A propos de séries...

rectify

http://blogs.rue89.nouvelobs.com/les-plans-culture-de-la-redac/2014/08/30/comment-vivre-apres-vingt-ans-de-prison-rectify-serie-bouleversante-233361

Je suis aussi sur la saison 2. J'aime beaucoup cette sensation de flottement que le personnage principal partage avec le spectateur, mais certaines ficelles sont plus convenues je trouve (les secrets autour d'un éventuel vrai coupable, le beau-frère etc).

suite à l'excellent conseil de Moonriver

vraiment très bon !
évidemment il faut s'habituer à la sonorité des dialogues en suédois/danois...
les deux flics que presque tout oppose excellent l'un et l'autre dans cette enquête (S01)...

JE replace mon post au bon endroit...

http://www.arte.tv/guide/fr/049805-001/p-tit-quinquin-1-4?autoplay=1

Découvert ça hier, c'est terrible...

guil a écrit:

suite à l'excellent conseil de Moonriver

vraiment très bon !
évidemment il faut s'habituer à la sonorité des dialogues en suédois/danois...
les deux flics que presque tout oppose excellent l'un et l'autre dans cette enquête (S01)...

Les 2 saisons sont excellentes, c'est pas si souvent!

Arte est décidément une source très fiable en matière de séries. Après l'excellente mini série P'tit Quinquin, Ainsi soient-ils saison 2 démarre jeudi 2/10. A ceux qui peuvent être rebutés par le coté "série sur les curés", je vous conseille de tenter le coup.

Ainsi soient-ils J'aime aussi beaucoup cette série. Originale et bien écrite.

Goupi Tonkin a écrit:

Ainsi soient-ils J'aime aussi beaucoup cette série. Originale et bien écrite.

faudrait que je regarde ça

à mon boulot, j'ai fait une formation il y a genre 2-3 ans, formation animée par un acteur qui nous avait dit qu'il allait jouer un petit rôle dans cette série (après je me souviens absolument pas de son nom...)

Excellent début de saison 2. Acteurs de plus en plus solides, beaux personnages de plus en plus fouillés, dialogues souvent brillants mais qui ne paraissent jamais artificiels ou trop écrits... Chouette.

Goupi Tonkin a écrit:

Excellent début de saison 2. Acteurs de plus en plus solides, beaux personnages de plus en plus fouillés, dialogues souvent brillants mais qui ne paraissent jamais artificiels ou trop écrits... Chouette.

Cool. J'étais pas chez moi hier donc c'est au programme de ma soirée aujourd'hui. J'ai vraiment hâte!

Je me suis résigné à lâcher Top Of The Lake. Un mois et demi que j'étais dessus et me privait de regarder d'autres séries, durant lequel je n'avais regardé que cinq épisodes de cette série.
J'aime bien quand c'est lent d'habitude, mais là, pfiouu, ça bat des records.
Pas ma came, quand c'est si lent, je m'endors, je suis moins attentif, et je perds en route des détails primordiaux de l'intrigue.

Dommage t'étais pas loin de la fin ! J'avoue que c'est à la limite de ce que j'arrive à supporter en terme de contemplation, mais ça vaut le coup de s'accrocher à mon avis.

je confirme, ça valait le coup de s'accrocher. Mais bon, si c'est un supplice ....

Un supplice, je peux pas aller jusque là, mais j'arrivais pas à regarder plus de dix minutes d'affilée sans être happé par autre chose. Autant arrêter les frais.
J'ai lu le résumé des deux derniers épisodes, ils avaient l'air plus rythmés (plus de rebondissements en tout cas), mais ça n'a fait que confirmer que j'étais pas vraiment dedans, car j'étais loin d'avoir cerné l'essentiel des subtilités des 5 premiers épisodes.

moonriver a écrit:

je confirme, ça valait le coup de s'accrocher. Mais bon, si c'est un supplice ....

je plussoie, j'avais vraiment beaucoup aimé (la mise en scène était excellente)

mais faut être in the mood c'est sûr

OH PUTAIN.

The groundbreaking television phenomenon, Golden Globe® and Peabody Award-winner TWIN PEAKS will return as a new limited series on SHOWTIME in 2016. Series creators and executive producers David Lynch and Mark Frost will write and produce all nine episodes of the limited series, and Lynch will direct every episode. Set in the present day, TWIN PEAKS will continue the lore of the original series, providing long-awaited answers and a satisfying conclusion for the series’ passionate fan base.

Cohérent avec le dernier épisode d'attendre 25 ans mais en même temps ça sent le truc opportuniste non ? Pourquoi attendre un quart de siècle pour "donner des réponses" et une "conclusion satisfaisante" si elles étaient vraiment nécessaires ? Et je dis même pas ça parce que je trouve que ça a super mal vieilli.

Pour être honnête, je m'étais acheté le coffret et j'ai calé en cours de saison 2. Jamais eu le courage d'y revenir. Cela dit, je ne dois pas être très persévérant en matière de séries.

J'ai toujours de l'affection pour Twin Peaks même si je n'aime pas la série à moitié autant que le film (un des meilleurs de son auteur et qui se suffit à lui-même contrairement à ce qui se dit souvent, il faut juste chercher à le comprendre indépendamment pour s'en rendre compte), mais faut être honnête, c'est un peu comme Profit ou Carnivale, des séries audacieuses pour leur époque et qui valent toujours pour leurs personnages, leur univers un peu à part mais c'est plein de concessions à l'esthétique datée d'une époque, aussi bien en terme de mise en scène que de narration.

elnorton a écrit:

Pour être honnête, je m'étais acheté le coffret et j'ai calé en cours de saison 2. Jamais eu le courage d'y revenir. Cela dit, je ne dois pas être très persévérant en matière de séries.

