aurait sans doute pu le faire avec talent, mais il préfère faire pleurer sa guitare en entonnant le morceau de Dylan à la manière d’un hymne grinçant porté par des larsens meurtriers à la manière d’un Hendrix, un matin de soleil levant, donnant à la jeunesse américaine l’une des plus belles leçons de leur histoire. Tout ceci est littéralement bouleversant et transpire l’authenticité, la chaleur humaine et le respect d’une œuvre fondamentale.
Enfin, il y a l’assaut, ce morceau qui vous saute à la gorge, parce qu’il est beau, parce qu’il est violent, parce qu’il est indétrônable dans sa déflagration. « Like a hurricane » vous arrache la tête avec les dents, vous immole littéralement. Tel Edwards au mains d’argent, Neil Young semble avoir des ciseaux… que dis-je, des prises électriques à la place des doigts. L’électricité coule, s’écoule dans un flot ininterrompu de guitares valdinguées, maltraitées, cabossées. Le loner et son cheval fou semblent vouloir broyer cette chanson et la guitare de Neil Young n’a visiblement plus assez de cordes, de notes pour satisfaire l’appétit gargantuesque de son maître et finit par ne plus supporter cette croix à l’évidence trop lourde pour elle. Neil Young la martèle, pour étouffer sous ses coups le morceau qui se confond dans un océan sonique rarement entendu. Le break du milieu où Neil Young prend le dernier couplet dans un silence à peine effleuré par quelques accords fabriqués sous le larsen ne suffit pas à sauver cette six cordes d’une mise à mort annoncée. Tous les solos du monde de tous les techniciens du monde à la mode Rondat, à la mode Métal, à la mode Satriani devraient observer 14 minutes de silence pour enfin comprendre qu’une seule note jouée pendant une minute mais avec toute la conviction du monde remplacera toujours et à jamais des dizaines des minutes de branlotages stériles et d’astiquages de manche vains. Le morceau se termine dans une orgie sonique assourdissante qui vous laisse à terre, épuisé, mais avec la satisfaction d’une nuit harassante mais orgasmique passée entre les reins d’une déesse improbable.
Superbe.
Woaw ! | |
| | | Tony's Theme air guitariste
Nombre de messages : 9160 Date d'inscription : 08/04/2009 Age : 49 Humeur : Monochrome
| Sujet: Re: En ce moment, je re-écoute... Ven 9 Oct 2015 - 15:18 | |
| Mode révision pour le bilan de l'année 2015. Kunz - Our Songs as a Public Space Spectres - Dying | |
| | | Azbinebrozer personne âgée
Nombre de messages : 2751 Date d'inscription : 12/03/2013 Age : 63 Localisation : Teuteuil Humeur : mondaine
| Sujet: Re: En ce moment, je re-écoute... Ven 9 Oct 2015 - 17:41 | |
| - Esther a écrit:
- moonriver a écrit:
- myrrhman a écrit:
- Tony's Theme a écrit:
Quel putain de live ! +100000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000 +200000000000000000009000000999990000000000000000000000 Voilà ce que j'en disais il y a bien longtemps sur le forum de Neil Young...
Il n’est pas rare de voir fleurir un énième album Live, d’un énième groupe, d’un énième intérêt. Neil Young ne déroge pas forcément à la règle, ayant lui aussi son live inutile. Mais, lorsqu’un artiste ne se contente pas de dévaler son hits parade pour nous revendre un nouveau best of en se contentant de coller du public derrière pour se donner bonne conscience, les choses peuvent s’avérer bien meilleures. Dans l’histoire du rock, les albums Live de qualité se comptent sur les doigts de la main, mais lorsqu’ils sont bons, ils sont bons. Après un « Ragged Glory » rageur en diable, mais parfois un brin bourrin, Neil Young sort « Weld ». Double Live (triple avec son excroissance expérimentale « Arc ») qui va rapidement se placer parmi les meilleurs Live de l’Histoire, avec une grande hache ! Un live tranchant, incisif, et incandescent. Oui, incandescent. Un disque à écouter avec un extincteur à ses côtés sous peine de voir sa platine prendre feu.
A l’image de la pochette, Neil Young et son cheval fou font rugir les guitares comme peu de groupes savent le faire, car il ne suffit pas de faire hurler une guitare pour faire fureur, non… Il ne faut surtout pas oublier de toucher l’épine dorsale de son auditoire, de le piquer au vif, de lui triturer le cœur. « Cortez the Killer » est à ce titre un exemple ahurissant de bonheur. Neil Young y alterne douceur et déchirures de façon surprenante. Si la version de « Zuma » est déjà fabuleuse et émouvante, il amène ici une pesanteur inédite qui fait envier ceux qui assistaient ce soir là à un grand moment, pour parvenir enfin à une sorte d’extase sur un son de guitare des plus tranchants.
