j'ai fini ce roman hier soir. à minuit.
je l'ai dévoré.
il porte bien son titre.
cependant Carrère ne s'éloigne jamais trop de sa propre vie tout en racontant celles d'autres personnes. il compare ses vies à la sienne. qu'aurait-il fait? comment aurait-il réagi?
pas un roman, pas une autobiographie comme "un roman russe".
je pense que c'est une oeuvre qui va m'habiter un bon moment.
la mort y est omniprésente mais la vie aussi.
la maladie. la souffrance. le cancer.
ce n'est un secret pour personne ici que cette maladie a déjà frappé chez nous
Carrère m'a replongé là dedans.
dans l'attente et la souffrance et dans le questionnement surtout.
il est au plus proche des sentiments d'une mourante via les conversations qu'elle a eues avec son "mentor".
ce partage, parfois indécent, ramène forcément à notre propre histoire.
est-ce un bien, un mal?
les questions rejaillissent qu'on croyait résolues. mais non. et c'est reparti pour un tour. ça ne finira, je crois, qu'avec moi.
bientôt j'aurai vécu plus longtemps sans qu'avec un proche. ce passage m'inquiète.
bientôt j'aurai son âge à sa mort.
allez, je vais lire le dernier Tristan Egolf, ça me changera les idées. pour un temps.