Très très gros coup de mou durant la saison deux, mais le final où Lynch reprend les rennes est superbe.

Et d'accord avec le Lapin, le film est meilleur, et l'un des meilleurs de Lynch. Pour ce qui est de l'opportunisme, je m'en fous un peu. Si Lynch réalise effectivement les 9 épisodes, et vu son évolution des dernières années, je m'attends à quelque chose de grand.

Quelques afféteries visuelles un peu agaçantes, mais très bon épisode pilote, très belle écriture (Hagai Levi )... J'attends la suite avec beaucoup d'impatience ( je suis déjà amoureux de Ruth Wilson et du beau personnage brisé qu'elle incarne )

La nouvelle saison de Homeland commence fort bien et Ainsi soient-ils est mon bonheur du moment.

J'ai du mal à me fixer sur une série. J'ai donc opté pour des épisodes courts et un truc assez léger, en l'occurrence Happy Endings. Quelqu'un a régardé ? Ca vaut le coup ?

Goupi Tonkin a écrit:

La nouvelle saison de Homeland commence fort bien

Après trois épisodes elle s'annonce même déjà comme la meilleure, ça fait du bien d'évacuer le mélo.  Grosse claque aussi avec le pilote de la saison 5 de Walking Dead, ils avaient prévenu que l'épisode était le meilleur de la série, c'est au moins le meilleur - ex aequo avec le précédent - depuis la saison 1, pas trop tôt.

Sinon The Affair me tente bien aussi, ne serait-ce que pour Dominic West aka Jimmy McNulty.

RabbitIYH a écrit:

Goupi Tonkin a écrit:

La nouvelle saison de Homeland commence fort bien

Après trois épisodes elle s'annonce même déjà comme la meilleure, ça fait du bien d'évacuer le mélo.

oui, ils étaient sur la fin de quelque chose, c'est évident. Ils se sont vraiment bien repris.

Les errants du marais

Il est fréquent qu’on insiste auprès de quelqu’un qui ne se dit pas convaincu par une série : accorde-lui du temps, laisse l’univers s’installer, attends encore quelques épisodes avant d’abandonner.

La première distinction de True Detective est justement son éblouissant pilote : tout, dès le départ, fonction avec une mécanique implacable : à l’issue d’un générique absolument classieux, l’atmosphère est brillamment posée par les personnages torturés à l’accent du sud des paysages envoûtants. A cela s’ajoute une construction maline, via le va et vient entre les deux époques, le teasing en flash forward et le parti pris d’une enquête qu’on sait déjà caduque.

Toutes les qualités de la série de grande ampleur sont donc convoquées : casting de haut vol (mention spéciale à McConaughey ici bien plus méritant que pour l’oscarisé Dallas Buyers Club), vision radicale d’une humanité à la dérive et dissertations philosophique sur le pessimisme au volant d’une bagnole lancée sur les routes d’un pays en pleine décadence morale et financière. True Detective a la noirceur d’un David Peace et les saveurs d’une enquête au long cours sans rédemption d’un James Ellroy. Les familles se décomposent, les démons intimes empêchent de faire de la résolution d’une enquête la voie du salut pour l’humanité toute entière. Le récit lui-même, contaminé par ces béances, joue de la vérité et des versions officielles, et renvoie au spectateur une comédie humaine sans concessions.

Premières victime de ce nihilisme généralisé, les flics eux-mêmes et la mythologie des cop partners. Ici aussi, on annonce dès le départ une rupture et une entente impossible, et le lien entre eux, professionnel et intime, est un des éléments les plus intéressants dans les développements de l’intrigue : de la même manière que la vie conjugale semble être une illusion, l’amitié ne peut réellement se déployer sans qu’on se fourvoie.

Ambitieux dans son esthétique, la série confirme ici qu’elle n’a plus rien à envier au cinéma. Doté d’une photographie splendide, elle joue sur la végétation des marais et les prise de vues aériennes qui elles aussi paraissent mélancoliques par la miniaturisation des personnages perdus dans un écheveau absurde de voies bitumées. Le très ambitieux plan séquence de la fin du quatrième épisode, grand moment de tension (pourtant logé autour d’un développement secondaire assez artificiel) achève la démonstration.

Les qualités abondent donc, et c’est peut-être là la légère limite de la série. Parce qu’elle a commencé si fort, la série déploie des ambitions qu’elle va avoir du mal à tenir sur la durée. Les derniers épisodes le confirment : ce n’est finalement qu’une énième histoire de tueur en série qu’on nous sert, et l’on est en droit d’être déçu d’une finalité aussi pauvre au regard de tout ce qui a précédé. Les qualités n’en sont pas amoindries, mais constater ce retour dans les rails d’un récit formaté est particulièrement frustrant tant le récit paraissait au départ s’en affranchir.

Affaire à suivre, donc. Le fait d’annoncer une saison deux qui renouvelle entièrement le casting et les lieux de l’intrigue est en soit une bonne nouvelle.
Ambitieuse, de grande qualité, True Detective porte de grandes promesses légèrement émoussée par une certaine frilosité. Si elle ajoute à sa noirceur assumée le courage de briser les codes en vigueur, elle pourrait à l’avenir compter parmi les indispensables.