Qu'est-ce que vous lisez en ce moment ?

J'ai fini le McEwan, qui se rattrape un peu sur les 100 dernières pages. pas de quoi crier au CO comme l'éditeur le fait sur la 4ème de couverture. il est bien loin de ses autres livres.
on verra dans 2 ans pour le prochain.

j'ai attaqué ça

ça ressemble vaguement à la tache de roth. universitaire, un peu vieux, fatigué, qui se tape une étudiante, qui porte plainte contre lui pour harcèlement, viré de la fac il se rend chez sa fille, à la campagne et semble entamer une nouvelle vie.
ça se laisse lire pour l'instant.

. a écrit:

bien pour l'été
même si j'ai préféré Ravage

lectures de mars

Cèbe/Goigoux : apprendre à lire à l'école primaire : ouvrage didactique certes, mais clair, et non dogmatique, qui envisage plusieurs points de vue, celui des enfants, des parents, des profs, de l'institution
Vandermeulen : initiation à l'ontologie de JC Vandamme : parodie d'exposé sur l'acteur aware; intéressant au début, vite lassant
Keith Richards : Life un de mes grands plaisirs de lecture de cette année; cru, précis, drôle, émouvant, fourmillant d'anecdotes et de précisions sur la vie des Stones, ainsi que quelques secrets de fabrication de leurs tubes. Comment/ pourquoi Richards s'est constitué une bulle
Gaiman/Almond La sauvage
Indridason : la rivière noire, un peu déçu (par rapport notamment à Hypothermie ou la voix, qui sont très réussis)

lectures d'avril
McCobb : l'homme qui marchait sur la lune : offert à Meknès : je ne sais qu'en penser, mi rêverie hallucinée, un peu policier...pas entré dedans
Cohen-Scali : La puce et Rêves noirs : recueils de nouvelles policières jeunesse : "Le témoin" est remarquable.
Ellory : seul le silence : partagé : la construction du récit est prenante, mais la fin est terriblement décevante; on se dit : il ne va quand même pas choisir la fin la plus attendue...et bien si
Corben : Sans laisser d'adresse putassier. Connaissais pas l'auteur : les tics du produit international (écriture impersonnelle, typographie qui augmente la pagination et le prix, moments convenus - cliffhangers et scènes de sexe aux bons endroits) : un cahier des charges respecté, parfois cela donne des lectures plaisantes (bien aimé da vinci code). Mais là, vraiment bof bof, jusqu'à la fin : les méchants sont des musulmans forcément islamistes, qui récupèrent des embyons de parents bien aryens, afin de les endoctriner dès le biberon, pour que, moins visibles que des arabes, ils aillent commettre des attentats kamikaze...à force d'évoquer le choc des civilisations, je crains fort que cela soit une prophétie auto-réalisatrice.

Mai

Julian Barnes La table citron j'aime bien Julian Barnes depuis "Le perroquet de Flaubert" : ici, un recueil de nouvelles, très divers, des points de départ originaux, des univers dissemblables.
Guéraud Le contour de toutes les peurs et je mourrai pas gibier deux récits policiers catalogués pour ado (?), noirs, avec des ados comme personnage principal : le second, avec ce climat pesant, cette montée inexorable vers le pétage de plombs, très bien
Ellory Les anonymes mon préféré des 3, nettement
Mankell L'homme inquiet dernière aventure du commissaire Wallander; le mot est à la mode, tant pis, allons-y : crépusculaire. Mais aussi grand, profond, d'une humanité intense. Et l'intrigue policière toujours aussi intense.

Lee : ne tirez pas sur l'oiseau moqueur immense succès us, des dizaines de millions d'exemplaires; ce qui m'a gêné, c'est d'avoir deux romans en un, le procès d'un noir dans le sud au début du XX ème siècle, et la chronique d'une enfance dans cette même région. Il se trouve que l'auteur a réuni plusieurs nouvelles pour ce récit.
Ellory : Vendetta : bof pour des histoires tordues d'espionnage, ça ne vaut pas Le Carré ou Ellroy
Mondoloni : Corsica blues : histoire plan plan, aucun style
Paasilinna : Sang chaud, nerf d'acier : décevant, loin du "lièvre de vatanen"
Camilleri : les ailes du sphinx j'apprécie les enquêtes du commissaire Montalbano, le personnage, la description de la Sicile, sa gastronomie sont attachants. Le personnage, comme Wallander, vieillit d'enquête en enquête. J'aime bien aussi la traduction du patois sicilien; par contre, cette fois,histoire pas géniale (loin de la chute violente du précédent, "un été ardent")
Benacquista : La commedia des ratés histoire policière dans le sud de l'Italie; Benacquista s'est construire un récit.
ManKell : Meurtriers sans visage pas mal
Mankell : La cinquième femme

canistrellu a écrit:

Benacquista s'est construire un récit.

Bravo !!!!!

je viens de lire philippe djian - impardonnable
c'était pas terrible

là je lis un livre sur Néron écrit par un mec de par chez oim en Moselle
et ben c'est super bien pour l'instant
ça s'appelle : damnatio memoriæ (de jean dreydemy)

La damnatio memoriæ est un ensemble de condamnations post mortem à l'oubli votées par le Sénat romain à l'encontre d'un personnage politique. Elles consistent par exemple en l'annulation de ses honneurs, l'effacement de son nom des monuments publics, la déclaration de son anniversaire comme jour néfaste ou le renversement de ses statues.

