Je me suis laissé allé à relire les premières pages. je n'ai pas pu m'arrêter.
pourtant je ne gardais pas un grand souvenir de ce Roth là. faut croire que je l'avais mal lu. il est excellent.
il est vraiment bien meilleur que dans le souvenir que j'en avais. il est même excellent.
je trouve que Roth évite l'écueil de la déchéance dans la maladie (contrairement à "Patrimoine" mais il s'agissait d'un livre hommage à son père) en n'évoquant point la guérison ou la fin de son personnage féminin. d'où un petit livre (moins de 130 pages) mais assez intense.
d'ailleurs, je me pose la question sur le titre "la bête qui meurt".
madame me disait que c'était le personnage féminin "la bête" dans le sens où elle maintient le narrateur son sous pouvoir et ce malgré la maladie. d'ailleurs il y a un dialogue terriblement dur quand elle revient vers lui, malade et qu'elle le lui avoue. lui, lui demande si elle a couché avec d'autres depuis la fin de leur liaison. elle confirme. il est jaloux. jaloux alors qu'elle va peut-être mourir. il en a conscience.
mais "la bête" c'est peut-être aussi le narrateur, 70 ans, à peu près comme Roth, qui sait, qu'à lui aussi, il ne reste que quelques belles années. c'est aussi le désir qui meurt. et pas seulement.
grand livre.