Les 3 Rocks : musique et mauvaise foi
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Les 3 Rocks : musique et mauvaise foi

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 Album de l'année 2013 : "Little Kid - River of blood"

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Rorschach
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Rorschach
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MessageSujet: Album de l'année 2013 : "Little Kid - River of blood"   Album de l'année 2013 : "Little Kid - River of blood" EmptyJeu 31 Jan 2013 - 23:01

Album de l'année 2013 : "Little Kid - River of blood" A3755105593_2

Little Kid - River of Blood : 8,4
Bill Callahan- Dream River : 8,08
Junip - Junip : 8,03
Traams - Traams : 8,03
Vision Fortune - Mas fiestas con el grupo : 7,87
Cass Mccombs - Big Wheel and others : 7,67
The Pastels - Slow Summits : 7,61
Kevin Morby - Harlem River : 7,6
Yvette - Process : 7,57
Nick Cave : 7.53
Dirty Beaches – Drifters - Love Is the Devil : 7,5
Giles Corey - Hinterkaifeck : 7,45
Nurse With Wound - Chromanatron : 7,4
Hookworms - Pearl Mystic : 7,375
Steve Mason : 7,37
Son Lux : 7,33
Califone Stitches : 7,31
Richard Buckner - Surrounded : 7,25
Jacco : 7.21
Ty Segall :7,2
Goldfrapp :7,2
Soso : 7,17
Mazzy Star - Season of your day : 7,09
Severina Steer - The moths are real : 7.06
Wooden Shjips - Back to land: 7,03
Yo la tengo - Fade : 7.02
Howe Gelb - the coincendentalist : 7
Neil Young - Live at the cellar door : 6,96
Crime and the city Solution - American Twilight : 6,93
Etienne Daho - chanson de l'innocence retrouvée : 6,9
Julia Holter - Loud city song : 6,84
Lee Ranaldo - Last night on earth : 6,83
The black angels- Indigo Meadow : 6,8
Scout Niblett - It's up to Emma : 6,77
Julian Lynch - Lines : 6,75
Pill Friends : 6,74
The house of love - She paints words in red : 6,65
Night Beats - Sonic bloom : 6,64
Foxygen : 6.64
Daughter : 6,52
The ancients : 6,33
Grizzly Bear - Shields, B-Sides: 6,23
My Bloody Valentine : 6.21
Volcano Choir - Repave : 6,14
Arctic Monkeys : 6,12
Lisa Germano - No elephants : 6.1
Stuart warwick - the butcher's voice : 6.1
Of Montreal - Lousy With Sylvianbriar : 5,88
David Bowie - The Next Day : 5,83
The Flaming Lips : The Terror : 5,80
Alt-J - an awesome wave : 5.8
PVT - Private : 5,77
Jonjo Feather - Held : 5.6
Midlake - Antiphon : 5,5
Prefab Sprout : 5,5
Grouper : 5.08
The National - Trouble will find me : 4,9
Arcade Fire : 4,73
Okkervil River - The silver Gymnasium : 3,04


Dernière édition par Rorschach le Mar 31 Déc 2013 - 1:58, édité 8 fois
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MessageSujet: Re: Album de l'année 2013 : "Little Kid - River of blood"   Album de l'année 2013 : "Little Kid - River of blood" EmptyMar 31 Déc 2013 - 1:54

MAJ définitive / récap 2013

59 albums de 2013 écoutés
Note max : 8.4
Note mini : 3.04
Moyenne générale : 6.58

Top 3 :

Little Kid - River of Blood : 8,4
Bill Callahan- Dream River : 8,08
Junip - Junip : 8,03

Flop 3

The National - Trouble will find me : 4,9
Arcade Fire : 4,73
Okkervil River - The silver Gymnasium : 3,04

Album de l'année pour les 3rocks : Little Kid - River of blood 8,4
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MessageSujet: Re: Album de l'année 2013 : "Little Kid - River of blood"   Album de l'année 2013 : "Little Kid - River of blood" EmptyMar 31 Déc 2013 - 16:39

qui se lance dans une analyse du résultat final ?, car y a de quoi dire quand même, sur certaines pointures qui ont morflé
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MessageSujet: Re: Album de l'année 2013 : "Little Kid - River of blood"   Album de l'année 2013 : "Little Kid - River of blood" EmptyMar 31 Déc 2013 - 16:44

Dire que The National est un Flop, c'est du grand n'importe quoi.

Probablement que c'est la même chose pour Arcade Fire, dont je ne suis pas fan, mais qui semble universellement salué.

Donc..... Pas moi.
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MessageSujet: Re: Album de l'année 2013 : "Little Kid - River of blood"   Album de l'année 2013 : "Little Kid - River of blood" EmptyMar 31 Déc 2013 - 16:47

je pense toujours au Jonjo feather qui a recueilli bcp de suffrages au début puis s'est fait descendre dans l'album du mois...il fait partie de mon top 2013 et je l écoute souvent. Severina Steer l avait emporté ce mois-ci (de mémoire), je n ai le plus jamais écouté
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MessageSujet: Re: Album de l'année 2013 : "Little Kid - River of blood"   Album de l'année 2013 : "Little Kid - River of blood" EmptyMar 31 Déc 2013 - 16:49

bah il reflete en tt cas, le collectif des 3rocks avec ses bons et mauvais points. (cf le debat arcade fire)
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MessageSujet: Re: Album de l'année 2013 : "Little Kid - River of blood"   Album de l'année 2013 : "Little Kid - River of blood" EmptyMar 31 Déc 2013 - 16:49

Serafina Steer, je n'ai pas bien compris.

jonjo Feather, je reconnais qu'il y avait quelque chose, mais pas ma came.
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MessageSujet: Re: Album de l'année 2013 : "Little Kid - River of blood"   Album de l'année 2013 : "Little Kid - River of blood" EmptyMar 31 Déc 2013 - 16:50

Au vue des résultats, j'espère qu'aucun d'entre nous n'anime les soirées ce soir  Very Happy 
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MessageSujet: Re: Album de l'année 2013 : "Little Kid - River of blood"   Album de l'année 2013 : "Little Kid - River of blood" EmptyMar 31 Déc 2013 - 16:52

Ce soir, je bois jusqu'à m'en faire péter les artères.

La dernière fois, avec les potes chez qui je vais ce soir, je me suis arraché les amygdales en hurlant dans un verre White Limo des foo fighters à fond.