Le Loner n’est pas Jimi Hendrix, c’est vrai. Mais s’il ne possède pas la technique de celui-ci, il en possède certainement le feeling et le talent d’improvisations. Avec quelques notes seulement, il assène un solo de guitare de feule à gorge déployée comme sur des titres comme « Powderfinger » qui récupère une force supplémentaire face à l’originale. La saturation est à son paroxysme lorsqu’il interprète ses morceaux les plus récents, faisant ainsi oublier le niveau légèrement inférieur face à des classiques aussi indestructibles que « Cinnamon girl » ou « Hey Hey, My My ». Mais ce disque n’est pas seulement l’explosion permanente d’un Loner en colère, il représente également un sommet d’interprétation, comme l’atteste la version bondissante de « Tonight’s the night » où le Crazy Horse martèle une rythmique qui rappelle étrangement les premières notes de « Peter Gunn theme » de Mancini, offrant une seconde jeunesse à l’un des titres les plus glauques de Neil Young.
Il reprend également avec ferveur « Blowin’ in the wind » qui croule littéralement sous les bombes. Le piège de la reprise eut été pour Neil Young de reprendre ce titre à la guitare folk, comme il aurait sans doute pu le faire avec talent, mais il préfère faire pleurer sa guitare en entonnant le morceau de Dylan à la manière d’un hymne grinçant porté par des larsens meurtriers à la manière d’un Hendrix, un matin de soleil levant, donnant à la jeunesse américaine l’une des plus belles leçons de leur histoire. Tout ceci est littéralement bouleversant et transpire l’authenticité, la chaleur humaine et le respect d’une œuvre fondamentale.
Enfin, il y a l’assaut, ce morceau qui vous saute à la gorge, parce qu’il est beau, parce qu’il est violent, parce qu’il est indétrônable dans sa déflagration. « Like a hurricane » vous arrache la tête avec les dents, vous immole littéralement. Tel Edwards au mains d’argent, Neil Young semble avoir des ciseaux… que dis-je, des prises électriques à la place des doigts. L’électricité coule, s’écoule dans un flot ininterrompu de guitares valdinguées, maltraitées, cabossées. Le loner et son cheval fou semblent vouloir broyer cette chanson et la guitare de Neil Young n’a visiblement plus assez de cordes, de notes pour satisfaire l’appétit gargantuesque de son maître et finit par ne plus supporter cette croix à l’évidence trop lourde pour elle. Neil Young la martèle, pour étouffer sous ses coups le morceau qui se confond dans un océan sonique rarement entendu. Le break du milieu où Neil Young prend le dernier couplet dans un silence à peine effleuré par quelques accords fabriqués sous le larsen ne suffit pas à sauver cette six cordes d’une mise à mort annoncée. Tous les solos du monde de tous les techniciens du monde à la mode Rondat, à la mode Métal, à la mode Satriani devraient observer 14 minutes de silence pour enfin comprendre qu’une seule note jouée pendant une minute mais avec toute la conviction du monde remplacera toujours et à jamais des dizaines des minutes de branlotages stériles et d’astiquages de manche vains. Le morceau se termine dans une orgie sonique assourdissante qui vous laisse à terre, épuisé, mais avec la satisfaction d’une nuit harassante mais orgasmique passée entre les reins d’une déesse improbable.
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| | | Tony's Theme air guitariste
Nombre de messages : 9160 Date d'inscription : 08/04/2009 Age : 49 Humeur : Monochrome
| Sujet: Re: En ce moment, je re-écoute... Ven 9 Oct 2015 - 19:26 | |
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| | | Esther Yul le grincheux
Nombre de messages : 6224 Date d'inscription : 31/10/2013 Age : 50 Humeur : Taquine
| Sujet: Re: En ce moment, je re-écoute... Ven 9 Oct 2015 - 20:41 | |
| - Azbinebrozer a écrit:
- Esther a écrit:
- moonriver a écrit:
- myrrhman a écrit:
- Tony's Theme a écrit:
Quel putain de live ! +100000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000 +200000000000000000009000000999990000000000000000000000 Voilà ce que j'en disais il y a bien longtemps sur le forum de Neil Young...
Il n’est pas rare de voir fleurir un énième album Live, d’un énième groupe, d’un énième intérêt. Neil Young ne déroge pas forcément à la règle, ayant lui aussi son live inutile. Mais, lorsqu’un artiste ne se contente pas de dévaler son hits parade pour nous revendre un nouveau best of en se contentant de coller du public derrière pour se donner bonne conscience, les choses peuvent s’avérer bien meilleures. Dans l’histoire du rock, les albums Live de qualité se comptent sur les doigts de la main, mais lorsqu’ils sont bons, ils sont bons. Après un « Ragged Glory » rageur en diable, mais parfois un brin bourrin, Neil Young sort « Weld ». Double Live (triple avec son excroissance expérimentale « Arc ») qui va rapidement se placer parmi les meilleurs Live de l’Histoire, avec une grande hache ! Un live tranchant, incisif, et incandescent. Oui, incandescent. Un disque à écouter avec un extincteur à ses côtés sous peine de voir sa platine prendre feu.
