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Voilà c'est ça,nous y sommes, le neuvième album 'First Two Pages of Frankenstein' - nommé ainsi pour refléter les friches vierges et désolées qui ouvrent le roman de Mary Shelley, œuvre qui a aidé Berninger à surmonter son blocage à se relancer dans l’écriture. "Je souffrais plus que je ne le laissais entendre", dit-il sur le "Tropic Morning News", titre 5, brutalement honnête, alors qu'il trouve la force de mettre de la tristesse dans la chanson : "Rien ne m'empêche maintenant de dire à haute voix toutes les parties douloureuses".
"Your Mind Is Not Your Friend", assisté par Phoebe Bridgers, un trip au piano à travers un fond brumeux où "Vous essayez en vain d'être persuadé que ce n'est rien". Il y a une autre collaboration de Bridgers : "This Isn't Helping", tandis que The National invite sur "Once Upon a Poolside", titre 1, Sufjan Stevens et "The Alcott", titre 7, avec Swift Taylor ce dernier est une ode aux flambant neuve prête pour ouvrir nos oreilles à certaines dures vérités.

« Ice Machines », titre 9, et « Send for Me », titre11, adoptent une approche minimaliste de « Sleep Well Beast » de 2017, mais avec une partie plus subtile présentée sur « I Am Easy to Find »(2019). Ce sont les nuances de lumière et d'obscurité qui font de ce disque son identité.
Sur « Eucalyptus », titre2, Berninger établit une feuille de route indiquant qui obtient quoi à la fin d'une relation (« Et les pissenlits en verre ? Qu'en est-il de l'écran de télévision ? Qu'en est-il de la caméra toujours connectés ? Peut-être devrions-nous les enterrer »), tandis que "Grease in Your Hair", titre 8, est animé par leur sens aigre-doux de quasi-triomphe qui a fait de "High Violet" de 2010 une belle réussite.

Tout comme « Trouble Will Find Me » de 2013, The National démontre son expérience en mettant en valeur et en perfectionnant son attrait, « First Two Pages of F … » témoigne de ce qui rend ce groupe encore présent deux décennies après leur début. C'est un album «The National » brut de décoffrage, ils sont encore tous là donc et continuent à s’engager dans leurs textes sans détour.
Il est parfois nécessaire de comprendre les paroles d'un auteur avant d'exprimer sa déception d'un album cela réduit la subjectivité sans fondement notable de certains auditeurs...