Je vais essayer de récupérer la vidéo, tiens  Laughing
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Rorschach
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MessageSujet: Re: Album de l'année 2013 : "Little Kid - River of blood"   Album de l'année 2013 : "Little Kid - River of blood" EmptyMar 31 Déc 2013 - 17:07

Je tenais par ce post à mettre la qualité de Coda qui a pris soin d'analyser chaque titre et d'en faire une belle critique à chaque fois. Je me permets d'en faire une compilation ici (Coda, si ca te gêne, tu me dis et j 'enlèverai)

Lisa Germano

Chanteuse, auteure-compositrice et multi-instrumentiste Lisa Germano sortira son dixième album No Elephants.
Bref, un album qui s'écoute d'un trait régulier sans accroc et tout en cohérence. La musique profondément ressentie reste simple et magnifique tout en charme. Les paroles sont gratifiantes douces et en accords avec le rythme musical.
Un tel sentiment retentit sur le morceau d'ouverture (ruminants), une berceuse pensive qui parle de l'ordre naturel du monde, de la façon dont nous traitons les animaux et le terre.
Dans la chanson-titre Lisa regarde le monde se remplir avec beaucoup de rien, sans que l'on puisse voir sa propre valeur. On trouve par la suite le thème de l'aliénation, de l'identité, une vision troublante nouvelle de l'humanité. Elle interroge, les valeurs, la morale, l'éthique, les croyances.
Elle souhaite sonder son amour et ceux qu'elle aime, elle cherche ainsi un réconfort.
Dans « feast », elle vient s'asseoir tranquillement à un banquet avec ses amis inconscients pour parler de la cruauté concernant la fabrication du foie gras, des cochons de lait et des vases d'ivoire, ruinant ainsi la fête pour tous ? Le genre de fille qu'on évite d'inviter au repas du réveillon quoi.
Elle laisse couler des métaphores musicales, des chansons où des points de vus très engagés s'expriment en douceur.
Dans « Apathy and the Devil », elle dénonce ceux qui tus pour le plaisir : «Comme je sens mon cœur reculer, ils aiment me voir cesser de croire." Ces histoires / chansons viennent finement nuancer une part d'inattendu, de ces choses qui pourraient ne pas être pratiquées le tout dans un processus d'écriture formelle.
Dans « danse of the bees » le mode d'expression change sons de sauterelles, bruit d'équipement électronique, source sonores liées à la fin des abeilles ?
Dans "Diamonds" elle produit de nouvelles structures sonores, nous sommes tous des alchimistes quand nous faisons quelque chose de beau quelque chose de laid. Là choisisssez votre camp Wink
Lisa Germano évoque des propos avec de forts sentiments. Les morceaux sont comme des contes : un lieu magique où plus sombres avec des messages pour que l'âme puisse être méditée si désirée.
Lisa joue de la plupart des instruments et et écrit la plupart des paroles donnant à ainsi à ses chansons plus d'émotion.

Finalement on à faire à un album hautement réfléchi et très personnel où elle exprime ouvertement ses opinions avec beaucoup de réflexion et de lucidité.
L'album sortira le 12 février … A ce rythme on peut se demander si l'album du mois de février nommé par les 3rocks sortira en avril ou en mai... Smile
8,5/10

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Alt J

Ici bas j'ai la version Deluxe (44 titres) avec tous les remixes, des versions live et acoustiques exclusives des titres principaux de l'album.
Difficile de définir Alt-J. Originaire de Leeds, ils ont une sonorité bien particulières. Toutefois, ils ont super bien échapper aux ternes et sombres profondeurs dans lesquelles ils auraient pu sombrer. Au lieu de cela, c'est une prod étonnante et bien ficelée à la fois avec un aspect musical innovant et électrisant et l'écriture de chansons exemplaire. Chaque chanson se brouille, bégaie, et explose à travers une marée d'instruments et d'idées fraîches et addictives. Il y a des moments de RnB lisse, d'harmonies folkloriques magnifiques, et même une chorale d'enfants aux côtés nostalgiques.
Cet album couvre donc plusieurs genre et l'influence sans jamais perdre le nord on à faire à un ensemble somme toute complet et bien ficelé avec notamment de belles chansons pop.
Le mouvement est la clé de cet album avec différents sons en cascade structurés avec élégance. Le tout cimenté par Joe Newman (vocal), c'est ça qui donne toute son unité à l'ensemble.
Alt Jne peut pas être catalogué ou placé à côté de ses pairs, ils méritent plus. Un album dont on devient vite addict et passionné. Idéal pour un accompagnement parfait pour n'importe quelle humeur, n'importe quel moment, n'importe où.
Classé parmi mes albums phare de l'année 2012, je suis très surpris (mais agréablement) de le voir en course pour janvier 2013.
8/10

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Serafina steer

Chant cristalin paroles tirer au cordau, boites à rythme combinée à la harpe. Sur des titres comme 'Alien Invasion', on peut presque entendre la ponctuation Serafina Steer alternative ou rivale de Joanna Newsom, au choix.
Cette chanteuse n'est pas toujours négative dans les propos qu'elle tiens dans cette album plein de lyrisme avec quelques ballade plus tendres.
Dans «Skinny Dipping » l'accompagnement patraque transforme une respiration sifflante, sage et bucolique dans un souci de la rendre nettement plus provocante, tandis que orgue et percussions poignardent tranquillement la suite.
Somme toute un ensemble intelligent et sûr.
Steer avec sa harpe unit les âmes au cœur brisé et guérit les blessures.
Steer fait preuve d'intelligence, d'esprit et de talent produisant un album pouvant émouvoir, surprendre et amuser souvent en même temps. Et donc, plutôt qu'un album fantaisiste 1000 fois entendu qu'il aurait pu si facilement être, sa spécificité est réelles.
9/10

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« Peu de gens ECOUTE de la musique et parmi eux beaucoup ne se servent que de leurs oreilles »

Monomania – Deerhunter
La pochette circule depuis un bon mment ici bas et j'avoue qu'à la 1ere écoute passagère et la tête ailleurs cette album m'atteint l'une sans toucher l'autre. Il aura fallu son passage officiel dans ce topic pour que mes conduits auditifs se penchent un tontiné soit plus sur l'activité sonore et non moins musicale de ce skud qui ma foie commence réellemement à me surprendre de pars ses sonorités spécifiques et rythmées. Sur Monomania, Les Deerhunter ont donc remplacé les lignes relativement droites de Halcyon Digest avec quelque chose de tout à fait plus épineux. Quand il arrive au troisième finale de la chanson, dans laquelle Bradford Cox entonne simplement le titre encore et encore, il y a un venin qui se répend, un sentiment de véritable force croissante, un sens de la mise en scène dans un lieu beaucoup plus sombre qu'auparavant.
Ceci dit Deerhunter à creusé profondemment dans ses racines punk, traînant leur son dans la boue, pour la sortir de l'autre côté avec des visages souriants.
Comme une grande partie de leur meilleur source, "monomania" a un sens aigüe du voyage à lui tout seul, en tirant par les cheveux autour de toutes ses courbes sonores inattendues.
Pour la petite histoire, ce 5eme album, a été enregistré au Book Room Studio de Brooklyn avec le producteur Nicolas Vernhes. Il dispose d'un bassiste Josh McKay, qui a remplacé le bassiste Joshua Fauver, présent sur le précédent. Bref, un album avant gardiste pour un groupe qui sait garder la pêche.
=> 14,2


