[Gallimard] Dans les forêts de Sibérie - Sylvain Tesson

davcom a écrit:

Séb a écrit:

le seigneur de mes porcheries!

C'est quoi le saigneur des porcheries ?

Hop ! http://addict-culture.com/tristan-egolf/

guil a écrit:

davcom a écrit:

Séb a écrit:

le seigneur de mes porcheries!

C'est quoi le saigneur des porcheries ?

Hop ! http://addict-culture.com/tristan-egolf/

Ah. Ok. Il est grand temps que je me cultive moi

A propos de Sylvain Tesson, je viens de lire que l'écrivan s'est cassé la gueule en escaladant sa maison et du même coup, j'apprends un nouveau mot: la Stégophilie, la passion d'escalader des maisons...
(j' avoue d'ailleurs que je suis un peu stégophile sur les bords, en particulier quand j'ai picolé. J'ai à mon actif le porche d'une église à Grenoble, le toit de l'université Jean Monnet de Saint-Etienne et plus récemment un immeuble du marais à Paris. Cette dernière ascension m'a d'ailleurs valu une belle entorse au poignet)

lalou a écrit:

A propos de Sylvain Tesson, je viens de lire que l'écrivan s'est cassé la gueule en escaladant sa maison et du même coup, j'apprends un nouveau mot: la Stégophilie, la passion d'escalader des maisons...
(j' avoue d'ailleurs que je suis un peu stégophile sur les bords, en particulier quand j'ai picolé. J'ai à mon actif le porche d'une église à Grenoble, le toit de l'université Jean Monnet de Saint-Etienne et plus récemment un immeuble du marais à Paris. Cette dernière ascension m'a d'ailleurs valu une belle entorse au poignet)

j etais au courant...le toit de la fac de sainté...pas trop dur ça va

Rorschach a écrit:

Et tu proposes quoi donc ?

Je propose "La Longue Route" de Moitessier.

Otto Bahnkaltenschnitzel a écrit:

Rorschach a écrit:

Et tu proposes quoi donc ?

Je propose "La Longue Route" de Moitessier.

ce n est pas la même démarche, donc pour ma part rien à voir. Oh bien sur que Tesson s écoute parler mais cela je lui reprochai déjà en club de lecture, dur de comparer un livre de 2011 avec un livre de 1968 de surcroît, auj, Moitessier aurait probablement fait la même chose.
On ne peut pas se couper du monde auj complétement, son livre est perfectible sans doute à Tesson et pourtant il a réussi à
me faire partir, j'étais avec lui dans cette cabane. Donc, dans l'écriture, il y a bien qq chose pour ma part qui passe et se passe.

Auj, les années ont passé, le livre ne me fait plus le même effet surtout que son dernier est moyen, je lui reproche justement de "grossir"
son écriture, d en faire trop, de la logorrhée (bref, appelle ça comme tu veux) mais sur "les forêts", il m a bluffé. Je conseille encore à bcp de monde ce livre.

Parler de son histoire et vouloir en garder le secret pour ne pas gâcher l'instant, il n y a aucun intérêt lorsque l'on est écrivain pour ma part. Et j'irai même plus loin avec les auteurs (comme celui que tu proposes), c est un peu la condition sinequanone pour partir, faire un livre, car pour partir, la seule motivation n existe pas, il y a un côté pécunier. Si Moitessier a apprécié ses moments seuls, pourquoi les a t il partagé ? (peut-être pour partir vers une autre destination ensuite ?).

Tesson, c est un peu l'auteur que les gens aiment bien détester, moi, il ne me gêne pas, je l ai rencontré comme je disais sur un entretien de plus ou moins 10 min. Cet homme alors si à l'aise sur les plateaux fait preuve d'une timidité déconcertante. On a parlé ensemble de la peur de mourir comme besoin nécessaire de laisser une trace, de montrer que l'on vit, donc se mettre en scène comme il l a fait, c est un peu répondre à ta question. Cet homme a une envie furieuse de vivre, de montrer qu'il existe, c est ce qui ressort au final de ce livre. L'homme cherche l'autre (dans tous les sens)

Certes, cette expérience est absurde par essence (au sens philosophique) mais par cette essence, sa vie est légère comme l'air, elle ne sert à rien mais elle est belle, pas besoin de paroles ni de gestes pour se refléter parmi les siens mais s'interroger et éprouver c'est largement essentiel.

je ne me suis pas relu.

Qui a lu Le Navigateur de Jacques Sternberg - Albin Michel (1976) qui raconte en 200 pages la traversée en voilier du...

... bassin d'Arcachon !
Une parodie assez caustique m'avait-on dit, que je n'ai pas lu.

Rorschach a écrit:

Otto Bahnkaltenschnitzel a écrit:

Rorschach a écrit:

Et tu proposes quoi donc ?

Je propose "La Longue Route" de Moitessier.

ce n est pas la même démarche, donc pour ma part rien à voir. Oh bien sur que Tesson s écoute parler mais cela je lui reprochai déjà en club de lecture, dur de comparer un livre de 2011 avec un livre de 1968 de surcroît, auj, Moitessier aurait probablement fait la même chose.
On ne peut pas se couper du monde auj complétement, son livre est perfectible sans doute à Tesson et pourtant il a réussi à
me faire partir, j'étais avec lui dans cette cabane. Donc, dans l'écriture, il y a bien qq chose pour ma part qui passe et se passe.

