Décembre 2014 / Janvier 2015 : Bob Dylan

Je ne trouve pas de lien.

Honte à moi je n'ai jamais écouté ce boot "New-York Sessions" de Blood On The Tracks, je connais juste l'inédit Call Letter Blues que l'on retrouve sur les Bootlegs Series volumes 1-3 ainsi que  versions alternatives de Idiot Wind, If you See Her et Tangled Up. En dehors des morceaux de l'album, est-ce qu'il contient d'autres inédits à l'instar de Call Letter Blues?

Il y a Up to me que l'on retrouve sur le coffret biograph sorti en 1985.
Sinon je te conseil la compilation Side Tracks qui regroupe pas mal d'inédits disséminés sur des best of et coffrets.

LP 1:

A1. Baby, I'm in the Mood for You

A2. Mixed-Up Confusion (Single Version)

A3. Tomorrow Is a Long Time

A4. Lay Down Your Weary Tune

A5. Percy's Song

B1. I'll Keep It with Mine

B2. Can You Please Crawl out Your Window? (Single Version)

B3. Positively 4th Street

B4. Jet Pilot

B5. I Wanna Be Your Lover

B6. I Don't Believe You (She Acts Like We Never Have Met) (Live)

LP 2:

A1. Visions of Johanna (Live)

A2. Quinn the Eskimo (Mighty Quinn)

A3. Watching the River Flow

A4. When I Paint My Masterpiece

A5. Down in the Flood (Live)

A6. I Shall Be Released

B1. You Ain't Goin' Nowhere

B2. George Jackson (Acoustic Version)

B3. Forever Young

B4. You're a Big Girl Now

B5. Up to Me

LP 3:


A1. Abandoned Love

A2. Isis (Live)

A3. Romance in Durango (Live)

A4. Caribbean Wind

B1. Heart of Mine (Live)

B2. Series of Dreams

B3. Dignity (Alternate Version)

B4. Things Have Changed

Tony's Theme a écrit:


B3. Positively 4th Street

Esther a écrit:

Tony's Theme a écrit:


B3. Positively 4th Street

Perso ce sont les 3 inédits enregistrés avec Happy Traum en 1971 pour le Greatest Hits II.
Crash On The Levee (Down In The Flood), I Shall Be Released et You Ain't Goin' Nowhere

Bob Dylan : The Freewheelin' Bob Dylan



En roue libre, Bob Dylan ? Difficile à concevoir dès lors que son premier album éponyme ne s'est pas vendu. La pression était donc inévitable, comme souvent dans ce genre de situation.

A la différence du premier essai, The Freewheelin' est presque exclusivement composé de chansons originales.

Sorte d'hommage pour la forme à son maître, Woody Guthrie, ce disque contient quelques-unes des chansons qui ont contribué à sa notoriété, notamment Girl From The North Country, A Hard Rain's A Gonna Fall et bien sûr Blowin'In The Wind, où il déclame une série de questions qui demeurent sans réponses.

The Freewheelin' assied aussi sa réputation de chanteur engagé.

Anecdote : Il est accompagné sur la pochette par sa petite amie de l'époque, Suze Rotolo, qui est décédée il n'y a pas si longtemps, en février 2011







A noter que les versions vidéos ci-dessus sont des prises alternatives ou des prises live

Sortie : Mai 1963 chez Columbia

D'une maturité hors norme pour un mec de 22 ans, cet album pose les fondamentaux dylaniens; protest-song, talking blues et love-ballad. Sans parler de la finesse d'écriture inégalée à cette époque mêlé à une certaine impertinence décalée (I Shall Be Free)
Album que j'ai découvert grâce au paternel d'une copine de lycée (non seulement sa fille était canon mais il avait une fabuleuse mine de vinyle, le bougre ). Je me souviens de la 1ère chose que je me suis dite en écoutant ce disque, comment ce mec qui semblait avoir mon âge pouvait chanter avec cette voix de grand-père...
Mention spécial pour Corrina Corrina et Oxford Town

Bob Dylan -Briniging It All Back Home



Nous y sommes.

Dylan Franchit le cap de l'électricité. Les fans les plus intolérants crient au loup.

Pour être tout à fait exact, il y a deux faces bien distinctes sur le LP original. La première étant électrique et la seconde acoustique.

Cet album, qui est une sorte de prémisse au chef d'oeuvre électrique à venir, Highway 61 Revisited, contient son lot de classique Dylanien, tels Subterranean Homesick Blues, accompagné de son célèbre clip où Dylan égrène les paroles de sa chanson sur des feuillets qu'il découvre au fur et à mesure, Mr Tambourine Man, que les Byrds immortaliseront un peu plus tard dans une version plus pop, ou encore It's All Over Now, Baby Blue, formidable conclusion de l'album





Sortie en janvier 1965 chez Columbia

J'ai lu quelque part que Bringing It All Back Home fût plus un album folk électrifié qu'un pur album rock, du coup la pilule était passé tant bien que mal pour les puristes... C'est surtout après que les choses vont s'envenimer entre Bob et l'austère communauté des folkeux du Greenwich Village.
En effet, ce qui va suivre est un cataclysme!!