Micah Blue Smaldone - the ring of the rise
Nouvel album de Mika Bleu Smaldone, The Ring of the Rise, commence à l'aube, au lendemain de son austère album de 2008. Écrit et enregistré en 2012 dans un coin reculé du nord du Maine, ces chansons glacées regardent de nouveaux vers les commencements dans ce monde, à partir d'un coin plutôt gelé. L'album comporte un accompagnement beaucoup plus complet que le précédent, explorant des extraits sonores du début de l'ère Neil Young, ou Richards années 70 et les premiers albums de Linda Thompson, avec des guitares électriques et amplificateurs maison, ainsi qu'un acoustique familier de Micah. La sonorité n'est donc pas nouvelle mais le gars sait y faire pour lui conférer une nouvelle jeunesse. The ring of the rise poursuit les efforts inlassables de Micah vers une vérités futures en tenant compte de tout un passé. Le sentiment est là, une dalle de marbre couvre les années 1950 et s'étend à travers les années 1970, veinée avec échos, réverbes et matos tubulaire, et ancien. Les sons sont à la fois nouveaux et familiers, tirant sur une prise de conscience collective particulière de notre époque, où les clameurs passées nous réconcilie avec le présent. Je me suis dit que je connaissait bien se sont pour l'avoir mille fois entendu et pourtant il y a dans cette album quelque chose qui vous tient les tripes avec un goût de revenez-y.
"Heavy bottle" ouvre l'album avec un appel à boire et à être joyeux, à la veille de la révélation, "Time" attend notre élevage dans la terre, et "Caroline", un réquisitoire furieux de l'ancien privilège des américains. Harsbingers enchaine en musique, menaçant de "Dead Stop", un courant de conscience prêt à démolir l'autoroute en direction de quelques défiances. "Dog and Siren" appel d'une partie abandonnée du monde, et "Iris" termine l'album sur une note légère, célébrant la camaraderie et la musique.
=> 17

Kozelek & the Album Leaf - Perils from the sea
Le projet a débuté le 11 septembre 2011, lorsque Kozelek, a demandé à Jimmy de co-écrire une chanson. LaValle, un admirateur de longue date de l'œuvre de Kozelek, a dit oui, d'où la chanson «What Happened To My Brother». Satisfait des résultats, les deux ont convenu d'enregistrer un album entier. Kozelek et LaValle ont continué à travailler ensemble au cours de l'année suivante, jusqu'à ce que «peril from the sea» ai été achevée. Pour l'album LaValle a fait le choix d'une approche minimaliste plutôt que de s'engager dans de grands paysages sonores. Les paroles de la chanson, «you miss my heart», dit Kozelek ont été inspirés par un cauchemar que j'ai fait dans une chambre d'hôtel de l'Ontario. Comme quoi il faut toujours tirer expérience des choses difficiles. Les récits de Kozelek joués avec les sons de synthés hypnotiques de Lavalle et batterie sont une belle surprises pour les fans de Kozelek que nous sommes (Quoi ! Qu'ouï-je ? Qui a dis pas moi ?!), et servent d'excellente introduction à ceux qui précédemment méconnaissaient ces artistes prolifiques et des plus acclamés.
Bref, l'album, sonne exactement comme on pourrait l'imaginer. Chansons richement détaillées, paroles profondes. Nous sommes dans une conversation musicale tout au long des titres entre deux personnages énigmatiques de la scène indie rock. En ouverture "what's happen to my brother», (le titre qui a initié le projet), est révélateur de beaucoup de ce qui va suivre, avec le son minimaliste de Lavalle. En claire, une belle expérience que cette écoute (en boucle s'il vous plait) qui se négocie dans le lointain, l'opacité d'un récit pour une inclusion retrouvée pour les deux camps.
=> 18

Kurt Vile – Walkin on a pretty daze
Un style plus tentaculaire que l'album précédent avec nettement plus d'introspection. L'album pousse l'évolution amorcée jusque là une prod encore plus éloquente. Des exploration / extension dans de longues chansons, et même semble plus profondes vers un intérieur, Vile se livre et se dévoile. En commençant par un long morceau, l'album prend immédiatement le dessus de son prédécesseur, offrant interaction mélancolique entre des sons de guitare acoustique et électrique, où Vile marmonne chante, et donne toute une dimension émotionnel et globale attrapée quelque part entre espoir promesse de jeunesse et épuisement de la vie quotidienne. C'est cette perspective faussement complexe enveloppé dans exploits de guitare apparemment imprévisibles qui rend Vile si intéressant et permet de garder de belles compositions sur Pretty Daze. Captivant même si beaucoup d'entre elles s'étirent passé les six minutes. "KV Crimes" s'allume avec un riff rock classique paresseux mais sous son remaniement pierreux et chantonné on trouve un cœur de mélodie, un sentiment palpable d'excitation réduite et en train de renaître. Puis "Girl Called Alex" et "your gold" garde un ton de mélancolie sombre avec des son à la Dinosaur Jr. ou un côté rêveur à la Neil Young . Ensuite Vile descend encore le lyrique , cependant, avec les sonorités vaporeuses espacées, avec cet album, il devient clair que Kurt Vile ne vise pas à imiter ou même mettre à jour le canon d'auteurs-compositeurs adepte de la guitare classique, mais il est très bien le ton de sa génération. Son travail est plus ciblé et accessible. Pretty Daze est sa plus forte contribution au monde musical, à ce jour.
=> 18