Ca a l'air pas mal tt ça

Sindo a écrit:

canistrellu a écrit:

Benacquista s'est construire un récit.

Bravo !!!!!

Version 1 : c'est pour vérifier si vous lisiez bien mes posts.
Version 2 : j'ai la migraine
Version 3 : je commence illico les séances de flagellation

ça fait partie de votre job de lire des bouquins ? non, c'est impressionnant. j'aime lire, si tant est que je trouve un environnement adéquat, mais je ne peux pas y consacrer autant de temps. à regret. bisous.

bro' a écrit:

ça fait partie de votre job de lire des bouquins ? non, c'est impressionnant. j'aime lire, si tant est que je trouve un environnement adéquat, mais je ne peux pas y consacrer autant de temps. à regret. bisous.

en partie, oui.

quelques relectures.

. a écrit:

quelques relectures.

le egolf, je crois que tu vas aimer

c'est la troisième fois que je lis "le seigneur". toujours autant de plaisir (à part celui de la surprise).
vraiment pas loin de mon livre préféré.
pour être sûr, faudrait que je relise ces temps ci les 2 Merle et Un roi Gionesque.
ça se joue entre ces 4 là de toute façon.

. a écrit:

c'est la troisième fois que je lis "le seigneur". toujours autant de plaisir (à part celui de la surprise).
vraiment pas loin de mon livre préféré.
pour être sûr, faudrait que je relise ces temps ci les 2 Merle et Un roi Gionesque.
ça se joue entre ces 4 là de toute façon.

tu me déçois, je pensais que tu l'avais lu plus souvent que ça "le seigneur des porcheries"
et la grèce c'est comment,j'y suis jamais allé

shoplifter a écrit:

et la grèce c'est comment,j'y suis jamais allé

visqueux ?

je commence mon avant dernier Lehane.
ensuite, je me fais son recueil de nouvelles et j'ai tout lu de lui (enfin je crois)

pas super ce dernier Lehane. il se laisse lire mais on reste vraiment sur sa faim.
ma foi, je crois que c'est la fin de kenzie gennaro de toute façon.
à mon avis il n'y aura pas d'autre volume avant un bon moment.
bonne nouvelle, Lehane pourra se concentrer sur quelque chose de différent.

je vais attaquer ça.
un pavé de presque 800 pages. ça m'a l'air bien compliqué.
à suivre

pour mon trip en Amérique du Sud, rien de tel que la 3ème lecture de ce pur CO :

jeffard a écrit:

pour mon trip en Amérique du Sud, rien de tel que la 3ème lecture de ce pur CO :

ça me donne envie de laisser tomber "oméga mineur" qui porte bien son titre pour l'instant.
grand livre Jeff!
bon voyage en Am sud

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c'était bien, belle maîtrise de la langue
la construction des phrases de marie ndiaye est parfois alambiquée mais leur sens reste limpide
trois portraits de femmes qui ne se croisent que très brièvement, le dernier est le plus intense et dramatique

. a écrit:

extrait:

"Un homme avec une hache. Un homme avec une hache devrait être en faction devant la porte de tout homme visité par le bonheur – pour lui rappeler combien ce monde est plein de peine ; pour lui rappeler que quelle que soit l’abondance de paix, d’amour et de compréhension dont il peut bénéficier, le désastre frappera invariablement – la maladie, la pauvreté, l’amour qui meurt – et il devra alors affronter ces jours d’épreuves tout seul ; personne ne viendra à son aide, tout comme il a évité son voisin quand ce dernier a été visité par le malheur ; tout comme il n’a pas su écouter ceux que frappait l’infortune.
Quelle pourrait être cette hache ? Quelle forme devrait-elle avoir ?
Une hache en forme de récit, peut-être. Une histoire qui parle d’Auschwitz. Une hache capable d’entamer la suffisance ; une hache pour décapiter tout bonheur qui serait trop beau pour être vrai. Une hache, peut-être, en forme de marteau – le genre de marteau, par exemple, qui va avec une faucille."

. a écrit:

. a écrit:

extrait:

"Un homme avec une hache. Un homme avec une hache devrait être en faction devant la porte de tout homme visité par le bonheur – pour lui rappeler combien ce monde est plein de peine ; pour lui rappeler que quelle que soit l’abondance de paix, d’amour et de compréhension dont il peut bénéficier, le désastre frappera invariablement – la maladie, la pauvreté, l’amour qui meurt – et il devra alors affronter ces jours d’épreuves tout seul ; personne ne viendra à son aide, tout comme il a évité son voisin quand ce dernier a été visité par le malheur ; tout comme il n’a pas su écouter ceux que frappait l’infortune.
Quelle pourrait être cette hache ? Quelle forme devrait-elle avoir ?
Une hache en forme de récit, peut-être. Une histoire qui parle d’Auschwitz. Une hache capable d’entamer la suffisance ; une hache pour décapiter tout bonheur qui serait trop beau pour être vrai. Une hache, peut-être, en forme de marteau – le genre de marteau, par exemple, qui va avec une faucille."

ça m'a tout l'air d'être hachement bien ce bouquin.

pour ma part, j'entame Le Dahlia Noir du père Ellroy. Et wè, je suis à la bourre mais vieux motard que jamais.

l'extrait est trompeur Bro'. m'enfin, tu peux essayer si tu veux. je suis curieux qu'un copain le lise d'ailleurs.
bon courage quand même!

je n'ai lu aucun Ellroy pour ma part....la honte