Bob Dylan, période chapeau à plume
Juillet 75 - Septembre 76

J'ai 16 piges lorsque j'achète la compilation Masterpieces lors d'un voyage scolaire en Angleterre. Ne connaissant quasiment rien de Dylan, j'avais trouvé qu'il était classe avec ce joli chapeau à plume. Au dos, il l'était encore plus, avec le foulard gitan sur la tête laissant dépasser de longues mèches frisées, les yeux fermés, l'harmo au bout des lèvres, et surtout cette guitare sèche portée manche relevé... l'icône parfaite du troubadour voyageur.
Sur les 39 titres que propose cette compilation qui couvre sa carrière de 63 à 76 (judicieusement  équilibré d'ailleurs...) je n'en connaissais que 3-4 à l'époque, les grands tubes quoi.  Mais ceux de  Desire m'avaient bien accroché, il y avait un truc singulier qui émanait de ces titres avec le violon, les clochettes, la voix...  en particulier un de plus de 8 min qui clôturait la face B du 2ème disque; Hurricane
Il me fallait à tout prix trouver ce disque.
Je n'y connaissais rien au Zim alors j'ai suivi mon instinct. Par chance il était facile à repérer; Dylan portait toujours son chapeau à plume...

J'aime bien cette période mine de rien.

Bob Dylan, période chapeau à plume (suite)

Bob Dylan - Desire
Columbia, Janvier 1976

Comme le milieu des années 60 avec la trilogie électrique, le milieu des années 70 - disons de Planet Waves (janvier 74) à Hard Rain (septembre 76) - fût une période artistique bénie pour Dylan.  Pour moi, la meilleure des seventies; un sursaut de créativité, d'énergie et de folie, le chant du cygne en fait... Je ne reviens pas sur le CO absolu Blood On The Tracks que davcom a commenté en tout premier lieu dans ce topic. Je veux parler de  l'album qui va engendrer la plus romanesque tournée de l'histoire du rock'n'roll; celui dont l'atmosphère est si singulière; celui où Dylan devenu un gitan mystique délivre des chansons fleuves avec un lyrisme rarement égalé; un de ceux qui ont le plus tourné sur ma platine; Desire

En mai 75, Dylan déprime à cause de ses problèmes de couple et part se saouler la gueule en France pendant un bon mois (cocorico!). Dans les notes du Bootleg Serie vol.5, il explique que c'est d'ailleurs en Corse, dans une charette tiré par un âne, alors qu'il contemplait des vignes sous un ciel rose, que lui vînt l'idée de la Rolling Thunder Review ... (redoutables, les cépages de l'île de beauté!!)

Au mois de Juin, la gueule de bois mais des idées plein la tête, il rentre à New-York et s'installe à Greenwich Village. Il fréquente fréquemment le club The Other End (aujourd'hui The Bitter End) et y rencontre Jacques Levy. Une amitié se tisse entre le metteur en scène et le troubadour qui va donner lieu à une fructueuse collaboration. Ils s'isolent tout deux dans une maison à Long Island et en quelques semaines, ils coécrivent 14 chansons qui constitueront le matériau de l'album  (excepté Sara, évidemment écrite par Dylan lui-même).

C'est aussi fin juin 75 que Columbia sort le double album Basement Tapes qui regroupe des vieux morceaux de 67 que Dylan avait enregistré avec The Band pendant sa "mini-retraite" suite à l'accident de moto de 66. C'est sans doute ce qui lui a mis la puce à l'oreille... il lui fallait son propre groupe. En effet, il n'avait jamais eu "son" groupe. Et aussi il avait été impressionné par la prestation de Patti Smith et de l'alchimie qui se dégageait avec son groupe à l'Other End justement.

S'ensuit alors les séances d'enregistrement avec une ribambelle de musiciens que Dylan recrute par dizaines au hasard de ses pérégrinations dans le Village. Il y aurait eu plus d'une vingtaine de violonistes, accordéonistes, guitaristes. Parmi eux, Eric Clapton (?) le bassiste Rob Stoner (un habitué du Village) et la violoniste Scarlet Rivera que Dylan embaucha sur le champ quand il la croisa dans la rue portant un étui à violon... Un joyeux bordel qui augure la Rolling Thunder Review.

Mais l'alchimie ne prend pas et au final, c'est une équipe plus réduite qui finalisera l'album.
Emmylou Harris, l'actrice Ronee Blakley (qui jouera le rôle de Mme Dylan dans son film Renaldo & Clara) et Steve Soles sont au choeur, Rob Stoner à la basse et son pote Howard Wyeth à la batterie, assisté de Luther Rix et Sheena (le pote de Scarlet Rivera) aux percus, Dom Cortese à l'accordéon et Vincent Bell au bouzouki. L'album est enregistré fin juillet, quasiment en une seule nuit avec le producteur Don DeVito derrière la console.
Toute cette équipe formera le gros de la troupe qui accompagnera Dylan dès la fin du mois d'Octobre à travers la côte est américaine pour une tournée rocambolesque, alors que l'album ne sortira qu'en janvier.
Cependant, pour ce faire Dylan choisira plutôt des bus que des charettes tirés par des ânes...

Voilà pour la génèse de  Desire
Je m'en vais maintenant le réécouter une millionième fois pour parler des chansons proprement dite...
(après ça Rabbit, tu vas adorer cette période ...)

C'est rudement bien raconté en tout cas.

RabbitIYH a écrit:

C'est rudement bien raconté en tout cas.

+1

Lalou je t'envoie le contrat de chez Addict-Culture

Ca pourrait vous intéresser ici, le discours de Dylan aux MusiCares :

How He Wrote the Songs, a Master Class Must Read