Cronin - MCII
« Do I shout it out ? Do I let it go ? Do I even know what I’m waiting for ? No, I want it now Do I need it, though ? » Tout au long de MCII, Mikal Cronin reste dans sa ligne brisée. Il nous livre ses paroles comme celles de quelqu'un qui n'est pas sûr de son coup suivant. Cependant il est sûr qu'il est dans une dimension amoureuse. Il avance petit à petit, il ne cesse de parler tout en voyant comment le suite se construit, loin de lui. Bref, il nous fait sa crise d'ado ou de la quarantaine, au choix. Mais il est tout aussi probable qu'il ait accidentellement passer des heures en zappant des clips ici où là, sans trop savoir ce qu'il allait trouver et produire. Il gade quoi qu'il en soit de bonnes intentions, tout en étant involontairement exposé à une sorte d'étouffement. Il résume son trouble assez bien dans « See It My Way »: « J'entends la chanson - Je veux chanter avec vous Mais quand j'essaie je suis hors de moi Je me retourne et m'éloigne » C'est le doux et vif sentiment de quelqu'un qui est en fin de compte désynchronisés (pour faire simple, sinon on dira bipolaire). C'est la poésie pop de Cronin ça ! D'un autre côté MCII est quand même sa meilleure réalisation à ce jour, joliment aménagé et bien ficelée.
Une des choses les plus impressionnantes de MCII est cet équilibre entre «power» et «pop». L'album fait parti de la "pop", il dispose de 10 bonnes mélodies accrocheuses. Quand il s'agit de «power», il est beaucoup plus conservateur. Il y a des chansons entièrement acoustiques ici qui prouvent bien qu'il n'a pas besoin de s'appuyer sur le punk rock.
Bref, le résultat est un grand cru à deux entrées. Cronin a prouvé avec cet album (comme Cobain en son temps), qu'il est plus qu'un chevelu avec une pédale fuzz. C'est un excellent artisan « pop » qui sait comment faire du « power » pour un maximum d'effet.
=> 15

________________________________________

Pour son LP , la jeune julia holter (28 ans) explore un état d'esprit plus contemporain que les deux premiers. L'album met en parallèle le personnage de Colette (Gigi) et la culture moderne des célébrités de Los Angeles. Bref, il s'agit de quelqu'un qui essaie de trouver l'amour et la vérité dans une société superficielle, dit Holter.
Compte tenu de son plié anachronique, on entend la chanteuse / compositrice surfer sur la télé-réalité : «Je ne comprends pas pourquoi les gens aiment ça , je trouve que c'est vraiment ennuyeux et déprimant » c'est une surprise. Mais avec Loud city , Holter se regarde marcher, elle prend du recul sur elle-même et a une forte maturité part rapport aux albums précédents...
On sent qu'il y a une foule de musiciens (notamment des cuivres) à l'arrière de sa voix, ce qui donne à la production une ambiance plutôt expansive. La confiance d'une chanteuse arrivée au début de son apogée : 8,75.


Retour d'Okkervil River avec leur septième album studio. Album intérieur, probablement autobiographique. Le chanteur parle de ses souvenirs de ce qu'il a ressenti plus jeune et comment le monde autour de lui semblait à un moment précis, à une autre époque. Voilà, nous avons donc à faire à un décalé qui nous offre un beat plutôt régressif au goût passé (sentant la pop guimauve des années 80). La pochette nous montre bien comment il est perché, en haut d'une falaise avec des objets d'une autre époque. J'ai le sentiment d'entendre un album produit à la va vite, réalisé plus pour répondre à un contrat qu'à autre chose : 3.


Volcano choir est un projet de Bon Iver et Justin Vernon. Album brumeux à la sauce musique d'ambiance pour supermarché. Premier disque depuis Unmap de 2009.
Repave amène Volcano choir au point mort. Autant les chansons antérieures de ces artistes font référence autant là nous avons à faire à huit morceaux réservant une forte platitude. Une bande sonore cependant des meilleures goût si on a du mal à s'endormir.
Alors, sous cet angle, nous avons effectivement à faire à processus créatif car à mesure que les morceaux se déroulent, le sommeil vient pour finalement nous laisser à la porte de Morphée. En outre, nous entendons dans Repave le son de musiciens confiants étendre leur portée à des pics d'hymnes palliant aisément à tout somnifère et tenant à révéler des moments de la plus grande vulnérabilité. Ils semblent assez sûrs d'eux pour laisser ces instants nous tenir immobile. J'imagine le long processus d'écriture et l'enregistrement de ces chansons entre deux bâillements. Il y a une ouverture à ce travail qui ne sera pas tenu pour acquis voire réel, contes pour bébé, mouvement d'un improbable changement, tristesse , perte de vigilance, un récit de la vie entre les franges de la poésie et la réalité de la berceuse . Avec chaque vers je me sens plus apaisé et ferme les yeux petit à petit.
Repave m'amène à croire que « la chorale du volcan » est dès plus paisible.
Repave... un album qui devrait être remboursé par la sécu pour les personnes atteintes d'insomnie : 3,3.


Après une longue interruption Richard Buckner revient au meilleur de sa forme. De belles écritures sur les neufs morceaux et un son de guitare des plus harmonieux. L'album coule d'un trait, les morceaux s’enchaînent en toute limpidité avec des textures sonores remplissant les espaces habituellement vides dans ses airs folkloriques. Le procédé est particulièrement intéressant sur des titres comme «Fondation », où des boucles de sons de guitare se font entendre en arrière plan. Le riff éclaté qui ouvre " Mood" est tout aussi inattendu, servant d'arrière-plan sinistre pour hantées accords de piano et la voix plus fantomatique de Buckner. Cette réunion chaleureuse et le jeu populaire plus traditionnelle donne le ton des albums précédents et permet de poursuivre le développement expérimental de l'artiste. Buckner, solitaire et mystérieux nous offre une œuvre rare. La mélodie feutrée et la voix sûre du chanteur avance en roue libre sur les sons des instruments à cordes et des passages de mélodies plus rêches. Bref, le résultat sonne des plus naturels et tout l'album se situ à un beau carrefour de réussite pour ce mois de septembre : 9.

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Cass McCombs
Cass McCombs fait partie de ces anonymes à l'esprit poétique. De ceux qui restent discrets et montrent leurs talents au goutte à goutte. Dix ans de carrière à l'écriture singulière et il continue à ignorer les émissions de prime time à la télé ou à la radio et c'est tant mieux. McCombs écrit, enregistre et publie de la musique authentique.
Là, dans ce double il y a tellement de choses à entendre, tellement d'interprétations à donner à ces propos. Nous sommes dans un contexte sans fin de fiction. Les chansons de McCombs peuvent être décodées dans tous les sens et sensées, à chaque écoute. Il n'y a pas de révélation , juste un jeu sans fin.
La plupart de ces 19 chansons (plus 3 extraits du docu de 1970 : Sean ) sont destinés à être fredonné . Pas de singles comme " County Line " ou "Dreams Come True Girl" Turn Up dans le mix, mais des chansons parfaites pouvant souvent diminuer les coupes rugueuses qui les entourent. Big Wheel opte pour de la cohérence , avec de grandes chansons les unes après les autres.