A l’image de la pochette, Neil Young et son cheval fou font rugir les guitares comme peu de groupes savent le faire, car il ne suffit pas de faire hurler une guitare pour faire fureur, non… Il ne faut surtout pas oublier de toucher l’épine dorsale de son auditoire, de le piquer au vif, de lui triturer le cœur. « Cortez the Killer » est à ce titre un exemple ahurissant de bonheur. Neil Young y alterne douceur et déchirures de façon surprenante. Si la version de « Zuma » est déjà fabuleuse et émouvante, il amène ici une pesanteur inédite qui fait envier ceux qui assistaient ce soir là à un grand moment, pour parvenir enfin à une sorte d’extase sur un son de guitare des plus tranchants.
Le Loner n’est pas Jimi Hendrix, c’est vrai. Mais s’il ne possède pas la technique de celui-ci, il en possède certainement le feeling et le talent d’improvisations. Avec quelques notes seulement, il assène un solo de guitare de feule à gorge déployée comme sur des titres comme « Powderfinger » qui récupère une force supplémentaire face à l’originale. La saturation est à son paroxysme lorsqu’il interprète ses morceaux les plus récents, faisant ainsi oublier le niveau légèrement inférieur face à des classiques aussi indestructibles que « Cinnamon girl » ou « Hey Hey, My My ». Mais ce disque n’est pas seulement l’explosion permanente d’un Loner en colère, il représente également un sommet d’interprétation, comme l’atteste la version bondissante de « Tonight’s the night » où le Crazy Horse martèle une rythmique qui rappelle étrangement les premières notes de « Peter Gunn theme » de Mancini, offrant une seconde jeunesse à l’un des titres les plus glauques de Neil Young.
Il reprend également avec ferveur « Blowin’ in the wind » qui croule littéralement sous les bombes. Le piège de la reprise eut été pour Neil Young de reprendre ce titre à la guitare folk, comme il aurait sans doute pu le faire avec talent, mais il préfère faire pleurer sa guitare en entonnant le morceau de Dylan à la manière d’un hymne grinçant porté par des larsens meurtriers à la manière d’un Hendrix, un matin de soleil levant, donnant à la jeunesse américaine l’une des plus belles leçons de leur histoire. Tout ceci est littéralement bouleversant et transpire l’authenticité, la chaleur humaine et le respect d’une œuvre fondamentale.
Enfin, il y a l’assaut, ce morceau qui vous saute à la gorge, parce qu’il est beau, parce qu’il est violent, parce qu’il est indétrônable dans sa déflagration. « Like a hurricane » vous arrache la tête avec les dents, vous immole littéralement. Tel Edwards au mains d’argent, Neil Young semble avoir des ciseaux… que dis-je, des prises électriques à la place des doigts. L’électricité coule, s’écoule dans un flot ininterrompu de guitares valdinguées, maltraitées, cabossées. Le loner et son cheval fou semblent vouloir broyer cette chanson et la guitare de Neil Young n’a visiblement plus assez de cordes, de notes pour satisfaire l’appétit gargantuesque de son maître et finit par ne plus supporter cette croix à l’évidence trop lourde pour elle. Neil Young la martèle, pour étouffer sous ses coups le morceau qui se confond dans un océan sonique rarement entendu. Le break du milieu où Neil Young prend le dernier couplet dans un silence à peine effleuré par quelques accords fabriqués sous le larsen ne suffit pas à sauver cette six cordes d’une mise à mort annoncée. Tous les solos du monde de tous les techniciens du monde à la mode Rondat, à la mode Métal, à la mode Satriani devraient observer 14 minutes de silence pour enfin comprendre qu’une seule note jouée pendant une minute mais avec toute la conviction du monde remplacera toujours et à jamais des dizaines des minutes de branlotages stériles et d’astiquages de manche vains. Le morceau se termine dans une orgie sonique assourdissante qui vous laisse à terre, épuisé, mais avec la satisfaction d’une nuit harassante mais orgasmique passée entre les reins d’une déesse improbable.
Impec ! Addict Merci, mais je ne sais pas si ça a vraiment de l'intérêt pour Addict. | |
| | | beachboy in ze pochette
Nombre de messages : 7413 Date d'inscription : 17/11/2008
| Sujet: Re: En ce moment, je re-écoute... Sam 10 Oct 2015 - 6:34 | |
| Avant un p'tit nouveau attendu dans quelques jours | |
| | | beachboy in ze pochette
Nombre de messages : 7413 Date d'inscription : 17/11/2008
| Sujet: Re: En ce moment, je re-écoute... Sam 10 Oct 2015 - 7:28 | |
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| Sujet: Re: En ce moment, je re-écoute... | |
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