Auj, les années ont passé, le livre ne me fait plus le même effet surtout que son dernier est moyen, je lui reproche justement de "grossir"
son écriture, d en faire trop, de la logorrhée (bref, appelle ça comme tu veux) mais sur "les forêts", il m a bluffé. Je conseille encore à bcp de monde ce livre.

Parler de son histoire et vouloir en garder le secret pour ne pas gâcher l'instant, il n y a aucun intérêt lorsque l'on est écrivain pour ma part. Et j'irai même plus loin avec les auteurs (comme celui que tu proposes), c est un peu la condition sinequanone pour partir, faire un livre, car pour partir, la seule motivation n existe pas, il y a un côté pécunier. Si Moitessier a apprécié ses moments seuls, pourquoi les a t il partagé ? (peut-être pour partir vers une autre destination ensuite ?).

Tesson, c est un peu l'auteur que les gens aiment bien détester, moi, il ne me gêne pas, je l ai rencontré comme je disais sur un entretien de plus ou moins 10 min. Cet homme alors si à l'aise sur les plateaux fait preuve d'une timidité déconcertante. On a parlé ensemble de la peur de mourir comme besoin nécessaire de laisser une trace, de montrer que l'on vit, donc se mettre en scène comme il l a fait, c est un peu répondre à ta question. Cet homme a une envie furieuse de vivre, de montrer qu'il existe, c est ce qui ressort au final de ce livre. L'homme cherche l'autre (dans tous les sens)

Certes, cette expérience est absurde par essence (au sens philosophique) mais par cette essence, sa vie est légère comme l'air, elle ne sert à rien mais elle est belle, pas besoin de paroles ni de gestes pour se refléter parmi les siens mais s'interroger et éprouver c'est largement essentiel.

je ne me suis pas relu.

Non. C'est pas la même démarche. L'un vit une aventure réelle et l'autre se fait un selfie champêtre avec des phrases.

C'est ce côté exhibo en contradiction avec certains messages du livre qui m'agace un peu.

Cependant j'avoue avoir été sous le charme durant la première moitié du bouquin.

Il répond à un fantasme qu ont beaucoup de gens, tenter la solitude, loin de tout. Encore une fois, tu parles de selfie champêtre, mais il invite les gens à le faire chez eux. La cabane en Sibérie, n est qu'un prétexte, une promesse qu'il s'était faite. Il faut prendre le concept de cabane comme quelque chose en toi qui ne nécessite pas forcément de partir. Cela il ne le dit pas dans le livre, certes, c est encore perfectible mais il le dit en interview sans se cacher de cela

C'est plus fort que tout. Les photos de sa personne dans la vidéo et bien c'est tout ce que je déteste...S'en est même ridicule de suffisance.
Et puis lorsque il parle de la beauté de la solitude, je sais, ça part d'un bon sentiment mais moi, gros puceau timide vivant entre mon bureau de 8m² sans fenêtre et ma studette, rêvant chaque soir d'une paire accueillante de nichons chauds et ronds rebondissante sous l'effet de bestiales impulsions et bien ça me fait quelque chose...
Bon j'exagère et je lui souhaite tout de même de bien se remettre de son accident .

Otto Bahnkaltenschnitzel a écrit:

mais moi, gros puceau timide vivant entre mon bureau de 8m² sans fenêtre et ma studette, rêvant chaque soir d'une paire accueillante de nichons chauds et ronds rebondissante sous l'effet de bestiales impulsions et bien ça me fait quelque chose...

A ce point ?

Otto Bahnkaltenschnitzel a écrit:

C'est plus fort que tout. Les photos de sa personne dans la vidéo et bien c'est tout ce que je déteste...S'en est même ridicule de suffisance.

Comme quoi c est l'auteur qu on aime bien détester...les photos, pour peu qu'on s’intéresse à la photo de nature...elles sont juste magnifiques. En fait, t es juste jaloux de lui et tu exprimes cela par un rejet

En tt cas, un débat qui n'en finit pas de faire couler de l'encre (et je termine le débat là-dessus )

je terminerai sur un gif même :

Un buron dans le Cézallier?
Un de mes rêves.

Otto Bahnkaltenschnitzel a écrit:

C'est plus fort que tout. Les photos de sa personne dans la vidéo et bien c'est tout ce que je déteste...S'en est même ridicule de suffisance.
Et puis lorsque il parle de la beauté de la solitude, je sais, ça part d'un bon sentiment mais moi, gros puceau timide vivant entre mon bureau de 8m² sans fenêtre et ma studette, rêvant chaque soir d'une paire accueillante de nichons chauds et ronds rebondissante sous l'effet de bestiales impulsions et bien ça me fait quelque chose...
Bon j'exagère et je lui souhaite tout de même de bien se remettre de son accident .

Sans aller jusque là...  c'est vrai qu'il y un peu contraste entre le propos (la solitude, l'isolement, couper, la méditation sur soi...) et le débit incessant du bonhomme, un peu en fusion orale permanente ?
A l'entendre j'ai pensé interview Eric Tabarly !

Tt cela est lié à sa personne et à ses craintes comme j ai expliqué plus haut