Des faits saillants abondent dans ces propos. " Brighter " propose l'actrice chers disparus Karen Black , qui a perdu une bataille contre le cancer plus tôt cette année et à qui McCombs dédie cet album.
A 85 minutes de « grande roue » et autres est impeccable, donc ne vous forcez pas à absorber toute la collection à la fois. Cet album peu s'écouter d'une traite ou en plusieurs fois en aléatoire ou dans l'ordre cela n'impact e pas à la qualité de l'oeuvre : 7.5

The ancients: pas accroché

Midlake
Après avoir entendu parler du départ de chanteur et auteur-compositeur Tim Smith, il va sans dire que certains doutes ont été émis sur Midlake décidant de continuer sans leur talisman. Non seulement le reste du groupe a t-il décidé de continuer, ils ont également décidé d'abandonner une partie de son style et de recommencer à de zéro . La voix de Smith et les harmonies construites autour d'elle étaient sans doute la pièce maîtresse de la bande et il était difficile de voir comment ils pourraient à jamais être les mêmes. Heureusement cependant , les membres du groupe restants semblent avoir compris cela . Sur Antiphon , Midlake ne cherche pas à être le même. Leur son a évolué pour tenir compte des points forts des membres restants. A aucun moment il ne recréent du Tim Smith. Midlake a forgé une nouvelle identité , forgée une solide mise à jour et produit un fantastique album.

Dés l'introduction, il est évident que le groupe a évolué vers un son plus riche ; de nouvelles priorités sonores, une plus grande ambition musicale. Ceci étant dit , l'intensification de mener des fonctions vocales , le guitariste pose vraiment sa marque sur les chansons . Bien qu'il n'ait pas la beauté folk envoûtante de Smith, ses sonorités sont plus profondes avec une grande qualité. Alors que la voix de Smith étaient souvent le point focal fixé au sommet accompagnement musical complexe, le musicien est à l'aise pour les sonorités psychés. Il exprime un admirable récit de ses propres capacités en tant que chanteur et auteur-compositeur , notamment sur ‘The Old And The Young’ et ‘It’s Going Down’.

Les comparaisons avec l'ancien Midlake et Antiphon montrent une perspective très différente et digne . C'est le son de musiciens faisant la musique qu'ils veulent faire, pas ce qu'ils pensent que les fans du groupe voudront . Tout au long , il y a tambours frénétiques, des guitares patraques et des lignes de basse. Les pistes ont toutes des facettes délicates que nous avons appris à connaître et à aimer. L'album est livré avec un groove psychédélique brumeux, il incarne parfaitement la nouvelle identité que Midlake a adopté

Sur Antiphon, Midlake se sent presque comme si le groupe avait finalement été remis en liberté pour s'exprimer en tant que musiciens et non servir de backing band pour un chanteur particulièrement talentueux. Enregistré en six mois seulement, on a le sentiment qu'ils ont beaucoup apprécié de faire ce travail.

Les meilleurs moments sur Antiphon sont là où la bande prend l'approche d'un groupe de rock, pas un groupe de folk.
Le fait est que Midlake n'était pas seulement le véhicule de la vision musicale de Tim Smith, mais un ensemble de musiciens talentueux , dans leur propre droit, qui sont plus que capables de mettre sur pied un, album bien écrit ambitieux et cohérent . Il ne serait pas exagéré de dire que Antiphon est aussi bon que tout ce qu'ils ont déjà publiés.
Ce nouveau départ pour le groupe n'étaient pas gagné, il faut donc les encourager à poursuivre : 8

Son lux
Dans le prolongement de la collaboration de l'année dernière avec Sufjan Stevens et Serengeti Son Lux sort son 3ème album complet.
Un passage inhabituel entre la discipline de la musique d'antan et l'expérimentation de niveau sons. Album méditatif mais possédant sa propre énergie, là on retrouve une congruence particulière entre l'âme futuriste de l'auteur et d'anciens sentiments. Une conduite pop orchestrale ( Lost It To Trying’, ‘No Crimes’) est placé à côté de minimalisme obsédant (‘Pyre’, ‘Enough Of Our Machines’), souvent juxtaposant des arrangements denses avec la voix intime de Lott . Au cours de ces derniers temps Son Lux a acquis une notoriété tant pour son projet ( avec Sufjan Stevens et Serengeti ), que pour avoir été nommé "Meilleur Nouvel Artiste de l'année» de NPR .
Troisième album et une première pour Joyful Noise ( Kishi Bashi , Sebadoh , etc ) , Son Lux est à la tête d'un impressionnant ensemble d'instrumentistes et chanteurs, dont Peter Silberman ( The Antlers ) et yMusic ( Dirty Projectors , Bon Iver ) : 8.5

Of Montreal
Un son inspiré par les 60's et 70's Guitar Rock , créant sa musique plus organique et convaincante au cours des années .
Certains groupes n'ont tout simplement pas un "son" . Alors que la voix distinctive de chef de file (et seul membre constant) Barnes est la signature du groupe , plus de 17 ans d'eexistnce et leurs styles varient : glam rock , psychédélisme , musique électronique, et plus récemment, funk et afrobeat.
Sur "Fugitiv Air ", Barnes abandonne le noir, danse funk mutante qui a été une grande partie de la production récente de of Montréal. A sa place est une guitare rock indie qui rappelle les aspects de Satanic Panic de 2004, la grandiloquence et l'attitude du Monomania de Deerhunter et un côté rock classique des années 60 et des bandes des années 70 comme le Grateful Dead. Voilà quelques-unes des influences déclarés de Barnes : 8.5


Arcadre fire
Dans un tourbillon de costumes blancs et de paillettes se trouve l'étincelle étroitement surveillée inspirée de ce sens de prolifération, de mystère - Reflektor - l'album curieusement nommé, minutieusement conçu. Mais barré à mon humble avis. L'album est toujours caractérisé par ce que nous ne savons pas, plutôt que ce que nous faisons . Même la pochette est classieuse, esthétique allant de la sculpture d'art avec son allusion à la mythologie grecque , un diamant graffiti hachurée pulvérisé dans les ruelles sales du monde.

Reflektor... que dire... c'est un kaléidoscope dense, plein à craquer avec un décalage générique, qui dans l'ensemble rejette des linéarités sonores faciles à évoquer dans leurs textures Surprised)
L'expérience viscérale transitoire de la vie sur les limites de la vie moderne . Cependant, dans les grandes lignes, il s'étire - en remplaçant l'instrumentation du vieux monde avec des sons traités et des synthés chauds et baroques ; beauté pour un accent rythmique audacieux. On peut se délecter de sa capacité à capturer le changement. Comme dingue, comme brave, ce navire tentaculaire représente une grande redynamisation sonore comme on pouvait s'y attendre. Arcade fire... un groupe encore trop assoiffé pour se conformer et étroitement voulant s'installer aux sommets.
On notera ce passage qui re- présente l'histoire d'Orphée et Eurydice dans la favela brésilienne, avec ses propres références. Arcade Fire consciemment cite , et rejoue l'acte d'appropriation et de re-localisation . De l'influence de temps formateurs pour le groupe passé dans les rythmes d'Haïti ( la bande déjà propose désormais des percussionnistes haïtiennes ). Avec Reflektor le groupe peut être « réfractée » dans une nouvelle polarisation, de pulvérisation.

Mais une chose qui est hors de doute , c'est que dans les « microvides » sonore situés au cœur de cette tempête virtuelle se trouve les résultats passionnants de ces innovateurs avec danses à deux rythmes concurrents - l'une séduisante , l'autre composée de mystère et de séduction avec tous les battements du cœur humain qui palpite furieusement au centre de leurs plus grands moments . Leur capacité rédemptrice de toucher tous les coins du spectre émotionnel avec une urgence joyeuse vient surchargée le tout.

Les Arcade Fire n'ont jamais été faciles à classer. C'est plus que par des chiffres romains que le groupe a remplacé son modèle référencé aux mythes anciens. Bref un album où l'on trouve à boire et à manger. Il y en a ici pour tout les goûts.

Le rythme général continue à battre dans l'ombre, la tendre voix de Butler qu'on sent comme une première bouffée d'air frais à l'extérieur d'une pièce construite spécialement pour claustrophobe, avant de soulever à bout de souffle avec de l'air au pied léger dans le calme, la nuit étoilée(si si...) Et dans les cendres de la nuit sombre du disque, " Afterlife " brille comme le fédérateur hymne, totalement contagieux et rehaussant la lumière.
Avec engouement ironique, cette plongée à deux pieds dans le trou du lapin d'Alice se fait l'écho de l'introduction de l'esprit rajeuni de leur apparence que sont les Reflektors , de la résiliation de précaution sur " Reflektor " = " Rendez-vous de l'autre côté " du miroir cet album nous propose un culte délirant à suivre dans l'obscurité : 8,7

__________________________

Kevin Morby
Kevin Morby est d'humeur à réfléchir sur son premier album solo, Harlem River . Méandres comme le long fleuve de son homonyme, l'album est un bref voyage à travers le New York que Morby connait (probablement). Maintenant il a déménagé en Californie, terre ensoleillée, fini l'expérimentalisme lo-fi de Woods de Brooklyn et le punk urbain. Au lieu de cela, Morby emploie une esthétique résolument cru plus conforme à la scène et au mouvement folk de Dylan, Blond on Blond ou les premiers Leonard Cohen avec une fragrance de Van Morisson . Long, poèmes nostalgiques sur la vie de la ville, cliquetis des guitares et gazouillis cordes vocales. Harlem Riversent la mauvaise humeur, la tête rentrée dans un vieux manteau, marcher dans le vent dans un album tout en noir et blanc.

Les chansons sont agréablement personnelles et profondes avec des échos de Greenwich Village des années 1960 (cf. Inside Lewin Davis des frères Cohen) plutôt que les styles cucul la praline parlant de soi, de l'âge moderne de Brooklyn et patati et patata. Bien sûr, la production volontairement rétro est un style qui lui est propre, mais il ne sert qu'à la classe des chansons déjà bien écrites et ne se détache pas comme un retour flagrant sans substance et sans âme. C'est le son d'un artiste et son boulot de faire le bon choix pour son matos et nos oreilles. Aucune manip à la mode ou d'effets pseudo- psyché n'ont été nécessaires pour faire des chansons comme " If You Leave... et l'excellent " Slow Train " se démarquant du lot. Même la chanson-titre de neuf minutes gronde tout le long, ressemblant plus à un voyage méditatif que de la simple expérimentale. Harlem River est un voyage qui vaut la peine et un début encourageant pour chanteur / compositeur émergent : 7


Grizzly Bear
Les Grizzly Bear sont prêts à partager encore plus de musique axées autour de leur grand LP Shields. Cet album en serait une forme de prolongation. Probablement des titres des sessions d'enregistrements qui ont finalement été mis de côté.
Bref, il s'agit d'une continuité dans l'oeuvre des Grizzly Bear à rangé à côté de leur album précédent. 6,9


Howe Gelb
Premier album solo de Howe Gelb depuis 2011 Alegrias , et ses débuts pour New West Records. En 2012, son évolution constante Giant Sand a publié la tentaculaire " opéra rock " Tucson, qui a marqué son retour dans le désert après avoir passé la majeure partie de la décennie précédente au Danemark. Auto-produit, Coincidentalist est une affaire essentiellement discrète avec un mélange stellaire réalisé par John Parish. Comme cela a été son M.O. pour la plupart des trois dernières décennies, Gelb enrôle un casting sympathique de co-conspirateurs : le bassiste de longue date Thoger Tetens Lund , ancien batteur de Sonic Youth Steve Shelley , M. Ward à la guitare et le Trio d'Argent de fil ( Gabrielle Pietrangelo , Laura Kepner- Adney , et Caroline Isaacs ) au chœur.

Gelb joue du piano classique et électrique, guitare, et carillons. La liste des invités est impressionnante. Bonnie "Prince" Billy en duos avec Gelb " Vortexas . " Son ramage, qui ressemble à son plumage de crooner doux juxtapose parfaitement le décontracté Gelb, baryton, accompagné de guitares rampantes, un roucoulement de Leonard Cohen soutien le chœur. Conte mélodique encore aride pour un homme à rides. Les voix sont parfaitement adaptées les unes aux autres - surtout celles venant ensemble dans le refrain. La chanson-titre marque une série de lignes entre ce grand pays : pop radio séculaire , flamenco mutant , et avec Andrew Bird pour contribuer au violon solo en note pincée .“Running Behind”représente un pays chaud, une chanson d'amour, de l'exotisme teinté avec juste assez de réverbération sur la voix , et d'une pincée de jazzy solo de guitare par Ward , pour rendre le son d'un morceau comme si elle était inscrite dans une autre époque .On sent de la vraie tendresse , ainsi que de la confusion, de l'humour et une observation ironique sur The Coincidentalist. Gelb est clairement inspiré par le passé ainsi que le présent et met tout là-bas dans un, ailleurs railleur de manière intrigante voire même iconoclaste.“An Extended Place of Existence", enregistré avec Shelley, est un livre de philo déguisé en une chanson d'amour, où country, rock sonore équilibré démontre l'expérimentation du gars du 21e siècle. Coincidentalist est l'une des oeuvres les plus réalisées de Gelb , malgré sa présentation aérée détendue , c'est musicalement et lyriquement provocateur, poétique , étrange et aussi mystérieux que le désert lui-même : 8



Yvette
Comme tant d'autres avant eux, les Yvettes sont axés sur le traçage des mouvements que le monolithe de béton américain a sur l'humanité. Le Processus traite la thématique avec les questions et les subtilités de la ville, ses états changeants de la nature, ses méthodes d'expansion et de croissance, les surfaces de miroir innombrables, et la conception prédominante du néant .
Plus particulièrement, le processus imite étrangement les sons de la ville, de la construction constante au bruit blanc produit par les passages, bavardages... Les bruits métalliques industriels de l'album ouvre " Pure Pleasure " renvoie aux plaisirs mécaniques mystérieuses, mais avec un zèle post-punk retrouvée. Fermez les yeux et " verre trempé " pourrait être les bruits métalliques des poutres et des marteaux-piqueurs qui assaillent un trottoir fissuré. Les contorsions Cygnesque de tempered glass et les vrombit abrasifs de " Carbon Copy " produisent un effet de claustrophobie, comme lorsque vous arrêtez et faire le bilan de ce buzz sous vos pieds. " Absolus " résonne comme les hurlements d'alerte d'une alarme de danger bio. Le joyau de ce dossier vient vers la fin, cependant où les voix se plient en percussions tribales et des remous électroniques, de plus en plus vers l'extérieur comme de l'étalement de la ville.
Peut-être le seul défaut perceptible de cet album est son inaccessibilité, il n'y a pas de résultats ici. Tout comme la ville, les enregistrements sonores ne sont pas pour tout le monde. Processus est un rappel de la façon dont un ensemble de chansons bruyantes peuvent-être dangereuses. À l'ère des machines extraordinaires, le processus de YVETTE est abrasive mais toujours humain à la base. Bref, un album à classer dans le registre "art contemporain. Le genre de prod qui mérite 0 ou 10. 0 parce qu'on ne peut pas mettre moins, quoi que cela mérite débat, inversement pour le 10.
Perso une écoute m'aura suffit pour voter : blanc.



Chronomatron
Nurse With Wound... wound... le mot est bien choisit. De retour avec cette étrange petite bizarrerie, aux sonorités à la tangrine dream dans leur époque la plus trouble. Chromanatron est un hommage aux précurseurs Germains, aux poussières intersidérales du groupe de rock cosmique ou encore à Klaus Shulz, bref aux précurseurs de la musique électronique à ses prémices. Comme avec la plupart des projets de ce style, ces sons originaux, que dis-je , aujourd'hui marginaux, des sons influençant cependant l'electro d'aujourd'hui sont pour la plupart disparus , ce qui reste est un collage de sons industriels lourds , les bruits ambiants sombres et leur coupe de marque et pâte d'échantillonnage numérique .
Divisé en deux parties, Andrew Liles et Steven Stapleton ont pris le travail à coeur et bombardé dans un mélangeur une partoche probablement plus mélodique à la base, jusqu'à ce qu'elle devienne complètement méconnaissable, mais c'est ce que ces artistes savent si bien faire .
Il semble y avoir des notes occasionnelles de son psychédélique avec des moments de semblant de post normalité (une chose rare dans les terres EOS ). Pendant environ 15 minutes la partie A dispose d'une belle basse, guitare et combo qui amène à un grand boeuf psyché -rock .
La partie B les voit revenir en terrain connu avec un bon 15 minutes de drone presque silencieux suivi par un craquement douloureux qui me fait peur (non, it's a joke), c'est de la grande musique datée 70's. Le genre d'album que l'on n’obtiendra pas une deuxième fois dans le restant de la décennie [chiche Wink ].

Perso ça fait longtemps que j'ai décroché pour ce genre de sonorités. Difficile d'évaluer quelque chose que je n'écoute plus mais qui à fortement contribué à ma culture acoustique.
Salut Chronomatron, bonne route. 7,5



Wooden Shjips
Quelque part entre 2011 et 2013 de Back to land, les membres de la baie de psych roche : Wooden Shjips ont quitté leur air de départ pittoresque de San Francisco pour les environnements plus pluvieux de Portland. L'identité de Wooden Shjips avait toujours été quelque peu enraciné dans leur place dans la scène de San Francisco, allant jusqu'à faire une photo aérienne du Golden Gate. De plus en plus de leur nouvel environnement nuageux, le flou, sobre psychédélique rock boogie fait de rêveries acoustiques, mystiques. De retour sur la terre ils ne sonnent pas nettement plus trempé dans la grisaille du Nord-Ouest et de la contemplation (si si...) mais il ya un changement notable vers un song writing plus introspectif et moins irréguliers dans ses textures. Les rainures de titres comme "Ruins " et " servant " apportent des étendard sombres et espacées, de la guitare d'avant-garde comme la voix d'écho ensoleillée et marmonnant du chanteur Ripley Johnson, surfer sur des vagues de bourdonnements. Rythmes répétitifs de tambours ont toujours été une marque de référence pour le groupe, mais Back to lands accélère le rythme parfois sans tomber dans les pièges du surjouer, avec l'orgue bien verrouillé et des riffs de guitare sur des pistes rapides comme Ghouls. Errances, rêveries sombres de These shadows, une des chansons les plus acoustiques, l'air se situe entre la majesté à l'éclairage tamisé de Mazzy Star et le flou du matin, avec beaucoup plus de solos de guitare. C'est une bouffée d'air frais magnifique entre les airs plus impétueux et déjantés. Le rythme global, et les vibrations de Back to land trouve les Shjips chancelant sur ​​le bord de la classique rock highway avec assez de retenue pour garder les choses minimes , mystiques et intéressantes dans l'ensemble : 8,80



Neil Young
À la fin de 1970, Neil Young revenait de deux années animées de tournées avec l'immensément populaire Crosby, Stills , Nash & Young et venait de sortir son troisième album solo , after the gold rush. Cet album, logé entre la country rock de Crazy Horse et ... Knows This Is Nowhere, folk hermétique de 1972 Harvest, a trouvé un terrain d'entente éthérée et de l'au-delà pour rapidement développer un songwriting avec la voix de Young.

Live at the Cellar Door trouve un jeune chanteur solo quelques mois après la sortie de after the gold rush [de mémoire] , la lecture d'un passage au club minuscule de Washington DC , c'est l'entrée dans des chansons qui ne sortir point de l'album pour quelques dossiers encore méconnus du grand public . Il aurait été impossible d'évaluer au moment de l'exécution, mais la set list de Live at the Cellar Door est une chaîne non-stop de ce qui allait devenir une partie de classiques intemporels pour les jeunes que nous sommes devenus Wink .

Rythmée par le bruit de la petite audience... impensable d'applaudir aussi discrètement devant Young aujourd'hui. Il a tissé à travers 15 compos magiques à la guitare acoustique et piano occasionnel. Non seulement lourd sur les faits saillants, il s'agit d'un enregistrement live rare qui manque des ratés et présente des raretés sonores [et non chansons, je précise].
En plus de sélections quasi- parfaites de After the gold rush comme son titre " Tell Me Why " Young démarre ces futurs hit " Old Man " ... . " Il offre également une belle version au piano de" Cinnamon Girl ".
Live at the Cellar Door comprend des extraits de chansons devenues classiques. Young cultive une ambiance sombre, puisant dans toute la douleur, l'émerveillement et la nostalgie de son solo et sono ainsi que dans quelques airs à la Buffalo Springfield. Ces titres se sentent plus particulièrement comme ceux d'un album d'une version alternative d'un enregistrement live typique. L'intimité et la beauté brute du Live at the Cellar Door, il est non seulement un must pour les adeptes, mais un skeud précieux pour les fans et un miroir pour toute la production en studio du début de Young.
Preuve est faite que le live de Young au même titre que ceux d'autres interprètes ont leur place dans l'album du mois : 8,75
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Azbinebrozer
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MessageSujet: Re: Album de l'année 2013 : "Little Kid - River of blood"   Album de l'année 2013 : "Little Kid - River of blood" EmptyMar 31 Déc 2013 - 18:50

Rorschach a écrit:
qui se lance dans une analyse du résultat final ?, car y a de quoi dire quand même, sur certaines pointures qui vont morfler  Razz 

Tout est à reprendre ici !  Very Happy 
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MessageSujet: Re: Album de l'année 2013 : "Little Kid - River of blood"   Album de l'année 2013 : "Little Kid - River of blood" EmptyMar 31 Déc 2013 - 18:53

on a peur de personne ici Smile
envoyez nous les pointures, les David Bowie, les tutti quanti, on va les détruire Wink
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MessageSujet: Re: Album de l'année 2013 : "Little Kid - River of blood"   Album de l'année 2013 : "Little Kid - River of blood" EmptyMar 31 Déc 2013 - 19:27

Et Stromae hein, personne n'en parle alors quoi !

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Esther
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MessageSujet: Re: Album de l'année 2013 : "Little Kid - River of blood"   Album de l'année 2013 : "Little Kid - River of blood" EmptyMer 1 Jan 2014 - 9:52

Flop 3

The National - Trouble will find me : 4,9
Arcade Fire : 4,73
Okkervil River - The silver Gymnasium : 3,04

J'applaudis des deux mains. The National, j'ai jamais aimé, et ça me paraît très largement surestimé. Arcade Fire, c'est de la MEB, et je trouve (pour le peu que j'en ai écouté) qu'il élève le mauvais goût au rang d'art majeur mais Okkervil River (qui est mort depuis Black Sheep) semble ne pas vouloir laisser filer le titre d'étron de l'année... Bon, j'arrête là car je suis clément.
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MessageSujet: Re: Album de l'année 2013 : "Little Kid - River of blood"   Album de l'année 2013 : "Little Kid - River of blood" EmptyMer 1 Jan 2014 - 15:03

Je ne connais pas Little Kid - River Of Blood, album de l'année des 3rocks et j'ai compté une petite vingtaine de nom connu dans la liste, alors émettre un commentaire sur la recap, le top et le flop... dur dur! De toute évidence, il reflète une exigence pointue et contrastée des membres de ce forum.
Juste une petite remarque. Je suis ravi de voir Neil Young à 6,96, mais par contre je n'ai rien pigé à la chronique (au sens littéral du terme)... Est-ce mon état particulièrement brumeux d'aujourd'hui? Ou est-ce un copié/collé d'une chronique anglaise traduite par Google?
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MessageSujet: Re: Album de l'année 2013 : "Little Kid - River of blood"   Album de l'année 2013 : "Little Kid - River of blood" EmptyMer 1 Jan 2014 - 15:20

La chronique a été faite par un membre du forum et ne reflète pas le collectif, je voulais simplement mettre en avt l effort qu'il avait fait d ecrire une critique avec des arguments.
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esske je peux ?...
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MessageSujet: Re: Album de l'année 2013 : "Little Kid - River of blood"   Album de l'année 2013 : "Little Kid - River of blood" EmptyJeu 2 Jan 2014 - 11:56

7,2 pour goldfrapp. Sérieux vous fumez quoi?!!!
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MessageSujet: Re: Album de l'année 2013 : "Little Kid - River of blood"   Album de l'année 2013 : "Little Kid - River of blood" EmptyJeu 2 Jan 2014 - 12:43

EdouardEdb a écrit:
7,2 pour goldfrapp. Sérieux vous fumez quoi?!!!
dans quel sens? il mérite mieux ou moins?
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MessageSujet: Re: Album de l'année 2013 : "Little Kid - River of blood"   Album de l'année 2013 : "Little Kid - River of blood" EmptyJeu 2 Jan 2014 - 12:50

J'aurais mis 7
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MessageSujet: Re: Album de l'année 2013 : "Little Kid - River of blood"   Album de l'année 2013 : "Little Kid - River of blood" EmptyJeu 2 Jan 2014 - 13:07

Zéro eut été plus approprié mais encore surnoté à mon goût.
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MessageSujet: Re: Album de l'année 2013 : "Little Kid - River of blood"   Album de l'année 2013 : "Little Kid - River of blood" EmptyLun 6 Jan 2014 - 21:30

Une année 2013, mois par mois :

Janvier:Severina Steer - The Moths are Real
Février:Nick Cave - Push the Sky Away
Mars:Giles Corey - Hinterkaifeck
Avril:Junip - Junip
Mai:Mendelson - Mendelson
Juin:Little Kid - River of Blood
Juillet-Août  :Califone - Stitches
Septembre:Bill Callahan - Dream River
Octobre:Tramms - Grin
Novembre:Cass Mccombs - Big Wheel and Others
Décembre:Kevin Morby - Harlem River
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